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Existe-t-il une thérapeutique propre à l'enfance? · BabordNum

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(1)

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE 130RDEAUX

ANNÉES 1899-1900 50

EXISTE-T-IL

UNE

THÈSE

POUR LE DOCTORAT EN

MÉDECINE

Présentée et soutenue publiquement le 22 décembre 1899

PAU

Louis-Gaston-Eugène

QUINTRIE-LAMOTHE

Né à Cayenne (Guyane française), le 10 avril 1874 ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX

LAURÉAT DES HÔPITAUX (MÉDAILLE D'ARGENT, 1898)

LAURÉAT DE LA FACULTÉ(PRIX DU CONSEIL GÉNÉRAL,1899)

Président.

|

Juges

Le Candidat répondra aux questions qui luiseront faites sur les diverses parties de l'Enseignement médical.

MM.MOUSSOUS, professeur....

\ àHNOZAN,professeur Examinateurs de la Thèse: -

AUCHÉ, agrégé HOBBS, agrégé

BORDEAUX

6-

gounouilhou,

imprimeur de la faculté de médecine

II, RUE GUIUAUDE, II

1899

(2)

FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE DE BORDEAUX

M. de NABIAS Dovea. I M. PITRES

Doyen honoraire.

PROFESSEURS MM. MICE . .

AZAM. . .

DUPUY.. . MOUSSOUS

Professeurshonoraires.

Cliniqueinterne . . .

Cliniqueexterne. . . Pathologie etthérapeu¬

tiquegénérales. . .

Thérapeutique. . . . Médecineopératoire . Cliniqued'accouchements.

Anatomiepathologique. .

Anatomie

Anatomie générale et histologie

Physiologie ...

Hygiène

MM.

PICOT.

PITRES.

DEMONS.

LANELONGUE YERGELY.

ARNOZAN.

MASSE.

LEFOUR.

COYNE.

CANNIEU.

VIATJLT.

JOLYET.

LAYET.

Médecine légale . . . Physique

Chimie

Histoire naturelle . .

Pharmacie

Matièremédicale. . .

Médecineexpérimentale . Cliniqueophtalmologique.

Cliniquedesmaladieschi¬

rurgicalesdesenfants .

Cliniquegynécologique Cliniquemédicale des

maladiesdesenfants Chimie biologique . .

MM.

MORACHE.

BERGONIÉ.

BLAREZ.

GUILLAUD.

FIGUIER.

deNABIAS.

FERRÉ.

BADAL.

PIÉCHAUD.

BOURSIER.

A. MOUSSOUS.

DENIGÈS.

AGREGES EN EXERCICE:

section de médecine(Pathologie interneetMédecinelégale.)

MM.CASSAET.

AUCHÉ.

SABRAZÈS.

MM. LeDANTEC.

HOBBS.

Pathologie externe.

section de chirurgie et accouchements MM.DENUCÉ.

\ VILLAR.

} BRAQUEHAYE

CHAVANNAZ.

Accouchements.| MM. CHAMBRELENT.

FIEUX.

Anatomie

Physique.

section des sciences anatomiques etphysiologiques

|MM.

PRINCETEAU. 1 Physiologie

. . .

MM. PAGHON.

' '

{ N... Histoire naturelle.

section des sciences physiques MM.SIGALAS. Pharmacie . .

BEILLE.

M. BARTHE.

COURS COMPLÉMENTAIRES:

Cliniquedes maladiescutanéesetsyphilitiques

MM. DUBREUUjH

Clinique desmaladiesdesvoies urinaires

Maladiesdu larynx,desoreillesetdunez.

Maladiesmentales Pathologie externe Pathologie interne Accouchements Chimie

Physiologie Embryologie Ophtalmologie

Hydrologieetminéralogie

POUSSON.

MOURE.

RÉGIS., DENUCE.

RONDOT.

CHAMBRELENT.

DUPOUY.

PACHON.

N...

lagrange.

CARLES.

LeSecrétaire de laFaculté:LEMAIRE.

Tli^sesd(funtÙt ^ !'.aculté a arrété que les opinions émises dans les

qu'ellenWnd

\l ,PiTteeS doivent être considérées comme propres à leurs auteurs, et

queue nentendleurdonnerniapprobationni

improbation.

(3)

A MA

MÈRE

a mon père

MONSIEUR Alexandre

QUINTRIE

DIRECTEUR DE L'INTÉRIEUR DES COLONIES EN RETRAITE DIRECTEUR DE LA BANQUE DE LA GUYANE FRANÇAISE

CHEVALIER DE LA LÉGION D'HONNEUR, OFFICIER D'INSTRUCTION PUBLIQUE

HOMMAGE DE GRATITUDE INFINIE.

a ma tante

MADAME ROUSSEAU-SAINT- PHILIPPE

MEIS ET AMICIS

(4)
(5)

A MON ONCLE

MONSIEUR LE Dr ROUSSEAU-SAINT-PHILIPPE

AGRÉGÉ LIBRE DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE BORDEAUX

MÉDECIN DE L'HOPITAL DES ENFANTS OFFICIER D'ACADÉMIE

MON BIENFAITEUR ET MON MAITRE.

