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Commerce intra-africain : situation, problèmes et perspectives. une analyse générale

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(1)

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{'■

NATIONS UNIES

CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL

LIMiTtE

E/ECA/TRABE/89/1 28 septeasbre 19 89

FP V:C AI8

On-final : ANGLAIS

COMMISSION ECONOMIQUE POUR :"AaFRIQUj Reunion technique d'experts charges tie

preparer la dixie me reunion de la Conference des minisfcres afric&ins du commerce

Addis-Abeba (Ethiopie) 13-15 no'-embre 1989

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE Dixie me reunion de ia Conference des

mimstre^ africains du commerce

Addis-Abeba (Etiuovne) 17-18 novembre 1989

COMMERCE INTRA-APRICAIN:

SITUATION, PROBLEMES ET PERSPECTIVES.

UNE ANALYSE GENERALE

(2)

E/EGA/TRADE/89/15

Table des matieres

I. INTRODUCTION 1

II. SITUATION DU COMMERCE AFRICAIN 1

(i) Structure du commerce africain 1

(ii.) Commerce intra-africain 4

III. PROBLEMES DU COMMERCE AFRICAIN 6

(i) Dynamique du commerce mondial 6

(ii) Les obstacles au commerce intra-africain 10

IV. PERSPECTIVES DU COMMERCE INTRA-AFRICAIN 14

V. COMMERCE INTRA-AFRICAIN ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE 15 ii) Recommendations sur les politiques pour 15

un developpement du commerce intra-africain

(ii) Mesures specifiques pour le developpement 17 du commerce intra-africain

1. Mesures financieres 17

2. Mesures legislatives 17

3. Mesures institutionnelles 18

4. Developpement des infrastructures 18

V. CONCLUSIONS 18

(3)

E/ECA/TRADE/89/15 I. INTRODUCTION

1. Au cours des annees 80, les gouvernements africains sont devenus de plus en plus conscients qu'une action urgente etait necessaire pour resoudre la serieuse crise economique qui menagait le continent et qu'ils en etaient entierement responsables. Us s'accordent a penser en general que la crise pouvait etre resolue par une action soutenue et autonome des pays africains eux-memes, bien qu'une aide de la communaute Internationale en fut essentieile, s'iis devaient reussir dans leurs efforts. Une politique autonome pour le developpement de l'Afrique etait essentiellement basee sur la cooperation ainsi a l'interieur du contient, avec un accent particulier sur le developpement et l'expansion du commerce par mi les pays africains.

2. Dans le processus de la mise en place des structures de cooperation economique en Afrique, telles que la Communaute economique des Etats de

l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), la Communaute economique de l'Afrique de l'ouest

(CEAO), 1'union des Etats riverains du fleuvee Mano (MRU), les Etats de la zone d'echanges preferentiels de l'Afrique de l'Est et australe (PTA), l'Union douaniere des Etats de l'Afrique centraie fUDEAC), la Communaute economique des pays des grands lacs (CEPGL), et la communaute economique des Etats de

l'Afrique centraie (CEEAC), le commmerce intra-africain etait devenu le

catalyseur et le moteur principal de la croissance et du developpement, Cependant, pour des raisons que nous examinerons plus tard, ies mesures prises par ces organisations n'ont mene a aucun accroissement sigmficatif du volume du commerce intra-africain. Par consequent, leur impact sur le developpement africain a ete tres hmite.

3. Selon le Cadre africain de reference pour les programmes d'ajustement structurel en vue du redressement et de la transformation socio-economiques (CARPAS) recemment adopte par le Sotnmet economique des Chefs d'Etat et de gouvernement de 1'Organisation de 1'Unite africaine, le salut economique du continent repose sur l'ajustement des structures de consommation par rapport aux structures de production, d'ou la necessite de promouvoir ie commerce intra-africain, afin d'assurer la viabilite economique des unites de production grace a une expansion de marches viables. Dans le document politique important ci-dessus, 1'accent est encore mis sur des series de mesures conduisant vers une expansion commerciaie entre les pays africains qui finiraient en fin de compte par creer un Marche commun africain et une Communaute economique africaine.

4. Cette etude met bien en evidence les caracteristiques du commerce intra- africain en vue d'identifier les raisons majeures pour lesquelles ce commerce n'a pas ete jusque-la restructure maigre les mesures deja adoptees par les pays africains, destinees a promouvoir son expansion. Cette etude examine egalement la situation actuelle du commerce africain au niveau mondial, et la situation presente du commerce intra-africain. L'analyse mettra en evidence la structure du commerce des produits de base , le flux courant des marchandises, les divers obstacles du commerce, a savoir : ies barrieres tarifaires ou non-tarifaires,

^infrastructure commerciaie et les finances.

II. SITUATION DU COMMERCE AF;RICAIN (i) Structure du commerce africain

5. L'Afrique continue a etre essentieilement une exportatrice de matieres

premieres vers les pays industrialises et une importatrice de biens manufactures

(4)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 2

et de capitaux en provenance de ces derniers comme l'indique le tableau I ci- dessous. En 1980, les importations africaines de produits alimentaires, de boissons et de tabac (CTCI 0+1), de produits chimiques (CTCI 5), de machines et d'equipements de transport (CTCI 7.) et d'autres produits manufactures (CTCI 6+8) en provenance des pays a economie de marche developpee, representaient 70,5% du total des importations, tandis qu'en 1987, ce pourcentage etait de 64,78%. En contrepartie, ies exportations africaines de produits vivriers, de boissons et de tabac (CTCI 0+1), de produits bruts (CTCI 2+4) et de produits petroliers et des sous-produits y afferents (CTCI 3) vers les pays a economie de marche developpee, representaient 78,45% du total des exportations, tandis que le taux correspondant pour 1987 etait de 68SO1%. Le resultat global a montre une chute a la fois des importations en provenance des pays industrialises et des exportations vers ces pays qui etait respectivement de 5,78% et de 10,3%.

Cependant, les exportations africaines de produits manufactures se sont elevees de 4,25% a 9,85% entre 1980 et 1987.

