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7février2011 Compositionn 6 Mathématiques

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(1)

Mathématiques

Composition n o 6

7 février 2011

de 9h15 à 12h15

Espaces vectoriels et applications linéaires

Ï L’usage de la calculatrice est interdit durant l’épreuve.

Ï Le candidat attachera la plus grande importance à la clarté, à la précision et à la concision de la rédaction.

Ï Si le candidat découvre en cours d’épreuve ce qu’il croît être une erreur d’énoncé, il le préci- sera dans sa copie.

Ï L’épreuve comporte un problème sur les espaces vectoriels, quatres exercices sur les espaces vectoriels et un exercice sur les applications linéaires.

(2)

Problème

Supplémentaire commun

Soit E unKde dimension finie nÊ1(oùK=RouC). On se donne deux sous-espaces vectoriels A et B de E et on se pose le problème suivant : à quelle condition nécessaire et suffisante existe-t-il un sous-espace vectoriel C de E tel que

A+B=AC=BC ?

Partie 1 — Etude d’un cas particulier

On considèreE=R4muni de sa structure usuelle deR-ev. On pose alors





u = (1, 2, 1, 2) v = (1, 1,−1, 1) w = (1, 1, 1, 1) x = (1, 2, 3, 4)

et

½A =vect(u,v) B =vect(w,x)

1. 1. Quelques généralités.

1. 1. a. Calculer les dimensions de AetB.

1. 1. b. Etablir queAetBsont supplémentaires dansE. 1. 2. Détermination d’une solution C.

On pose

y=(0, 1, 0, 1) et z=(1, 0, 1, 1) Vérifier que le sevC=vect(z,y) convient.

Partie 2 — Etude du cas général

On revient au cas général.

2. 1. Dans cette question, on suppose que le sous-espace vectoriel C existe.

2. 1. a. Montrer qu’alors dim(A)=dim(B).

2. 1. b. Déterminer dim(C).Dans la suite de l’étude, on va supposer quedim(A)=dim(B)et montrer l’existence d’un sous-espace vectoriel C solution.

2. 2. Résoudre le problème posé lorsqueA=B.Dans la suite, on suppose que A6=B .

2. 3. Justifier qu’il existe un sous-espace vectorielAdeEtel que (AB)⊕A=A.De manière symétrique, on introduit un sous-espace vectoriel Bde E tel que(A∩B)⊕B=B .

2. 4. Montrer queAB={0E}.

(3)

2. 5. Montrer que dim¡ A¢

=dim¡ B¢

et que ces deux dimensions sont non nulles.

2. 6. On posep=dim¡ A¢

=dim¡ B¢

et on introduit des bases

½A = (a1, . . . ,ap) B = (b1, . . . ,bp) respectivement deAdeB. On pose, pour touti∈{1, . . . ,p},

ci=ai+bi

et on forme la familleC =(c1, . . . ,cp). On considère enfinC=vect (C).

2. 6. a. Montrer queC est libre et en déduire la dimension deC. 2. 6. b. Montrer que AC={0E}.

2. 6. c. Conclure queA+B=AC=B⊕C. 2. 7. Résumer la réponse à la question suivante :

à quelle condition nécessaire et suffisante existe-t-il un sous-espace vectoriel C de E tel que A+B=AC=B⊕C ?

sous la forme d’unthéorème.

(4)

Exercice 1 — Une famille de fonctions rationnelles

On considère leK-evE=RR+muni des lois usuelles. Pour tout entier naturelk, on pose fk: R+−→R

x 7−→ 1 xk+1

Prouver que, pour tout entier natureln, la famille (f0,f1, . . . ,fn) est libre.

Exercice 2 — Un peu de géométrie en dimension trois...

On considèreE=R3muni de sa structure deR-ev usuelle et F

(α+β, 4α−2β,αβ)|(α,β)∈R2ª

ainsi que, pour tout réelm, la familleGm=((1, 1,m), (1,m, 1), (m, 1, 1)) de vecteurs deEet le sous-espace vectorielGm engendré parGm.

1. Etude de F.

1.a. Montrer queF est un sous-espace vectoriel deE.

1.b. Donner une baseF deF et vérifier queF est un plan vectoriel.

1.c. Donner une équation cartésienne deF. 2. Préliminaires.

2.a. Trouver un vecteurkdeE n’appartenant pas àF. 2.b. Montrer queB=F∪{k} est une base deE. 2.c. Trouver un supplémentaireFdeF dansE.

