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HAL Id: jpa-00240595

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240595

Submitted on 1 Jan 1902

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Sur les petites oscillations de torsion

H. Bouasse

To cite this version:

H. Bouasse. Sur les petites oscillations de torsion. J. Phys. Theor. Appl., 1902, 1 (1), pp.21-33.

�10.1051/jphystap:01902001002101�. �jpa-00240595�

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24 le professeur Righi (1) et, plus récemment, le professeur P. Le- nard (2) les professeurs E. Meritt et O.-iVI. Stewart (3) ont en cffet

trouvé qu’un métal frappé par les rayons ultra-violets émet un flux d’électricité négative, même lorsque la surface métallique frappée

par les rayons n’est pas électrisée. Cette émission a les caractères de rayons cathodiques particulièrement absorbables et l’étude n’a pu en être faite par le professeur Lenard que dans le vide de Crookes.

L’électrisation négative des rayons secondaires fournit donc une

analogie nouvelle entre les rayons X et les rayons ultra-violets. Il devient alôrs de plus en plus probable qu’il y a, dans les rayons

secondaires, des rayons non électrisés de l’espèce même des rayons X

incidents qui les produisent en se diffusant ou se transformant.

SUR LES PETITES OSCILLATIONS DE TORSION;

Par M. H. BOUASSE.

Dans un article paru dans ce Jourtnal en i899 (’f}, j’attirais l’atten-

tion sur la nécessité de définir avec précision les déformations aux-

quelles on soumet un fil, pour obtenir des expériences comparables.

On trouvera, dans une série de mémoires parus depuis {Ann. de la

Fac. des ~c. de Toulouse, 1900 eti901), l’application desprincipes que

je posais. Je voudrais déterminer l’état d’une question à l’étude de

laquelle de nombreux expérimentateurs ont consacré des soins et un

temps considérables sans peut-être se préoccuper suffisamment d’en déterminer le sens précis : il s’agit des petites oscillations de torsion.

Soit un fil vertical, dont l’une des extrémités que, pour simplifier,

nous considérons d’abord comme fixe, est liée à un dynamomètre de

(1) A. RIGHI, Atti d. R. Acc. d. Lirzcei, p. 81, 1900.

(’) P. LEZARD, El zeupung von I~cctlzo~lenstoalzle~z durch ult~°tc-violettes Licht

(~rzcde’s Annulera (1. P7e ysih, t. 11, p. ~W)-370 ; ’1900).. J. de phys., 3e série, t. X, p. 94; 1901). Cette émission d’électricité négative permet au professeur Lenard d’expliquer la déperdition d’électricité négatives sous l’action des rayons ultra-

violets.

(1) E. ?BIERITT, 0.-1B1. STEBV ART, The developelnent o f k’ccthocle Rays bz~ ult~°ccviolel li yht (The PhysicalRevietv, octobre 1900, ~~. 220);

-

J. cle plzys., 3e série, t. X, p. 578; 1901.

(4) Voir J. de Phys., série, t. Ylli, p. 241; 1899.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01902001002101

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22

torsion, imprimons à l’autre une torsion alternative, constante en amplitude, de période T et représentée en fonction du temps par la formule a -- A sin «t. Répétons l’opération un grand nombre de

fois et représentons sur un plan les couples C, mesurés par le dyna-

momètre, en ordonnées, et les azimuts « en abscisses. La courbe C, a, qui d’abord n’est pas fermée, tend à le devenir. Si le fil n’a pas au début de dissynétrie hélicoïdale, si le milieu de l’oscillation cor-

respond au couple nul, la courbe se ferme pratiquement vite ; elle

est symétrique par rapport au centre, et l’aire renfermée est sensi- blement nulle.

En fait, l’extrémité inférieure du fil reliée au dynamomètre n’est pas fixe. Soit donc ce. = A, sin wi, le mouvement de l’extrémité supé- rieure ; le mouvement de l’extrémité inférieure est sensiblement CC2 = A2 sin ~ot, la torsion est « = oci

-

1, _ (A~

-

A2) sin wt, et le couple est mesuré à un facteur constant prés par «~.