(6)
(7)
(8)
(9)

AYANT-PROPOS

De nos années d'initiation à l'étude si attachante de la science médicale, nous ne voulons conserver aujourd'hui que le souvenir de la bienveillance et de la bonté que nous ont

témoignées tous nos maîtres. Dans les hôpitaux comme à la Faculté, nous avons toujours rencontré chez eux le même esprit de cordialité, dont, leur enseignement était comme éclairé.

C'est à celui d'entre euxauquel nous devons le plus, à notre

oncle M. le Dr Saint-Philippe, que nous voulons adresser tout d'abord un hommage de respectueuse reconnaissance. Elevé

par lui dès l'âge le plus tendre, nous avons appris depuis

longtemps

à le connaître et à l'aimer. Il s'est montré pour nous tour à tour éducateur éclairé, bienfaiteur généreux,

maître aux savantes conceptions. C'est à lui encore que nous

devons l'idée de ce travail, dans l'élaboration duquel il nous a

guidé, parses bonnes leçons, lors des deux années d'externat

etd'internat que nous avons passées dans son service. A tous

ces titres, il nous est cher. Aussi profitons-nous aujourd'hui

de l'occasion qui nous est offerte pour lui dire publiquement

que notre dévouement et notre profonde reconnaissance lui

sont à jamais acquis, et que nous n'avons pas d'idéal plus haut que de nous efforcer d'e lui ressembler dans la vie.

Nos débuts dans les hôpitaux se sont faits sous les auspices

(10)

-10

de MM. les DrsDubourg et

Verdalle. Le premier, chirurgien

impeccable, nous a

communiqué

sa

foi dans

un

art dont il

connaît tous les secrets et qu'il sait rendre

si attirant; le

second, médecin

d'élite,

nous a

initié

aux

mystères d'une

sciencequ'il

expliquait d'une façon très personnelle; plus tard,

il nous a fait l'honneur de nous considérer comme un

ami.

Que ces deuxmaîtres reçoivent

ici l'expression de notre fidèle

etrespectueuse

sympathie.

Nous avons eu la bonne fortune d'être interne provisoire

dans le service de M. le prof, agrégé

Rondot. A

ses

côtés,

nous

avons compris ce

qu'était la clinique vraiment scientifique;

dans ses lumineuses leçons nous avons puisé les

matériaux

d'une instruction qui ne pouvait

avoir de meilleure

source.

De sa science et de sa bonté, nous garderons toujours un souvenir reconnaissant.

M. le prof. Lanelongue nous a

fait l'honneur de nous admet¬

tre pendant cinq

mois dans

son

service

comme

interne provi¬

soire. A l'écouter disserter sur la chirurgie,

qu'il sait rendre

claire et vraiment attachante, nous avons

compris pourquoi

il demeure le maître respecté de tous.

Qu'il reçoive ici nos

remerciements pour la bienveillance

qu'il

nous a

témoignée,

etl'assurancede notre entier dévouement.

Nous avons toujours été un

auditeur attentif des savantes

leçons de M. le prof. Pitres. Il nous a

fait l'honneur de nous

témoigner unesympathique

attention, dont

nous

le remercions

du fond du cœur et dont nous garderons

le précieux

souvenir.

M. le D1' Bouveta complété dans de

nombreuses Causeries

notre instruction médicale. Nous lui adressons tous nos remerciements, et nous l'assurons

de

notre

respectueuse sym¬

pathie.

MM. les Drs Courtin, Verger,

Verdelet

nous

ont préparé

au Concoursde l'internat. A eux seuls revientle

mérite d'une

réussite dont nous ne saurions trop vivement les

remercier.

A nos camarades de l'Internat, nous

renouvelons l'assu¬

rance de notre vive sympathie. A nos

fidèles amis Vergely,

(11)

11

Laubie, Abadie,

De Fleury, Broustet et Castaing, nous gardons

une vivante amitié. Aveceux, nous avons connu

les bonnes et

les mauvaises heures: nous avons

profité ensemble des

pre¬

mières; ilsnousont

aidé à traverser les autres sans défaillance.

Ce sont là choses qui ne

s'oublient

pas.

M. le prof. Moussous nous a

fait le très grand honneur

d'accepter la

présidence de notre thèse. Nous ne saurions

comment le remercier, si, à suivre ses

brillantes leçons

sur

les maladies des enfants, nous n'avions

appris à apprécier la

bonté et la générosité

de

son

caractère. Avant d'entrer dans

l'exposition de ce

travail,

pour

lequel il

nous a

fourni la colla¬

boration de nombreusesidées personnelles, nous

lui adressons

l'expressionde notre

profond dévouement.

