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Le commerce intra-africain : situation générale, obstacles et potentialités

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(1)

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

Distr*

LIMITEE

E/CN.1 4/wP«1/1 41

29 mi 1981 PRANCAIS

Original : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'iMIQUB

COMMERCE HmUUAMtlCAIN : SITUATION GENERAIE, OBSTACLES ET POTENTIALITSS

M81-17O5

(2)

I. Introduction 1-3

Para^raphes Pages

II. La part c"e I'Afrique 'Jans le c

mondial 4-5 2

III. Structure du corrnerce africain 5-9 4-5

IV. La situation c'u connerce intri--ci'~ricain 10-14 7-9

V. Les obstacles a 1" expansion 3u co:-i:ierce

intra-africain 15-31 10-18

"I. ?otentialitcs Cm comr.erce intra-africain 32-50 13-25

(3)

Ie INTRODUCTION

1. Ui region africaine, a l'instar de toutes les autres, entretient depuis long- ■ temps des relations economiques avec le reste du monde* Ces relations temoignent de l'interdependance progressive des divers systemes economiques mondiaux, qui a commence i se dessiner il y a deux siecles au moins et a cree un ensemble de processus qui ont influe, de facons d'ailleurs extreme merit differentes, sur tous les peuples touches par ce systeme economiqueo Les liens en question sont quel- quefois evidonts et directs, quelquefois peu visibles et tres indirects et il en est de meme de leurs incidences sur l'homogeneite des economies aux niveaux national, regional et sectorielo

Tout le monde reconnalt le caractere interdependant des diverses economies et il est souhaitable en fait que le systeme economique mondial soit interdependant, dtant donne qu'aucun pays n'est dote de toutes les ressources naturelles possibles Cependant dans l'etat actuel d1interdependance des systemes economiques,

1'utilisation des ressources inondiales ne profite qu'i une partie de la communaute internationale, ce qui montre bien l'inegalite de la repartition du pouvoir dans le monde, ce pouvoir ne visant qu'a s'assurer la plus grande partie possible des ressources existantes. La region africaine, pour sa part, n'a guere pu tirer profit de 1'interdependa.nce des divers systemes economiques mondiaux et les relations

actuelles ne lui laissent pas entrevoir de meilleures perspectiveso Elle s'est rendu compte depuis loiigtsmps que le systeme economique mondial enrichissait d'autres regions rmis 1'apprauvissait, elle© Des voix africaines se sont fait entendre lors de diverses reunions iiiternationales ma is sans gro-nd resultat et il n'a pas ete fait grand chose jusqu'j, maintenant pour corriger le systemeo

L'Afrique est la region la moins avancee du mon^.e et 1'economie des pays africains est caracterisee par des relations commerciales relativement importantes avec les pays developpes X economie de marche et relativement faible - ot meme parfois inexistantes - avec les autres pays africains« II est possible de remedier a cette situation et ce sont les pays africains qui doivent le faire.

Cette etude a pour objectif d'indiquer la part qu'occupe l'Afrique dans le commerce mondial, de decrire la structure du commerce africain, d'analyser sa situation, de diagnostiquer les obstacles a sa promotion et de montrer ses potentialites de developpementa

(4)

Page 2

II. IA PART DE L'AFRIQUE DAtfS LE COMMERCE MONDIAL

4. En general la part du commerce africain dans le commerce mondial est tres .,,

faible: ello enrepresentait de 3,85 a 4,7 V 10° au cours de la l*riode 197O-1979*

Le -tableau 1 indique la valeur du commerce mondial et la part de l'Afrique dans ce commerce pendant cette periode^ II montre egalement que le pourcentage des expor- tations des pays africains dans les exportation mondiales etait plus eleve tjue

celui des importations des pays africains dans les importations mondiales. En chiffres absolus, la valeur du commerce mondial a plus que quintuple, passant de 574,1 milliards de dollars des Etats-Unis en 1970 & 3 010,7 milliards en 1979 et le

commerce total des pays africains a lui aussi plus que quintuple passant de 23,6

milliards de dollars en 1970 a 126,4 milliards de dollars en 1979- H est interessant de noter que si la croissance annuelle moyenne du commerce mondial etait de 17,3 p. 100 pendant la periode 1970-1979, oelle du commerce total des pays africains etait de 18,5 p. 100, tandis que oelle des pays en developpement de

l'Amerique latine etait d1environ 20,3 p» 100o

Ces chiffres relevent que les relations commerciales entre la region africaine et le reste du monde n'ont guere ciaange par rapport a ce qu'elles etaient en 197O»

Cependant, la part des importations des pays africains dans les importations mondiales est passee de 3,7 P# 1'00 en 1970 a 4 P» 100 en-1979 tandis que celle de leurs exporta- tions dans les exportations mondiales restait superieure a 4 Pi 100 au cours de la periode considereee L'analyse des chiffres fournis au tableau 1 ne permet pas de conclure, toutefois, que les incidences des relations commerciales sur le_develop—

pement socio-economiqaie aient ete les memes en 1979 qu'en 197Or niais les incidences des termes de 1'echange sur ce developpement sont d'une importance considerablej etant donne qu'ils ont radicalement change par rapport a ce qu'ils etaient en I97°o

L1augmentation de la part des pays africains dans les importations mondiales est peut-e*tre en partie imputable a la hausse generalised des prix des principales importations des pays africains sur les marches mondiaux*

(5)

Tableau1Lecommercemondialetlapartde1'Afriqu.edansce.commerce Annee 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979 Source:

(erlmillionsde>dollarsdesEtats-Unis) Totalducommercemondial (enmillionsdedollars desEtats-Unisauxprix courants) Importa- t.ions 294100 328300 383600 528600 773300 801000 910400 1045000 1207000 1522900 Organisation

Exporta- tions 280000 314100 372300 517900 76890C 788000 895500 1018400 1175500 1474800 desNations

Total 574100 642400 755900 1O48500 1542500 1589000 1806900 2053400 2382500 3010700

Commerceafricain (enmillionsdedollars desBtats-Unisauxprix courants) Importa tions 11020 1264O 13880 18170 28420 37960 38510 48100 56900 60620

-Etxporta- tions 12580:. 13000 15320 21590 39530 35HO 4256O 49020 45810 65820

Total 23600 25640 29200 39-760 67950 73130 81070 97120 102710 126440 Unies,Bulletinmensueldestatistique,

Partdu dansle (en Importa tions 3.74 3.85 3.61 3.43 3.66 3.73 4.22 4.61 4.71 4.0 Vol.XXXV

commerceafricain ;commercemondial pourcentage) Exporta- tions 4.49 4.13 4.11 4.16 5.14 4.45 4.74 4.79 3.89 4.42