3. Etude deGm.

3.a. Déterminer le rang de la familleGmen fonction du réelm.

3.b. Donner une base deGm.

4. Dans cette question, on considère le sous-espace vectoriel G=G−2de E .

4.a. Montrer queGest un plan vectoriel distinct deF. Donner une équation cartésienne deG.

4.b. DéterminerFG, en donner une base.

4.c. DéterminerF+G.

4.d. F etGsont-ils supplémentaires dansE?

(5)

Exercice 3 — Rang d’une famille de vecteurs On pose









u1 = (α, 1,β, 1) u2 = (1,α,β,α) u3 = (α,β,α, 1) u4 = (α,β,α,β) u5 = (1,α, 1,β) pourαetβréels. Discuter le rang du système (u1,u2,u3,u4,u5).

Exercice 4 — Des espaces affines

SoientF etGdeux sous-espaces vectoriels d’unK-espace vectorielEetx0,y0E. Montrer que x0+F =y0 +G si et seulement si F=G et y0x0F

On précise que, pour toutzEet tout sevHdeE, la notationz+Ha pour signification : z+H={z+h|hH}

Exercice 5 — B.A.BA

On considère l’application f deR3dans lui-même définie par : f(x,y,z)=(−x+z,−y+z,x−2y+z) pour tout (x,y,z)∈R3.

1. Démontrer que f est linéaire.

2. Déterminer une base du noyau de f.

3. Déterminer une famille génératrice de Im(f). En déduire une base de Im(f).

4. Vérifier que Ker(f)⊂Im(f).

5. Calculer (ff)(x,y,z) et en déduire queff est un projecteur.

THE END

(6)

Corrigé du problème Supplémentaire commun

Partie 1 — Etude d’un cas particulier

1. 1. Les vecteursuetv(resp.wetx) n’étant pas colinéaires, dim(A)=2 (resp. dim(B)=2).

1. 2. Comme dim(E)=dim(A)+dim(B)=4,AetBsont supplémentaires dansE si et seulement si A+B=E, ie rg(u,v,w,x)=4. Appliquons la méthode du pivot de Gauss pour calculer le rang de (u,v,w,x). On a

1 2 1 2 1 1−1 1 1 1 1 1 1 2 3 4

∼

1 2 1 2 0−1−2−1 0−1 0 −1 0 0 2 2

parLiLiL1pouri∈{2, 3, 4}

1 2 1 2 0−1−2−1 0 0 2 0 0 0 2 2

parL3L3L2

1 2 1 2 0−1−2−1 0 0 2 0 0 0 0 2

parL4L4L3

Ainsi, rg(u,v,w,x)=4.

1. 3. Commeyetzne sont pas colinéaires, dim(C)=2. Puisque

dim(E)=4=dim(A)+dim(C)=dim(B)+dim(C)

E=AC=B⊕C si et seulement si A+C=B+C=E, ie rg(u,v,y,z)=rg(w,x,y,z)=4. Calculons ces deux rangs par la méthode du pivot de Gauss.

Ï Rang de(u,v,y,z). On a

1 2 1 2 1 1−1 1 0 1 0 1 1 0 1 1

∼

1 2 1 2 0−1−2−1 0 1 0 1 0−2 0 −1

parLiLiL1pouri∈{2, 4}

1 2 1 2 0−1−2−1 0 0 −2 0 0 0 4 1

parL3L3+L2etL4L4−2·L2

1 2 1 2 0−1−2−1 0 0 −2 0 0 0 0 1

parL4L4+2·L3

Ainsi, rg(u,v,y,z)=4.

(7)

Ï Rang de(w,x,y,z).On a

 1 1 1 1 1 2 3 4 0 1 0 1 1 0 1 1

∼

1 1 1 1 0 1 2 3 0 1 0 1 0−1 0 0

parLiLiL1pouri∈{2, 4}

1 1 1 1 0−1 0 0 0 1 2 3 0 1 0 1

1 1 1 1 0−1 0 0 0 0 2 3 0 0 0 1

parLiLi+L2pouri∈{3, 4}

Ainsi, rg(w,x,y,z)=4.

Partie 2 — Etude du cas général

2. 1. Dans cette question, on suppose que le sous-espace vectoriel C existe.

On a

dim(A+B)=dim(A⊕C)=dim(A)+dim(C)

=dim(B⊕C)=dim(B)+dim(C) d’où dim(A)=dim(B).