(12)
(13)

INTRODUCTION

«Il n'y a, disait Blache, que celui qui a vu les bébés

de près et qui les a bien étudiés qui puisse intervenir

utilement dans leurs petites affaires. » Plus récemment,

M. le professeur Moussous, dans son cours d'ouverture de la Clinique des maladies des enfants, instituée près la Faculté

demédecine de Bordeaux, disait aussi : « Sije voulais appro¬

fondir les différents points que je viens d'esquisser devant

vous,j'arriverais sans peine àvous persuader qu'il existe une

pathologie, une séméiotique, une thérapeutique infantiles,

et qu'on ne peut songer à soigner des enfants sans s'y être préparé parune éducation sérieuse. » Etaveceux, les hommes

de tous les pays qui se sont occupés plus spécialement de la pathologie de l'enfance, sont d'accord pour reconnaître qu'il

existe une médecine infantile, qui a sa raison d'être dans les réactionspropresàl'organismede l'enfant. Cetteidée, acceptée aujourd'hui par la majorité des bons esprits, est, en somme, relativement nouvelle. C'est notre siècle qui a vu l'éclosion

de ces chercheurs qui se sont cantonnés dans une voie bien tracée ety ont laissé un lumineux sillon. Il y a de cela seule¬

menttrente ans, on eût fait bondir les praticiens en essayant deleur démontrer que les enfants pouvaient avoir une patho¬

logie

qui leur est propre. Il existait alors quelques grandes

théories,

inflammatoire ou autre, qui englobaient toutes les

(14)

affections, aussi bien celle de l'enfantque celle du vieillard,et

mal avisé aurait été le fâcheux qui se fût mêlé de remonter un courant aussi nettement tranché. Mais la raison triomphe toujours, et des hommes vinrent qui furent pénétrés de cette pensée que dans le grand tas dont

était faite la médecine

d'alors, chacun devait se tailler sa part, et qu'ainsi partagée,

la médecine nepouvait que s'éclairer aux lumières venues de plusieurspoints. La chose marcha

lentement,

et

c'est

progres¬

sivement que se fit cette spécialisation. Elle fut

fort criti¬

quée des esprits chagrins, que la

grande lumière effraie

toujours un peu, mais triompha néanmoins, parce

qu'elle avait

pour elle la raison, sans laquelle rien ne

prévaut. Et c'est

ainsi que de nombreuses branches se créèrent,

qui,

sans se départir des conceptions générales,sans

lesquelles

toute œuvre

serait vaine, donnèrent à l'étude de la

pathologie humaine

l'impulsion et l'autorité qu'elle a de nosjours.

L'étude des maladies des enfants fut une de ces premières

branches. Il serait puéril de démontrer un fait

aujourd'hui

admis de tous. D'ailleurs, dans le cours de l'étude que nous entreprenons aujourd'hui, les arguments ne nous

manqueront

pas pourprouver la chose. Mais si tout le monde est

d'accord

pour reconnaître l'existence d'une médecine

infantile, il n'en

est pas de mêmepour ce qui concerne la

thérapeutique de

ces

mêmes maladies. Etpourtant ilsemblerait logique

d'accepter,

puisque les enfants ont des maladies

qui leur sont

propres,

que celles-ci doivent avoir une thérapeutique

spéciale. Ici

nous

retrouvons le vieil ostracisme dont avaient été frappés

les

amateurs de divisions apportées à la pathologie

humaine. Et,

lorsqu'on neva pas au fond du débat, il semble

qu'il

y

ait une

apparence de raison dans ce refus de créer une

thérapeutique

nouvelle. En effet, que disent les auteurs et la

majorité des

praticiens sur ce sujet? «S'il existe une pathologie

infantile,

tenant à des raisons d'un ordre spécial, il n'est pas

douteux

cependant que l'enfant est, au point de vue

thérapeutique,

uneréduction de l'adulte,et qu'en conséquence, il

doit

y

avoir,

sur ce point, entre eux, seulement une différence

de dose.»

(15)

C'estuneidéecourante, etnous

disions tout à l'heure qu'elle

avaituneapparence

de raison. En effet, 011 ne peut pas dire de

la médecine des maladies

des enfants qu'elle soit une spécia¬

litéaumême titre que telles

autres branches de la médecine :

œil, oreille, larynx, par

exemple. La clinique infantile ne peut

pasêtre

distraite des études médicales générales, parce qu'elle

en fait «partie

intégrante

»,

selon le mot de M. le professeur

Moussous. Et, avec ce

dernier,

on

peut appuyer cette affir¬

mation sur les deux

propositions suivantes :

« La maladie n'achève pas

toujours son évolution sur

la personne

du sujet atteint; par les voies mystérieuses de

l'hérédité, elle prolonge

souvent

son

action sur les descendants

dumalade.»

«L'état pathologique

observé chez l'adulte n'est parfois

que le reliquat

d'une maladie de l'enfance depuis longtemps

éteinte, ou bien, au

contraire, n'est que le reliquat de cette

maladie encore en évolution. »

Tout cela est vrai, et M.

Moussous

en

cite des exemples

probants. Il est

donc facile de comprendre que les praticiens

qui ont admis la

spécialisation des maladies de l'enfance, avec

les restrictions que nous y avons

apportées, se soient refusés

à croire à la

possibilité d'une thérapeutique propre à l'enfance.