Total 4*11 3.99 3.85 3c79 4.40 4.6O 4.'49 4.71 4.31 4.20 io«2,fevrier1981. 0"

(6)

Page 4

Ills STilUC^OSE rTJ COMSRCE AMICAEI

So D'aprcE :.a Classification type pourjle, commerce international et comrae

l'indique le tableau 2, le continent africain a ete un exportateur net de produits

entrant dar.s Jes categories suivantes : i

O'JCj. 7 (0+1) .PrnCai-ts^alimenta^res et animaux vivants, boissons et

tabac

CT'JI % \Z-\/[) Hatieres brutes (carburants non compris) plus huiles et

graisses d'origine animale ou vegetale

G~"J- : \ Combustible.;; mineraux et produits connexes

i \ voit clairement d'apres le tableau 2 que, dans ces trois categories, les rf.n d Exportation lep plus importants concernaient les combustibles mineraux et prcduita connexos et Ice pluo faibles, les produits alimentaires et les animaux vxvanls.- Co]j?nc:.an-;-, sur les dix categories de produits commercialises, le continent a.Vxcaj.n ;: 6+e un exportateur net seulemer.t dans les trois categories susmentionnees et un irro-rtryteur net cKns les sept au-fcres* II est encore plus\frappant de noter que xes categories de:s produits alimentaires et des animaux vivants, des matieres brutes

\ 1' oxclus <.on des-carburants, des combustibles mineraux etc dont le continent africam est us. exportateur net sont compos"ees essentiellement de' produits qui Bont consideres comme des matieres premieres ou des matieres semi-transformeeso Los donnepc f;.gui-iajit au tableau 2 montrent clairement que la region africaine est exportatr;.oe netts de yp-±-^^ p-^Jlrss cL im^ji-t^rice nette de produits trailsformes 8.- En ce qv:l conce.me ler categories des boissons et du tabac, des proudits .

chimiquen, :\er- crtici.er? manufactures de base, des machines et du materiel de

trann^e-11^ 'g h vrrs articles cianufactiires et d!articles non classes par categories, le continent ufricain a ets.importateur net au cours de la periode consideree^ Les plus fortn excedents d!importation concernaient, par ordre d'importance, les articles manufacture dc Hire, les machines et le materiel de transport, les produits chimiques et dxvors articles mr.ufaotures, Les excedents ^importation les plus faibles ont ete enregistres pour les boissons et le tabac. Les;excedents des importations sur les exportation, toutes choses egnles d'ailleurs, refletent'une demande excessive dans les pp.ys nfr:-caj.ns pour les produits en question tandis que les excedents

d!exportation n!indiquent pas necessairement q-^e 1'offre soit superieure \ la demande dans cez p?.ys en ce qui concerne les produits en question* Soit dit en passant, un

(7)

e/cn.u/wp»i/>41

Page 5

certain nombre de facteurs peuvent expliquer que des exportations nettes soient

enregistrees* La region peut, par exemple, etre exportatrice nette d!un produit parce que les pays producteurs preferent exporter vers les pays developpes a economie de marche pour sq procurer des devises convertibles ou parce que les produits en question sont fabriques par des filiales de societes etrangeres dont l'objectif principal est de fournir des matieres premieres aux societes meres* Au ^ours de la premiere moitie des annees 70» le continent africain a ete exportateur net des produits entrant dans la categorie des huiles et graisses, d'origine animale ou vegetale: mais nu

cours de la seconde moitie, il est devenu importateur net de ces mernes produits.

Bien que 1'analyse de la structure du commerce africain soit fondee sur la

repartition des produits en grandes categories, elle montre bien que les pays africainr

sont surtout des producteurs et des exportateurs de matieres premieres et/ou de

matieres semi-transformers et importent essentiellement des articles manufactures*

Btudier la structure du commerce africain en detail depasserait le cadre de cette etude car il faudrait analyser successivement chaque produit, de fa^on a decouvrir les obstacles s^ppoaaat a la promotion du commerce intra«-<ifricain#

(8)

Tableau2:Valeurf«o»ta»'desimportationsetdesexportationsdespaysafricainsendeveloppementd'apres *~~lesdifferencessectionsdelaCTCIpourcertainesannees (enmillionsdedollarsdesEtats-Unis)0\ 197019721974197619771978 CTCIImporta tionsExporta-Importe«-E3$orta-- tionstions--tionsx.tioasidtionstionstionsInporta-Exporta- tionstions Produitsalimentaires,(0+1)15803070,19283186*48925165524860886459813774237830 boissoiis,tabac

™oomPrIs)"LilefrtairtS(2+4) 510 2440 632 2880 1545 58?9 1453 4879 1.983 4994 2098 4829

graisses -Huilesetgraissesd'ori- gineanimaleet vegetale -Combustiblesminarauxet produitsconnexes -Produitschimiques -Machines -Autresarticles manufactures TOTAL2/

198318515558482375661410796381 70040706576294277823260312526865352530794385027464 970145115418925633822734331345^4513913520 458OSQ633811411785124194851142345012324-983146 (6+8)33702400385520878254380399052979126063140H0893149 (0_9)118901221014813147963211838705425344135652497477&57..50744057 Note:1/lioncoraprislecomorcoduZimbabwe. „_^j^sto1;auxdecetableauneconcorfiintpasavecceuzSuifi^urexitautableau1,enraisoaessentiellementde larevisionfrSquentedecedernier.Lesohiffresrplatifsauximportations(f.o.b,)enparticulierpeuvent etremodifiesetencecasUsserontvraiseroblablerw%Plus.faibles. Sources:OrganisationdesNationsUnies,Bulletinmensuelde-statistique,juin1978,juilletI98O. OrganisationdesNationsUnies,Annuairestatistique,9T8

(9)

Page 7

IVO LA SITUATION DU COMMERCE INTRA-AFRICAIN

-10, Le tableau 3 indique la part du commerce intra-afrxcain dans 1'ensemble du commerce africain pour la periode 1970-1979,, C'est en 1979 qu'elle a ete la plus

importance (7,2 p» 100) et depuis lors elle a eu tendance a baisser, tombant meme

^ 3,7 P« 100 en 1978» Selon les dernieres estimations, le commerce intra-africain ne representait pas plus de 3,9 V< 100 du commerce total de la region (voir

tableau 3)»

11. On notera que de 1970 \ 1979, le pourcentage des importations en provenance de la region dans le total des importations des pays africains a ete plus eleve que celui des* exportation ians le total des exportation de la regionf sauf en 1978*

En 1970, il a ete eleve, atteignant 8,1 p* 100 mais il est tombe 3, 3,5 p* 100 en 1978 et nflta guere remonte en 1979* Les exportations j, l'interieur de la region

africaine, elles,ont toujours ete superieures a 4 p« 100 au cours de la periode consideree, sauf en 1979 °u elles sont tombees i 3,6 p^ 100o