6. L'image du commerce global au niveau mondial montre une structure similaire avec une ventilation des matieres premieres comptant pour 85,5% du total des exportations, tandis que les produits manufactures representaient environ 13% en 1989. II est egalement important de noter que les importations africaines englobent une proportion relativement importante de ses besoins alimentaires. En 1987 les importations de produits alimentaires, de boissons et de tabac (CTCI 0+1) selon ies statistiques internationales, representaient 14,6%

du total des importations dont 10,28% provenaient des pays a economie de marche developpee.

7. Dans le contexte du commerce mondial) le commerce africain n'a fait aucun progres significatif pour autant. Alors qu'en 1988, le commerce mondial a augmente d'environ 8,5% dans le sillage du redressement economique des pays industrialises apres la recession economique mondiale du debut des annees 80, le commerce exterieur africain presente toujours une baisse allant de 94,9 milliards de dollars en 1980 a 51,8 milliards de dollars en 1987. La balance commerciale de la region qui montrait un chiffre positif de 10,5 milliards de

dollars en 1980 a atteint un chiffre deficitaire de 12,5 milliards en 19871. II est

presque certain que cette performance negative a ete due a la chute des recettes d'exportation de produits petroliers qui comptaient pour plus de 51%

des exportations africaines en 1987.

8. Avec un deficit persistant de la balance commerciale africaine depuis 1980, l'indice commercial est tombe de 100 en 1980 a 57 en 1986, 64 en 1987 et etait estime a 55 en 1988 *. La deterioration des termes de l'echange des exportations africaines est due a la fois a une augmentation des prix des produits manufactures importes aussi bien qu'a une chute des prix des produits africains exportes, bien que les quelques metaux exportes par la region eussent enregistre certaines augmentations de prix. Toutefois, elles ont ete eclipsees par la forte chute des prix des denrees agricoles.

Chiffres recueillis du tableau special C, Bulletin mensuel des statisques des Nations Unies, Mai 1989,

CNUCED - Manuel du commerce international et des statistiques de developpement, 1988.

(5)

TABLEAUI COMMERCEDEL'AFRIQUEAVECLEMARCHESAECONOMIEDEVELOPPEE (enmillionsdedollarsE.-U.) SEC uitsalimentaires, son,tabac erespremieresexcepte etrole,leshuiles esmatieresgrasses

CTCI 7TIONS (0+1) 2+4

1980 90,6 (It),68) 2475

1984 7873 (12,02) 2252

IMPORTATIONS 1985 7534 (11,84)( 2261

1986 6695 11,08) 1777

1987 6569 (10,28) 2061

1980 7047 (7,42) 5540 (5,83)

1984 5676 (8,99) 4139 (6,55)

EXPORTATION 1985 5450 (9,19) 3447 (5,81)

1986 7012 (14,6) 3292 (6,85)

1987 6636 (12,8) 3315 (6,39) esvegetableset alesetmatieres ses913870869530528319312169129157 nitsetsous- uitspetrolies264615111404121113126191138027353692250425302 (65,2)(60,25)(59,67)(46,88)(48,82) breschiiciques inesetequipe- detransport ;sproduits ^'actures Ladestination/ rovenancedu ;dumonde

5 7 6+8

5913 (7,0) 27864 (33,03) 16748 (19,85) 84358

4373 (6,68) 20383 (31,14) 11140 (17,1) 65445

4711 (7,4) 18580 (29,2) 10619 (16,69) 63610

4818 (1,9b) 18458 (30,57) 10496 (17,38) 60370

5349 (8,37) 18495 (28,95) 10978 (17,18) :63876

327 231 4067

: (4,28) \ 94942

475 179 2841 (4,5) 63112

444 190 2661 (4,48) 59274

499 267 3570 (7,43) 47997

650 317 5109 (9,85) 51821 Leschiffresentreparanthesesrepresentantdespourcentagesdutotaldesimportations/exportations Source:UNMonthlyBulletinofStatistics,Vol,XLIII,No,5,May1989.

o > O T)\ tu00 UA<£> (0-^ I—» COC"l

(6)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 4

9. Tandis que la structure du commerce africain montre une relation

doniinante avec les economies de marche developpees, com me indique ci-dessus,

les echanges commerciaux avec d'autres groupements economiques restent

relativement insignifiants. en particulier avec d'autres pays en developpement.

Quelques annees auparavent, il y a eu une augmentation importante des importations en provenance des pays du sud-est asiatique, particulierement des pays nouvellement industrialises, tels que Hong Kong, la Coree, Taiwan, Singapore qui fournissent une forte quantite de prcduits manufactures.

ii) Commerce intra-africain

10. Malgre de serieuses tentatives au sein des groupements economiques sous-

regionaux de l'Afrique pour promouvoir les echanges commerciaux entre pays

africains, ce niveau d'echange est reste iamentablement has dans ies annees 80, et a meme decline par rapport a celui des annees 60 et du debut des annees 70 quand il avoisinait les 6% du commerce total de Afrique.

Tableau II

Commerce inter-africain (CTCI 0-9) (en millions de dollars U.S)

Commerce inter- africain

Commerce intenational

Commerce inter- africain taux en pourcentage

1960 1963 1966 1S69 1970 1975 1977

350 380 550 560 650 1850 2190

5310 6190 8220 10980 12130 33940 45870

6,59 6,13 6,69 5,10 5,28 5,45

4, ( (

Note : les estimations ne se basent que sur les chiffres d'exportation.

Source : CNUCED, Manuel du commerce international et des statistiques de developpement, 1976 et 1979.

11. Toutefois, dans les annees 80, le commerce intra-africain a enregistre un pourcentage tres bas avoisinant 4,86% du total des exportations entre 1980 et 1987 comme indique au tableau III ci-dessous. II y a cependant une legere tendance a la croissance. De 4,8 en 1985, le commerce intra-africain a augmente

(7)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 5

de 6,05% en 1986 quoiqu'il fut retonibe a 5,58% en 1987. 11 faut egalement reraarquer ici que les chiffres sont bases uniquement sur les echanges commerciaux enregistres. II y a, toutefois, un volume considerable d'echanges commerciaux qui ont lieu dans les zones frontalieres des pays africains et qui ne sont pas enregistres officiellement a cause de la nature iilegale de ce commerce. II est difficile de dormer une estimation du volume et de la valeur dudit commerce.