Pourbeaucoup, en effet, comme nous

le disions, l'enfant peut

avoir des réactions qui lui sont propres;

mais il n'est qu'une

réduction de l'adulte, et sa

thérapeutique doit résider dans

une simple différence

de proportion, de poids et de dose avec

celle de ce dernier. Cette opinion a

été celle de tous les

auteurs qui ont

écrit

sur

la thérapeutique jusqu'à il y a dix

ans, et leur ouvrage ne

fait

en

aucun point mention d'une

méthode applicable

spécialement aux enfants. Seule une table

deposologie, avec

réduction des doses de l'adulte, était l'unique

sacrifice qui fût fait

à cette étude si attachante de la thérapeu¬

tique desmaladiesdes

enfants, bit, dans leur esprit, c'était assez.

C'est parce que nous sommes

pénétré de la fausseté de

semblables idées, que nous avons

entrepris aujourd'hui ce

travail. Pendant les deux années que nous

avons passées, en

(16)

effet, dans le service denotre maître, M. le Dr

Saint-Philippe,

à l'hôpital des Enfants, comme externe et comme interne, il

n'a cessé d'attirer notre attention sur la différence profonde qu'il y avait entre la façon de soigner un enfant et celle de

soigner un adulte. Au service est rattachée une consultation gratuite qui reçoit jusqu'à soixante-dix malades par jour de consultation, celle-ci a lieu trois fois parsemaine, et là,

dans ce vaste champ

d'observation,

nous avons pu constater combien étaient erronées les idées de certains praticiens sur le traitement des maladies des enfants. En de nombreuses

observations, dont nous ne donnerons qu'une mince partie,

nous avons pu relever les tristes résultats obtenus par les

traitements d'adultes, réduits bien entendu, appliqués aux maladies de l'enfance.

Nous avons songé alors que ce serait peut-être faire œuvre utile que de réunir les matériauxqui ont paru sur cette ques¬

tion de la thérapeutique infantile, et de les dresser en un

faisceau lumineux. Des auteurs sont venus, en effet, dans ces dix dernières années, comme Legendre, Grancher, Marf'an, Comby, qui ont protesté contre cette erreur d'adaptation de

l'enfant à l'adulte au point de vue du traitement. Les psedia-

tres de tous les pays sont aujourd'hui pénétrés de ces idées,

et c'est dans leurs œuvres que nous trouverons les principaux points de ce travail.

Comprenant la thérapeutique comme l'ensemble des médi¬

cations et médicamentations qui permettent d'agir sur les

réactions morbides de l'individu, nous laisserons de côté tout ce qui a trait à la

thérapeutique

chirurgicale et n'en¬

visagerons que la

thérapeutique

purement médicale. Nous ferons alors l'étude des données qui permettent d'affirmer l'existence d'une thérapeutique propre à l'enfance.

Il importe cependant de déterminer tout de suite ce que

nous entendons par enfant. C'est un question importante,

la marge étant grande jusqu'à quinze ans, époque à laquelle

la tradition et la majorité des auteurs placent la cessation de l'enfance. Dans un article des plus intéressants de la Semaine

(17)

il -

médicale (1896, 59), intitulé «La Vieinfantile et ses pério¬

des », M. le professeur agrégé Marfan donne la division sui¬

vante de l'enfance, qui s'étend de la naissance à la puberté : Première ou petite enfance, comprenant les deux pre¬

mières années de la vie; à cette période, l'enfant est appelé nourrisson; dans les vingt premiers jours de la vie, le nour¬

risson est désigné sousle nom de nouveau-né;

2° La seconde ou moyenne enfance, s'étendant de deux à cinq ou six ans ;

3° La troisième ou grande enfance, s'étendant de cinq ou six ans à la puberté.

C'est là une division des plus rationnelles, qui marque bien

les étapes différentes de l'enfant. Mais, dans le sujetque nous allons traiter, nous n'avons que faire de l'enfant de cinq à quinze ans, qui, lui, se rapproche bien de l'adulte, et par son alimentation et par ses fonctions de relation. Celui-là, au

point de vue pathologique, offre des réactions morbides qui

demandent un traitement en tous points semblable à celui de

l'adulte. 11 s'écarte donc de la tâche que nous avons entre¬

prise. Seuls, les enfants d'un jour à cinq ans nous occuperont ici, les vrais enfants, ceux qui ont une alimentation propre, des états pathologiques propres, et qui ont besoin d'une théra¬

peutique propre. Ce groupe, nous le diviserons en deux, à la

manière de Marfan, bien que notre division diffère un peu de

la sienne :

Enfants d'unjour au sevrage (12e ou 45e mois);

Enfants du sevrage à six ans.

Cette division nous a semblé meilleure,parce qu'elle groupe

les enfants au point de vue de leur alimentation, qui est une des principales causes de désordres morbides chez eux. Le tube digestif, en effet, apporte toujours sa part de troubles

dans les infections de l'enfance, lorsqu'il n'en est pas la cause unique et primordiale.

