EPFL
Algèbre linéaire 1ère année 2008-2009
Corrigé de la série 15
Exercice 1. On a
det
1 0 0 1
+
−1 0 0 −1
= det
0 0 0 0
= 06= 1 + 1
= det
1 0 0 1
+ det
−1 0 0 −1
. Exercice 2. On a
S4 =
(123) (132) (134) (143) (234) (243) (124) (142) (12)(34) (13)(24) (14)(23) Id
(12) (13) (14) (23) (24) (34)
(1243) (1342) (1234) (1324) (1432) (1423)
.
D’après les points 2 et 4 de l’exercice 2 de la série précédente, les douze premières permutations de cette liste ont un nombre d’inversion pair, et les douze suivantes ont un nombre d’inversion impair. On a donc, d’après la définition du cours :
det
1 0 2 3
2 1 −1 1
3 2 0 1
−1 0 1 1
=0·(−1)·3·1 + 2·2·2·1 + 2·1·1·(−1) + 3·1·3·1
+ 1·(−1)·1·0 + 1·1·2·1 + 0·1·0·(−1) + 3·2·0·0 + 0·2·1·1 + 2·1·3·0 + 3·(−1)·2·(−1) + 1·1·0·1
−0·2·0·1−2·1·3·1−3·1·0·(−1)−1·(−1)·2·1
−1·1·0·0−1·1·1·1−0·1·3·1−2·2·1·0
−0·(−1)·1·(−1)−2·1·2·(−1)−3·2·2·1−3·(−1)·3·0
=0 + 8−2 + 9 + 0 + 2 + 0 + 0 + 0 + 0 + 6 + 0
−0−6−0 + 2−0−1−0−0−0 + 4−12−0
=10.
Exercice 3. 1. On sait que detIn = 1 (en utilisant par exemple le troisième point de la Proposition 6.8 du polycopié). D’après le Théorème 6.2 et le point 1 de la Proposition 6.8, on a donc
1 = det(In) = det(AAt)Th.6.2= det(A)·det(At)Prop.6.8,1)
= det(A)·det(A) = (det(A))2, d’où detA=±1.
1
2. D’après les points 1 et 4 de la Proposition 6.8, on a
det(At) = det(A) = det(−At) = (−1)ndet(At) = −det(At), car n est un nombre impair. Cela implique det(A) = det(At) = 0.
Pour n= 2, on a par exemple :
A:=
0 1
−1 0
est antisymétrique mais det(A) = 0·0−(−1)·1 = 16= 0.
3. On a
det( ˜A) = X
σ∈Sn
(−1)NI(σ)·a˜1σ(1)·. . .·˜anσ(n)
= X
σ∈Sn
(−1)NI(σ)·(−1)1+σ(1)·. . .·(−1)n+σ(n)·a1σ(1)·. . .·anσ(n)
= X
σ∈Sn
(−1)NI(σ)·(−1)(Pni=1i+Pni=1σ(i))·a1σ(1)·. . .·anσ(n).
On a n
X
i=1
i+
n
X
i=1
σ(i) = 2
n
X
i=1
i
pour toutσ ∈Sn, car σ :{1, . . . , n} → {1, . . . , n}est une bijection. Le nombre Pn i=1i+ Pn
i=1σ(i)est donc pair pour tout σ ∈Sn, et on obtient det( ˜A) = X
σ∈Sn
(−1)NI(σ)·a1σ(1)·. . .·anσ(n) = det(A).
Exercice 4. On cherche un polynômeP =Pn
j=0ajXj, aveca0, . . . , an∈Fet de degré inférieur à n tel que bi =P(xi) =Pn
j=0ajxij. Cela revient à chercher à résoudre le système
a0 + x0a1 + x20a2 + . . . + xn0an = b0 a0 + x1a1 + x21a2 + . . . + xn1an = b1
... ... ... . .. ... ...
a0 + xna1 + x2na2 + . . . + xnnan = bn d’inconnues a0, . . . , an. Écrit à l’aide de matrices, cela donne
1 x0 x20 . . . xn0 1 x1 x21 . . . xn1 ... ... ... . .. ...
1 xn x2n . . . xnn
a0 a1 ... an
=
b0 b1 ... bn
.
Il existe exactement une solution à ce système si la matrice à gauche est inversible. D’après le Théorème 6.1, ceci est le cas si et seulement si
det
1 x0 x20 . . . xn0 1 x1 x21 . . . xn1 ... ... ... . .. ...
1 xn x2n . . . xnn
6= 0.
2
Exercice 5. On calcule
kv+wk2+kv−wk2 =< v+w, v+w >+< v−w, v−w >
=< v, v >+< v, w >+< w, v >+< w, w >
+< v, v >−< v, w >−< w, v >+< w, w >
=2 < v, v >+2< w, w >
=2 kvk2+kwk2 . Exercice 6. On calcule en utilisant la définition 7.1 :
B(v+w, v+w)−B(v, v)−B(w, w) =B(v, v) +B(v, w) +B(w, v) +B(w, w)
−B(v, v)−B(w, w)
=B(v, w) +B(w, v) =B(v, w) +B(v, w)
=B(v, w) +B(v, w) = 2B(v, w) car, comme F=R, on a B(v, w) =B(v, w).
Si F=C, le même calcul donne
B(v+w, v+w)−B(v, v)−B(w, w) =B(v, w) +B(v, w)
=2<(B(v, w)).
3