Le problème consiste à déterminer la forme limite de cette courbe

C, 0152, et la manière suivant laquelle elle l’atteint. Théoriquement, il

suffit de posséder un dynamomètre très sensible donnant des indi- cations proportionnelles aux forces et d’enregistrer une courbe com- plète ; nous avons réalisé bien des fois ces conditions. Mais ici les

quantités à déterminer sont petites, et le cycle extrêmement aplati;

aussi n’a-t-on jamais abordé le problème de front; on a eu recours à

des méthodes indirectes, dont on a pu parfois oublier le sens exact.

L’amplitude varie en fonction du temps suivant la loi a = A sin wi ou

toute autre loi très voisine. On n’obtiendrait pas la même courbe C, x,

si les azimuts oscillaient toujours entre ± A dans la même période T

suivant une loi différente, par exemple avec des vitesses constantes.

Si, en particulier, on allait brusquement de + A àqp A avec un

arrêt T : ~ aux torsions maxima et minima, la courbe C, « serait une

sorte de parallélogramme qui différerait de la courbe que nous étudions.

AIRE DE LA COURBE. - DÉCRÉMENT LOGARITHMIQUIL

Étudions l’aire S de la courbe limite fermée C, z, dans des condi-

tions bien déterminées d’amplitude A et de période T, pour le fil

défini par son rayon R et sa longueur 1, connaissant les déformations

antérieurement subies. La courbe très aplatie diffère peu de deux

droites superposées; à cette condition, nous disons que l’oscillation est

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23

petite. Sa surface S représente le travail nécessaire pour accomplir

un cycle complet. Comparons-la au travail nécessaire pour tordre le fil supposé parfaitement élastique de l’angle A. Pour la torsion a, le

couple est FoL, où r est la constante de torsion ; le travail pour tordre de dct est radx ; l’énergie potentielle pour la torsion A est irA2

Nous poserons :

Déterminer directement l’aire de la courbe est difficile ; aussi,

depuis Coulomb, emploie-t-on une méthode indirecte très sensible,

mais d’une interprétation délicate. On admet le postulat suivant : Si

on fait effectuer à un fil une série d’oscillations dont I*amplitude

décroît de Ao à 0, et si on recommence cette opération un certain

nombre de fois, on obtient, en définitive, pour l’amplitude A, [A, > Aj > 0~ J la même courbe limite que si on maintenait cette

amplitude A, indéfiniment. Conséquemment au lieu d’imposer méca- niquement l’oscillation d’amplitude constante A, et de période T, on suspend au fil une masse dont un des axes d’inertie est dans le pro-

longement du fil, et dont le moment d’inertie est tel que la durée d’oscillation soit T. On tord le fil de A. et on étudie la décroissance des oscillations. On a, en négligeant l’influence de l’air,

), est aussi la différence des logarithmes naturels de deux ampli-’

w

tudes consécutives.

Pour fixer les idées, voici quelques valeurs de À empruntées à

Tomlinson.

~1A est donc une très petite fraction de A. Toutefois rien n’em-

pêche de déterminer le EAA correspondant à n oscillations et de mul-

tiplier la précision par n. Dans la métlode directe, am contraire, il

faudrait comparer deux aires très différentes, sans pouvoir augmenter

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24

la précision par la répétition. La méthode des oscillations libres serait donc parfaite, si le postulat ceait acceptable: il ne l’est pas.

Remplaçons-le par le suivant : Si on t’ait effectuer au fil une série d’oscillations dont l’amplitude décroît de Ao a A’ 0’ et si on recom-

mence cette opération un grand nombre de fois, on obtient en défini- tive, pour A, [Ao > A, > A‘o~, la même courbe limite que si on maintient Aj indéfiniment. A mesure que A’ 0 se rapproche de 11.~" le postulat est de plus en plus acceptable ; à la limite A’,, -~= Ao, nous

revenons à la méthode des oscillations imposées.

