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Chapitre 3: Les applications linéaires

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Ch.2 : Applications linéaires

Mouanis Hakima

Faculté des sciences Dhar Mahraz Fés hmouanis@yahoo.fr www.mouanis.wordpress.com

(2)

1. Applications linéaires : Définitions et propriétés

1.1 Définitions et notations 1.2 Propriétés des applications

linéaires

1.3 Image directe, Image réciproque et noyau d’une application linéaire 1.4 Opérations sur les

applications linéaires

2. Théorèmes d’isomorphisme

2.1 Quotient d’une application

3. Produit-Somme directe (externe)

3.1 Applications linéaires et familles particulières

4. Applications linéaires en dimension finie

4.1 Rang d’une application linéaire,d’une famille de vecteurs

4.2 Théorème du rang 4.3 Dimension de L (E, F)

(3)

Définition 1.1

Soient E et F deux K− espaces vectoriels et f une application de E dans F. f est dite K-linéaire ou linéaire (s’il n y a pas de confusion) ou homomorphisme d’espaces vectoriels si, et seulement si, les deux conditions suivantes sont vérifiées :

1 ∀ (x, y) ∈ E2, f (x + y) = f (x) + f (y) ;

2 ∀x ∈ E et ∀λ ∈ K, f (λx) = λf (x) .

L’ensemble des applications linéaires de E dans F est noté

(4)

Propriété 1.1

f est K−linéaire de E dans F si, et seulement si,

∀ (x, y) ∈ E2et

∀λ ∈ K, f (x + λy) = f (x) + λf (y) .

Propriété 1.2

Soient u une application K-linéaire de E dans F, H un sous espace

vectoriel de E et uHLa restriction de u sur H.

(5)

Définition 1.2

Soient E et F deux espaces vectoriels sur un Corps K.

1 Un isomorphisme de E dans F est une application linéaire

bijective de E dans F. L’ensemble de tous les isomorphismes de

Edans F est noté IsomK(E, F)

2 Un endomorphisme de E, est une application linéaire de E dans

E.L’ensemble de tous les endomorphismes de E est noté EndK(E)

3 Un automorphisme de E, est une application linéaire bijective de

Edans lui même, c’est à dire un endomorphisme bijectif.

(6)

Exemples 1.1

1. Soit E un K− espace vectoriel, alors pour tout λ ∈ K fixé,

l’application :

hλ: E −→ E

x7−→ λx est une application lin´eaire,

applée homothétie de rapport λ.

2. La symétrie :

(7)

Exemples 1.2

3. Dans K[X], l’application :

D: K[X] −→ K[X]

P7−→ D (P) = P0

est une application linéaire, applée dérivation.

4. Soient E un K− espace vectoriel et F un sous-espace vectoriel

de E, alors l’application :

p: E −→ E/F

x7−→ x + F = p (x) est une application lin´eaire,

(8)

Propriétés 1.1

Soient E et F deux K−espaces vectoriels et f : E → F une application linéaire, alors : 1 f(0E) = 0F; 2 (∀ (v1, v2, ..., vn) ∈ En) et (∀ (α1, α2, ..., αn) ∈ Kn)on a : f n X i=1 αivi ! = n X i=1 αif(vi) ;

3 Soient E, F et G trois K-espaces vectoriels sur K. Si f : E → F et

(9)

Preuve.

1 On f (0E) = f (0K0E) = 0Kf(0E) = 0Fcar f est linéaire et F est un

espace vectoriel.

2 D’après la définition d’une application linéaire.

3 Soient λ ∈ K et x, y ∈ E alors

g◦ f (λx + y) = g(λf (x) + f (y))

= λg(f (x)) + g(f (y)) = λg ◦ f (x) + g ◦ f (y) ce qui montre que g ◦ f est K-linéaire.

(10)

Définitions 1.1

Soient E et F deux K−espaces vectoriels et f ∈ LK(E, F) .

1 On appelle image de f et on note Im (f ) l’ensemble :

Im(f ) = {y ∈ F/ (∃x ∈ E) : f (x) = y}.

2 On appelle noyau de l’application linéaire f et on note Ker (f )

(11)

Proposition 1.1

Soient f une application linéaire d’un K−espace vectoriel E vers un K−espace vectoriel F et H un sous-espace vectoriel de E, alors f(H) est un sous espace vectoriel de F.