12« Ces chiffres laissent \ penser que la propension des pays africains a,

importer des produits de la region elle-meme a diminue soit du fait des politiques de substitution des prodirctions locales aux importations soit en raison de la preference pour des importations en provenance de pays situes hors d*Afrique ou de la non disponibilite des produits dans la region africairec La dirdnution.des exportations au sein de cette region peut s'expliquer par les memes facteurs, outre le desir de se procurer des devises convertibles0 Au total, la baisse de la part du commerce intra-africain dans I1ensemble du commerce africain est due a la diminution a la fois des importations en provenance de la region africaine et des exportations vers cette meme region,bien que les importations aient ete un peu plus importantes, en particulier- au cours de la seconde moitie des annees 70«

(10)

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Tableau 3 Part du commerce intra-africain dans le commerce total des pays en developpement d'Afrique

Commerce total

(en millions de dollars des Etats-Unis)

Commerce intra-africain- (en millions de dollars

des Etats-Unis)

Coaanerc©

Pourcentage dans le commerce total Annexe Importa- Exporta-

tions tions Total

Importa- Sxporta—

tions tions Total Importa- Exporta-.

tions tions Total

1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978 1979

11 12 13 18 28 37 38 48 56 60

020 640 880 170 120 960 150 100 900 620

2 13 15

21

39 35 42 49 45 55

58O 000 320 590 530 170 560 020 810 820

23 25 29 39 67

73 81 97

102 126

600 700 200 76O.

950 130 070 120 710 440

1 2 2 1 2 2 2

895*

773

895 165 023 138 883

251 021 601

1 1 1 1 2 1 2

814 703 814 059

839 944 712 046

837 365

1 1 1 2 2 4 3 4 3 4

709 476

709 224 862 082 595 297 858 968

8,1 6,1 6,4 6.4 7.1 5.6 4.9 4.7 3.5 4.3

6.5 5.4 5.3 4.9 4.6 5.5

4.0 4.2 4.0 3^6

7.2 -5.7 5.8

■ 5o6 5.7 5<>6 4.4 4.4 3.7 3.9

a/ A l-'exclusion du Zimbabwe*

Sources ; Organisation des Nations Unies, Bulletin mensuel de statistique et Annuaire statistique du commerce exterieur 1978*

* Chiffre calcule en ajoutant 10 p« 100 a la valeur des exportations entre pays africains.

(11)

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13« Certains estiment que la politique visant a remplacer les importations par des productions locales aete en pirtie responsable de la baisse relative du commerce intra-africain, ma is. tout porte \ croire-qu'elle nfa pas constitue" un factexir

decisif dans, le renversement de la tendance de ce com;nerce qui, d*?,scendante avant 197O> est devenue descendcurfce jusqv.'en 197^? n<3 sernit-ce que parce que la substi

tution des productions locales aux importations touche essentiellement les articles manufactures et que c'est surtout des pays developpes que 1•Afrique importe ces derniers. Toutefois, on peut noter par ailleurs'que la tendance tres nette du commerce intKi-cfricain-i diminuer a en fait coincide avec la periode d1instability monetaire accentuee dans le monde, pr.rticulierement }, partir du debut des annees 70 et avec la recession prolongee dont les pays occideiitaux ont souffert \ partir de 1974 et C[ui a fait bais-ser et la demande et les cours eBcom"ptes de leurs principaux produits d1 exportation, -etpar consequent, leur pouvolr d'achat £;lobe-l« Cette

tendance du -commerce intm-Rfricain a egalement-ete otroitenent liee a la tendance

■a. long terme a 1'augmentation des importations de biens d'equipement et de matieres premieres produites industriellement (produits synthotiques, raatieres plastiques, produits metr.lliqu.es lamine.s. ,etc»)-et des .importations d1 elements et de demi-

produits ..t partir des pays industrialises*

14t II convient de faire_ observer que, ces importations ont parfois contribus■

dans une certaine raesure 5, la modernisation dos modes de production et de coneom- mation, mais que beaucoup de pays africains n'ont pu maintenir un equilibre

judicieiox en ce domaine» Les importations 'le matieres premieres produites \ 1'etran^er, d'elements et de demi-produits ont progrossivement absorbe une part de plus en plus import;"nte des doviseG disponibles, ce qui a encore reduit les possibilites de paiemont des importations en provenance des pays voisins et d'autres p.?,ys d'Afrique. Les fortes hausses des. prix du petrole, ont, en outre, diminue la capacite des pays africains noa producteurs de petrole a importer non seulement de l'etranger ma is egaleinent de pr'.ys de la region africaine* On peut

affirmer en tout cas sans oraindre de Be tromper que le faible deVelopperaent du commerce iiititi—africain et sa tendance 1 diminuer prouvent 1'existence d'entraves au commerce intra-africain.

(12)

. E/CN.14/^1/141

Page 10

Vo ' OBSTACLES A LVKX?ANSIOM DU COKKSBCE BfTRA-^VFRICAIN

I5« Une analyse de la sitirr^on dn eonwr.erss intr.v-africain fait apparattre que

■le volume des'^changes commerciaux intra-africainc est non seulemont tres fai"ble mais memo diminue, De nombrcux f^otsurs liniiteiit 1"expansion du commerce intra- africain et at ces obstacles ne sont pas identifies et eUmines, si les institu tions et lfinfrastructure susceptibles de faciliter ce commerce ne sent pas mis en place et offectivemont utilises aux niveaux regional et sous-regional, uon r:ou lercent lo volume des echanges intra-africains n'augmentera sans doute pas mais il risque mSme de continuer a. diminuer^

J.-un-un dec facteurs fondamentaux du faible volume des echanges intra-ofricains est 2"caavt qua sxiste entre les structures de production et les types de demand©

en Afriqucic Ui plupart des pays africains sont des pays de production primaire alors que leurs beso'i'ns les plus pressants portent sur les articles manufactureo, doraaine do production ou les pays developpes possedent un net avantage a lchc;irs actuelle^ T^. eoCT-^dveloppement se nsnifeste'■doncretement ici

pax l:ecr.rt dynamique entre le mode d"utilisation des ressources interieures/

oou£-r6gionaler-, la denande et les besoins aux niveaux interieur cu sous-re/jional~

En consequence, :i«objectif principal doit ^tre de faire converger de maniere .- dynamique la production, la demande et les besoins* Les divergences graves existant entre les structures de production et les types de demande au sein de la region afrxcaine constituent un oDstacle ds taille x la promotion du cornice intra-africain, II faudrait par consequent crienter la production des pays africain vers les marches des pays africainse

17o T,"expansion du commerce intra-africain se heurte egalement a diverses contrair

tes-affebtaRtl'offre, qui resultent de lHnsuffisance du contr&Le de la qualite,

par-l-icul'.cremer.t en ce qui concerne les articles manufactures, Les inportateurs poteDtiels rechsrehent naturallement des produits de qualite-a. des. prix raiaon- nablec. Certains produits manufactures fabriques dans les pays africaias sent de qualite niMiocr? et sont parfois factures trop cher,ce qui fait qu-ils ne sont par- coT-etitifs au sein de la region africainee Le manque d'uniiormite dps normes

(13)

Page 11

de qualite et des normec techniques au sein de la region africaine, notamment en ce qui concerne les mesures, constitue un autre obstacle a la promotion du commerce intra-africain.