Tableau III

Commerce inter-africain (CTCI 0-9) fen millions de dollars U.S)

Commerce inter- africain

Comnierce international

Commerce inter- africain taux en pourcentage

1980 1984 1985 1986 1987

2970 2796 2892

3035

94942 63112 59274 47997 51821

3,12 4,43 4,87 6,05 5,85

Moyenne 4,86

Source : Bulletin mensuel des statistiques des Nations Unies, mai 1989.

12. En termes de structure du commerce mtra-africain, on distingue trois groupes de denrees principales representant 1'ensemble du commerce. Ce sont les produits alimentaires, les boissons et le tabac (CTCI 0+1S, les produits petroliers et les ^ous-produits y afferents (CTCI 3) et les produits manufactures (CTCI 6+8), sachant que ies produits petroliers et les sous-produits y afferents representent la plus grande part du commerce, D'apres le tableau IV, on constatera qu'en 1980, cela representait 41% du total du commerce inter-africain, tandis qu'en 1984 et 1987, c'etait plutot une moyenne annuelle de 32%. Le commerce des produits alimentaires, des boissons et du tabac s'est maintenu a un niveau stable d'environ 25%, tandis que le taux des produits manufactures a annuellement ete de 18%, Cetta tendance globale a caracterise le commerce intra-africain pendant plusieurs decennies, ce qui donne une idee fortement revelatrice de la structure de la production africaine. L'Afrique reste en majorite une productrice de matieres premieres, bien qu'au cours des dernieres decennies quelques produits bruts aient ete exportes sous forme de produits semi-transformes. Toutefois, au cours des quelques dernieres annees, il y a eu une legere augmentation dans l'exportation des produits manufactures a la fois a l'interieur et a l'exterieur de la region, ce qui indique quelques changements au niveau de la production, d'ou des perspectives de developpement industriel

(8)

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en Afrique avec i'adoptiou d'une combirssi£.on appropriee des politiques de production et d'echanges commerciaux entre pays africains.

13. Le commerce inter-africain detaille au niveau sous-regional montre qu'il y a une tendance de concentration d'echanges entre les pays de la me me sous- region. En soronie, ceci n'est pas surprenant, etant donne 1'existence des groupes economiques sous-regionaux et les relatives mesures de facilites commeciaies en termes de distance et d'infrastrucfcure de transport. II est evideroment plus facile d'echanger des prod nits au sein d'une meme sous-region

qu'entre une sous region et une autre. Ceci est indique dans le tableau V ci-

dessous. En termes absolus, le volume d'echange commercial entre ies pays de la sous-region d'Afrique Centrale se situe entre 100 millions de dollars en 1982 et 113 millions de dollars en 1987 par rapport aux chiffres beaucoup plus bas des echanges effectues avec d'autres sous-region. Les echanges commerciaux dans la sous-region de l'Afrique de 1'Est et de l'Afrique australe se situent entre 481 millions de dollars en 1980 et 392 millions de dollars en 1987, indiquant encore un niveau d'echanges plus eieve au sein de la meme sous-region par rapport a celui etabli avec d'autres sous-regions, en depit d'une chute constatee pendant ces dernieres annees. L'Afrique du Kord et l'Afrique de 1'Ouest presentent la meme tendance.

14. Le commerce intei—africairi en termes de pourcentage du commerce total

de chaque sous-region est indique au tableau VI. En termes de comparaison, la sous-region de l'Afrique de 1'Est et de l'Afrique australe affiche un pourcentage

plus eleve du commerce inter-africain que les autres sous-regions, avec notamment une tres faible contribution de l'Afrique du Nord. Le pourcentage du commerce inter-africain pour la sous-region de l'Afrique centrale semble avoisiner la mo venue du continent afrioain dans aa totaiite, tandis que celui de la sous-region de l'Afrique de 1'Ouest est legerement en dessous de la moyenne.

15. En termes de composition du commerce des produits de base intra-africain

a l'interieur de chaque sous-region, il n'etait pas possible d'obtenir des donnees

detaillees. Toutefois, il n'y a aucune raison de croire qu'il serait tres different de la composition pour toute la region tel qu'indique au tableau IV, etant donne la structure au plan global de la production et du commerce de la region africaine.

III. PROBLEMES DU COMMERCE AFRICAIN i) Dynamique du commerce mondial

16. L'examen de la situation du commerce mondial montre une tendance lente

mais inexorable vers la formation de blocs commerciaux particuiierement au niveau des pays industrialises. L'accord recent sur la liberalisation du commerce entre les Etats-Unis et le Canada doit etre per?u comme une mesure de renforcement des relations commerciales au sein du continent nord-americain

face a l'action europeenne en vue d'une entite economique integret. Les pays

d'Amerique Latine continuent sur la ^,roie du renforcement de leurs liens

economiques dans le cadre de i'Associaticn pour 1'Integration de l'Amerique Latine (ALAI) et de 1'Organisaticn des Etats americain (OAS) qui reiie les deux moities du continent americain. En Asie, 1'Association des Nations du Sud-Ouest asiatique (ASEAMi est I'institution qui reglemente la cooperation economique et commerciale au niveau des pays de cette region. Le Japon, geant economique de la region est percu comme un catalyseur du developpement economique et commercial de cette region qui semble emerger comme un important troisieoie bloc

(9)

TableauIV STRUCTUREDUCOMMERCEINTER-AFRICAIN {ValeurenmillionsdedollarsE.-U.) nitsalimentaires sons,tabac tions0et1duCTCI) c-respremieres,exceptes produitspetroliers tions2e4duCTCI) aitspetroliersetsous- iiitsyafferents tion3duCTCI) aitschiDiiciu.es tion5duCTCI) inesetequipement ransports tion7duCTCI) ssproduitsmanufactures tions6,8duCTCI)..

19801984198519861987 ValeurPour-ValeurPour-ValeurPour-ValeurPour-ValeurPour- centagecentagecenhagecentagecentage 72724,568324,4744 536.18,1

25,974725,7 1314,41635,81976,8256 872,91405,01575,5205

77925,6 2709,128410.228610,032411,232410,6 121941,0100335,999634,681528,188929,2 1,82397,i 7,11906,2 52318,749517,255519,157316,8 Source:BulletinmensueldesstatistiquesdeNationsUnies,Mai1988etMai1989. Estimationsdeladivisionducommerceetdesfinancesdedeveloppement.