Preuve.

Soit H un sous-espace vectoriel de E, montrons que f (H) est un sous-espace de F.

Soient y, y0 ∈ f (H) et λ ∈ K alors il existe x, x0 ∈ H tels que y = f (x) et

y0 = f (x0), donc λy + y0 = λf (x) + f (x0) = f (λx + x0). Or, H est

sous-espace vectoriel de E donc λx + x0 ∈ H et par suite

(12)

Corollaire 1.1

Soit f une application linéaire d’un K−espace vectoriel E vers un K−espace vectoriel F, alors Im(f) est un sous-espace vectoriel de F.

(13)

Proposition 1.2

Soient f une application linéaire d’un K−espace vectoriel E vers un K−espace vectoriel F et G un sous-espace vectoriel de F, alors

f−1(G)est un sous- espace vectoriel de E.

Preuve.

Soit G un sous-espace vectoriel de F, x, x0 ∈ f−1(G)

et λ ∈ K.

Montrons que λx + x0 ∈ f−1(G). On a f (x), f (x0

) ∈ Gqui est un

sous-espace vectoriel de F, donc λf (x) + f (x0) ∈ G. or

(14)

Corollaire 1.2

Soit f une application linéaire d’un K−espace vectoriel E vers un K−espace vectoriel F, alors Ker(f) est un sous espace vectoriel de E.

(15)

Proposition 1.3

Soient E et F deux K−espaces vectoriels et f ∈ L (E, F).

f est injective si, et seulement, si Ker (f ) = {0}.

Preuve. Supposons que f est injective, alors si x ∈ Ker (f ) ,

f(x) = 0 = f (0) car f est linéaire et par suite x = 0.

Réciproquement si Ker (f ) = {0}, alors pour tout (x, y) ∈ E2:

f(x) = f (y) =⇒ f (x) − f (y) = 0

=⇒ f (x − y) = 0 =⇒ x − y ∈ Ker (f ) =⇒ x − y = 0 =⇒ x = y ce qui montre que f est alors injective .

(16)

Définition 1.3

Soient E et F deux K−espaces vectoriels ; on munit l’ensemble L (E, F) des deux opérations suivantes :

Une addition définie par : (∀f ∈ L (E, F)) et (∀g ∈ L (E, F)) ,

f+ g ∈ L (E, F) avec (∀x ∈ E) (f + g) (x) = f (x) + g (x) ;

Une multiplication externe définie par : (∀f ∈ L (E, F) ∀α ∈ K) , αf ∈ L (E, F) avec (∀x ∈ E) (αf ) (x) = α · f (x) .

(17)

L’ensemble L (E, F) mini des deux lois précédentes est un K-espace vectoriel.

Preuve. Il suffit de montrer que L (E, F) est un sous-espace

vectoriel de l’espace vectoriel FE des applications de E dans F.

1) D’abord, le zéro de FE c’est l’application nulle, noté par ϕ0, qui est

une application linéaire : En effet, ∀x, y ∈ E ∀α ∈ K, ϕ0(αx + y) = 0 et

αϕ0(x) + ϕ0(y) = α0 + 0 = 0. Donc, ϕ0appartient à L (E, F).

2) Soient f , g ∈ L(E, F) et α ∈ K. Montrons que αf + g ∈ L(E, F). ∀x, y ∈ E et ∀β ∈ K on a

(αf + g)(βx + y) = αf (βx + y) + g(βx + y)

= αβf (x) + αf (y) + βg(x) + g = β(αf (x) + g(x)) + αf (y) + g(y) = β(αf + g)(x) + (αf + g)(y)

(18)

Proposition 2.1

Soient E et F deux K−espaces vectoriels et f ∈ L (E, F) et E0 un

sous-espace vectoriel de E, alors les deux assertions suivantes sont équivalentes :

1 E0 ⊂ Ker (f ) ;

2 il existe une application linéaire unique ¯f ∈ L



E/E0, Ftelle que

f = ¯f◦ p où p est la surjection canonique de E dans E/E0.