18* Uh autre obstacle lie aux contraintes affectant 1'offre est celui de 1"uti lisation insuffisante des matieres premieres du pays ou de la sous-region d*ou decoulent le faible raontant de la valeur ajoutee et la difficulty a, satisfaire aux exigences de la reglementation d'origine dans le cas des projets sous-regionaux d'integration et de cooperation economique, L'approvisionnement en matieres

premieres locales est irregulier, faute d'une planification convenable de la specialisation et de la complementarite sous-regionale qui seule permettrait

d'assurer des series de production durables et rentables ate; niveaux sous-regional ou regional. Pour que le commerce intra-africain puisce se developper, il faut que

des biens produits dans la-region soient disponibles a des prix raisonnables.

A cela s'ajoute le pfobleme des structures de couts des differents produits

fabriques par les pays africains qui ne sont pas competitives par rapport a celles des produits analogues des pays developpes a economie de marche. Quelles que soient les raisons de eet etat de choses, ces differences obligent des pays africains a importer de l»exterieur de la region, alors qu'ils pourraient importer de

pays voisins.

19. L1existence de ces contraintes affectant I1offre est prouvee par les - contradictions apparaissant entre les donnees statistiques qui figurent aux tableaux 1 et 2 ci-dessus et celles qui figurerit au tableau 4 ci-dessous.

n a ete indique plus haUt que" le continent africain etait exportateur net de

produits entrant dans la categorie des produits alimentaires et des animaux vivants

(tableau 2) mais le tableau 4 montre que ce continent est importateur net de

produits transformes entrant dans cette categorie. LrAfrique a importe, par exemple, de la viande en conserve pour une valeur de 51 540 O3Q dollars,

65 879 000 dollars et 70 507 000 dollars en 1975, 1977 et 1973 respectivement,

tandis qu'elle n«en exportait que pour une valeur de 33 .885 000 dollars, 20 873 000 dollars et 11 855 000 dollars ces memes annees, Les ecarts entre les importations et les exportations de saucisses, de preparations et conserves de viandes contenues ou non dans des recipients fermes hermetiquement que revelent

les enormes deficits commerciaux confirment en partie les arguments deja avances

(14)

E/CN.H/WP.1/141

Page 12

sur le caractdre inadequat des structures de production, qui n'assurent pas un approvisionnement regulier, et le caractere non competitif des structures de couts.

Les matieres premieres entrant dans la fabrication de ces produits importes existent en abondance dans la region africaine quis nous l'avons vu, est exportatrice nette d'animaux vivants. Ces deficits commerciaux s'expliquent en partie par le caractere inadequat des infrastructures de coninercialisation et des infrastructures materielles que nous etudierqns par la suite.

20. On fait la meme constatation a propos des autres produits figurant dans la categorie des produits alimentaires et animaux vivants. Les deficits dlinportation que represented les ecarts entre les importations et les exportations de lait

(concentre, en poudre, frais), de beurre, de formage et de caillebotte montrent que les contraintes affectant 1'offre constituent. lrun des principaux obstacles au commerce intra-africain et qu'il y a une forte demande dans la region pour ces produits. En ce qui concerne les preparations et conserves de viandes contenues ou non dans des recipients fermes hermetiquement, seuls sept pays africains (l'Ethiopies

le Kenya, Madagascar,. la Republique-Unie de Tanzanie, le Senegal,- le Swaziland, et le Zimbabwe) ont ete des exportateurs nets bien que leurs exportations nfaient pas et de loin satisfait a la demande de ces produits, comne lfindique le tableau 4. Seuls trois pays (Kenya, Madagascar et Senegal) exportent des saucisses, principalement vers

lfEurope.

21. Les donnees statistiques contenues dans le Volume 32 de la publication "FAQ

Trade Yearbook 1978" montrent que seuls quelques pays africains produisent et exportent certains des produits entrant dans la categorie "produits alimentaires et aniinaux

vivants". On trouvera ci-apres une liste de certains de ces produits et des pays qui

les produisent et les exportent :

Oeufs en coquille : Kenya, Ethiopie5 Gabon et Cote d'lvoire.

Cereales : Ziirbabwe, Niger, Soudan3 Mozambique, Maroc, I^lawi, Madagascar, Kenya, Cote dflvoire et Egypte.

Froment + produits equivalents- + farine : Cote d^voire, Kenya et Tunisie : Zimbabwe, Kenya et Zambie

(15)

>oap

isdespaysendevelopmentriiAfVigueenceguiconcernecertainsproduits (enrailliersdedollarsdesEtats-Unis) 197619771978Balancecommerciale ?T°iP3TT"H:(exportations-importations'l opstT^HImporta-Exporta-Importa-Exporta-Importa-Exporta- tionstionstionstionstionstions197619771978

172 470 77 395 258 257 88760 343 416 59 347 -95 075 -179497 '^74069 ) 4 789 2 590 5144 2573 9o28 2765 -2197 -3 571 -6 265 ?"'X 2)-5J^-33?^ &5Vl 2°873 7°5G7 11 855 "17 655 -45006 -58 65P «™«""O 2> 5 885 175 9 238 294 14 752 126 -5 707 -8944 "-H &6 .juo 0*0*0 9) 45 535 31 016 56613 19 336 55 735 11 191 -14 519 -37277 -44544 •*k*?J»3 1> 115 070 116 705 2O2 6O8 127 373 256 066 153953 1635 -75 235 -102 113 "» i4nop £) 47 972 64 930 .82 31? 79 989 63 291 130 997 16 958 -2323 67705 ) 428 424 3 394 504 .987 1 924 601 142 3 860 -425 030 -503 063 -597 282 ) 112 411 1683 114 325 1859 182 395 2778 -110 728 -112 4e6 -179S17 53 342 114 70 510 545 84 746 201 -53228 -69965 -84545 opsouniod 17412 .53° 31530 523 56 855. 273 -16 882 -31 007 -56582 ~~~ 227124 15 480 255985 11727 300245 15 990 -211 644 -244258 ^84255 ^ 1 761 927 3 104 1 716 580 5 485 2 155 796 6 828 -1 758 823 -1 ,11 095 -2 148 968 ' 253 037 94 240 541191 71134 833 217 55 028 .158797. 470 057 -778189 t 19286620499 20?822 '3 310 271592 59 779 -172 367 -198 512 -211 813 I'- ' 69 366 114 594 73 447 99 751 76 5«S 72 013 45 228 26 304 -4 555 -. i

