Mathématiques
appliquées et numériques
Liene 3, Dpt Géosienes
Année 2011-2012, 2e semestre
Présentation synthétique du ours
Janvier Juin 2012
Cours donné en
3 e
année de Liene de Sienes de la planèteTerrepar Mihael Ghilet Jean Roux
TD par Mohamadou Diallo
Éole normalesupérieure, Paris
Onzième ours
Le modèle de Lorenz et ses appliations à la
onvetion atmosphérique.
11.1 Importane du modèle de Lorenz.
Le système de trois EDO non linéaires que nous étudions dans e ours a
été proposé par E. N. Lorenz en 1963. Il a une importane onsidérable
pour deux raisons omplémentaires l'une de l'autre. Tout d'abord pare
que'estun modèle paradigmatique pour les omportements haotiques,et
onnu omme tel à travers les sienes physiques, de la vie et même soio-
éonomiques. Et après, de manière plus spéique pour la météorologie,
arilaété lepremierexemple montrant l'impossibilitéthéorique deprédire
le temps au-delà d'un nombre ni de jours. Cette limite théorique de la
prévisibilité est de l'ordre de 10 à 15 jours, mais la prévision détaillée du
temps reste bien en deçà, même pour les modèles numériques à très haute
résolution disponibles surlesordinateurs ultra-puissantsd'aujourd'hui.
Le systèmemodélise, de manière très simpliée, un phénomène de on-
vetion: unuidequipourrait-êtrel'air,l'eau,unuidederefroidissement
,esthauépardessousparuneplaque,jusqu'audéveloppement delaon-
vetion ; dans le as de l'atmosphère, la plaque hauante" serait le sol
soumis aurayonnement solaire. Selon l'intensité duhauage, l'éoulement
onvetif peut-être plus ou moins régulier : pour un hauage faible il est
laminairedansl'espae etonstant oupériodique dansletemps tandis que,
pour un hauage susamment intense, il devient irrégulier dans l'espae
aussibienquedansletemps.
Ce omportement irrégulier pour un systèmeà faible nombre de degrés
delibertéquoique soupçonnédéjà parH.Poinaré àlandu
19 e
sièle,aété unegrande surprise danslesannées 1960 et70 : en eet, lessolutions
expliites d'EDO sont toutes assez lisses et on s'attendait plutt au même
type de omportement pour des solutions d'autres EDO,quoique obtenues
numériquement. Quiplusest,onassoiaitlesirrégularitésdeomportement
exlusivementavelesinterations detrèsnombreusespartiules,ommeA.
Einsteinl'avaitdémontré en 1905 pour lemouvement brownien.
Ce type deomportement pour les solutions d'unsystèmedéterministe,
surtout de faible dimension, a été don appelé haotique. Comme nous le
verrons,ilestaratérisépar unegrandesensibilitéauxdonnéesinitiales et,
de e fait, par une perte de prévisibilitéen temps ni, quoiqueles solutions
existent et sont uniques pour tous les temps. Naturellement le modèle de
Lorenzn'est qu'uneidéalisation delaréalitémétéorologique: larotationde
laTerre, l'interation oéan-atmosphère, les nuages, la glae des ples et
donla grandehétérogénéitéde l'albédo delasurfae de laTerre ,nesont
Laréalitéphysiqueestdonbienplusomplexe,maisdéjàlessolutionsdu
modèledeLorenzprésententunegrandevariétédeomportementsquenous
ne pourrons qu'eeurer ii. Des entaines de publiations sesont penhées
suremodèleet,enoreaujourd'hui,ilestl'objetdetravauxatifs. Lestraits
les plus frappants de son omportement haotique ont été numériquement
observés par Lorenz mais la preuve mathématiquement rigoureuse de son
existenen'aétéfaitequ'en1999parW.Tuker(voirlivrepourlaréférene).
11.2 Le modèle lassique de Lorenz
Étantdonnél'importanedeemodèle,laonstrutiondeemodèle,àpartir
deséquations de le physique, est faite en détails dans le livre. Finalement,
onarrive aumodèle deLorenz :
X ˙ = P r (Y − X), Y ˙ = −XZ + rX − Y, Z ˙ = XY − bZ.
(11.2.1)
La variable
X
représente l'intensité des rouleaux de onvetion, tandis quelesvariablesY
etZ
sontlesomposanteshorizontaleetvertiale,respe- tivement,dugradientdetempérature. Lestroisparamètresquiapparaissentdans les équations sont : le nombre de Prandtl
P r
, qui est le rapport non-dimensionnel entre la visosité inématique et la diusion thermique ; le
nombre
r
qui est proportionnel au nombre de RayleighR
;b
quiest liéà lalongueurd'ondehorizontale
q
(voirremarque11.2.2). LenombredeRayleighR
représentelerapportnon-dimensionnelentreleforçagethermiqueetladis- sipation,méaniqueautantquethermique. Cesparamètressontévidemmenttousstritement positifs.