¯f est appelé le quotient de f par E0

(19)

Preuve. E −→f F p & E/E0 ¯f % (1) ⇒ (2) E0 ⊂ Ker (f ) , ∀x ∈ E, on a x + E0 ⊂ x + Ker (f ) .

posons ¯f : E/E0 −→F tel que pour x + E0 ∈ E/E0, ¯fx+ E0= f (x) .

♣ On montre d’abord que ¯f est bien définie, c’es à dire , ne dépend pas du représentant choisi, en effet :

Si x + E0 = y + E0,alors x − y ∈ E0, d’où x − y ∈ Ker (f ), et par suite

f(x − y) = 0 donc f (x) = f (y), donc ¯fx+ E0= ¯fy+ E0. ♣ ¯f est linéaire, en effet :

Soient X ∈ E/E0, Y ∈ E/E0 et α ∈ K, alors : Si X = x + E0 et Y= y + E0

(20)

¯ f(X + αY) = ¯f  x+ αy + E0 = f (x + αy) = f (x) + αf (y) = ¯f(X) + α¯f(Y). et par construction de ¯f, on a bien f = ¯f ◦ p.

Unicité : Supposons qu’il existe une autre application g : E/E0 → F telle que f = g ◦ p, alors ¯f ◦ p = g ◦ p = f , alors ¯f = g, car p est surjective.

(21)

Théorème 2.1

Soient E et F deux K−espaces vectoriels et f ∈ L (E, F) , alors le quotient ¯f de f par Ker (f ) est un isomorphisme de E/Ker (f ) sur Im (f ) et on a Im (f ) est isomorphe à E/Ker (f ) .

Preuve. ∀x ∈ E on a ¯f(x + Ker(f )) = f (x) ∈ Im(f ) donc on peut écrire ¯f : E/Ker(f ) −→ Im(f )

E −→f Im(f )

p

& E/Ker (f ) ¯f %

Soit y ∈ Imf alors ∃x ∈ E tel que f (x) = y, ¯f (x + Ker (f )) = f (x) = y. ¯f est donc surjective.

¯f est injective, en effet ; pour tout x ∈ E on a :

¯

(22)

Soient E un espace vectoriel, E1et E2 deux sous-espaces

supplémentaires de E. Alors l’espace quotient E/E2 est isomorphe à

E1.

Par conséquence :

tous les supplémentaires d’un sous-espace vectoriel sont isomorphes.

Preuve. Pour tout x ∈ E, ∃!x1 ∈ E1, ∃!x2∈ E2tel que : x = x1+ x2. L’application :

f : E −→ E1

(23)

Définition et propriété 3.1

Soit (Ei)i∈Iune famille de K− espaces vectoriels. Soit E =Y

i∈I

Eile

produit cartésien des espaces vectoriels (Ei) .Sur E, on définit les

lois de composition suivantes :

(xi)i∈I∈ E, (yi)i∈I∈ E (xi)i∈I+ (yi)i∈I= (xi+ yi)i∈I. ∀λ ∈ K, λ (xi)i∈I= (λxi)i∈I.

Emuni de ces deux opérations est un K− espace vectoriel, appelé

(24)

Définition et propriété 3.2

Pour tout j ∈ I, l’application Pj:

Y

i∈I

Ei−→ Ej,

(xi)i∈I7−→ Pj (xi)i∈I = xj

(25)

Proposition 3.1

Dans E =Y

i∈I

Ei,on considére le sous-ensemble E0 défini par :

E0 =(xi)i∈I∈ E/xi= 0 sauf pour un nombre fini d’indices

autrement dit :

E0 =(xi)i∈I∈ E/ (∃J ⊂ I) : Jfini et (∀i ∈ I \ J) xi= 0 .

E0 est un sous-espace vectoriel de E, appelésomme directe

(externe) des espaces Eiet on note

M

i∈I

Ei.

En particulier, si I est fini,Y

i∈I

Ei=M

i∈I Ei.

(26)

Preuve. Soient (xi)i∈I∈ E

0

et (yi)i∈I∈ E

0

, alors : (∃J1⊂ I) (∃J2⊂ I) :

J1et J2fini et (∀i ∈ I \ J1) xi= 0 et (∀i ∈ I \ J2) yi= 0. Pour tout i∈ I \ (J1∪ J2) , on a xi= 0 et yi= 0 et parsuite xi+ yi= 0,

donc (xi) + (yi) ∈ E

0

(27)

cas particulier

Si I est un ensemble, on note K(I)l’espaceM

i∈I

Ei,avec

(∀i ∈ I) Ei= K.