Il faut d’abord qu’entre Ao et A’, se logent le plus grand nombre possible d’oscillations, et pour cela il faut diminuer l’action de l’air ;

on ne le fait pas ; je reviendrai là-dessus plus loin. Pour maintenir

l’amplitude entre les limites choisies A’ 0 et A,, on doit restituer, à chaque passage à la vitesse nulle (ou à tous les p passages), l’énergie perdue pendant la demi-oscillation (ou les p demi-oscillations pré- cédentes), par une torsion de sens convenable de l’extrémité supé-

rieure du fil (Voir dans notre mémoire Sur les oscillations... A nl1.

de Toulouse, 1897, F. 63, l’étude de la méthode de Hirn). On peut

effectuer cette torsion, (qui est de l’ordre de 0°,1), à distance, à l’aide

d’une tige, fixée normalement à l’axe de rotation auquel est attachée

l’extrémité supérieure du fil, et dont l’extrémité opposée à l’axe est placée entre deux petits électro-aimants. Enfin, on doit lancer l’oscil- lateur systématiquement, par exemple avec l’appareil précédent, et

ne pas se contenter d’une torsion initiale faite n’importe comment et

dont le plus souvent on n’apprécie même pas la grandeur.

~

Quoi qu’il en soit, voici les résultats des travaux qui nous paraissent dignes de discussion; le lecteur est prévenu que tous ces résultats ont été niés par certains expérimentateurs.

Tlariation de Z’cctre S avec l’~z~~2~litzccle.

-

Pour me durée d’oscilla- tion T et des conditions déterminées, ), est indépendant de l’ampli- tude, supposée assez petite: la courhe qui représente ~ en fonction

de A aboutit donc normalement à l’axe des ordonnées et se confond

avec l’horizontale sur une longueur qui dépend des conditions de

l’expérience et de la nature du fil. En d’autres termes, le décrément qmi croît énormément quand l’amplitude croît, peut être développé

suivant la série ~ = ~o + ~i A + À2A 2 + ... avec la condition )B~ == 0,

la valeur des autres coefficients dépendant des conditions de l’expé-

rience. Nous dirons que l’oscillation est petite, quand on peut poser

a--.

(6)

25 Cette règle, dont nous venons de donner une série d’énoncés équi- valents, est la seule pour laquelle on soit d’accord. Cel a tient à ce

que l’air agit précisément ainsi. L’amortissement qui lui est cl û

surpasse le plus souvent l’amortissement di1 au fil, surtout quand

l’oscillateur a la forme ordinaire d’une barre horizontale portant ders

masses. Le difficile est, dans l’amortissement total, de faire la part

de l’air.

On s’est parfois contenté de procédés de correction rudimentaires et inadmissibles, comme celui qui consiste à doubler la longueur

d’un cylindre et à admettre que le frottement de l’air a doublé.

Parfois on admet les formules de Stokes et on calcule la correction ; mais, si ces formules sont »eu ~~’É’,S sûres pour des corps de révo- lution tournant autour de leur axe de révolntion (sphère, cylindre, disque plat), elles sont singulièrement douteuses dans les autres cas.

Il me semble qu’on devrait opérer dans un vide peu poussé, pour que les phénomènes de la matière radiante n’interviennent pas.

D’après la théorie de Stokes, l’amortissement dû à l’air varie

comme la racine carrée de la densité ild; on pourrait déterminer les constantes d’une formule à deux termes ~’ ~ ~ -~- ~~" ‘~~1, qui donne-

rait X par une extrapolation d’autant plus sûre que d serait plus

voisin de 0 sans l’être trop et qui porterait en elle-même sa vérifica-

tion. Ce procédé, outre qu’il n’impliquerait pas la vérité des détails d’une théorie, présenterait le grand avantage de diminuer le décrément

apparent ~ et de rapprocher la méthode des oscillations libres de la méthode des oscillations imposées.

COROLLAIRE 1. - L’aire S, toutes choses égales d’aillwurs, est prnj1or- tionnelle au carré de l’a1nplitur!e.

-

Nous avons :

Une infinité de courbes satisiait à cette condition.

~xemples. - A. Depuis Coulomb la forme la plus souvent admises

-est une ellipse. A la force proportionnelle à l’élongation F:4, ajoutons

une force proportionnelle à la vitesse. Le couple a pour expression :

(7)

26

Cherchons, dans la théorie de Coulomb, F expression de I~.. Pour

chaque élément de la section droite de surface 2~rrdr, la force amortissante est 27tK’r dr dx~ Le couple total est :

d~

Le décrément est indépendant du rayon.