(16)

(suite);JEnggrtatignsetexportationsdespays_en___developpementd'Afrigueenceguiconcerne (enmilliersdedollarsdesEtats-Uhis) 19771978

Balancecommercialen (exportation-importation) 197619771978 rerre ■TC>n^O*i. (054.4) ;angerines+clem(O57»l) ■.reraffine(06l.2) ■Xtorrefie(0?l»l) :vres ►udre :sounonfabriques •ton .chide urnesol ve irce:FAOTradeYearbook,

impor tation 54 4 29 821 522 168 4 2 115 149 105 75 27 33 30

700 494 915 392 130 537; 7422 1761 175 094 911 525 106 h.38 475 215 197^-1979.

expor tation 65 30 201 44 491 59 288 270 4 159 281 6 1 198 101

518 326 905 081 560 553 900 797 034 433 908 123 639 509 381 751

impor tation 69 4 18 768 598 276 11 2. 178 185 141 369 21 39 42

613 860 875 190 469 248 1293 0581 768 634 770 819 903 620 750 678

expor tation 60 27 216 42 530 51 558 334 12 310 275 4 2 228 75

014 619 354 610 692 518 175 416 404 712 037 285 410 002 42 965

impor tation 65 5 12 817 702 320 18 2 295 243 36 125 14 71 54

342 845 474 377 326 239 7532 6062 828 181 084 972 210 985 688 821

expor tation 27 36 282 49 516 33 736 510 20 278 299 4 115 88

422 333 046 106 501 260 7692 931l 500 904 667 129 948 114 27 085

10 29 196 14

-329 -462 120 266 1 44 131 -99 73 171 -33 71

818 832 993 689 570 984 158 621 859 339 997 402 467 071 094 558

—9 26 211 24 -237 -546 3282 1823 9 132 89 -137 -134 206 -39 33

599 789 479 420 777 730 046 358 636 078 267 534 493 382 708 287

-37 35 276 36 -300 -668 2416 2492 17 -16 56 -32 -124 100 -71 33

920 488 572 729 825 979 325 325 672 277 583 843 282 129 661 264

o S2j -P*

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s/CN.14/WPci/U1

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Pomraes de terre : Algerie, Republique-Unie du C&meroun., Egypte, Ethiopie, Cote d'lvoire, Kenya, Maroc, Senegal, Republique-Uhie de Tanzanie et Tunisie.

Tomates : Faroe, Senegal, Liberia, Cote d'lvoire et Egypte.

Oranges, tangerines eve. : Algerie, Egypte, Maroc, Senegal et Tunisie

Huile de coton : Kenya, Senegal, Burundi,, Egypte,■Ethiopie, Nigeria, Soudan, Republique-Unie de Tanzanie., Maurice et Haute-Volta.

Huiles et graisses d'origine animale -.Kenya.

Bananes : Angola, Republique-Unie du Cameroun, Cap-Vert, Guinee equatoriale s Ethiopie, Cote d'lvoire, Madagascar et Senegal.

22. En plus des contraintes affectant I'offre mentionnees ci-dessus5 il existe divers autre.s obstacles a I1expansion du commerce intra-africain qui tiennent peut-

etre aux politiques corranerciales. aux rrethodes de commercialisation et aux infras tructures. L1importance de chaque obstacle, en tant que frein au developpement du commerce intra-africain, varie'd'un-pays a un autre.

23. Tous les pays africains ont recours a des'barrieres tarifaires et quasi-tari- faires pour controler le mouvement des narchandises entre les autres pays africains et eux-memes et entre eux-memes et le reste du monde. Les raisons donnees a l!inposi- tion de barrierss tarifaires et qua^.-tarifaires sont nombreuses et diverses. Les arguments les plus courants seirfolent etre la securite nationale, la protection des industries naissantes aux fins de la diversification de l'economie sur le plan national ou la promotion de 1'autosuffisance. Que ces arguments soient fondes ou non, on ne peut nier que les barrieres tarifaires et quasi-tarifaires soient parmi

les noirtoreux obstacles qui entravent l'expansion du commerce intra-africain. En effet, les pays africains exercent ainsi une discrimination les uns vis-a-vis des autres, notamment pour proteger des industries textiles qui ne sont pas concurrencees par les pays djoutre-mer mais par les autres pays africains.

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24. ParallSlement aux barrieres tarifaires, ohaque pays africain a recours a des contingentements et a des interdictions pour empecher les narchandises de franchir librement ses frontieres. Les licences d•importation et d'exportation et les autori- sations d'acquisition de devises sont des formes de barrieres non tarifaires. Un certain nombre de pays africains exigent des inportateurs et des exportateurs qu'ils nrecisent la. source de leurs inportations ainsi que la destination de leurs expor tation. D'autres exigent que les irrportateurs versent une caution et frappent de droits speciaux 1-acquisition de devises et de licences d•importation. Les divers pays' justified ces formes de controle du corrmerce de la mere naniere que les barriere;

tarifaires. Ce qu'il convient de souligner ici, c'est que ces barrieres,tout en

s'appliquant aux importations en provenance de 1-Stranger et d'autres pays africains, tendent a ger.er bien davantage le conferee intra-africain que le commerce avec les pays developpes dont les marchandises sont ndeux connues et jouissent d'une meilleure reputation, dans la .plupart des cas, et qui offrent de nombreuses mesures d'incitatior

au commerce, conrne des facilites de credit pour les importations africaines en

provenance de l'etrancer, alors qu'il n'existe pas d'arrangements analogues pour le

commerce intra-africain.■ -.■ ' • ■

25. Les problemes de balance des paiements sont devenus un obstacle tres series a la promotion du comnerce intra-africain. De nombreux pays, qui connaissent des difficulty tres graves en ce doraine, recourent a toutes sortes de moyens pour- restreindre les inportations et se lancent dans des program** de remplacement des importations par des productions nationales.

26. Le cormerce intra-africain est entrave par le cout tres eleve des transports

entre pa,ys africains, qui est imputable a'ax insuffisances de 1 • infrastructure

(chemins de fer et routes). L•insuffisance des moyens de transports et d•entreposage aux niveaux national et sous-regional reduit le volume des echanges comnerciaux '

intra-africains et du continent africain avec Pexterieur. Gette 'insuffisance, ainsi

que celle des conmnications, constitue ufi autre obstacle a 1'expansion du ccmnerce-

intra-africain. II est quelquefois plus facile et meme plus rapide pour un pays de

l'Afrique du Centre d'importer des produits d'Europe que d'un'pays situe en Afrique

de l'Est ou en Afrique de l'Ouest, tout sinplement pour des questions de transports.