O > > o m ffloo oq,co <r>\

(10)

portationvers duNord de1'Quest riqueCentrale riquel'estetAfriqueAustrale ducontinentafr.ica.in

rique rique tal portationvers riqueduNord riquede1'Quest "iqueCentraie ■iquel'estetAfriqueAustrale ;aiducontinentafricain >ortationvers ■iqueduNord •iquedel'Ouest iqueCentrale iquel'estetAfriqueAustrale alducontinentafricain ortationvers 1que iqueduNord de1'Guest iqueCentrale iquel'estetAfriqueAustrale aiducontinentafricain

TableauV COMMERCEINTER-AFRICAINPARSOUS-REGION (enmillionsdedollarsE.-U.) 1980 i 24 100 12 156 149 20 126 481 860 152 173 16 24 368 160 1280 76 1550

1981 14 36 153 15 230 157 23 157 541 S28 308 176 17 49 553 146 1174 64 2 1386

1982.1983198419851986 AFRIQUECENTRALE 22 48 113 16 212

37 34 103 20 209

33 52 74 28 206

68 94 64 28 323

65 79 114 16 346 AFRIQUEDEL'ESTETAFRIQUEAUSTRALE 133 16 123 503 829

133 18 117 447 779

116 5 107 421 719

88 6 89 361 600

73 8 99 432 689 242 245 27 124 639

AFRIQUEDUNORD 201429454 1265360 161925 1116128 456562568

438 50 36 10 537 AFRIQUEDEL'EST 79 971 49 1 1108

48 888 100 46 1088

37 1034 219 1 1315

69 1067 97 5 1241

955 113 7 1159 Source:BasededonneesstatistiquesdelaCEA,28septembre1989

Symboles utilises: ... = donnees non accessibles - = vaieUr nulle ou negligeable

1987 se ns 13 166 38 3 75 392 562

00,H CDO co> \ CO

(11)

TableauVI piqueduword riyuedeI'Ouest riqueCentraie riquede1'Estet Afriqueaustrale

Exportationsinter-africaiues

(valeurs en millions de dollars E.-U.)

1987 commerceCommercePour-CommerceCommerce totalcentageinter-total inter-africaininter- africaln

CommerceCommercePour-CommerceCommercePour- inter-totalcentage inter-africain africainafricain

370,2 45771,7 0,8 621,0 31976,8 1,9 635,1 1456,3 34341,0 4,2 855,3 2u732,5 4,1 780,8 359,9 4237,1 8,5 320,1 4993,6 6,4 280,6 617,7 10732,3 5,8 550,1 9124,6 6,1 668,5 FM1, Direction de l'Annuaire des statistiques commercials, 1986 FMl! Direction de l'Annuaire des statistiques commercials, UM

inter-africain africain

intei- africain 22565,42,8^26,525690,22,3 15989,34,91105,016':50,86,8 5951.24,7292,66178,34;7 7798.38,6738,97731,69,6 o 1excepteSaoTome-et-Principe

2 exceptes le Botswana, le Leshoto et le Swaziland

a w P3CO oato

(12)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 10

economique au niveau mcndiai a cause ties nations tres peupiees formant la region, Dans ce contexts, 1'Afrique demeure un continent fragraente a l'exception de ses entites sous-re gionaies,

17. L'emergence de ces crcis blocs eommerciaux moudiaux, a savoir: i'Aoierique du Nord, i'Europe et {'Extreme Orient ne sembie pas representer a i'heure

actuelle, une serieuse menace pouj' le systeme international des echanges V .

Cependant, -Stant dcnne la preponderance de ieurs echanges avec I'Europe, l'impact potentiel du marc he unique emopeen pourrait se reveler desastreux pour ies economies africames, Le libre circulation des marcbandLses qui sera soumise au tarif nut au sein de la eomnuuiaute dans le cadre de 1'Acte Unique Europeen, pourrait rendre moms conipetitifs ies produits africams manufactures, partieculierement Ies textiles, windis qu'on davanlage tendance a utiiiser Ies syiithetiques pour reniplacer Ies produits de base prctenant d'Afrique, De la meme maniere, la legislation con.munautaire relative aux produits agricoles, pourrait virtueileiunt termer la porte aux produits agricoles africains,

18. Un autre developpement du commerce international extremement defavorable aux pays en deveioppeirent, concerae "ies mesures protectionistes"

adoptees par Ies pays industrialises "'/ Bien que des concessions tarifaires aient

ete accordees p^ar ces derniers dans ie cadre du Systeme Preferentiel Generalise et de la convention de Lome, ies pays industrialises out impose un certain norabre de barriere non-tarifaires teiies que Ies accords voiontaires de limitation, Ies accords biiateraux sur ie textiles, des quotas plus faibles sur ies produits agricoles etc. . Olles-ci ont }>articulierenient affecte Ies exportations africaines.

19. De telles pratiques discriminatoireS; contraires aux principes de i'Accord General sur Ies tarifs et le commerce (GATT) sont actuellement discutees dans le cadre des negociations com mere tales d'Uruguay; toutefois, bien que ie resultat sera probabletnent positif. Ies perpectives giobales des exportations africaines sembient sombres a cause de la nature de ses produits de base et de l'environnement commercial international. Alors que le volume des echanges mondiaux s'est accru de 9 a c-i; 1988, ies exp-,i i;ations africaines n'ont augmente que 2,6 % par rapport a 1987. Ceci etalt essentiellement du a la chute des prix du petrole et des produitte d'exportation africains dont Ies prix ont soit connu une faible croissance, soit ont reellement decline, Malgre ces difficulted, il n'y a aucun droit que i'Afrique doit continuer a poursuivre ses efforts afin d'accroitre sa part du commerce mondial. Mais ^alternative a sa dependance continue aux errements du inarche international, devra etre constitu.ee par un developpement rapide du commerce intr-.r-regional, base sur une restructuration des model.es de production en Afrique.

ii/ Les obstacles au commerce intra-africam,

20. II a ete note que les echanges officiellement enregistres au niveau des pays africains, o.'it ete stagnants pour certaines periodes, mais d'une maniere generaie, ont subi une baisse au cours des annees. La nature de ce commerce est egalement restee fondanieritalement inchangee. Ii y a plusieurs raisons a cela. Tout d'abord, il (r-st utile de faire un brer examen de la situation

3 Voir ie Rapport 1983 de la CMUCED sur Commerce et Developpement

4 Voir ie Rapport sur ie developpement mondial 1989 de la banque Mondiale

(13)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 11 economique de la region africaine afin de situer les problemes avec davantage de precisions et de voir les solutions appropriees.