Dans es formules
˙Ξ
désigne ladérivée de la variableΞ
par rapport autempsnondimensionnel
e t
(f. livre). Lanon-linéaritéapparaîtparlestermes quadratiquesXY
etXZ
,quireprésententl'interationentrel'éoulementet laottabilitédu uide.Remarque11.2.1. Onvérieque lesystèmedeLorenzest invariantparla
symétrie
(X, Y, Z) → (−X, −Y, Z)
, 'est-à-dire parunerotationdeπ
autourdel'axe
Oz
.Remarque 11.2.2. La onstrution du modèle de Lorenz impose des on-
traintes sur les valeurs des paramètres. Par exemple
b = 4π 2 /(π 2 + q 2 ) ≤ 4
(voir livre) ; Lorenz a hoisi
b = 8/3
dans sessimulations numériques.Remarque11.2.3. Le système(11.2.1)estuneapproximationrelativement
grossière du système omplet d'équations aux dérivés partielles, ependant
ertains omportements des solutions du système de Lorenz sontprohes de
eux que l'on observe expérimentalement en thermoonvetion, pour
r
su-11.3 Étude qualitative du modèle de Lorenz
11.3.1 Premièrespropriétésdessolutionsdusystème(11.2.1)
Commeindiqué préédemment,laquestion de l'existeneet de l'uniitédes
solutionsdee systèmepour tousles tempsestompliquéeetdépasselarge-
ment le adre de e ours. Par ontre on veut étudier le omportement
asymptotiquede lasolution
~u(t) = (X(t), Y (t), Z (t))
lorsquet → ∞
eteipour desvaleursarbitraires maisxes desparamètres.
Opérons dans (11.2.1) le hangement de variable
X → X
,Y → Y
etZ → Z + r + P r
,lesystèmedevient
X ˙ + P r X − P r Y = 0 Y ˙ + P r X + Y + XZ = 0 Z ˙ + bZ − XY = −b(r + P r )
.
(11.3.1)Considéronsleproduitsalaireusueldans
R 3
,ainsi(~u, ~u) = X 2 +Y 2 +Z 2
,etla norme assoiée, que nous notons
|.|
. On a|~u| 2 = (~u, ~u)
etd|~u| 2 /dt = 2X X ˙ + 2Y Y ˙ + 2Z Z ˙
.Parunesimpleanalyse(voirlivre)onmontreque
lim sup t →∞ |~u(t)| ≤ ρ 0
pourunertain
ρ 0
dépendantessentiellementdeb
,r
etP r
. Ladynamiquedusystème est don ontenue asymptotiquement dans la boule fermée
B ρ 0 = B(0, ρ 0 )
deR 3
. Pourt
susamment grand les trajetoires sont onnéesdanslaboule
B ρ 0
,une telle bouleest appelée une boule absorbante.Cettenotion de boule absorbante estliée àelle d'attrateur.
Dénition 11.3.1. Un attrateur est unensemblefermé
A
satisfaisantaux propriétés suivantes1)
A
est un ensemble invariant : toute trajetoire~u(t)
partant dansA
reste dans
A
pour toutt
.2)
A
attire unensemble ouvert dedonnées initiales, 'est-à-dire qu'il ex- iste un ensemble ouvertU
ontenantA
tel que si~u(0) ∈ U
, alors ladistane de
~u(t)
àA
tend vers zéro lorsquet → ∞
. Cela signie queA
attire toutesles trajetoires quipartentsusamment près delui. Le plusgrandde es ensemblesU
est appelé lebassin d'attrationdeA
;3)
A
est minimal : il n'existe pasde sous-ensemble stritement plus petit queA
tel que les onditions(1)
et(2)
soient satisfaites.D'aprèsl'analysedontnousfaisonsmention, ilestlairquesi
~u(0) ∈ B ρ 0
alors
~u(t) ∈ B ρ 0
pourtoutt > 0
. L'item(2)
de ladénitiond'unattrateurestaussivériéarilestlairaussique
B ρ 0
attiretouteslestrajetoiresquel quesoit~u(0) ∈ R 3
,'est-à-direqueU = R 3
. ParontreB ρ 0
n'estpasminimal: les expérienes numériques de Lorenz et de beauoup d'autres après lui
A
du système (11.3.1) est un ensemble beauoup plus petit et que, pourertaines valeurs des paramètres, il a une struture très ompliquée. Nous
en reparlerons plus tard. Ce type d'attrateur a été appelé étrange par D.
Ruelle etF.Takens.
11.3.2 Les solutions stationnaires.
Nous poursuivons notre étude du omportement du système de Lorenz en
utilisantles tehniquesduours no10préédent : d'abordles solutionssta-
tionnaires (pointsxes)etl'étudedeleur stabilité. Ensuite nousétudierons
lessolutions périodiques(yleslimites) ave l'examende leurstabilité. Fi-
nalement,grandenouveauté,nousexamineronslessolutionsapériodiquesou
haotiques, qui habitent l'attrateur étrange.