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27. Merne si ces obstacles etaient elimines, le commerce intra-africain se heurterait encore a des problemes de cormiercialisation. Tout d'abord, les informations concernant les produits disponibles en Afrique sont insuffisantes. Les producteurs/exportateurs et les consommateurs/iirportateurs ne possedent pas suffisamment de renseignements, les uns sur les debouches de leurs produits et les autres sur les produits disponibles.

La majorite des pays africains ne connaissent pas du tout la situation du marche dans un pays africain donne. A cela s'ajoutent d'autres facteurs atrciteinent lies, le rranque

de connaissances techniques dans le domaine de la cotnnercialisation et 1!insuffisance des fonds destines a cette comnercialisation, la trop grande complexity des procedures et des formalites dans le domaine des exportation et des importations5 1T insuffisance des mesures d'incitation aux exportations et l'absence de strategies visant a orienter les comnercants africains vers les marches africains. Ces problemes montrent que la region africaine iranque de structures adenuates pour la promotion du commerce.

28. Outre lTabsence d1arrangements en matiere de credit visant a encourager le commerce intra-africains Vinsuffisance des arrangements de compensation et de paiements entre les divers pays africains3 et ia non-oonvGrtibilite des monnaies Rationales constituent elles aussi un obstacle au developpement du comuerce intra-

africain .

29. Lfensent)le de contraintes affect ant Toffre decrites plus haut, les obstacles a la comnercialisation et ceux qui tiennent aux faiblesses de 1'infrastructure cons tituent autant de problemes a resoudre, si l'on veut developper le commerce intra- africain, et il faut s?y attaquer de maniere systeinatique. L'elimination des obstacles ayant trait a l'information comnerciale et les arrangements de promotion du commerce relevent de la conpetence des organisations de promotion conmerciale^ des centres de promotion des exportations, des chambres de commerce et de toutes les autres institu tions sfoccupant de commerce. Ce sont ces institutions africaines qui devraient

fournir des renseignements sur les produits africains, aider les corranergants af^icains a s1orienter vers les marches africains et les pays africains a elaborer des

strategies de commercialisation et a simplifier les procedures et les formalites.

dans le domaine des exportations et des importations, etc.

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30. STil existe des relations economiques etroites, dans le domaine du commerce en particulier, entre les divers pays africains et les pays situes hors d'Afrique, c!est en partie grace au role important que les chambres de commerce, les organisations de promotion du commerce ou les centres de promotion des exportations ont joue dans la recherche des marches et des sources d'approvisionnement et en partie, pour des raisons historiques.

31. II est temps que les chambres de commerce, les offices de promotion du commerce . ou des exportations jouent un role analogue dans la promotion du commerce intra-

africain. Us pourraient et devraient aussi aider a decouvrir et a creer des possi bilites carrmerciales, a decouvrir et a presenter des partenaires commerciaux eta renforcer les liens entre le commerce et la production au sein de la region africaine.

VI. POTENTIALITES DU COJVMERCE INTRA-AFRICAIN

32. L'-analyse de 1'ensemble du commerce africain et du commerce intra-africain a revele que ces echanges commerciaux africains se font pour 95 p.. 100 avec des pays situes hors de la region africaine. Le commerce intra-africain represente moins de 5 p. 100 du commerce africain global et cette proportion a commence a diminuer a partir de 1970. Neanmoins, les possibilites de developpement de ce commerce sont

manifestement tres grandes.

33. II est non moins evident qu'on ne pourra realiser ces possibilites que si les gouvernements, les producteurs et les organisations commerciales en Afrique s'engagent a identifier des produits qui pourraient etre echanges entre pays africains et sfils font des efforts pour orienter effectivement leur production et leurs ventes vers les inarches africains. Les enormes ecarts constates entre demande/consommation et offre/

production sur tous les marches nationaux ou sous-regionaux de certains produits laissent supposer qu'il existe des excedents exportables ou des deficits de produc tion dont drautres pays ou dTautres sous-regions pourraient tirer parti. En etudiant la situation generale du commerce intra-africain, nous avons montre que le continent africain e*ta.it inportateur net de produits classes comme articles manufactures, jpachines et materiel de transport, articles manufactures divers, boissons et tabac,

produits chimiques, huiles et graisses d'origine animale et ve^tale et de marchan-

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dises non classees par nature et exportateur net de produits entrant dans les categories des produits alimentaires et animaux vivants, des matieres brumes a

1'exclusion des combustibles, des combustibles mineraux etc.

34. Nous avons egalement montre que le continent africain etait inportateur net de produits transformed a partir de matieres premieres existant dans de nombreux pays

■africains. L1expansion du commerce intra-africain doit done reposer en partie sur la

gestion et la transformation des matieres premieres en vue de leur ecoulement dans la

region. Pour que cette transformation ait lieu3 il faut que les producteurs actuels

et en puissance cormaissent la situation du marche dans la region. Par consequent, les

institutions conmerciales comme les charribres de commerce, les centres de promotion

des exportation et autres intermediates commerciaux ont un role important a jouer

dana les efforts visant a exploiter les potentialites du commerce intra-africain non

sculement en identifiant les possibilites commerciales mais egalement en encourageant

la pi'oduction de biens qua serait commercialises en Afrique.

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35o Le tableau V» oa-des!iuc ivriiqv.e ler r-ipcv^lono et exportatiens de certains produits qui cntrent en gros dans la categoric dec produitc alimentaires et

des animaux vivantsQ Lsexcedcnt des importations sur les exportations pour la periode 1976-1973 montro une tendance accendani-3 de la denande en ce qui concerne ces produitso Cs tableau indique cgalcraent les deficits et excedents commerciaux globa'-ix des pcyo africaina pour certains prc3uitco Los importations de viande en conserve depr.ssaient les expositions de 17 655 030 dollars en 1976, de 45 879 000 dollars en 1977 ct de 58 5>' 000 dollars en 1973 * Scion la FAO - , ies plus grrjsdc oxporttti'urr; de viardo en conserve otaient le I^nya, le Zimbabwe, la Republique-Unie de Tanz-iiio- Tiidagau^ar, !fEtb?.opie, le Swaziland et la

Somalie* Ce.s eiqportaticnc. etaicnt esser^iei-lrmcnt desstenses aux marches euiK)peens#