Alors, α ∈ K(I)si, et seulement si, α = (αi)

i∈I,avec αi= 0 sauf pour

(28)

Proposition 3.2

Soient I un ensemble, E un K− espace vectoriel et (xi)i∈Iune famille

d’éléments de E. On considère l’application f définie sur K(I)à

valeurs dans E par :

K(I)−→ E

(αi)i∈I7−→ f (αi)i∈I = X

i∈I αixi,

f est une application linéaire de K(I) dans E.

f est injective si, et seulement si, la famille (xi)i∈Iest libre ;

f est surjective si, et seulement si, (xi)i∈Iest un système

(29)

Propriétés 3.1

1 Soient E et F deux K− espace vectoriels, u ∈ L (E, F) , alors :

Si la famille (xi)i∈Iest liée dans E, la famille (u (xi))i∈Iest liée

dans F.

2 Si u estsurjectif et (x

i)i∈Iest un système générateur de E alors

(u (xi))i∈Iest un système générateur de F.

3 Si u estinjectif et famille (x

i)i∈Iest libre dans E, alors la famille

(u (xi))i∈Iest libre dans F.

4 Si u estun isomorphisme de E dans F, et la famille (x

i)i∈Iest

(30)

système lié.

2 Si u est surjectif alors F = u(E) et on a E = vect(xi)i∈I. Donc il

suffit d’utiliser la définition d’une application linéaire.

3 Si u est un injectif et (xi)

i∈Iest libre dans E. Soient (αi)i∈I∈ K(I)

tels que X {i∈J⊆I /Jfini} αiu(xi) = 0 alors u( X {i∈J⊆I /Jfini} αixi) = 0

(31)

Soient E et F deux K− espace vectoriels, (ei)i∈Iune base de E et

(yi)i∈Iune famille de F, il existe une application linéaire unique u de E

dans F telle que

(∀i ∈ I) u (ei) = yi.

Si x ∈ E, alors x = X

{i∈J⊆I /Jfini}

λieiou bien on écrit tout simplement

x=X

i∈I

λieioù λi= 0 sauf pour un nombre fini d’indices.

On pose u (x) =X

i∈I

λiyi,alors u est linéaire par construction et en

plus (∀i ∈ I) u (ei) = yi.Si v ∈ L (E, F) est telle que

(∀i ∈ I) v (ei) = yi,alors :

(∀x ∈ E) x =X i∈I λiei=⇒ v (x) =X i∈I λiv(ei) =X i∈I λiyi= u (x) .

(32)

Conséquence

Une application linéaire est entièrement déterminée par ses images en une base de E.

(33)

Lemme 4.1

Soient E et F deux K-espaces vectoriels et f une application

K-linéaire de E dans F et (e1, ..., en)une famille de vecteurs de E.

Alors

f(vect(e1, .., en)) = vect(f (e1), .., f (en))

Proposition 4.1

Soient E un K− espace vectoriel de dimension finie n, n ∈ N∗, Fun

autre K− espace vectoriel, f ∈ L (E, F) et B = (e1, ..., en)une base de

E,

(34)

Définition 4.1

Soient E un K− espace vectoriel de dimension finie, F un K− espace

vectoriel quelconque et f ∈ L (E, F) . On appellerang de f , et on note

rg(f ) ,la dimension sur K de Im (f ) .

rg(f ) = dimK(Im(f ))

Proposition 4.2

Le rang de f est le nombre maximum de vecteurs linéairement indépendants extraits de la famille (f (e1) , ..., f (en)) .

(35)

Théorème 4.1

Soient E un espace vectoriel de dimension finie et F un espace vectoriel de dimension quelconque sur le même corps K et

f ∈ L (E, F) , alors :

dim(E) = dim (f (E)) + dim (Ker (f )) = rg(f ) + dim(Ker(f )).