~3. Avec des hypothèses très différentes, on peut encore obtenir

une ellipse. Boltzmann suppose qu’une déformation antérieure diminue la force nécessaire pour produire une déformation « de même sens. Le couple n’est plus r(1.. Boltzmann admet que l’effet des déformations antérieures s’efface avec le temps. Le couple est repré-

senté par la formule :

T étant le temps compté vers le passé, à partir du temps actuel t ;

ce est exprimé en fonction de t.

La fonction r (r) est finie pour T -- o, décroît quand T croît et

s’annule pour T = oc . Si ot - A sin u,t :

La constante de torsion est apparemment diminuée dans le rap-

port 1 à 1 - K~, et on ajoute un terme proportionnel à la vitesse rAIi2 :

il vient ~ _ 7t K2.

Tout dépend des hypothèses que l’on fait sur f ( ~~. Par exemple

~ est constant, indépendant de l’amplitude et de la période. L’hypo-

thèse précédente est évidemment inadmissible, puisque f (T) == 00 pour

(8)

27

1:’ - 0 ; elle donnerait K, = oc ; mais il ne serait pas difficile de la modifier légèrement de manière que Ki restât fini et même petit, sans

pour cela que À cessât d’être à peu près indépendant de l’amplitude

et de la période :

et si a est petit :

~, est indépendant de l’amplitude, mais croît proportionnellement à

la période.

C. Admettons enfin un cycle tel que le couple croisse en valeur

absolue avec une constante 1~ 4 et décroisse avec la constante r ; le cycle est un parallélogramme. Posons T’ - r4 (1 + p).

On trouve aisément :

COROLLAIRE II.

-

Le décrément est indépendant de la longueur du fzl.

-

Comparons les phénomènes pour le fil de longueur 1 et le ni

de longueur n, identiques de matière et de préparation. Les opéra-

tions sont comparables et ~ est le même, si les durées (toscillations sont égales, et les amplitudes dans le rapport de 1 : n. Cette seconde

limitation devient inutile, puisque X est indépendant de l’amplitude ;

donc ~ est indépendant de la longueur. La loi a été énoncée comme

résultat d’expérience par Streintz (Pogg. Ann., 153 ; ~8’l~) et Tom-

linson (Phil. Trans., 1886).

Tomlinson a signalé une cause grave d’erreur. La durée de l’oscil- lation peut être égale à la période du pendule formé par le fil et l’oscillateur. Si l’axe de rotation ne passe pas exactement, par le centre d’inertie, une partie de l’énergie de torsion se convertit en

oscillations pendulaires. S’il y a synchronisme parfait, l’amplitude

des oscillations, après avoir diminué, peut croître à nouveau. Si donc

la longueur varie, on peut passer par le synchronisme, puisqu’on

doit faire en sorte que T soit constant. Les vibrations tournantes

n’interviennent pas, parce que leur amplitude est infiniment plus

(9)

28

courte et leur amortissement grand. Elles disparaissent rapidement.

Il est très difficile de cerlifier a ~riori quc deiix fils sont dans le même état ; aussi plusieurs expérimentateurs, après avoir trouvé que, suivant les cas, î, croît on décroît quand la longueur croît, concluent hardiment, pour tout concilier, que X est de la forme )B - a1-"’ + hl’t.

Nous ne discuterons ni leurs expériences ni leur formule.

ConoLLAinE III.

-

Le cléc~~éarie~zt est ind~y~en~~~~a~ dit (liamètre.

-

La proposition qui se déduit de la théorie de Coulomb a été énoncée

comme résultat d’expérience par Streintz et Tomlinson. Elle découle de l’hypothèse que nous avons développée dans ce journal en 1899, et

dont on ne se passera pas d’ici longtemps. Admettons la loi C = R3p (0153R) ; faisons décrire à deux fils de rayons différents, mais

de matières identiques et identiquement préparés, des cycles compa-

rables ; posons «R = zt, on a:

Si les cycles sont à peu près rectilignes, et qu’on emprunte l’éner- gie au fil lui- mème, la variation d’énergie est yRA3A, y dépend

de la matière du fil ; d’où:

l ". ~

Donc ), est indépendant du rayon et a, pour chaque période T, une

valeur caractéristique de la matière

Fariations de l’c~ire S ~~z2ee la période T.