NotreparamètredebifurationseralenombrerelatifdeRayleigh
r
. Nousverrons eneet que
r = 1
seralepremier point debifuration.Calulons d'abord les solutions stationnaires. La première équation du
système(11.2.1)donne
X = Y
etlatroisièmeentraînealorsqueZ = XY /b = X 2 /b
. La seonde équation permet d'érire que−X 3 /b + rX − X = 0
, equidonnelestroisraines
X = 0
,X = ± p
b(r − 1)
. NotonsS = p
b(r − 1)
,leradiande estpositifsi
r ≥ 1
.•
SiX = 0
alorsY = Z = 0
pour toutr
. C'est un état ou seule laondution opère etiln'y apasde onvetion.
•
SiX = ±S
,alorsY = ±S
etZ = S 2 /b = r − 1
pourr ≥ 1
.D'où lesétats d'équilibre
•
Condution:(X, Y, Z ) = (0, 0, 0)
pourtoutr
. C'estlabranhetrivialedesolutions notée
~u = ~ 0
.•
Convetion :C ± = (X ± , Y ± , Z) = (±S, ±S, r − 1)
pourr ≥ 1
. Cesont lesdeux branhesnon triviales,où surhaune desdeux
X = Y
.Les deux branhes onvetives bifurquent, omme nous le verrons i-
dessous,àpartirdelabranhetriviale en
r = 1
: vulasymétriementionnéepréédemmentdansleséquations (11.2.1), nousnousattendons àunebifur-
ation defourhe (voirParagraphe 10.1.2 duours no10).
11.4 Stabilité de la branhe stationnaire triviale
~ 0
.L'étape suivante dans ladémarhe est ladétermination de lastabilité (voir
ours no 10) des branhes de solutions trouvées i-dessus. Pour e faire,
alulonsd'abord lamatriejaobienne du système(11.2.1) :
J =
−P r P r 0
−Z + r −1 −X
Y X −b
.
(11.4.1)PSfragreplaements
[u]
0
r = 1 r = r 0
r
Figure11.1: Leslignesentiretsindiquentlesportionsdebranhedesolutions
stationnaires instables,les lignesen pointillés lesyles limitesinstables.
Lestroisvaleurspropres
(µ 1 , µ 2 , µ 3 )
deettematrie sontdonnées, pourlasolutiontriviale
(X, Y, Z) = (0, 0, 0)
, pardet(J − µI) = {µ 2 + (P r + 1)µ + P r (1 − r)}(µ + b) ;
ils'ensuit immédiatement que
µ 3 = −b < 0
. La matrie jaobienne anées-sairement une raine réelle négative. Lesdeux autres valeurs propres
µ 1
etµ 2
sont les raines du fateur polynmial du seond degré et satisfont auxrelations
µ 1 + µ 2 = −(P r + 1) < 0
etµ 1 µ 2 = P r (1 − r)
; ellessont donnéespar
µ 1 , 2 = − 1
2 (P r + 1) ± 1 2
p (P r + 1) 2 + 4P r (r − 1).
Le radiandeeststritement positifsi
r > 1 − (P r + 1) 2 /(4P r ) = −(P r − 1) 2 /(4P r )
et les raines sont alors réelles. De plus, pourr < 1
, il est lairqueles valeurspropres
µ 1
etµ 2
sont négatives. Au total pour0 < r < 1
lestrois valeurs propres sont réelles négatives et la branhe triviale est stable
: la solution
~u = ~ 0
est un puits. A ontrario, pourr > 1
, lavaleur propreµ 1
qui orrespond au hoix du signe+
dans la formule i-dessus , estpositiveetlabranhe trivialeestdoninstable. Labranhetrivialepossède,
de e fait, un point de bifuration fourhe
(~u = ~ 0, r = 1)
où naissent lesdeuxbranhesdesolutionsstationnaires onvetivesetnontriviales:
C ± = (X ± , Y ± , Z) = (±S, ±S, r − 1)
pourr ≥ 1
- Figure 11.1.Remarque 11.4.1. La notation
[u]
de la Figure 11.1 désigne une mesuresalaire de la solution
~u = (X, Y, Z) T
qui n'est pas néessairement une norme. Cette mesure[u]
est ruiale à la bonne leture des phénomènesdans tout diagramme de bifuration, mais il n'y a pas de hoix idéal. En
pratique, il faut s'eorer de hoisirun
[u]
qui mette en évidene autant depropriétés des branhes de solutions individuelles que possible.
11.5 Stabilité des branhes onvetives
C ±.
Étudionsmaintenantpour
r > 1
lastabilitédesdeuxbranhesnontriviales,e qui revient à étudierle signe de haunedes valeurs propres réelles ou
alors de leur partie réelle si lavaleur propre est imaginaire, de lamatrie
jaobienne(11.4.1)assoiéeàhaune desbranhes. Considéronslabranhe
positive
C +
. La matrie jaobienne orrespondante, notéeJ +
, s'érit pourtoutesolution lelongde ette branhe
J + =
−P r P r 0
1 −1 −S
S S −b
;
(11.5.1)le paramètre de branhement
r
est ahé dansS
. Calulons les valeurspropres de
J +
,ellessont solutions del'équationµ 3 + (P r + 1 + b)µ 2 + (b + bP r + S 2 )µ + 2P r S 2 = 0.