Preuve. D’après le premier théorème d’isomorphisme f (E) est isomorphe à E/Ker (f ) , donc

dim(f (E)) = dim (E/Ker (f )) = dim(E) − dim(Ker(f ))

(36)

Corollaire 4.1

Soient E et F deux K−espaces vectoriels de dimension finie et soit

f ∈ L (E, F) . Alors :

1 rg(f ) 6 dim (E) ;

rg(f ) = dim (E)si, et seulement si, f est injective.

2 rg(f ) 6 dim (F) ;

(37)

Preuve.

1 D’après le théorème du rang rg (f ) = dim (E) − dim (Ker (f )) donc

rg(f ) 6 dim (E) (ou bien tous simplement d’aprés la proposition

4.2).

rg(f ) = dim (E)si et seulement si dim (Ker (f )) = 0 si et

seulement si Ker (f ) = {0} si et seulement si f est injective.

2 rg(f ) = dim (f (E)) ;et f (E) est un sous-espace de l’espace de

dimension finie F donc rg (f ) 6 dim (F) .

rg(f ) = dim (F)si et seulement si dim (f (E)) = dim (F) si et

(38)

Corollaire 4.2

Soient E et F deux K− espace vectoriels de même dimension finie n et f ∈ L (E, F) , alors les propriétés suivantes sont équivalentes :

1 f est un isomorphisme de E dans F.

2 f est injective .

3 f est surjective ;

4 f est de rang n.

(39)

2. ⇒ 3.si f est injective, alors rg (f ) = dim (E) ce qui entraine que

dim(f (E)) = dim (F)et par suite f (E) = F (car f (E) est un sous

espace vectoriel de F) et donc f est surjective.

3. ⇒ 4.est immédiat.

4. ⇒ 5.Soit B = (e1, ..., en)une base de E, alors : n= rg (f )

= dim (Im (f )) = dim (f (E))

= dim (vect (f (e1) , ..., f (en)))

Donc vect (f (e1) , ..., f (en)) = Fdonc f (B) est un système générateur

de F de cardinal égale à la dimension de F, donc c’est une base de F.

5. ⇒ 1.B= (e1, ..., en)étant une base de E alors

f(E) = f (vect (B)) = vect(f (e1), .., f (en)) = F,donc f est surjective. Par

ailleurs par le théorème du rang rg (f ) = dim (E) − dim (Ker (f )) donc :

(40)

Dans l’exemple suivant on montre que le résultat du corollaire précedent n’est pas vrais si E et F sont de dimensions infinis.

D: K[X] −→ K[X]

P7−→ D (P) = P0

D est surjective

(41)

Théorème 4.2

Soient E et F deux espaces vectoriels de dimension finie sur un

même corps K. Alors LK(E, F)est de dimension finie et on a :

dimK(L (E, F)) = dimK(E) .dimK(F) .

Pour démontrer ce théorème nous allons utiliser le lemme suivant :

Lemme 4.2

Soient E et F deux K−espaces vectoriels tels que E est de dimension

finie n ∈ N∗,alors L (E, F) est isomorphe à Fn,où Fn=

n fois

z }| {

F× F × ... × F

(42)

ϕ :L (E, F) −→ F

u7−→ ϕ (u) = (u (e1) , u (e2) , ..., u (en))

Alors ϕ est un isomorphisme. En effet : Soit Y = (y1, y2, ..., yn)un

élément de Fn,on montre qu’il existe une unique application u de

L (E, F) tel que Y = ϕ(u)

Posons u l’apllication telle que : pour tout x = n X i=1 λiei∈ E u(x) = n X i=1

λiyi,alors u ∈ L (E, F) et ∀i ∈ I, u (ei) = yi;donc ϕ(u) = Y

Soitv ∈ L (E, F) est telle que (∀i ∈ I) v (ei) = yi,alors :

∀x = n X

i=1

(43)

Preuve.(du théorème) L (E, F) étant isomorphe à Fn,d’après le lemme, où n est la dimension de E et comme F est de dimension

finie, il en est de même de Fndonc aussi de L (E, F) et

dim(L (E, F)) = dim (Fn) ;or dim (Fn) = n.dim (F)donc

(44)

Corollaire 4.3

Soit E un K−espace vectoriel de dimension finie n, n ∈ N∗.Alors

l’espace vectoriel L (E) des endomorphismes de E est de dimension finie n2.

Preuve.

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