-

IBTous savons déjà à quel point les résultats théoriques diffèrent. Le. question est loin

d’être expérimentalement tranchée. Il est certain que le décrément est à peu près indépendant de la période et que l’hypothèse de Cou-

Ir)mb est fausse. Streintz trouve une indépendance absolue ; Tomlin-

son conclut de même pour les métaux tels que l’acier et le cuivre recuit. Mais, pour les métaux à fort amortissement, on doit, selon lui, employer nne formule à 3 termes À == °À + )~T 2013 ~,T2 ; X est maxi-

mum quand T T,,, _ hj : 2)’2’ Pour l’étain, Tomlinson trouve T"~ _ 13 ou T,n = 8, suivant la charge. Enfin quelques expérimen-

tateurs représentent s par la formule .s = 1 T + .s~T’ ; il n’y a plus

de terme constant ni de maximum.

L’action de l’air explique ces divergences : elle est de la forme

~nT- ~ + nT -2 complètement différente de celle du fil ; son élimination

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29

imparfaite fausse le résultat. On ne peut, il est vrai, alléguer cette

raison pour les expériences de Tomlinson, puisque ce sont les mé-

taux à fort amortissement, pour lesquels l’amortissement dépend

de T. Il serait sage de reprendre la question dans lc vide plus ou

moins poussé, avec les précautions énoncées pour le lancement et 1’entretien.

Variation de l’azre S avec la température.

-

Rien de sûr n’est

connu : on a proposé naturellement un binôme de dilatation ; mais les expériences ont été faites dans un intervalle trop petit. Tomlin-

son dit que les variations de température, quel que soit leur sens,

augmentent considérablement l’alilortissemellt. Pour une corde de

piano une variation de i 0 peut accroître le décrément de 30, 40 ou

100 0/0. Il est impossible de se contenter. de résultats aussi vagues.

Variation de l’aire S avec la tension sans dé fo~~matioyz permanente.

-

On a généralement trouvé que le décrément est indépendant

de la tension. Tomlinson conclut dans le méme sens pour une charge terrtlJorairae; mais il trouve qu’une déformation maZOcu~aiy~e perma- nente, résultant d’une tension ne produisant pas d’allongement per-

manent, diminue le décrément. Malheureusement, il oublie de définir

ce qu’est une charge teinl)o)-aii-e, à quelles conditions elle produit

unie déformation nioléculaii-e (par opposition à visible ou molaire), quelles sont, même en gros, les lois de ces déformations; les expé-

riences sont loin de lever nos doutes; il ne spécifie pas la marnière de charger et de décharger le fil, et ses résultats sont difficilement admissibles. Tout cela est à reprendre. Pour mettre un peu de précision dans la définition des opérations, il suffirait de faire oscil- ler un oscillateur aussi léger que possible, mais de grand moment d’inertie, fixé au milieu d’un fil vertical dont les extrémités seraient

invariables, excepté dans le sens vertical, et dont on pourrait faire

varie la tension sans choc et suivant la loi qu’on voudrait.

DIAMETRE DES CORDES VERTICALES DE LA COUHBE, DURÉE D’OSCILLATION.

On s’est proposé de chercher indirectement la forme du diamètre des cordes verticales de la courbe C,,z. Soit y = aoc -[- bx3, ce dia-

mètre approximativement rectiligne ; on démontre (Voir notre ll~lé

moire sur les oscillations, Ann. de .’l’aulouse, 1897) que, si on suspend

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30

au fil une masse dont le moment d’inertie est M, la période est

T’ ne dépend pas de la longueur des cordes verticales supposées petites : a et b sont des constantes dans les conditions de l’expé- rience, c’est-à-dire pour la période T’ et l’amplitude actuelle. Réci-

proquement, si, pour le moment d’inertie M, nous trouvons une

durée T’, nous avons le droit de conclure, comme première et

très suffisante approximation, que la courbe a, pour cette p(!riode et

cette am~roZi~u~Le, un diamètre des cordes verticales représenté par y ~ ccoc + ba3 avec la condition (1). Nous n’avons pas le droit de conclure autre chose.