(11.5.2)N.B. : On a vu (Remarque 11.2.1) que le modèle de Lorenz est invariant
par la symétrie
(X, Y, Z) → (−X, −Y, Z)
; or la branheC −
, dans ettesymétrie, est symétrique de
C +
. L'étude de la stabilité de la branheC −
est don identique à elle de la branhe
C +
. On peut voir aussi que lesoeientsdu polynme en (11.5.2), dont les raines
µ
donnent la stabilitédees branhes, dépendent seulement de
S 2
etnon pasde±S
.Considérons le polynme aratéristique (11.5.2) dont les raines sont
les valeurs propres de la matrie jaobienne pour la branhe positive
C +
des solutions stationnaires. C'est un polynme de degré impair possédant
toujoursuneraineréelle. Étantdutroisièmedegré,ilexistedeuxpossibilités
pour esraines. Ces deuxpossibilitéssont :
i) lestroisraines
µ 1
,µ 2
etµ 3
sont réelles ;ii) uneraine
µ 3
estréelle, lesdeuxautresrainesµ 1 = α + iβ
etµ 2 = µ 1
sontomplexesonjuguées,arlesoeientsde l'équationsontréels.
Remarque 11.5.1. La partie réelle
α
des valeurs propres imaginaires on- juguées va jouer un rleimportant dans la suite.Ceilaissesupposer,sileasii)existe,qu'ilpeutexisterunebifuration
deHopf(voiroursno10). Montronsl'existened'unpointdebifurationde
Hopf. La stabilité des solutions stationnaires onvetives, pour
1 < r < r 0
,seraune onséquene - unpeuinattendue - delapreuve e etteexistene.
11.5.1 Existene d'une bifuration de Hopf ?
On rappelle (théorème 10.3.1 du paragraphe 10.3 du ours no 10) les trois
onditionsnéessairesd'unebifurationdeHopf. Onnotepar
µ(r) = α(r) +
iβ(r)
unevaleur propredu jaobienf y
.Considéronsunesolutionstationnaire
y 0
def
etunevaleurduparamètrer 0
tellesque1)
f (y 0 , r 0 ) = 0
(ary 0
est une solutionstationnaire),2)
f y (y 0 , r 0 )
aunepairedevaleurspropres imaginairespures, soitµ ± (r 0 )
= ±iβ(r 0 )
,3) (Conditionde transversalité)
(d(Reµ(r))/dr)| r = r 0 = α ′ (r 0 ) 6= 0
.Alorsilyaen
(y 0 , r 0 )
naissanedeyleslimites. Lapériodeinitiale(del'osillation d'amplitudenulle)est
T 0 = 2π/β(r 0 )
.Cherhonsl'éventualitéde l'existened'unpoint debifurationde Hopf.
Il faut trouver une valeur
r 0
du paramètrer
- qui doit être néessairement supérieur ou égal à1
ar pourr < 1
il n'existe qu'une solution station-naire nulle dite triviale - pour laquelle les trois onditions préédentes sont
satisfaites.
La première deesonditions est trivialement satisfaiteen nousplaçant
sur l'une des branhes onvetives
C ±
. Pour vérier la deuxième, soit lepolynmearatéristique(11.5.2),ilpeuts'érire
P (µ) = µ 3 − Σ 1 µ 2 + Σ 2 µ − Σ 3
oùΣ 1 = µ 1 + µ 2 + µ 3
est la trae de la matrie jaobienne (11.4.1),Σ 2 = µ 1 µ 2 + µ 1 µ 3 + µ 2 µ 3
etΣ 3 = µ 1 µ 2 µ 3
est ledéterminant de ette ma- trie. Alorsla ondition néessaired'existene d'un point de bifuration deHopf,où lespetrea laforme
sp(J + ) = (iβ, −iβ, µ 3 )
,est:Σ 1 Σ 2 = Σ 3 .
(11.5.3)Eneet,plaçons-nousdansleasii) del'existened'unepairederaines
omplexes onjuguées et supposons
α = 0
. Il vientΣ 1 = µ 3
,Σ 2 = β 2
etΣ 3 = β 2 µ 3
,d'oùΣ 1 Σ 2 = Σ 3
. La relation (11.5.3) est don néessaire pourl'existened'unepaire de rainesimaginaires onjuguées pures.
D'après (11.5.2),ona :
Σ 1 = −(P r + 1 + b), Σ 2 = (r + P r )b, Σ 3 = −2P r b(r − 1).