Nous avons conçu le plan général de ce travail de la façon suivante :

bans un premier chapitre, nous donnerons les raisons

QUintrie. 2

(18)

Ir¬

réelles et profondes

qui permettent d'affirmer

que

l'enfant est

autre chose qu'un

adulte

en

réduction. Ces raisons seront

puisées dans

l'anatomie, la physiologie, la pathologie et la

chimie biologique propres

à l'enfant.

Dans un second chapitre, nous

fournirons des observations

àl'appui de notre

thèse qu'il existe

une

thérapeutique propre

à l'enfance.

Dans un troisième chapitre enfin,

après avoir montré les

inconvénients de l'usage exclusif des

méthodes thérapeutiques

usuelles dans le traitement des maladies du jeune

âge,

nous exposerons un

essai de méthode applicable à l'enfance, mé¬

thode qui devra se

baser surtout

sur

les indications et les

contre-indicationstirées à la fois du sujet et du

remède.

Des conclusions, qui seront comme

le résumé de

ce

travail,

le termineront.

Nous tenons à déclarer, avant d'entrerdans

l'étude de notre

sujet, que nous

n'avons

pas eu

la prétention de faire une

œuvre didactique. Débutant dans

la carrière médicale, c'eut

été sottise et prétention de notre part.

La plupart des idées

que nous émettrons ne nous

sont personnelles que par la

faveur qu'elles ont

rencontrées auprès de

nous.

Notre inexpé¬

rience et notre jeune pratique ne nous

permettent

pas

d'avoir

rassemblé des faits qui sont

l'acquis de plusieurs générations.

C'est, en effet, dans

de nombreuses causeries avec notre

maître, M. le Dr

Saint-Philippe, et dans la lecture de ses

travaux et des ouvrages de

Vierordt, Henke, Ballantyne, Mar-

fan, Comby et beaucoup d'autres, que nous avons

trouvé les

matériaux de ce travail. Notre but a été de grouper des

faits

isolés et, comme nous l'écrivait

M. le Dr Comby,

«

d'apporter

un peu de précision dans des

vérités

que

l'on entrevoit depuis

quelque temps, et qui, pour

beaucoup d'esprits, sont encore

enveloppées denuage. »

(19)

CHAPITRE PREMIER

Pourquoi l'Enfant

diffère de l'Adulte.

Audébutdece chapitre, il importe de définir très clairement

le but que nous poursuivons. Il semble paradoxal, eneffet, tout d'abord,de prétendre que l'enfantest un être à part, séparé de

l'adultepardesloisnaturellesnettementdéfinies.Aussi n'est-ce pasl'idée que nous voulons développer. Ilestévident que l'en¬

fant, tel que nous le comprenons, possède tous les organes

qui, dans le cours du développement, feront de lui un adulte.

Nousne voulons pas creuser entre ces deux entités connexes un fossé, qui n'existe pas en réalité. Nous affirmons seule¬

mentavec tous les paediatres que, si l'enfant possède en lui-

même les éléments qui feront de lui un adulte, il n'en cons¬

titue pas moins un être spécial, qui vit, sent et réagit à sa

façon. Être detransition, il serapproche de l'adulte par le but

verslequelil tend, et il s'en éloigne par ses réactions vis-à-vis

dumonde extérieur.

De l'adulte, il a préformés et comme réduits les organes

essentiels, mais ceux-ci ont souvent une structure, une forme,

une disposition qui leur sont propres ; de l'adulte, il a aussi

les grandes fonctions physiologiques, mais ces dernières ont des propriétés essentielles qui seperdent au cours dudévelop¬

pement.

Enfin,

organes et fonctions sont soumises à la grande loi de

la croissance, qui modifie si profondément leurs principaux caractères. Aussi croyons-nous pouvoir démontrer et affirmer

(20)

que l'enfant est un

être différent de l'adulte, sinon dans les

grandeso lignes,C 7 du

moins dans les détails.

Oncomprendra

facilement qu'il

nous

était difficile d'apporter

des faits absolument

personnels à l'appui de notre opinion.

Aussi avons-nous dû avoir recours aux ouvrages

des hommes

qui ont

écrit

sur

cette question.

Dans un article de Troistky,

traduit

par

Schultz, dans les

ouvrages de Henke,

Vierordt, Marfan, Comby, Weill, Legen-

dre; dans des

opuscules d'Audeoud, de Fischl, de Variot,

nous avons trouvé les données

principales

que

nous appor¬

tons ici.

Nous avons divisé cette portion

de notre travail en trois

parties très

distinctes. Les raisons que nous exposons en

faveur de notre thèse sont tirées :

De l'anatomie, de la

physiologie et de la chimie biolo¬

gique;

De la pathologie.

Cette divisionnous permettra

de réunir,

en

un résumé aussi

succinct que possible,

des idées éparses un peu partout, mais

qui, groupées en

faisceau, apporteront un peu de lumière dans

une question très

controversée.

I. Raisons tirées de l'anatomie, de la

physiologie et de la

chimie biologique. Elles ont

été divisées

en

un certain

nombre de points, qui

répondent

aux

différents appareils dans

lesquels il nous est

possible de relever des détails intéres¬

sants.

Ces divisions, imposées par

les lois naturelles, n'ont d'autre

but dans notre esprit que de

rendre

encore

plus clairs des faits

quiplaident déjà par

eux-mêmes.