Tandis que certains pays exr±ci\j.ns exportaxent done .Vjur viande en conserve vers les marches dsEvrcpe naia ?.usoi du I-.loyen-Oi-J.cnt;, lpAfrique -n importait

dsautron ro^lc;^, prlnclpaXen:^.t d'Etxro-e, d'Anerique ". ?.t:uie ec de Nouvelle-Zelande, On explique cette structure du commerce dc la viande en coiiccrve par les defauts des reseaux ds vrpxEpori:? I1-3.dLster.ce di relc.iions eonunerciales de longue date et de facili-t-cfl de credit? et le-c ^eStsp la ;::;dolivt 5 unc barque et les exigences de qualitc des grcrpen de conaorrr.atourr; iji'ricains trrditionrels, en particulier de ceux qai. habitant dans io^ zonos uibair.o;:,

36. Le tableau ly nontre cgal crent cl&irsiic.nt olio Xq continont africain est impcrtatour net dc cwcdcsc-i ^ de pr^pAraticu-o -jI de oonccrves de viandesc L'Ancola, lo Bot.r.Kt.T:a, X-I-Mi;_opie, la foman, H.?jd^aGcarP le Tchad, le ICenya, le Swaziland et lc ZirJb&fcwe eont les ;j!uc gi*ands exportateurs d-5 viande fratche,

frigorifies ct cevigoliCe (^j'.-.iif, ■■e?u? ncuvrnf ;>crc ct volaill«) o 35 P° 100

du total d^c cxporta';io-^ af ■r:5.ca:'T-.f?s dc- ces produit^ cent a deciiinaLion- des pays europeenc; 40 po 100 a dcotination du Moyen«0::dont et 25 p. 100 seulement a deetinrtion de pays afrlcarns.. tarrlis qae les plus grands importatcurs de viande fraichej frigcriiiee et ocngolee (o?cst-^~dire le ZliCtc, la Jaxvahiriya arabe

libyenns, la Cote dslvcire5 lsH^yptcs la Za<r.bie et Maurice) ct ies petite

1/ FAO Trade X^yboo-S." Volume ?

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importateurs (Gabon, Seychelles, Reunion, Nigeria etc«) slapprovisionnent - : essentiellement en Europe, en Amerique latine et'en Nouvelle-Zelande. '

37• Les potentialstes dans le domaine du commerce intra-africain de la viande : sont considerables, en partie parce que les pays africains elevent un norabre relativement important de bovins, d'ovins et de caprins, de porcins et de

volailles,; en partie parce que la demande de viarrie fratche et de produits carnes transformes est de pluis en plus forte, du fait que le pouvoir d'achat augmente (lane de nombreux pays africains, et en partie enfin parce que les pays africains se heurtent a. des difficultes de commercialisation de plus en plus grandes sur les inarches traditionnels d'EXirope et a une rude concurrence au Moyen-Orient •

38» Les organisations de promotion commerciale (nationales ou sous-regionales) peuvent exploiter ces potentiality en identifiant les marches et les sources d'approvisionnemeiit au sein de la region africaine. L'identification des marches stimulerait et developperait la production et permettraitde developper'le

commerce de la viande a 1'interieur des sous-regions ou au niveau de la region ce qui serait possible vu les similitudes existant entre les preferences

et les gouts des consonuiiateurs, la facilite avec laquelle les produits peuvent e*tre adaptes aux besoins locaux aux niveaux national et sous-regional et la possibility de baisser les prix a la consommation en adaptant la qualite

aux besoins effectifs du consommateur dans un pays ou une sous-region donnee, ce qui permettrait non seulement d'augmenter le pouvoir d'achat mais egalement d'elargir

le marche» ' '

39« X'analyse ci-dessus s'applique eglament, mutatis mutandis, aux potentialites du commerce intra-africain en ce qui concerne le beurre, le fromage et la caillebotte,

le lait concentre, le lait en poudre et le lait frais ainsi que les oeufs

en coquillec Les principales matieres premieres de ces produits sont fournies par le betail et la volaille, dont la production varie d*un pays a l'autre et d'une sou3-region a l'autre, Des pays comrae l^gypte, le Sotrian, le Zimbabwe, le Nigeria, l'Ethiopie, le Botswana et la Republique-Unie de Tanzanie sont des producteurs de beurre et de gheeo Selon les estimations de la FAO - , le Kenya a ete le plus grand expoirtateur de beurre au cours de la periode 1976-1978, suivi par le Botswana

et le Senegal. La consommation de beurre revele une teitlance ascendante, ainsi

/ > Volume 32

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Rige 22

qu'on peut en jugerpar les excedents de.plus en plus importants des importations sur les exportafions figurant au tableau 4o Ces deficits cotnmerciaux en ce qui concerne le beurre necessitent qu-on identifie les zones de consonuviation et qu'on oriente et -qu^on raette au point des techniques de production axees sur ces marches.

Cette tache pourrait &tre confiee aux organisations de promotion commerciale,

40* On pourra :de meme exploiter les potentialites du commerce iritra-africain en" * ce qui concerne le lait concentre, le lait en poudre et le lait frais en

identifiant les producteurs actuels et potentielso La demande de lait est tres elevee en Afrique : le tableau 4 indique en effet que les deficits commerciaux pour iv

la region africaine? de 1\2$ Q30 000 dollars en 197S, sont passes a. 697 282 000 dollars en 1978 • Le Kenya a ete le seul exportateur net de lait au cours de la periode 1976-1973* Le Senegal et la. Cote d'lvoire ont,il est vrai exporte de

faibles quantites de lait, cependant, ce sont de grands importateurs nets alors que presque, tous les autres pays sont seulement iosportateure de lait,

principalement, d "Europe; l'Ethiopie importe du lait essentiellement du Kenya.

41• Les potentialites du commerce intra-africain en ce qui concerne les cereales et les produits apparentes comme le maxs et le riz sont limitees par des contraintes affectant la production0 Les deficits commerciaux indiques au tableau 4 signifient -■

simplement que la production nfarrive pas et de loin a. couvrir la consommation«

Celzi semble a premiere vue limiter les possibilites d'expansion du commerce de ces

! - ' - ' ' '

produits a. l:echelon regional mais ces possibilites spnt tres grandes a. l'echelon de la sous-region, ou ce commerce compensera les fluctuations des recoltes entre pays voisinso II y a deja un certain volume d'echanges entre le Zimbabwe, la Zambie, le Malawi, le Botswana et le Mozambique pour le mai's et entre un.certain nombre de pays d°Afrique de lc0uest pour le rizn

42« La region africaine est exportatrice nette de tomates fraiches, d'oranges., . de tangerines, de bananes, de cafe vert et de cafe torrefie, de feves de cacao,.-;

de tebac brut ou non fabrique, d;huile d'arachide etc© comme le montrent les signes pesitifs figurant au tableau 4o Seuls 19 pays africains ont rnentionne des ventes de tomates fraxches, le Maroc et 1'Egypte etant en tete pour ces exportations« Le

commerce du poisson ne figure pas au tableau .4e Ce commerce existe. mais son deyelpp- pement est fortement entrave par le manque de moyens de conservation et de transport.