(11.5.4)
Lemme 11.5.1. Il existe toujours uneraine réelle
µ 3
stritement négativepour
r > 1
.Preuve : Tousles oeientssont positifs. Comme
Σ 3 < 0
,si onest dansle as ii) alors
µ 1 µ 2 = µ 1 µ ¯ 1 = |µ 1 | 2 > 0
et donµ 3 < 0
, si on est dans leasi)une (resp. trois)raine(s) est(resp. sont)néessairement négative(s).
Danstous lesaslaonlusion suit.
Selon(11.5.3)et(11.5.4),uneonditionnéessaired'existened'unepaire
deraines imaginaires puresest don
(P r + 1 + b)(r + P r )b = 2P r (r − 1),
(11.5.5)soit
r 0 = P r (P r + 3 + b)
P r − b − 1 .
(11.5.6)Si
P r ≤ b + 1
il n'ya auunevaleur positive du paramètrer
satisfaisant à(11.5.6). Ilfaut même,de plus, quer 0 ≥ 1
. Noussupposeronsdon quele nombre dePrandtlP r
estassez large,soitP r > b + 1
alors néessairementr 0 > 1
arP r /(P r − b − 1) > 1
ave(P r + 3 + b) > 1
. Ave ette dernièreondition, pour
r = r 0
satisfaisant à (11.5.6), il peut apparaître un yle limite.On sait déjà que
α(r 0 ) = 0
, arr 0
a été alulé pour que les valeurspropres soient imaginaires pures pour ette valeurde
r
.Il nous reste à vérierla ondition (3) de transversalité. Un alul élé-
mentaire (voir livre) montreque :
α ′ (r 0 ) = (P r − b − 1)b
2[b(r 0 + P r ) + (P r + b + 1) 2 ] .
(11.5.7)Lorsque
P r > b + 1
on vérietrivialement queα ′ (r 0 ) > 0
,etlaonditiondetransversalitéestsatisfaite.
Finalement pourlavaleur
r 0
duparamètrenousavonsdon,surhaunedesbranhesstationnaires onvetives, une bifuration de Hopf.
11.5.2 Suite de l'étude de stabilitédes solutions onvetives.
Comme annoné on peuten déduire desrésultats de stabilité dessolutions
stationnairesnontriviales
C ±
. Laonditiondepositivitédeladérivéeα ′ (r)
en
r = r 0
entraîne que la partie réelleα
de la valeur propreµ 1,2 = α ± iβ
roît ave
r
au voisinage der 0
. Puisqueα(r 0 ) = 0
il s'ensuit que, pourr
susamment prohe de
r 0
,α(r) < 0
etα(r) > 0
pourr > r 0
, tandis queβ 6= 0
. LabranheC +
,ainsique labranheC −
, de solutions stationnaires, au moins loalement, 'est-à-dire autour der 0
, est stable pourr < r 0
arα(r) < 0
etdevientinstable aprèslepassageparr 0
arα(r) > 0
,'est-à-direqueles valeurs propres imaginaires onjuguées ont, pour
r > r 0
,une partieréellepositive.
Faisons un premier point. Si
P r < b + 1
il n'y a auune valeur positivedu paramètre
r
satisfaisant à (11.5.6) etles deux solutions onvetives sta- tionnairesC ±
qui n'existent que pourr > 1
, sont stables pour toutevaleurde
r > 1
. PourP r > b + 1
etr 0 > 1
,l'instabilité desétats onvetifs apparaîtpourlavaleurr = r 0
du paramètreet'estlàquenaîtunebranhedesolutions périodiques,à partirde haune dessolutions onvetives
C ± .
Une étude (voir livre) plus ne est néessaire pour déider, sur tout
l'intervalle
1 < r < r 0
, d'une part des valeurs der
pour lesquelles lesraines de (11.5.2) sont réelles ou omplexes onjuguées, d'autre part des
signesdesvaleurspropres réellesou despartiesréelles
α(r)
desrainesom-plexes. Ondémontrequ'ilexiste
r ∗
tellequepour toutevaleurder
vériant1 < r ∗ < r < r 0
, les deux branhes non trivialesC ±
sont attratives (eque nous savions déjà loalement), ar, plus préisément, pour haune de
esbranhes,pouresvaleursde
r
nousavonsalors une valeurpropre réellenégativeetunepairedevaleurspropresimaginairesonjuguéesàpartieréelle
négative. Depluspour
1 < r < r ∗
lestroisvaleurspropressontréelles néga-tives. Nousen onluonsquepourtoute valeur de
r
telleque1 < r < r 0
lesdeuxbranhes onvetives
C ±
sont stables.Paronséquent,étant donnél'instabilité delabranhe stationnairenulle
dansl'intervalle
1 < r < r 0
,unesolutionquidémarreprèsdel'originedevraits'enrouler autour de
C +
ou deC −
.Enn, omme on sait que la branhe triviale est toujours instable pour
r > 1
,pourr > r 0
etr
prohe der 0
lestrois branhes d'étatsstationnaires sont instables(voir Figure11.1).Résumonsette première étudede stabilitédes branhes
C ±
.Ces branhesne peuvent être instablesque si
r > r 0
,en supposant queP r
etb
sont tels quer 0
existe etr 0 > 1
.Ces branhessont stables sietseulement si
(a)
P r < b + 1
('est-à-direquer 0
n'existe pas)etr > 1
,ou alors
(b)
P r > b + 1
(r 0
existe)et1 < r < r 0
.Remarque 11.5.2. Pour
P r = 10
etb = 8/3
, on vérie queP r > b + 1
, labifuration de Hopfapparaîtpour
r 0 = 470/19 = 24.74
(voir (11.5.6)).Remarque11.5.3. Nousvenonsdevoirqu'aupointdebifurationdeHopf,
les valeurs propres omplexes sont
µ 1 , 2 = ±iβ(r 0 )
, aveβ(r 0 ) 6= 0
. On peutsupposer, sans perte de généralité, que
β(r 0 ) > 0
. La période initiale de lasolutionpériodique voirledébutduparagraphe11.3.4 ,est
T = 2π/β(r 0 )
.11.6 Sous-ritiité de la bifuration de Hopf.