2. 1. a. D’après le calcul précédent et la formule de Grassmann, on a

dim(C)=dim(A+B)−dim(A)=dim(A)+dim(B)−dim(A∩B)−dim(A)=dim(B)−dim(A∩B) Dans la suite de l’étude, on va supposer quedim(A)=dim(B)et montrer l’existence d’un

sous-espace vectoriel C solution.

2. 2. SiA=B,A+B=A=B et le sous-espace vectorielC={0E} convient clairement.

Dans la suite, on suppose que A6=B .

2. 3. CommeAB est un sous-espace vectoriel deA,AB admet au moins un supplémentaire AdansA.

De manière symétrique, on introduit un sous-espace vectoriel Bde E tel que(A∩B)⊕B=B . 2. 4. On aAAetBB (par définition deAet deB) ainsiABAB. CommeABA, on a doncAB⊂(A∩B)∩A. Or (A∩B)∩A={0E} par définition deA. Comme l’inclusion réciproque est claire, on aAB={0E}.

(8)

2. 5. On a, par définition deAetB,

½dim¡ A¢

= dim(A)−dim(A∩B) dim¡

B¢

= dim(B)−dim(A∩B)=dim(A)−dim(A∩B) car dim(A)=dim(B). Ainsi dim¡

A¢

=dim¡ B¢

. Raisonnons par l’absurde en supposant dim¡

A¢

=0. On aurait alors dim(A∩B)=dim(A) d’après les calculs précédents. Comme ABA, on auraitA=AB ce qui équivaut àAB. Puisque dim(A)=dim(B), on aurait finalementA=B, ce qui est absurde.

On posep=dim¡ A¢

=dim¡ B¢

et on introduit des bases

½A = (a1, . . . ,ap) B = (b1, . . . ,bp) respectivement deAdeB. On pose, pour touti∈{1, . . . ,p},

ci=ai+bi

et on forme la familleC =(c1, . . . ,cp). On considère enfinC=vect (C).

2. 5. a. Prouvons queC est libre. Soit (λ1, . . . ,λp)∈Kp tel que

p

X

k=1 λ k·ck=

p

X

k=1

λk·(ak+bk)=0E On aurait alors

p

X

k=1

λk·ak= −

p

X

k=1

λk·bk

En notantuce vecteur, on aurait doncu∈vect(a1,· · ·,ap)=Aetu∈vect(b1, . . . ,bp)=Bet donc uAB={0E} (cf. question 2.4.). Ainsi

p

X

k=1

λk·ak=0E

et donc∀1ÉkÉp, λk=0 car (a1, . . . ,ap) est libre (en tant que base de A). On en déduit queC est une famille libre et donc queC=vect (C) est de dimensionp.

2. 5. b. On a {0E}⊂A∩C. Réciproquement soituAC. Il existe alors des scalairesλ1, . . . ,λp dansKtels que

u=

p

X

k=1

λk·ck=

p

X

k=1

λk·ak+

p

X

k=1

λk·bk Posons

v=

p

X

k=1

λk·ak

On a alorsvAAetuAd’oùuvAcarAest un sev deE. Comme uv=

p

X

k=1

λk·bk

on auvBB d’oùuv∈(A∩B)∩B={0E}. Doncλk=0 pour tout 1ÉkÉpcar (b1, . . . ,bp) est libre (en tant que base deB). Ainsiu=0E etAC⊂{0E}.

(9)

2. 5. c. Puisque pour tout 1ÉkÉp,ck=ak+bkA+B, on aC=vect(c1, . . . ,cp)⊂A+BA+B carAAetBB. AinsiACA+Bcar AA+B. De plus,

dim(A⊕C)=dim(A)+p=dim(A)+dim¡ B¢

=dim(A)+dim(B)−dim(A∩B)=dim(A+B) On en déduit queA⊕C=A+B. On prouve de même queB⊕C=A+B.

2. 6. On a établit dans ce problème la proposition suivante : soientEunK-ev de dimension finie, AetB deux sev deE. Il existe un sous-espace vectorielC deEtel queA+B=AC=BC si et seulement sidim(A)=dim(B).

Corrigé de l’exercice 1 — Une famille de fonctions rationnelles

Soientn∈Net (λ0, . . . ,λn)∈Kn+1tels que

n

X

k=0

λk·fk=0E On a alors

x∈R+, Xn k=0

λk xk+1=0

En faisant tendrexvers+∞dans cette égalité, on obtient clairementλ0=0. Ainsi

∀x∈R+,

n

X

k=1

λk xk+1=0

En multiplant parx>0 cette égalité et en faisant tendrexvers+∞, on obtient alorsλ1=0. On réitère alors ce procédé en multipliant successivement parx2, . . . ,xnet en faisant tendre à chaque foisxvers+∞pour établir successivement queλ2=0, . . . ,λn=0. La famille (f0, . . . ,fn) est donc libre.