A) Particularités

de l'appareil circulatoire.

Il est logique

de commencer ces quelques données par

l'étude des organes

de lacirculation etdusang, qui

permettent d'une part l'échange

nutritif entre les tissus, et d'autre part

favorisent l'hématose,

c'est-à-dire l'échange de l'acide

carbonique du

sang

avec

l'oxygène de l'air.

Il

ne

faut

pas

s'attendre à trouver ici, dans

(21)

21 -

l'anatomie descriptive du cœuretdesvaisseaux, des

différences

fondamentales suivant qu'il s'agit du jeune âge ou de la période plus avancée

de la vie.

Ce n'est pas dans la conformation

intérieure

ou

extérieure

ducœur et de l'arbre circulatoire qu'il faut chercher des élé¬

ments de différenciation entre les différents âges de l'homme.

Il n'y a rien

d'essentiel qui distingue deux

cœurs,

l'un jeune,

l'autre âgé. Seulement

le

cœur

à l'état physiologique, prési¬

dant aux fonctions de nutrition, doit, chez l'enfant, parsuite

del'orientation spéciale que donne la

loi de croissance, subir

desinfluences intéressantes.

Néanmoins, on constate que pendant les premiers temps

de

la vie, le poids du cœur est unefois et demi

plus considérable

que chez l'adulte. Les deux ventricules

offrent des parois

d'égale épaisseur, la capacité du

ventricule droit demeurant,

à toutes les périodes de la croissance,

supérieure à celle du

ventricule gauche. En conséquence,

l'orifice tricuspide

est plus large que l'orifice bicuspide, et reste

tel jusqu'à l'âge de

cinq ans.

De même, la lumière de l'artère pulmonaire

dépasse le dia¬

mètre de l'aorte d'une quantité presque toujours

égale pendant

tout le cours de l'enfance et de l'adolescence. Un des carac¬

tères anatomiques du cœur infantile est

aussi l'absence de

graisse péricardique. (Mûller.) Le volume

du

cœur,

envisagé

par rapport au poids du corps, est le

plus considérable

pen¬

dant les mois qui suivent la naissance.

Par

rapport

à la lon¬

gueur du corps, le cœur des enfants est

grand quant à

son poids, mais petit quant à son volume,

tandis

que

les artères

se distinguent parleur diamètre

considérable. Sans parler des

deux artères principales du corps, on peut

signaler

que

les

artères de la partie supérieure du corps et, par

conséquent,

lesartères du cerveau, sont dans l'enfance plus larges que

les

vaisseaux de la moitié inférieure du corps. Troïstky admet que cetteparticularitéestenconnexion avecle développement

plus intense,

lors du premier âge, de la tête et de son

contenu. A

l'inverse des troncs aortique et

pulmonaire, très étroits chez

(22)

les nouveau-nés, et n'acquérant leur développement qu'ulté¬

rieurement, les artères des membres et du corps ont,

dès

la naissance, relativement à la longueur du corps, leur diamètre

maximum.

« Le diamètre des artères et des veines est, dans la pre¬

mière enfance, presque égal, tandis que chez l'adulte les

veines ont le double de la largeur des artères. Chez les en¬

fants, les parois des veines ne demeurent point passives vis-

à-vis du sang quilestraverse: elles exercentsur luiune action

notable. » (Troïstky.)

Les capillaires de tous les organes sont plus nombreux et plus larges chez l'enfant que chez l'adulte. Vierordt admet qu'ils l'emportent par leur masse aussi bien que par leur

nombre.

Le sang des enfants, dit Troïstky, est caractérisé par une

grande abondance

d'éléments figurés

et par une

richesse plus

considérable en globules blancs que chez l'adulte, d'où leucé¬

mie physiologique. Les globules rouges sont de dimensions un peu plus

grandes

que

chez l'homme adulte

:

ils possèdent

une

faibletendance à se disposer enpiles de monnaie et sontdoués

d'une résistance plus opiniâtre à l'action de substances

dissolvantes.

Le rapportdesglobules rouges peut s'exprimer de la façon

suivante : étant chezl'adulte de 1:350, ilest chez le nourrisson

de 1:135; après l'âge de deux ans, de 1:130. Cette augmen¬

tation du nombre des globules blancs peut être rapprochée

chez l'enfant du développement considérable de

l'appareil

lymphatique.

Les globules rouges sont égaux chez l'enfantetchez

l'adulte.

Les éléments figurés jeunes y existent en grande abondance:

les lymphocytes sonttrois fois plus nombreux, les

neutrocytes

sont en nombre moitié moindre.

Les appareils nerveux modérateurs de l'activité

cardiaque

fonctionnent d'une façon relativement faible, tandis que

les

accélérateurs le font d'une façon trop intense.

Ces différentes dispositions anatomiques

caractérisant le

(23)

23

système

cardio-vasculaire de l'enfant, ont permis à Weill

d'établir un type circulatoire

fonctionnel

propre

à l'enfance.