°

En particulier, nous ne saurons rien ni sur la constante caracté-

ristique r, ni sur l’aire S, ni, par conséquent, sur l’amortissement pour cette période T’.

Admettons un instant l’existence de la constante caractéris-

tique r et qu’il soit possible d’opérer dans des conditions telles que le fil se conduise comme parfaitement élastique, ce qui

est une hypothèse probablement f c~usse ; nous aurions, en posant T’2013T=AT, ~==r2013e: 1

Voici la conséquence des théories dont il a été parlé plus haut:

A. Hypothèse de Coulontb.

-

Le diamètre des cordes verticales est une droite d’inclinaison r.

Donc .- b = o, àT = o. L’expérience fournit la valeur exacte de r ;

B. HY1Jothèse de Boltzmann. - Le diamètre des cordes verti- cales est encore une droite, b .- 0; é: est indépendant de l’amplitude,

et sa valeur dépend du choix de f (r) : ~T ~ 0 ;

C. Le diamètre n’est pas une droite, mais en diffère peu. On trouve ~1T : ’-r == p : 4.

La durée T’ dépend-elle de l’amplitude?

--

Elle en dépend comme

l’amortissement et au même titre. La courbe que représente T’ en

fonction de A aboutit normalement à l’axe des ’1,’. Donc, au-

dessous d’une certaine amplitude variable avec les conditions de

(12)

31

l’expérience, le diamètre est tel que 4~

-

3bA2 soit constant. Vrai- semblablement il est alors rectiligne et possède une inclinaison

invariable, que nous désignerons par 1~’ ; 3bA~ est négligeable.

Il n’ y a aucune raison de poser h ~ r’,. la )méthode des oscillations libres ou imposées ne nous fournit aucune indication à ce suj et.

-

L’erreur commise en posant r = l’’ est faible, probablement infé-

rieure à 0,01 en général; mais probablement aussi elle n’est pas nulle et peut s’exagérer dans certains cas. J’ai admis (Sur la déforma-

tion des fils, 1899, p. 178) que l’on détermine r exactement, si on

parvient à décrire un petit cycle parfaitement rectiligne ; mais la question est de savoir si cela est possible. Plus loin ~p. 187),je fais, à

propos de la méthode des oscillations libres, une hypothèse qui

revient à poser h = I’’ ; mais ce n’est qu’une hypothèse. Enfin, dans

ma thèse, je dis que la tangente caractéristique r est la tangente de

détorsion après une torsion quelconque maintenue assez longtemps.

Mais, pour comparer la tangente ainsi obtenue à r’, tirée dela méthode des oscillations, il faudrait déterminer la tangente de détorsion avec

le dynamomètre â moins de 0,01 en voleur absolue; encol°e, à cette approximation, il y aurait peut-être lieu de préciser le temps d’arrêt

et certaines conditions accessoires pour la vitesse de détorsion.

Le problème est donc entier. Voici une expérience qui me conduit

à douter de la légitimité de la méthode de Coulomb pour la détermi- nation de I’. Déterminons par la méthode des oscillations la varia- tion de 1" entre 10° et 100° pour du cuivre fortement étiré. J’ai

trouvé, sur plusieurs bouts de fil, des nombres très concordants don- nant 0,04 environ comme moyenne ; T’variait de 1%8 à 47 secondes sans

que le résultat différât sensiblement. J’ai repris la mème question,sur

les mé~nes bouts de fil n’ayant pas été déplacés, avec le dynamo-

mètre, en opérant comme suit : Supposons qu’à 1001 on torde et on

maintienne tordu plusieurs heures : on atteint le couple C. On porte

à ~.0°, le couple croît de AC, à torsion constante. En prenant certaines précautions qu’on trouvera dans un mémoire qui paraîtra dans les

Annales de la Faculté de Toulouse, on vérifie que àC est propor- tionnel à C, qu’en retournant à ’100° om retrouve le même couple C.

Bref on est amené à conclure que dC : C = AF : F ; on trouve un nombre voisin à 0,0~. Tout s’explique en admettant que h’ C h.