CequipréèdeneditriensurlanaturedelabifurationdeHopfen
r = r 0
. Ilnaîtdessolutions périodiques ene point,maisleur stabilité voirle ours
10 pour la dénition de ette stabilité , reste à déterminer. En d'autres
mots, ette bifuration de Hopf est-elle sur- ou sous-ritique (voir le ours
10 pour les dénitions etl'analyse) ? S'iln'y a nipoint xe stable niyle
limite stable au-delà de
r = r 0
, quel est le omportement du modèle pourr > r 0
?Quesepasse-t-il aupointdebifurationdeHopf,pour
r
légèrement plusgrand que
r 0
? Si la bifuration de Hopf était surritique, haque solution stationnairedesbranhes nontrivialesC ±
seraitenerlée d'unylelimitestable. Mais ela n'est pas leas ar, numériquement, il s'avèrequ'ave les
valeurs des paramètres hoisies par Lorenz
P r = 10
etb = 8/3
, on neonstateauunesolutionpériodiquestablepour
r
légèrementplusgrandquer 0
.Maisalorsd'oùviennentlesorbitespériodiquesdontonamontrél'existen-
e? Lorenza onjeturé,grâeà sesaluls, qu'ellesdoivent naître pour un
r
telque1 < r < r 0
,'est-à-direquelabifurationdeHopfestsous-ritique.C'est-à-dire que, pour haque branhe, un yle limite instable qui existe
pour
r < r 0
,disparaît pourr = r 0
au point d'équilibre en lui transmettant soninstabilité pourr > r 0
.Cependant e n'est pas toujours le as, ela dépend des valeurs de
P r
et
b
. La preuve rigoureuse du omportement sur- ou sous-ritique 'est- à-dire de la stabilité ou de l'instabilité des orbites périodiques, issues de labifuration de Hopf , selon les valeursdu ouple de paramètres
(P r , b)
, setrouve dans Marsden, MaCraken (voir biblio). Pour les valeurs standard
P r = 10
etb = 8/3
,pourlesquelleslesrésultatssontprésentés,labifurationesteetivement sous-ritiquepour
r 0 = 24.74
.Leportraitdephasequiorrespondàeasestexhibéàlapartiegauhe
de la Figure 11.3 et les branhes de solutions périodiques instables pour
r < r 0
sont montrées en pointillés danslaFigure11.1.11.7 Comportement du modèle pour
r > r 0
LediagrammepartieldebifurationdanslaFigure11.1,basésurlesrésultats
mentionnés i-dessus, montre qu'il n'y a pas d'attrateur stable, du type
point xeou ylelimite,pourdesvaleursde
r
prohesde,maissupérieures à,r = r 0
. Pourr > r 0
les trajetoires peuvent éventuellement évoluer vers un attrateur éloigné qui est toujours, néessairement, dans la bouleabsorbante
B ρ 0
, mais qui, au moins dans un voisinage der 0
, devrait-être plusomplexe qu'unattrateur trivialdutype point xeouunyle limite.Maisquepeut-ilêtre ?
Sepourrait-ilependant qu'ilexisteunylelimitestablequenousigno-
rons? Lorenz donne un argument heuristique etastuieux, appuyé sur des
résultats numériques, préisant que, pour
r > r 0
et légèrement plus grandque
r 0
, tout yle limite serait instable. Lorenz a hoisi la valeurr = 28
pour ses expérienesnumériques. Cet argument onsiste d'abord à intégrer
lesystèmesurunelongueduréeetàrepérersurlaourbe
t → Z (t)
lesmax-imaloauxsuessifs
{Z 0 , Z 1 , · · · , Z n , Z n +1 , · · · }
.Lorenzdénit unefontion
Z n+1 = f (Z n )
,- ditel'appliation deLorenz.300 350 400 450
300 350 400 450
PSfragreplaements
Z n
Z n +1
Z ∗ f (Z ∗ )
Figure 11.2: La ligne en pointillés indique la ourbe stylisée (un usp)
Z → f (Z ),
laligne en traitplein désigne la première bissetrie. La ourbestylisée est obtenue pour les valeurs standards
P r = 10
etb = 8/3
. Pourb/P r
trèspetit,etteourbeestomposéedemultiples uspstrèsétroits(C.Sparrow, Chapitre 8,page 174),la disussionestalors plus omplexe.