Il l'a basé sur les trois phénomènes suivants :

Faiblesse de lapression artérielle. Elle est

évaluée

par Vierordt de la façon suivante :

111 millimètres chez le nouveau-né.

138 à3 ans.

200 chez l'adulte.

Cet abaissement a été confirmé, au point de vue clinique,

par quelques cas

exceptionnels de blessure des

gros

vaisseaux,

qui ont permis de constater

la projection du

sang

à une

distance relativement petite. Le

travail du

cœur

est diminué;

les artères et les veines, dont les

parois

ont une

souplesse et

une élasticité très spéciales,

fournissent leur part d'énergie.

Rapiditéde la

circulation.

La

masse

proportionnelle

dusang étant la même

chez l'adulte et chez le nouveau-né,

Vierordt admet que le sang

circulerait deux fois plus vite chez

le premier, si on

supposait les capillaires disposés de la même

façon aux deux âges. Ila

remarqué,

en

effet,

que

si

on

compare

la quantité de sang

écoulée dans

une

seconde,

en

la rapportant

à un kilogramme de corps, on

voit

que

cette quantité l'emporte

de beaucoup chez

l'enfant. Cette quantité serait de

379 grammes chez le

nouveau-né, 306 à trois

ans,

206 chez

l'adulte. Mais les réseaux capillaires sont

plus considérables

chez l'enfant; il enrésulte que cette

vitesse est corrigée par le

ralentissement périphérique.

Ainsi donc, cette rapidité de

circulation repose sur les

différents points suivants

:

masse

proportionnelle plus grande

du

cœur,

résistances moindres

dans lesystème artériel et

veineux, abaissement de la tension

générale qui, d'après la loi

de Marey, favorise l'accélération

des battements cardiaques, enfin

activité plus grande de

l'appareil accélérateur intra-cardiaque.

3° Accélération des battements du cœur. Tout le

monde

est d'accordpour reconnaître la

rapidité remarquable du pouls

(24)

infantile. Ceci est un fait. Voici les chiffres donnés par Steffen, qui a tenu compte du sexe :

GARÇONS FILLES

1 jour 410 »

3semaines 110 116

2mois 116 110

1 an 100 110

2ans 104 100

3ans -100 100

4 ans . 100 100

Maistoutes les statistiques ne sont pas d'accord. Trousseau,

de 15 jours à 6 mois, a trouvé, en moyenne, 140 pulsations pendant la veilleet 121 pendant le sommeil.

Différentes condi¬

tionsfont varier le pouls: le sommeil et la station couchée le

ralentissent. La digestion et la station debout l'accélèrent. De plus, normalement, le pouls de l'enfant estirrégulier. C'est

un phénomène important à noter, parce qu'il exclut de

la

séméiologie des affections cardiaques unélément d'une impor¬

tancecapitale chez l'adulte. Cette irrégularité physiologique du poulsestd'ailleurs limitée. La fréquence des battements cardia¬

ques est encore une preuve de la rapidité de la circulation

chez l'enfant.

En résumé, avec Weill, nous dirons que la circulation de

l'enfant se caractérise par sa rapidité, sa faible tension, le pouls accéléré variable et le développement imparfait de l'ap¬

pareil nerveux modérateur. Le cœur de l'enfant est encore remarquable par sa résistance vis-à-vis de la fatigue. Même

lésé organiquement, le cœur offre une endurance exception¬

nelle, qui nous permet de comprendre les survies extraordi¬

naires que Ton rencontre chez des adolescents, voire même

des adultes, porteurs de ce que Ton a appelé la maladie bleue.

L'expérimentation a d'aillleurs miscette résistance en

lumière

(Heinricius)1. Elle tiendrait, d'une façon générale, à

la jeu-

Zchs. f.Biologie, VIII.

(25)

25

nesse, mais aussi aux conditions

de la circulation

propre

du cœur.

B) Particularités de l'appareil

digestif.

Au double point

de vue anatomique et surtout physiologique, le tube

digestif

présente chez l'enfant des

particularités qui lui sont absolu¬

ment propres. Inachevé et incapable de digérer

les aliments

communs, il s'adapte à une alimentation très

spéciale,

l'alimentation par le lait. Et, de ce fait, il

constitue, dans les

premières années de lavie, un organe à

réactions très particu¬

lièresdont on ne retrouve pasl'équivalent chez l'adulte.

Nous

verrons aussi plus loin qu'il est la source

d'infections mul¬

tiples, qu'il ne faut jamais oublier

lorsqu'on étudie' la

pathologie infantile.

La bouche de l'enfant est caractérisée par ce double fait. : faiblesse et sécheresse de l'épithélium, absence des dents.

De plus, la muqueuse est le siège d'une hyperémie intense, qui ne fait qu'augmenter à partir du septième mois, époque d'apparition des premières dents. La faiblesse de

l'épithélium

etsa constante hyperémie nous expliquent sa

facile

desquama¬

tion. La sécheresse est due au faible développement des glandes salivaires. Ces différents éléments permettent de comprendre la friabilité très spéciale de la muqueuse buccale

chez l'enfant, friabilité qui est la cause des érosions si fré¬

quentes que l'on rencontre à cet âge. Il faut ajouter que ces érosions n'ont en général qu'une gravité

relative,

et

qu'elles

cicatrisent vite.