21. Cornme il a ete daireraent exploits dans le cadre africain de reference pour les programmes d'Ajustement structure! °, les causes fondamentaies du sous- developpement et du retard de l'Afrique, ont leurs racines dans la structure des economies africaines, c'est a dire ; leurs modeles de production, de consommation et d'echanges, ainsi que dans leurs carateristiques ci-apres:

i) la predominance des activites des activites de subsistance et

commerciaies;

ii) la base etroite de la production;

iii) la negligence du secteur non-structure;

iv.) la degradation de 1'environnement;

v) la tendance des poiitiques publiques en faveur des zones urbaines;

vi) l'ouverture et la crop grande dependance des economies envers les

facteurs exterieurs et

vii.) les faibles capacites institutionnelles.

22. Le faible niveau du commerce intra-africain est une consequence directe de la structure mentionnee ci-dessus et, a moms que les pays africains tie se

preparent a apporter des changements dynamiques a leur structure economique,

l'elimination des obstacles immediats au commerce intra-africain qui seront analyses ci-dessous, n'aura aucun impact sur le deveioppement du continent.

II faudra se rappeler que dans le Plan d'Action de Lagos, les chefs d'Etat et de Gouvernement africains avaient souligne que, 1'auto-suffisance interne et la cooperation regionale grace au commerce intra-africain, representaient le probleme essentiel du deveioppement de l'Afrique, Cet aspect est egalement mis

en exergue dans le Cadre Africain de reference pour ies Programmes

d'Ajustement shructurel en vue du redressement socio-economique et de la trasformation.6

23. Un des principaux cbstacies au commerce intra-africain puise ses racines dans la structure deia production sur le continent, II y a une divergence nette

entre Ies structures de l'offre et de la demande. La piupart de pays africains

sont des producteurs agricoles tandis que leurs besoins les plus pressants sont des produits manufactures et des biens de productions pour lesquels, les pays industrialises ont un avantage certain. Cette divergence entre l'offre et la demande apparait egalement par rapport aux matieres premieres dont la demande

pour les pays africains est tres iimitee. Par consequent, la production est

davantage orientee a des fins d'exportation vers les pays industrialises. La

CEA : le cadre africain de reference pour les Programmes d'/vjustement structurel en vue du redressement socio-economique et de la transformation de l'Afrique (CARPAS)

6 voir note en bas de ia page 10 de l'original anglais

(14)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 12

faible demande en matieres premieres ost eiie me me iiee a la limitation de la production de base en produits manufactures sur le continent africain.

24. Toujours concernant la production de biens manufactures et de le commerce en Afrique, ies echanges intra-africaines souffrent parce que de norabreux pays africains produisent la meme chose a cause de la faibiesse technoiogique au sein de la region, Ainsi, la qualite des produits manufactures ne represente pas une incitation aux echanges commerciaux surtout a cause des couts exhorbitants du transport et des autres conti-aintes liees au commerce telles que le manque de facilites de credit etc.. D'un autre cote, la qualite des biens produits en .Afrique est vraiment desavantagee par rapport aux meme produits importes qui, nori seulement presentent une nieiileure qualite, mais sont en outre relativement moins chers en depit des couts du transport. Le controle de la qualite et Ies normes techniques en Afrique forment egalement une contrainte majeure au commerce intra-africain. A cela, devra s'ajouter le facteur psychologique qui veut que ies produits importes soient d'une maniere generate considered meilleurs que ceux produits locaiement, meme si ce n'est pas necessairement le cas.

25. L'expansion du commerce inti-a-africain devra clependre de la regularity de l'offre au sein du continent. Ceiie-ci devra etre a des prix raisonnabies et avoir une bonne qualite. Jusqu'a present, tel n'a pas ete le cas des echanges au sein de la region, surtout a cause de 1'exploitation insuffisante des matieres premieres locales africaines. Pour cette raison, certaines produits africains ont une grande proportion d'instrants importes, ce qui ies disqualifie dans Ies echanges commerciaux avec Ies pays partenaires, particulierement au sein des groupements economiques sous-regionaux car, ils ne sont pas conformes aux regies d'origine en viguer dans cey sous-regions, Ainsi, le manque de consistance de l'offre, pousse ies impcrtateurs a s'approvisionner aupres des pays industrialises qui, non seulement garantissent l'offre , mais fournissent invariablement des credits aussi.

26. Une autre categoric importante d'obstacles au commerce intra-africain, concerne Ies problemes institutionrieis. La pauvrete de l'information sur le commerce et des institutions commerciaies ont enormement entrave Ies echanges au sein de la region, particuiierement concernant ies produits aiimentaires.

Dans certains cas comme Ies cereaies et Ies produits vivriers, Ies approvisionnements se sont iimites a la demande locale ou a celle au niveau national, alors que d'autres parties de i'Afrique connaissaient des penuries aiimentaires, Get aspect etait tres apparent iors de la derniere crise alimentaire en Afrique, Les reseaux mediocres de commercialisation et ie manque d'information au niveau du contienent n'encouragent pas les horames d'affaires a promouvoir le commerce intra-africain . Dautres obstacles serieux au developpement de ce commerce intra-africain sont ; le manque de competences en commercialisation, les procedures compliquees d'importation et d'exportation, la documentation complexe ainsi que ie manque d'incitations a 1'exportztion et l'appui gou\rernemental approprie aux homines d'affaires pour qu'ils s'adonnent au commerce au sein du continent africain.

27. Les politiqu.es de taux de change dans les pays africains ainsi que 1'utilisation persistente de devises convertibles pour les transactions comroerciales en Afrique, constituent, egalement un autre obstacle au commerce.

Ceci,en depit de la mise en place de systemes de paiement et de compensation dans les trois sous-regions de i'Afrique de l'Est et Australe, de i'Afrique de l'Ouest et de I'Afrique Gentrale pour le reg'lement des balances commerciaies

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S/ECA/TRADE/89/15 Page 13 industrielles. Certains pays out maintenu des taux d'echange consideres irrealistes. Leurs nionnai.es ont ete surevaluees ce qui a rendu leurs exportations peu competitives.