Ononstruit le graphede ette fontion eton onstatevisuellement,sur la
Figure 11.2, que
|f ′ (Z )| > 1
et quela première bissetrie oupe laourbef (Z)
en un pointZ ∗
unique tel quef (Z ∗ ) = Z ∗
,l'appliationf
adon unpoint xe.
Lasuitedes
{Z n }
peutêtretrèsompliquéeetilnefautpaslaonfondreave la suite générée par l'algorithme de Piard - du ours no 1 - de alul
d'unpoint xe d'unefontion
f
ontinue et lipshitzienne, ar à la foisZ n
et
Z n +1
sont des données. Deplus, remarquons que, même interprétéde epointdevue,laonvergenevers
Z ∗
estimpossiblear|f ′ (Z)| > 1
pourtoutZ
. Cependant on peutse poser laquestion de la stabilité deZ ∗
pour etteappliation.
Supposonsqu'ilexisteunylelimite,'est-à-direunesolutionpériodique
isolée ; on a alors
Z l = Z l+1 = Z l+2 = · · · = Z ∗
pour un ertain indiel
, ar les maxima sont les mêmes d'une période à l'autre. Ce yle limiteorresponddonàl'existened'uneorbiteferméeassoiéeà
Z ∗
. Considérons unetrajetoire légèrement perturbée de ette orbite assoiée àZ ∗
,tellequeZ n = Z ∗ + η n
oùη n
estpetit. Après l'habituelle linéarisation, on aη n+1 = f ′ (Z ∗ )η n
. Puisque|f ′ (Z )| > 1
, il vient|η n +1 | > |η n |
. La déviation|η n |
augmentant àhaque itération, lasolution périodique 'est-à-dire l'orbite
fermée quiyest assoiée dansl'espae desphases ,estinstable.
Remarque11.7.1. Insistons sur lefaitque e résultatd'instabilité est vrai
pour
r > r 0
qui n'est pas trop éloigné der 0
(iir = 28
). Des expérienesnumériques indiquent que lesystème a un yle limite globalement attratif
PSfragreplaements
v 3
v 1
v 2
Figure 11.3: La gure de gauhe est assoiée à
r < r 0
, elle de droite àr > r 0
. Laligne en tiretssur lagauhe indiqueleylelimite instable.pour tout
r > 313
(voir Sparrow, Chapitre 7).11.8 Un attrateur étrange.
Grâe à e qui préède on peut donner une desription qualitative de la
dynamiquepour
r 0 < r ≪ 313
. Commeiln'yapasdepointxeoudeylelimitestablepour
r > r 0
etvoisinder 0
,elaveut-ildirequeles trajetoires sont rejetées à l'inni lorsquet → ∞
? Non, ar on a vu, à la setion11.3.1, que les trajetoires restent onnées dans la boule absorbante
B ρ 0
.De plus, dès que
r > r 0
, on a vu qu'en haque point deC +
, le systèmelinéarisé a deux valeurs propres omplexes onjuguées
µ 1 , 2 = α(r) ± iβ(r)
ave des parties réelles
α(r)
positives auxquelles on assoie deux veteurspropres
~v 1
et~v 2
, etune valeur propre réelleµ 3 < 0
- voir lemme 11.5.1 - àlaquelleonassoieunveteurpropre
~v 3
. Desortequelesorbitesavoisinantes spiralent en s'éartant du point xe surC +
dans le plan engendré par~v 1
et
~v 2
, qu'on appellera la variété instable, par ommodité, sans entrer dansles ompliations d'une dénition préise. Dans lemême temps es orbites
approhent le point xe dans une diretion parallèle à
~v 3
, qu'on appellerala variété stable. Ce omportement est illustré dans la partie droite de la
Figure11.3.
La situationestidentiqueprèsde
C −
. Ainsilestrajetoiresontunom- portement non trivialà longterme: onsait numériquement que lasolution~u(t)
approhe deC +
en suivant savariétéstable, puisspirale ens'éloignant selon sa variété instable et va ensuite versC −
suivant la variété stable deC −
, et ainsi de suite. Les trajetoires sont rejetées d'un objet instableFigure11.4: L'attrateurdeLorenz. FigurepubliéegrâeàlaourtoisiedeJean-
FrançoisColonnadulaboratoireLatammedel'ÉolePolytehnique.
point xe ou ylelimite ,à unautre, alors qu'elles sont onnées dansla
boule absorbante
B ρ 0
;voirlaFigure 11.4.Lenombredespiralesdéroulantesexistantesdanshaquevariétéinstable
varie de façon imprévisible d'un passage près de
C +
ouC −
à l'autre. Laséquene du nombre de iruits a beauoup de aratéristiques d'une suite
aléatoire. Lorsquelatrajetoire estvueentroisdimensions, elleapparait se
déployer sur un ensemble extrèmement n, dont la projetion sur un plan
qui passe par l'axe des
Z
ressemble à une paire d'ailes de papillon. Cetensembleestpréisément l'attrateur deLorenz.