L'estomacdu nouveau-né et du nourrisson, situé profondé¬

ment dans l'abdomen, par suite du développement marqué du

foie et du côlon transverse, a une direction presque verticale, d'après Marfan, ce qui expliquerait la facilité des régurgita¬

tions. Sa capacité, très importante à connaître à cause de l'évaluation des quantités de lait à donner dans l'allaitement artificiel, varie avec le poids, la taille, le régime alimentaire.

En comparantles chiffres de Bencke, de Fleischlmann,

Fro-

(26)

lowsky, d'Astros et

Zucarelli, Marfan est arrivé

aux moyennes

suivantes :

A la naissance 40 à 50 centimètres cubes

A 1 mois 60 à 70

A 3 mois 100

A 5 mois 150 à200

De 6 mois à 1 an .... 200 à250

A 2 ans 350

Les différentes enveloppes de l'estomac

sont moins bien

différenciées chez l'enfant que chez

l'adulte. Seule la couche

musculaire acquiert rapidement un

complet développement à

dater du dixième mois. Le système

glandulaire est

en

général

bien conformé : l'orifice et la lumière des glandes sont

plus

larges que chez l'adulte. Les

glandes mucipares seraient très

perfectionnées chez

l'enfant,

ce

qui expliquerait

une

sécrétion

plus abondante de mucus.

L'intestin est remarquable par sa longueur

proportionnelle¬

ment plus grandequechez

l'adulte. De 3 mois à 3

ans,

dit Mar¬

fan, la longueurde l'intestin

serait de 7 fois la taille. Pour

ce

qui

est deses différentssegments, il faut

retenir seulement

que

le

duodénum a une forme d'anneau au lieu de laforme en

fer à

chevalhabituelle chez l'adulte, etquelecœcum,

situé très haut

dansla cavité abdominale, n'occupepas encore

la fosse iliaque.

L'anse sigmoïde, très longue, et

occupant elle aussi une

situation élevée au-dessus de la cavité pelvienne,

représente

près de lamoitié dugros

intestin. En dehors de

ces

considéra¬

tions, il faut signaler l'abondance

des vaisseaux de l'intestin,

le vaste réseau de ses capillaires, le faible

développement de

ses parties musculaires,

l'évolution

presque

complète du tissu

lymphoïde, enfin

l'atrophie relative de

ses

glandes. Ces

conditions expliquent la facilité de

l'absorption chez l'enfant.

« D'aprèsTroïstky, le nerf

pneumogastrique est plus développé

que le splanchnique, ce qui

explique

que

la contraction des

fibres musculaires circulaires de l'intestin soit plus forte,

et

(27)

27

celle des fibres musculaires longitudinales plus faible, d'où

une tendance à la constipation. D'autre part, l'appareil central

modérateur des mouvements de l'intestin fonctionne d'une façon relativement faible, et contribue par là à

l'apparition

d'un péristaltisme d'une intensité anormale, avec

le tableau

clinique de la diarrhée. »

De toutes les glandesannexes du tube digestif, la

seule

qui,

chez l'enfant, ait une vitalité propre, c'est le foie. Il est

parti¬

culièrement volumineux pendant les premiers temps

de la

vie, par rapport au poids

du

corps.

Son volume

est

alors

proportionnellement deux fois plus

considérable

que

celui de

l'adulte. «Au cours de sa croissance, dit Troïstky, il se pro¬

duit non seulement un arrêt dans l'accroissement de cet organe, mais même une résorption

de certains de

ses

élé¬

ments constitutifs. Incomplètement développé au point de

vue anatomique (présence de cellules rondes,

disposition

différente des vaisseaux), le foie des enfants se

distingue

par

le fait de posséder, à un degré plus

élevé, la faculté de

neu¬

traliser les toxines organiques qui le traversent et

qui

sont

les produits de l'activité des

microorganismes pathogènes,

de même que de retenir dans son tissu

les poisons métal¬

liques. Le foie est redevable de cette propriété

si bienfaisante

à l'abondance de glycogène que contiennent ses

cellules.

»

Dès

la naissance, le foie perd la propriété

hématopoiétique qu'il

a chez le fœtus et acquiert les fonctions qu'il

possède chez

l'adulte : biligénie, glycogénie, toxicolyse,

uropoièse. La

quan¬

tité de bile excrétée est relativement plus considérable que chez l'adulte. Pauvre en cholestérine, d'après Jacobowitsch,

la bile du nouveau-né contiendrait peu de sels minéraux, à l'exception des sels de fer, peu de taurocholate, de

soude,

presque pas de glycocholate, mais grande quantité

de biliro-

bine et de biliverdine. La bile n'intervient que faiblement

dans la digestion; elle paraît

cependant contribuer à l'émul-

sion des corps gras. D'après J. Teissier,

elle n'est

pas

anti¬

septique, mais peut-être antitoxique.

On conçoit que les particularités qui marquent

le tube

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