Corrigé de l’exercice 2 — Un peu de géométrie en dimension trois...

1. Etude de F.

1.a. On a clairementFEetF =vect(u,v) avec

½u = (1, 4, 1) v = (1,−2,−1) F est donc un sev deE.

1.b. Commeuetv ne sont pas colinéaires, la familleF=(u,v) est une base deF et dim(F)=2 : F est un plan vectoriel deE.

1.c. Comme (u,v) est une base du plan vectorielF,uv=(−2, 2,−6) est un vecteur normal àF. On en déduit que

F

(x,y,z)| −x+y−3z=0ª

REMARQUEOn peut aussi trouver une équation du plan F au moyen de la méthode du pivot de

(10)

2. Préliminaires.

2.a. Le vecteurk=(1, 0, 0) deEn’appartenant pas àF car ne vérifie pas l’équation deF.

2.b. Commek6∈F =vect (F) etF est libre, la familleB=F∪{k} est libre. Puisque dim(E)=3 et que 3 est le nombre de vecteurs de la familleB, on en déduit queBest une base deE.

2.c. En posantF=vect(k), on déduit de la question précédente queE=vect (F)F=FF. Le sevFest un supplémentaire deF dansE.

3. Etude deGm.

3.a. Calculons le rang de la familleGmen appliquant la méthode du pivot de Gauss :

m 1 1 1 m 1 1 1 m

∼

1 1 m 1 m 1 m 1 1

1 1 m

0m−1 1−m 0 1−m1−m2

 parL2L2L1etL3L3m·L1

1 1 m

0m−1 1−m 0 0 2−mm2

 parL3L3+L2

On déduit alors de la factorisation 2−mm2= −(m−1)·(m+2), la discussion suivante : Ï Sim6∈{1,−2}, rg (Gm)=2 ;

Ï Sim=1, on a clairement rg (Gm)=1 ; Ï Sim= −2, on a

m 1 1 1 m 1 1 1 m

∼

1 1 −2 0−3 3 0 0 0

d’où rg (Gm)=2.

3.b. On reprend les calculs et la discussion précédente : Ï Sim6∈{1,−2}, (Gm est une base deGm;

Ï Sim=1, ((1, 1, 1)) est une base deGm;

Ï Sim= −2, ((−2, 1, 1), (0,−1, 1)) est une base deGm.

4. Dans cette question, on considère le sous-espace vectoriel G=G−2de E .

4.a. D’après la question précédente,G−2est de dimension deux : c’est donc un plan vectoriel de E. Comme les composantes du vecteurw=(0,−1, 1) ne vérifient pas l’équation deF,w

n’appartient pas àF. PuisquewG, on aF 6=G. Le vecteurnG=(−2, 1, 1)∧(0,−1, 1)=2·(1, 1, 1) est normal àGdonc

G

(x,y,z)∈R3|x+y+z=0ª 4.b. On a

(11)

FG

(x,y,z)∈R3| −x+y−3z=x+y+z=0ª

(x,y,z)∈R3| −x+y−3z=2y−2z=0ª

=vect ((−2, 1, 1))

4.c. On a dim(F+G)=dim(F)+dim(G)−dim(F∩G)=2+2−1=3. CommeF+GE=R3avec dim(E)=3, on aF+G=E.

4.d. F etGne sont pas supplémentaires dansEcarF∩G6={0E}.

Corrigé de l’exercice 3 — Rang d’une famille de vecteurs

Appliquons la méthode du pivot de Gauss. On a

α1 β1 1α β α α β α1 α β α β 1α 1 β

1 α1β α1 β 1 α β α 1 1 α β α α β α β

1 α1 β α1 β 1 α β α 1 1 α β α 0 0 0 β−1

parL5L5L3

1 α 1 β

α 1 β 1

0 β−1αβ 0

1 α β α

0 0 0 β−1

parL3L3L2

1 α 1 β

0 1−α2βα1−αβ 0 β−1 α−β 0 0 0 β−1 αβ

0 0 0 β−1

parL2L2αL1etL4L4L1

On en déduit la discussion suivante : Ï Cas 1 :β6=1. Le rang vaut 4.

