EPFL
Algèbre linéaire 1ère année 2006-2007
Corrigé de la série 6
Correction exercice 1
On montre, par les raisonnements habituels, que x1, x2 et x3 forment une famille linéairement indépendante et génératrice de R3. On a : x= (1,1,1) = 12(x1+x2+x3).
Correction exercice 2
Soit E l’espace vectoriel défini dans l’énoncé. Un élément de E s’écrit sous la forme :
(x, y,−x−y) =x(1,0,−1) +y(0,1,−1)
pour xet y dansR. On en déduit que (1,0,−1)et (0,1,−1)forment une famille génératrice de E. On vérifie facilement que ces deux vecteurs sont linéairement indépendants.
Correction exercice 3
On vérifie que la famille {~v4, ~v5} est linéairemement indépendante. C’est donc une base de G.
On vérifie que la famille {v~1, ~v2, ~v3} est linéairemement indépendante (faites le !). C’est donc une base de F.
PourF +G on montre que{v~1, ~v2, ~v3, ~v5} est une base. (En étudiant les combinaisons linéaires de la famille {v~1, ~v2, ~v3, ~v4, ~v5}, on constate quev~1−v~2 =−~v4. Ou bien, on part de la famille gé- nératrice{v~1, ~v2, ~v3, ~v4, ~v5}deF+Get on utilise le processus utilisé dans la preuve du Théorème du ballon donnée dans le cours, pour extraire une base de cette famille.)
On vérifie que la famille {~v4} est une base de l’espace F ∩G.
Correction exercice 4
1. Montrons que E1 est un sous-espace vectoriel de P5(F).
– Le polynôme nul est dans E1.
– SoientP etQ deux éléments deE1 : (P+Q)(0) =P(0) +Q(0) = 0. D’où P+Q∈E1. – Pour λ∈F on montre que λP ∈E1.
On montre, de même, que E2 est un sous-espace vectoriel de P5(F).
2. On rappelle que la base canonique de P5(F) est la famille {1, X, X2, X3, X4, X5}.
On laisse le lecteur vérifier qu’une base de E1 est donnée par {X, X2, X3, X4, X5}.
Un vecteur de E2 s’écrit sous la forme : (1 +X2)(a0+a1X+a2X2+a3X3) ce qui donne, après développement :
a0(1 +X2) +a1(X+X3) +a2(X2+X4) +a3(X3+X5).
On en déduit que la famille{1 +X2, X +X3, X2+X4, X3+X5} est une famille généra- trice de E2. On laisse le soin au lecteur de vérifier qu’il s’agit d’une famille linéairement indépendante de E2.
Enfin, une base de l’espace vectoriel E1 ∩E2 est donnée par la famille {X +X3, X2 + X4, X3+X5} car un vecteur de cet espace s’écrit sous la forme : (1 +X2)(a1X+a2X2+ a3X3).
1
Correction exercice 5
Après avoir constaté (plus ou moins rapidement...) qu’on a la relation de dépendance linéaire suivante : f3+f4 =f2 on montre l’indépendance linéaire de la famille {f1, f3, f4}.
Soient α, β et γ des scalaires de R tels que
αf1+βf3+γf4 = 0.
On prenant les valeurs prises par cette égalité en trois points de l’ensemble de définition des fonctions (par exemple : x = 0,12 et −12 ) on obtient un système de trois équations à trois inconnues ayant pour unique solution(α, β, γ) = (0,0,0). On en déduit que la famille{f1, f3, f4} forme une base du sous-espace vectoriel de F(]−1,1[,R) engendré par les vecteurs f1, f2, f3 et f4.
Correction exercice 6
1. Soient (a, b) et (a0, b0) des éléments de R∗+×R, λ et µ des scalaires dans R. – On a : (a, b) + (a0, b0) = (aa0, b+b0)∈R∗+×R
– Elément neutre pour l’addition : (a, b) + (1,0) = (a, b)
(On fera donc très attention au fait que le vecteur nul dans cet espace vectoriel est le vecteur~0 = (1,0).)
– Inverse additif :
(a, b) + (1
a,−b) = (1,0)
– On a : λ.(a, b) = (aλ, λb). Comme a∈R∗+ on a aλ >0 et donc λ.(a, b)∈R∗+×R. – On a (λ+ µ).(a, b) = (aλ+µ,(λ +µ)b) et λ.(a, b) + µ.(a, b) = (aλ, λb) + (aµ, µb) =
(aλaµ, λb+µb). D’où(λ+µ).(a, b) =λ.(a, b) +µ.(a, b).
– On a λ.((a, b) + (a0, b0)) = λ.(aa0, b+b0) = ((aa0)λ, λ(b+b0)) et λ.(a, b) +λ.(a0, b0) = (aλ, λb) + (a0λ, λb0) = (aλa0λ, λb+λb0).
D’où λ.((a, b) + (a0, b0)) = λ.(a, b) +λ.(a0, b0).
– On a λ.(µ.(a, b)) = λ.(aµ, µb) = ((aµ)λ, λµb) et (λµ).(a, b) = (aλµ, λµb).
D’où λ.(µ.(a, b)) = (λµ).(a, b).
2. – {(1,0),(1,1)}
Une liste contenant le vecteur nul n’est jamais linéairement indépendante car λ~0 =~0 pour tout λ∈R. Or on a vu que dans E,~0 = (1,0).
– {(2,1),(8,3)}
On a : (8,3) = 3.(2,1). Par conséquent les deux vecteurs (8,3) et (2,1) sont liés (i.e.
linéairement dépendants) – {(2,1),(6,3)}
Soient α et β deux scalaires de R tels que
α.(2,1) +β.(6,3) =~0 = (1,0). (∗) On a :
α.(2,1) +β.(6,3) = (2α, α) + (6β,3β) = (2α2β3β, α+ 3β) = (2α+β3β, α+ 3β).
Par conséquent, l’égalité (∗) se récrit : (2α+β3β, α+ 3β) = (1,0)ce qui fournit les deux égalités suivantes :
2α+β3β = 1 et α+ 3β = 0.
Le logarithme de la première équation fournit l’égalité αln(2) +β(ln(2) +ln(3)) = 0.
On déduit α=β = 0.
2
3. – Montrons que b est une famille linéairemement indépendante de E.
Soient α et β deux scalaires de R tels que
α.(2,0) +β.(2,1) =~0 = (1,0). (∗)
On a :
α.(2,0) +β.(2,1) = (2α,0) + (2β, β) = (2α2β, β) = (2α+β, β).
Par conséquent, l’égalité(∗) se récrit :
(2α+β, β) = (1,0) ce qui fournit les deux égalités suivantes :
2α+β = 1 et β= 0
dont on déduit α=β= 0.
– Montrons que b est une famille génératrice de E. Pour cela, il suffit de donner la décomposition d’un vecteur quelconque de E, v = (x, y) en fonction des deux vecteurs (2,0) et (2,1). On cherche donc les valeurs de α et β telles que
(x, y) =α.(2,0) +β.(2,1).
Or, α.(2,0) +β.(2,1) = (2α,0) + (2β, β) = (2α+β, β). Par conséquent, on obtient, par identification
x= 2α+β et y=β.
En prenant le logarithme de la première équation, on obtient : ln(x) = (α+β)ln(2) dont on déduit queα = ln(x)ln(2) −β= ln(x)ln(2) −y. Par conséquent :
(x, y) = (ln(x)
ln(2) −y).(2,0) +y.(2,1).
3