L'essentiel du commerce du poisson en Afrique du Centre et en Afrique de l'Ouest

porte sur le poisson seche, sale et fume, :

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43. Les principaux:producteurs de fruits et de legumes en boite ou en bouteille exportent vers les marches de la CEE. La Cote d'lvoire et le Kenya beneficient de la franchise douaniere sur ces marches, pour leurs exportations drananas notamment. Le Maroc exporte vers la Prance et la Republique federale d'Allemagne alors que la Tunisie exporte des legumes .en boite principalement vers l'Europe. Les restrictions qui s'intensifient sur les marches europeens ameliorent les perspectives de develop- pement du commerce intra-africain. Toutefois, si certains produits en'boite, comme la puree de tomates, sont de plus en plus repandus en .Afrique de l'Ouest ou la puree de

tomate est utilisee dans la preparation des principaux plats, le pouvoir d'achat relativement faible de la plupart des pays africains constitue un serieux obstacle a l'expansion du commerce iritra^africain en ce qui concerne les fruits et les legumes en bouteille ou en boite.

44. Les importations africaines d'huile de coton sont environ 20 fois plus importantes que les exportations. Le commerce intra-africain de l!huile de coton est domine par

le Soudan sur le plan des1 exportations et par l'Egypte surle plan des importations.

Dans la mesure ou la demande en Afrique d'huile de coton est en grande partie assuree par les importations en provenance de pays exterieurs, il y a de grandes possibilites de production et de diversification, particulierement en Republique-Unie de Tanzanie, en Oi^anda, au Mozambique et en Angola.

45. Les principaux exportateurs africains de tissus de coton sont l'Egypte et la Cote d'lvoire tandis que les inportateurs sont.le Soudan et le Nigeria. La Republique- Unie du Caineroun, le Liberia, la Sierra Leone et la Tunisie sont de petits exporta teurs de tissus de coton. Us exportent principalement vers le Maroc3 le Niger, le Togo, le Congo, le Tchad et le Gabon. Plus de 30 pays africains achetaient en 1975 des tissus de coton aux exportateurs traditionnels comme l'Inde, le Pakistan^ la Chine et Honp- Kong. L'avenir du commerce intra-africain en ce qui concerne les tissus de coton depend de l'adoption de politiques des prix appropriees et de coupes et de motifs spociaux destines 5 repondre aux besoins et aux types de demande des differents pays et sous-regions de 1TAfrique.

46. Dans notre etude des potentialites du commerce intra-africain nous nous sommes en gros limites a certains produits alimentaires ou agricoles, parce que nous dis- posions des donnees de la FAO sur le commerce de ces produits. Notre analyse de la

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Page L..

structure du coerce africain nous a revele que le continent africain etait un tres

ptok irDoru.it:.rr r-3t do produits classes comme articles manufactures de base, produits chiiraquss, v;sil:lQs manufactures divers, machines et materiel de transport qui tous entrant cSaru* la catesorie des produits industriels. Le fait meme que d'enormes deficits commerciaux aiTeuter.t cette catggorie de produits indique qu'il y a de grandes possi

bilites de d^velopper le commerce intra-africain de ces produits.

U7. Pt.r er^rrpls, 11 y a de grandes possibilites pour le commerce intra-africain dcs produits in'* "Uriels indiaues ci-apres :

prcCoitb pstrochimiques lourds

■ .r-o'j'^'tc; ohimiques et produits pharmaceutiques

c^.vor? cn^rais (phosphates, superphosphates, ammoniac etc.)

^v.;->?; c'^.r- industries du bois et du caoutchouc

prciiut^ c.'is industries de la bauxite et de I1 aluminium

ii:3u;ar_:.^ du citivre et des produits en cuivre pour la construction, '_H3 r;iecc-:! as rechange, les telecommunications etc.)

-,-ocL^lt^ <?.O3 industries du gaz et du plastique (comme les engrais a base d'::.-cn:'ac, t*s sacs, les tuyaux, les piles et divers materiaux d'emballage,

prciLvi.l-s cle ].'Industrie siderurgique

r.vooi-^-j c:c/. industries de la pate de bois et du papier c.-'j.r ti'r. produits en1 cuir

mf.-hinv:^ -^ricoles (charraes, herse, accessoires de labour, taotour:.^ o'jo.)

pr':-.".vd"i"o en zinc et en etain

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48. En resume, a court et a moyen terme, les perspectives du commerce intra-africain

sont favorables en ce qui concerne certains produits cornne la viande et les produits

carnes, l'huile vegetale, les produits derives du poisson (en particulier les conserves

et le poisson seche), les chaussures bon marche fabriquees localement (babouches),

les tissus de coton bon marches le lait en poudre, le jus de mangue, les tranches de

mangue, la puree de tomates, les cuirs et peaux, le fromage, 1?ananas et le jus

d'ananas en boite. Ces perspectives sont favorables parce que les gouts des consom- mateurs clans les pays et les sous-regions presentent des similitudes; qu'il sera

facile d'adapter les produits aux besoins locaux: qu'il n'y a pas de reglementations sanitaires rigides; qu'on peut obtenir sans difficulte des informations sur le

commerce en raison des accords commerciaux bilateraux et des projets sous-regionaux d'integration deja realises ou prevus dans toute la region africaine et qu'on est de plus en plus conscient de la necessite de promouvoir le commerce intra-africain a

la suite des directives donnees par les Chefs d'Etat et de gouvernement dans le Plan

d'action de Lagos.

49. A moyen et long terme il y a de grandes possibilites pour le commerce intra- africain des produits industriels a condition que les organisations de promotion

commerciale axent leurs efforts sur les marches africains. Les importations de produits

industriels en provenance d*autres regions pourraient etre remplacees par des produits de la repp-on, si Ton assurait la coordination necessaire entre les plans de develop- pement des divers pays africains et si 1'on tenait davantage compte des marches

africains dans ces pla:is.

50. Pour pouvoir exploiter completement les possibilites qu'offre le corrmerce intra- africain, il faudra effectuer des etudes de faisabilite. D'abord, il faudra etablir des profils de production par pays. A partir de ces profils, les organisations ccm- merciales connaitront les sources dToffre et la demande excedentaxre existant dar.s

la region africaine. Deuxiemement il faudra mettre au point des profils commerciaux par pays (exportations et importations) qui perraettront d'etablir deux listes de produits montrant les excedents d'exportation par pays et les deficits d!importation par pays. Troisiemement3 une liste des produits afric&ins exportables etabliepays par pays faciliterait, en ce qui concerne le commerce intra-africain, des etudes appro- fondies sur les questions ayant trait a la commercialisation.

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