28. Des difficultes physiques liees aux transports et communications ont egalement assailli les transactions coramerciales en Afrique et ce, pendant longtemps. Les couts de transport continuent a etre eieves que ce soit par la route, par chemin de fer ou par air. Ceci est du au cout eleve des infrastructures, de leur entretien et de la difficulty de maintenir le bon fonctionnement du materiel roulant. De la me-me maniere, maigre quelques developpements dans les communications en Afrique, ii est plus facile d'entrer en contact avec le monde industrialise plutot qu'au sein de la region. Les pays africains souffrent encore d'une penurie de vehicuies pour ie transport routier ainsi que de structures pour la conservation des biens perissables. Ces derniers sont facilement exportes vers les pays developpes car, il y a des liaisons aeriennes regulieres entre eux et l'Afrique. De la meme maniere, il est plus facile de transporter des marchandises des pays developpes vers l'Afrique

qu'entre deux pays africains, surtout d'un cote du continent a un autre .

29. II a ete souvent avance l'argument selon lequei, les barrieres tarifaires

ont ete un obstacle majeur au commerce intra-africain7

Tous les groupements sous-regionaux crees pour promouvoir la cooperation au sein des pays africains, prevoient 1'elimination a la reduction de ces barrieres tarifaires. Cependant, il ne leur a pas ete facile de mettre en oeuvre ces mesures car, les tarifs representent une source importante de revenus pour les gouvernements de nombreux pays africains. II est evident que leur suppression ameliorera la limite compfStilive des produitK semblables provenant des pays industrialises. Etant donne que tous les produits font generalement, face aux memes niveaux tarifaires quelle que soit leur origine, i'avantage limite tire du traitement preferentiel accorde aux pays dans le cadre des groupements economiques sous-regionaux, doit faire face a toute-s ies autres barrieres non- tarifaires discutees plus haut et tres souvent, celles-ci pesent plus lourd que le gain tire de ^elimination des barrieres tarifaires. Cependant, ceci pourrait aider a accroitre la competition au sein de VAfrique meme s'il doit avoir l'effet contraire par rapport aux pays industrialises, Certains pays africains sont egalement reticents pour ce qui est de l!elimination totale des barrieres tarifaires afin de proteger leurs propres industries.

30. Enfin, il y a un ensemble de facteur lies au secteur rural des economies africaines qui representent un obstacle majeur au commerce intra-africain. C'est un fait bien reconnu que dans la piupart des pays africains, 75 % de la population vivent et travaillent dans les zones rurales. A cause des faibles revenus agricoles en Afrique, la participation des ces populations dans

l'economie monetaire est tres limitee avec pour consequent que ce fait prive l'Afrique d'un large marc he potentiel qui aurait pu rendre les industries

economiquement viables grace a Sexploitation des economies d'echelle. L'autre

facteur connexe, est le manque de la structures commercials nationales qui limitent a la fois la production rurale et la taiile des marches. Ce potentiel

voir les etudes du Secretariat de la CEA.

Documents : E/ECA/CM/ll/64/Rev.l, 14 aout 1985 E/ECA/TRADE/24/Rev.l, Aout 1985 E/ECA/TRADE/85, Aout 1987.

(16)

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commercial inexploite reieve d'un manque de developpement rural adequat et de l'insuffisance des politiques de revenus. De telles politiques lorsqu'elles existent, on exploite le secteur rural, iaissant ies paysans et particuiierement les femmes, sous-payes afin d'assurer un approvisionnement alimentaire bon-marche a la population urbaine. Si le commerce intra-africain doit servir de vrai moteur a la croissance sur ie continent, alors il faudra des changements importants de politiques de la part des gouvernements africains afin d'exploiter la force economique des populations rurales en ies entrainant dans le courant principal

des economies africaines.

IV. PERPECTIVES DU COMMERCE INTRA-AFRICAIN

31. Une analyse des perpectives pour un developpement du commerce au sein des pays africains, ne petit etre separee des reaiites des tendances de 1'environnement economique mondial. La crise economique actuelle de l'Afrique, est egalement attribute a 1'effondrement du marc he international des produits de base dans les annees 80. II est egalement accepte que meme la reprise de ce marche ne sera pas susceptible d'apporter des changements substanciels dans les revenus des pays africains tires de ces produits de base. Les perpectives des ^expectations de ces pays par rapport aux pays industrialises, sont

extremement faibles a cause de la recherche continue de produits de substitution

aux matieres premieres exportees par l'Afrique. Ce probleme tres grave, se combine a la creation de blocs economiques puissants et a leur impact sur les exportations africaines maigre la convention de Lome et d'autre concessions tirees des negociations d'Uruguay. De ce point de vue par consequent, les perpectives du developpement du commerce intra-africain, sont bonnes car, l'Afrique n'a d'autre choix que de mettre en oeuvre sa politique declaree d'auto- suffisance et de cooperation economique regkmale qui pourrait aboutir a la creation d'une Communaute Economique Africaine.

32.^ Afin d'analyser les perpectives de developpement du commerce intra- africain, il suffit d'examiner la structure des importations et des exportations du continent pour se rendre compte de potentialites enormes qui existent dans le commerce des produits manufactures et dans les produits alimentaires que l'Afrique importe actuellement hors de la region. Comme on le montre dans le tableau 1, la structure actuelle de la production en Afrique offre d'enormes possibilites d'expansion du commerce intra-africain pour les matieres premieres

. Ceci pourrait servir de fondement au developpement du continent africain.

33. ^Des etudes anterieuses5 menees par ie Secretariat de la CEA ont montre que d'enormes potentialites existent pour le commerce en matiere d'aliments, de boissons et de tabac (CTCI 0+1). L'Afrique est un important producteur de viande qui est exportee sous la forme de betail vivant, alors que sous sa forme alimentaire transformed, l'Afrique est un importateur net de viande et de produits carries. Le probleme est objectivement celui du manque d'usines et de

competences pour la transformation des matieres premieres au sein du contient.