Ce type d'attrateur bien plus omplexe qu'un point xe, un yle
limite ou même un tore , est un attrateur étrange selon la terminologie
introduite par Ruelle et Takens en 1971. Un attrateur étrange est assoié
à un système dont les solutions sont aratérisées par leur sensibilité aux
données initiales, 'est-à-dire que deux trajetoires issues de deux données
initialesvoisines
~u 0
et~u 0 +~ǫ
disons,pourk~ǫk
petit,divergentrapidementl'unedel'autresurl'attrateur,avedesfuturstotalementdiérentsl'unde
l'autre. C'est ette sensibilité aux données initiales qui donne le omporte-
ment irrégulier des solutions du modèle de Lorenz et d'autres modèles non
linéairesdéterministes,maishaotiques. Unattrateur étrangemontredela
sensibilitéauxonditions initiales.
Cette sensibilité s'explique par l'existene d'un exposant de Lyapounov
positif ; et exposant généralise aux systèmes non linéaires la notion de
valeur propre réelle et positive d'un système linéaire. On trouve, en eet,
numériquementquel'éart
δ~u(t)
surl'attrateurdedeuxpointsonsidérés au même instantt
, sur deux trajetoires séparées initialement par l'éartδ~u(0)
,seomporte ommekδ~u(t)k ≈ kδ~u(0)ke λt
oùλ = 0.9
estl'exposantdeLyapounovpositifdu système,les deuxautres étant négatifs.
Une autrepropriété importante del'attrateur de Lorenzest qu'ilaune
dimensionfratale, 'est-à-direnonentière, elleestomprise stritement en-
1
PSfragreplaements
[u]
r r 0
r 1
Figure 11.5: Résumé suint du omportement du systèmede Lorenz pour
de petites valeursde
r
, en selimitant à la branhe triviale, ondutive etàla branhe onvetive
C +
. Les lignes en tirets indiquent les points xes etlesyles limites instables.
tre 2 et 3. Cette dimension ne peut pas être 2, ar les seuls attrateurs
possibles en dimension 2 sont les points xes et les yles limites stables.
C'est unrésultat lassiquede la théoriedes systèmes dynamiques quenous
admettons évidemment dans e ours. Cette dimension ne peutpas être 3
nonplus, arlevolume
V (t)
de l'attrateurtend exponentionnellement vers zérolorsquet → ∞
(voir livrepour une justiation).L'attrateur étrange du système (11.2.1) est don un ensemble fratal,
dont levolumeestnulmaisde surfaeinnie. Onpeutdéniretdéterminer
la dimension d'un ensemble fratal. Des expérienes numériques indiquent
queladimension de l'attrateur étrangede (11.2.1) estde l'ordre de
2.05 ± 0.01
.Ce qui préède est une approhe très simpliée de l'étude de e modè-
le, dont le but prinipal est de susiter la uriosité du leteur et de le ou
la motiver pour poursuivre, plus généralement, l'étude des omportements
haotiques dansles sienesde laplanète etdelavie. Demanière plusspé-
ique,que sepasse-t-il,par exemple, en-dehorsdesvaleursdesparamètres
utilisés i-dessus ? Mais aussi nous n'avons pas exploré, même ave es
valeursstandard, l'ensembledesphénomènes possibles.
Lorsque
r
déroît à partir der 0
, les yles limitesinstables, naissant aupointdebifurationHopfsous-ritique,sedilatentetpassentdeplusenplus
prèsdupoint-sellesurlabranheondutive
~u = ~ 0
. Pourlesvaleursstandardde
P r = 10, b = 8/3
et pourr 1 = 13.926
, es yles touhent l'origine etdeviennent desorbites homolines, 'est-à-diredesorbites qui partent de et
arrivent aumême point xe,qui estl'origine
~ 0
en l'ourrene. Pourr < r 1
il n'y a plus de yle limite (Figure 11.5). On voit que l'analyse détaillée
du système demande un examen approfondi pour lequel nous renvoyons à
Sparrow.
Bibliographie :
(1) E. N. Lorenz, Deterministi nonperiodiow. J. Atmos. Si., 20, 130-
141,1963.
(2) J.E. Marsden & M. MCraken, The Hopf Bifuration and Its Applia-
tionsAppl. Math. Sienes, vol. 19,Springer-Verlag,1976.
(3) C. Sparrow, The Lorenz equation : Bifurations, Chaos, and Strange
Attrators,Appl. Math. Sienes, vol. 41,Springer-Verlag, 1982.
(4)W.Tuker,TheLorenzattratorexists,C.R.Aad. Si. Paris,328(12),
1197-1202,1999.