L’erreur est certainement plus forte à ~100°, les causes qui la pro- duisent augmentant considérablement par réchauffement.

Quoi qu’il en soit, voyons ce que l’expérience nous apprend sur r’.

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32

Influence de la ~ce~ioc,Ze sur l’inclinaison du diamètre.

-

Si T’

est indépendant de l’amplitude, on peut poser vraisemblablement T’-27r ~/1VI. : P. Si donc 1" est indépendant de la période, T’ varie

comme yM. La vérification expérimentale est moins simple qu’il ne paraît. Pour que M varie de plusieurs fois sa valeur minima, sans que la tension varie, on emploie, comme oscillateur, une barre horizontale

sur laquelle peuvent se déplacer deux masses égales. Pour éviter les flexions qui rendraient impossible le calcul exact, la barre a néces-

sairement un moment notable. Il résulte de ces conditions qu’il est difficile, avec le même oscillateur, de faire varier T’ de plus de 1 à fi.

La vraie méthode serait la méthode dynamométrique. Pour un fil recuit, )B est petit et indépendant de la période ; les causes qui empêchent

le cycle d’être rectiligne sont réduites au minimum Prenons donc un fil recuit comme dynamomètre d’un fil fortement étiré, les causes

susdites sont maxima. Plaçons-les verticalement dans le prolonge-

ment l’iin de l’autre, collons un miroir au point de jonction. Fixons

l’extrémité inférieure du système, et, sous tension constante, tordons l’autre sinusoïdalement. Déterminons les déplacements angulaires

du miroir et vérifions si leur amplitude est indépendante de la période.

L’expérience est bien plus facile et précisc que celle qui consisterai à déterminer directement l’air de la courbe; on pourrait faire aisé- ment varier la période de 1 ou 2 secondes à quelques centaines, toutes

choses égales d’ailleurs.

-

Influence de la te1111Jérature s2~r l’inclinaison du dicz~~zé~~~e. -’0nt Oiit

répondu à cette question ceux qui ont voulu déterminer la variation

avec la te 111 pérature de la constante de torsion ; malheureusement

nous ignorons la relation entre r et r’ aux diff’érentes températures.

Ainsi le ~T’’ : r’, que l’expérience m’a donné pour le cuivre, est à peu

près celui qu’ont indiqué Kohlrausch et Loomis (Ann. PoJJ.,

t. CXLI, 1870) ; la quantité que je crois la vraie valeur àr : r est

plus petite. On a proposé, pour relier r’ et 0, des expressions de

la forme : 1", (i -a6-b8~).

Influence de la tension sans déformation2~e~°ma~2enle sur t’inclinaison

du diamètre.

-

Tomlinson met en avant une déformation motécic-

Zaire ne se traduisant pas par une déformation visible. Elle augmen-

terait la constante apparente, r’. Malheureusement l’expérience XX,

qui sert de preuve à cette proposition, donne des résultats absolu-

ment inadmissibles. Tout cela est à reprendre systématiquement.

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33

VARIATION DE LA COURBE C,0153 SOUS L’INFLUENCE

DES DÉFORMATIONS PERMANENTES.

Traction.

-

Nos connaissances se résument en quelques mots.

Etirons un fil parfaitement recuit, avec ou sans filière ; déterminons l’aire de la courbe C, x et l’inclinaison du diamètre des cordes verti-

cales, a et r’; ramenons ces données au fil primitif.

7, augmente et I’’ diminue quand l’allongement augmente. Lets variations des constantes ne sont pas proportionnelles à l’allonge-

ment : d’abord relativement énormes pour de petits allongements, elles

tendent vers 0 quand l’allongement augmente.

Torsion.

-

Un fil qui a subi une torsion permanente considérable donne une courbe C, x dissymétrique. De plus la position d’équilibre

se déplace, le décrément 1 et la période T’ perdent toute signification précise.

,

Si, depuis la torsion, il s’est écoulé un temps considérable, le fil

atteint une position d’équilibre stable (ce qui ne supprime pas la

dissymétrie). L’expérience montre alors que le décrément moyen (les

décréments à droite et à gauche ne sont plus égaux) et la période T’

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ALTERNATIFS ;

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