Tres peu de pays producteurs de viande, disposent d'usines de traitement de la viande. De la meme maniere, il y a des potentialites dans le commerce des cereales des fruits frais et des legumes. L'Afrique est un exportateur net de fruits et des legumes alors que concernant les cereales, le commerce est limite par le contraintes dans la production dues au manque d'informations commerciales. La portee du commerce des produits manufactures est illimitee

s voir note en bas de page 14 du texte original

(17)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 15 comme on I'incliquait auparavant dans notre analyse, avec les matieres premieres tout a fait dispombles au niveau du continent.

34. Les potentialites du commerce intra-africain sont plus evidentes dans les chiffres absolus du commerce de la region africaine. Ai'anaiyse du tableau 1, la balance commerciale de F Afrique est negative avec tous ses partenaires commerciaux dans toutes les section CTC1 avec un deficit total de 31,09 milliards de dollars americains pour la periode de 1984 a 1987. ce qu< presente, un deficit aniiuei moyen de 8 milliards de dollars me me si la masse totale du deficit a haisse au cours des annees 1986 et 1987, Le tableau montre clairement que le groupe des produits largement responsables du deficit sont : les aliments, les boissons et les tabacs (SITC 0+l);3.es produits chimiques (SITC 5); le machinisme et le materiel de transport (SITC 7); ainsi que les autres produits manufactures (SITC 6+8). line restructuration de la production africaine pourrait considerab lenient accroitre le commerce intra-africain dans ces categories principales et ainsi reduire de maniere substancieile, le deficit commercial de l'Afrique.

35. Le developpement du commerce intra-africain comme indique ci-dessus, devra se baser sur une revision totale des structures productives africaines.

Toutefois, la penurie de capitaux, le faible niveau des applications scientifiques et technoiogiques, le manque de personnel forme, l'insuffisance des infrastructures, les rigidites institutionnelles, la rarete des capacites entre preneuriales et la taille reduite du secteur prive, sont tous des facteurs contraingnants a la restructuration de la production en Afrique. A cause de tous ces facteurs, des entreprises conjointes de production ainsi qu'une cooperation multila.teria.le dans le systeme bancaire, la. promotion de commerce, l'information, le transport et les communications sont de la plus haute importance. Le cadre pour une teiie cooperation a deja ete mis en place par la creation de groupements economiques sous regionaux comme la CEDEAO, CEEAC, la ZEP, la CEPGL, la CEAO, la MRU etc. La creation recente de 1'union du Maghreb Arabe regroupant i'Algerie, le Maroc, la Tunisie, la Lybie et la Mauritanie pourra servir de cadre k la cooperation necessaire en Afrique du Nord meme si I'E'gypte et le Soudan n'y participent pas. Gependant, des mesures sont envisagees en vue de la creation d'une zone d'Echanges Preferentiels au niveau de l'Afrique du Nord, incluant ces deux derniers pays.

V. COMMERCE TNTRA-AFRICAIN ET TRANSFORMATION STRUCTURELLE

i) Recoramandations s]Ji'_ les _politiques^ pour un developpement du commerce intra-africain

36. La structure desequilibree de reconomie africaine, reflete la structure de son commerce et par consequent, il est logique d'avancer 1'argument selon lequel, pour promouvoir le commerce intra-africain, il faut changer la structure de base des economies africaines. Pour y parvenir, le Cadre africain de reference pour les Programmes d'ajustement structure! en vue du redressement socio-economique et ia transformation de FAfrique, a invite a. 1'adoption de principales decisions de politiques par les etats-membres. Pour i'expansion du commerce, une diversification verticale et horizontale de la production des principaux biens et services est recoramandee afin de satisfaire aux besoins de la majorite de la population dans tous ies secteurs de Feconomie. Le deuxieme aspect de cette politique repose sur ia reduction de la dependance monoculturale et sur les exploitations d'un seul produit ainsi que ieur instabilite connexe en termes de revenus.

(18)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 16

37 Ce- principles messes politiques. devraient s'accompagner de directives comprerlnt une plus grande production st une utilisation efficace des ressources; une plus Grande mobilisation des ressources nationals;

Amelioration des ressovrces huniaines et la mise au pome tie capacites

technologiques,

38. L'amelioration du mode de distribution des revenus au niveau des differentes categories socio-economiques de menages represente une autre mesure politique souiignee par le CARPAS. Get aspect aura un impact direct sur la taille de* marches domestiques pour les produits nationaux et sur I'aiiegement de la pauvrete des masses. Associe a cela, il y a le besom de viser une politique d'«uto-suffisance afin de parvenir a un equiiibre correct entre le sous-secteur alimentaire et la production des produits de base agricoles. Sans une bonne politique de fixation des prix pour ies produits agricoles, cet objectif ne sera pas realise. Ceci demandera egalement un renversement de la tendance actuelle qui consiste a adopter des politiques qui tendent particulierement en termes d'incitations sur ies prix, a creer un prejuge a 1'encontre du sous-secteur alimentaire et a favoriser la production de biens d'exportation.

39. Le realignment des modeies de consommation a ceux de production, est un- autre necessity qui demande des changements dans ies habitudes de consommation afin que les individus commencent a consommer advantage la production dornestique, particulierement dans ies domaines alimentaires,

vestimentaires et autres produits essentiels de consommation.

40. En meme temps que ces directives de politique, le CARPAS recommande un certain nombre d'instruments et de mesures politiques a mettre en oeuvre. Ce a) une allocation sectorieile des credits en. utilisant les directives politiques qui favoriseraient le sous-secteur de Alimentation et de

la fabrication de biens essentiels;

b) la creation et ie renforcement des institutions financieres rurales:

c) une garantie rainimum de prix pour les produits alimentaires geres

par le biais de reserves alimentaires strategiques;

d) une utilisation selective des politiques commerciales, y compris ie bannissement de certains produits de luxe specifies;

e) une education de mase en vue de la consommation des produits

alimentaires locaux;

f) le renforcement de la cooperation monetaire et financiere intra- africaine ainsi que des mesures de paiement et de compensation;

*■) des subventions differentielles aux exportations, l'elimination des barrieres commerciales et Vencouragement du commerce bancaire;

h) des accords bilateraux et muitiiateraux sur les produits agricoles;

i) la creation destitutions rurales pour soutenir les industries

agricoles a petite echelle avec un accent particulier sur la

(19)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 17 technologic loc?!c, ies fmancements uationaux, les infrastructures rurales et ia participation des femmes;

j) enfin, la restructuration de la production qui doit passer des cultures de rente et de produits de base, a la production vivriere et de biens de consommation.

ii) Mesures specifiques pour ie developpement du commerce intra- africam,

41. Ayant analyse plus haut ies obstacles divers au commerce mtra-africain, il est a present indispensable d'identifier ies mesures tendant specifiquement a eliminer ces obstacles, Un certain nombre de telles mesures ont deja ete examinees comme recommandations de lignes poiitiques. Les mesures ci-apres devraient avoir les effets necessaires de renforcement de ces mesures poiitiques, mais ne devraient pas en eiles-mems avoir un effet considerable sur le commerce intra-africain. Elles sont toutefois vitales pour son developpement.