Ï Cas 2 :β=1etα=1. On a alors

α1β 1 1α β α α β α1 α β α β 1α 1β

 1 1 1 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

(12)

Ï Cas 3 :β=1etα= −1. On a alors

α1 β 1 1 α β α α β α 1 α β α β 1 α1β

1−1 1 1 0 0 2 2 0 0 −2 0 0 0 0 0 0 0 0 −2

et donc le rang vaut 3.

Ï Cas 4 :β=1etα6= ±1. On a alors

α1 β 1 1α β α α β α 1 α β α β 1α1 β

1 α 1 1

0 1−α21−α1−α

0 0 α−1 0

0 0 0 α−1

0 0 0 0

et le rang vaut alors 4.

Corrigé de l’exercice 4 — Des espaces affines

Puisque 0∈F, il existeg0Gtel quex0=y0+g0. SoitfF. Il existegGtel quex0+f =y0+g. Doncf =gg0G. AinsiFG. On prouve de même queGF. Puisque 0∈G, il existe f1F tel quey0=x0+f1, doncy0x0F.

Corrigé de l’exercice 5 — B.A.BA

1. L’application f est clairement à valeurs dansR3. SoientX =(x,y,z) etX=(x,y,z) dansR3et λ∈R. On a

X+λ·X=(x+λx,y+λy,z+λz) d’où

f(X+λ·X)=¡

−(x+λx)+(z+λz),−(y+λy)+(z+λz), (x+λx)−2(y+λy)+(z+λz

−x+z+λ(xz),−y+z+λ(−y+z),x−2y+z+λ(x−2y+z

=(−x+z,−y+z,x−2y+z)+λ·(−x+z,−y+z,x−2y+z)=f(X)+λ·f(X) Ainsif ∈L(R3).

2. Le vecteur (x,y,z) appartient au noyau def si, et seulement si, il vérifie le système suivant :

−x + z = 0

y + z = 0 x − 2y + z = 0

(13)

qui est équivalent au système triangulaire :

½−x + z = 0

y + z = 0

Par conséquent, (x,y,z)∈Ker(f) si, et seulement si, il existe un scalairettel que (x,y,z)=t(1, 1, 1)

Le vecteur (1, 1, 1) est donc un vecteur directeur du noyau def.

3. On sait que Im(f) est engendré par les images par f des trois vecteurs de la base canonique deR3, c’est-à-dire par

u1 =(−1, 0, 1) u2 =(0,−1,−2) u3 =(1, 1, 1)

On trouve les relations de liaison entre ces trois vecteurs en résolvant l’égalité vectorielle xu1+yu2+zu3=0,

traduite par le système linéaire suivant :

x + z = 0

y + z = 0 x − 2y + z = 0

qu’on a déjà résolu à la question précédente : toutes les relations de liaison sont proportionnelles à

u1+u2+u3=0.

Par conséquent, l’image def est engendrée par (u1,u2) et comme ces deux vecteurs ne sont pas proportionnels, ils sont linéairement indépendants et forment une base de Im(f).

REMARQUEIl est important de bien comprendre pourquoi le même calcul fournit une base du noyau et les relations de liaison entre les vecteurs d’une famille génératrice de l’image.

Soit(e1,e2,e3), une base deR3(ici, la base canonique). On sait que l’image de f est engendrée par les vecteurs f(e1), f(e2)et f(e3). Les relations de liaison entre ces vecteurs sont de la forme :

λ1f(e1)+λ2f(e2)+λ3f(e3)=0, soit, par linéarité de f ,

f1e1+λ2e2+λ3e3)=0, ce qui signifie que le vecteur

λ1e1+λ2e2+λ3e3 appartient au noyau de f .

4. Le vecteur (1, 1, 1) est un vecteur directeur du noyau de f et il appartient à l’image def (c’est le vecteuru3), donc Ker(f)⊂Im(f).

REMARQUEPour démontrer qu’un sous-espace F est contenu dans un sous-espace G, il suffit de vérifier que les vecteurs d’une famille génératrice de F sont tous des vecteurs de G.

(14)

5. Pour tout (x,y,z)∈R3, f¡

f(x,y,z)¢

−(−x+z)+(x−2y+z),−(−y+z)+(x−2y+z), (−x+z)−2(−y+z)+(x−2y+z)¢

=(2x−2y,xy, 0) Par conséquent,

(ff

(ff)(x,y,z)¢

2(2x−2y)−2(x−y), (2x−2y)−(x−y), 0¢

=(2x−2y,xy, 0)=(f ◦f)(x,y,z) doncff est un projecteur.

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