42. Voici un resume de mesures specifiques qui ont ete analysees et soumises aux etats-raembres dans ie cadre de plusieurs etudes elaborees par le Secretariat de la CEA depuis le debut de cette decennie, Plusieurs d'entre elles ont ete enterinees par la conference des ministres africains du commerce en 1985.

1- Mesures financieres

a) i'elimination ou ia reduction des barrieres tarifaires et non, y

compris les quotas, prohibitions, le controle du change, etc... par le biais de negociaticns a ia fois au sein. el a i'exterieur des groupements economiques sous-regionaux, arm de promouvoir le commerce intra-africain;

b) la fourniture de facilites de credits pour ie commerce intra-africain par la raise en place d'un systeme de credits et de garatie aux exportations i EGGS)

c) la fourniture d'incitations financieres et sur les taxes pour les exportations vers d'autres pays africains;

d) un acces plus facile aux institutions d'invesussement et de financement commercia) et aux mecanismes pour ies homnies

d'affaires regionaux y compris les services d'assurances;

e) une utilisation plus grande des systemes existants de paiements et de compensation,

2. Mesures legislatives

f) 1'ameiioration des procedures d'authorisation pour ie commerce;

g) la simplification et l'harmonisation de ia documentation et des

procedures commerciales;

(20)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 18

h) la standardisation, des legislations commerciaies, des regies et reglementations ainsi que des procedures tarifaires;

i) une plus grande utilisation de la legislation du commerce inter-

frontiere;

j.) l'amelioration des regies d'origine pour ie commerce intra-africain;

k) l'amelioration des revenue des zones ruraies pour ouvrir ies

marches ruraux aux produits manufactures;

1) l'exploitation des ressources et de 1'expertise des compag'nies

transnationales pour promouvoir le commere intra-africain grace a

une legislation adequate, des encouragements et des controles

efficaces;

3. Mesures institutionnelles

m) la creation d'institutions de promotion du commerce et d'autres services d'appui y corapris Ies chambres de commerce;

n) la mise au point d'un reseau d'information sur le commerce avec la

collaboration d'autres pays africains;

o) la creation d'entreprises communes de production et de

commercialisation

P.) l'appui institutional pour l'organisation de reunions acheteur/vendeur, de foires commerciaies et de missions

commerciaies africaines;

q) l'amelioration de la qualite et du niveau des marchandises africaines;

r) la fourniture d'une formation adequate aux operateurs commerciaux;

4» Developpement des infrastructures

s) l'amelioration des reseaux de communications internes et externes;

t! ie developpement de reseaux natioanux de commercialisation et d'infrastructures commerciaies;

u) une plus grande transformation des produits agricoies et miniers

de 1'Afrique;

v) 1'amelioration du transport routier feroviaire et des autres systeraes

de transport interieur;

w.i la promotion des compagnies aeriennes africaines du transport

maritime et des services de fret,

VI. CONCLUSIONS

43. L'analyse ci-dessus a montre que le commerce entre ies pays africains a

stagne a un faibie niveau constituant environ 4 a 8 % en moyenne du commerce

global de 1'Afrique et ceia, pendant plusieurs decennies. Le probleme puise ses

(21)

E/ECA/TRADE/89/15 Page 19 racines dans ies structures meines des economies africaines dont la production vise essentiellement l'exportation des produits de base vers les pays industrialises. Cette situation ne peut continuer. Alors que dans une large raesure la creation de grouperaents ecorxomiques sous-re gioriaux d'integration economique et de zones d'echanges preferentiels a asurre les engagements poiitiques des pays africains envers la cooperation economique pour le developpement du commerce intra-africain, ces derniers n'ont generalement pas reussi a apporter des changemeiits radicaux dans ies structures de production,

ce qui n'a pas permis de tirer profit de l'engagement politique. La premiere

conclusion principale est par consequent, le besoin urgent pour des actions appropriees par les pays africains, afin de changer de maniere drastique, leurs structures de production afin de produire des biens largement consommes par les populations africaines.

44, La deuxieme conclusion importante, est le besoin d'assurer que des ressources suffisantes sont allouees au developpement des zones rurales ou vivent presque 70 % des populations africaines. Jusqu'au moment ou celles-ci seront totalement integrees au process us de developpement par le biais de la production et du commerce , la portee du developpement d'une base industrielle

pour l'Afrique afin de changer la structure de la production sera tres limitee.

45. II existe d'enormes potentialites pour developper ie commerce intra- africain. Mais, il faut se rappeler que ie marche africain dispose d'une population de plus de 500 millions d'individus mais, par rapport aux biens de cosommation, l'Afrique est actuellement un marche entre les mains des pays industrialises, alors que ies pays nouvellement industrialises de 1'Asie du Sud- Est augmentent leur emprise sur le continent, II faudrait developper la cooperation avec ies autres regions en developpement, mais ii demeure important

de s'assurer que les industries africaines sont capables d'exploiter le marche

africain sans une competition serieuse de la part d'autres pays en

developpement. A cet egard 1'elimination de tous les obstacles majeurs au

developpement du commerce intra -africain est une condition preliminaire

importante a la creation d'un environnement propice. Etant donne que les

ressources financieres et ies capacites technologiques sont tres limitees dans la region africaine, des entreprises conjointes et la cooperation economique

multilaterale doivent etre renforcees au sein des etats-membres. L'organisation de foires commeciales regulieres appuyee par tous les etats-membres en vue de

promouvoir les produits africains comme alternatives viables aux biens importes

de l'exterieur du continent, pourrait constituer une approche reeliement positive

au commerce intra-africain.

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