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Soient P = {(x, y, z) ∈ R 3 : x + 2y + 3z = 0} et D = n

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Corrigé du contrôle continu 3

Exercice 1. (14,5 points)

Soient P = {(x, y, z) ∈ R 3 : x + 2y + 3z = 0} et D = n

(x, y, z) ∈ R 3 : x 3 = y

2 = z o

. On admet que P et D sont des sous-espaces vectoriels de R 3 .

1) Calculer une base de P et une base de D. Quelle est la dimension de P ? De D ? De quels objets géométriques s’agit-il ? (2,5 points)

• On a

P = {(x, y, z) ∈ R 3 : x + 2y + 3z = 0} = {( − 2y − 3z, y, z), y, z ∈ R} = {y.( − 2, 1, 0) + z.( − 3, 0, 1), y, z ∈ R} = Vect(F ) où F = ¡

(−2, 1, 0), (−3, 0, 1) ¢

est une famille libre, car ses deux composantes sont non coli- néaires.

Donc F est une famille génératrice et libre de P, donc F est une base de P . Comme Card(F ) = 2, P est de dimension 2, c’est donc un plan de R 3 .

• De la même manière, on a D =

n

(x, y, z) ∈ R 3 : x 3 = y

2 = z o

= {(3z, 2z, z), z ∈ R } = Vect((3, 2, 1)) donc comme (3, 2, 1) 6= 0 R

3

, D est une droite, de dimension 1, de base ((3, 2, 1)).

2) Montrer que PD = R 3 . (3 points)

On a PD = R 3PD = {0} et P + D = R 3 .

• Soit u = (x, y, z)PD. Puisque uD = Vect((3, 2, 1)), on peut trouver λ ∈ R tel que u = (3λ, 2λ, λ). Or,uP , donc

0 = x + 2y + 3z = 10 λ

de sorte que λ = 0. D’où u = (0, 0, 0). Ainsi, comme 0 R

3

PD (ce sont des sous-espaces vectoriels de R 3 ), on a PD = {0}.

• On sait que dim(P + D) = dim(P ) + dim(D) − dim(P ∩ D) donc selon la question 1) d’une part, et le point précédent d’autre part, on a dim(P +D) = 2+1−0 = 3. Or, P +D est un sous-espace vectoriel de R 3 , et dim( R 3 ) = 3 donc P + D = R 3 .

Selon ces deux points, on a PD = R 3 .

3) Soient (v 1 , . . . , v dim P ) et (u 1 , . . . ,u dim D ) les bases respectives de P et D calculées à la question 1).

Montrer que

B = (v 1 , . . . , v dim P , u 1 , . . . , u dim D ) est une base de R 3 . (2 points)

Il y a plusieurs manières de faire cette question. D’une part, on peut remarquer qu’il s’agit d’un résultat du cours, ce qui est accepté à condition de citer précisément ce résultat. D’autre part, on peut simplement écrire concrètement la base B dans ce cas précis, qui est donc une famille à 3 éléments de R 3 , et montrer qu’il s’agit d’une famille libre ou génératrice de R 3 , selon la méthode habituelle.

4) Soit f la projection de R 3 sur P parallèlement à D et u = (x, y, z) ∈ R 3 . Calculer f (x, y, z). (3 points)

Pour pouvoir calculer f (x, y, z), il faut décomposer u sous la forme u = v + w, où vP et wD. On a alors f (u) = v par définition de la projection.

Supposons trouvés de tels v et w .

Université Grenoble-Alpes G. L EPETIT MAT201 - groupe IMA-3

(2)

On a donc w = (3 λ , 2 λ , λ ) pour un certain λ ∈ R . De plus, v = uwP donc 0 = x − 3λ + 2(y − 2λ) + 3(z − λ) = x + 2y + 3z − 10λ, si bien que λ = x + 2y + 3z

10 . Ainsi, w =

µ 3x + 6y + 9z

10 , 2x + 4y + 6z

10 , x + 2y + 3z 10

(1) et

v = (x, y, z)w =

µ 7x − 6y − 9z

10 , − 2x + 6y − 6z

10 , − x − 2y + 7z 10

(2) Réciproquement, en remontant les calculs, on vérifie que si v et w sont donnés par (1) et (2), (v, w)P × D et u = v + w.

Par suite, selon (2),

∀ (x, y, z) ∈ R 3 , f (x, y, z) =

µ 7x − 6y − 9z

10 , − 2x + 6y − 6z

10 , − x − 2y + 7z 10

5) En déduire la matrice A de f dans la base usuelle de R 3 . (1 point) Selon la question précédente,

f (1, 0, 0) = µ 7

10 , −1 5 , −1

10

, f (0, 1, 0) = µ −3

5 , 3 5 , −1

5

et f (0, 0, 1) = µ −9

10 , −3 5 , 7

10

donc

A =

7/10 − 3/5 − 9/10

−1/5 3/5 −3/5

−1/10 −1/5 7/10

6) Écrire la matrice A 0 de f dans B . (1 point)

Je reprends les notations de la question 3). On a B = (u 1 , u 2 , v 1 ) où u 1 , u 2P et v 1D.

Donc par définition de la projection sur P parallèlement à D, on a f (u 1 ) = u 1 , f (u 2 ) = u 2 et f (v 1 ) = 0. Donc

A 0 = Mat B (f ) =

1 0 0 0 1 0 0 0 0

 .

7) A l’aide de la formule de changement de base, donnez une équation matricielle reliant A et A 0 . (2 points)

Notons e la base usuelle de R 3 et P = P e B la matrice de passage de e à B . On a alors par la formule de changement de base

Mat B (f ) = P 1 Mat e ( f )P , soit A 0 = P 1 AP De plus, avec la base B trouvée en 1),

P =

− 2 − 3 3

1 0 2

0 1 1

 .

Université Grenoble-Alpes G. L EPETIT MAT201 - groupe IMA-3

(3)

Exercice 2. (9 points)

On définit sur l’espace vectoriel E = R 2 [X ]

P , Q 〉 = Z 1

0

P (t)Q(t )dt.

1) Montrer que 〈·, ·〉 : (P , Q) 7→ 〈P,Q 〉 est un produit scalaire sur E . (2.5 points)

(Indication : on pourra utiliser librement le fait que, si f : [0, 1] → R est une fonction continue et positive, alors R 1

0 f (t)dt = 0 si et seulement si f est la fonction nulle sur [0, 1]).

On vérifie les quatre points de la définition de produit scalaire. Soient P,QE et λ ∈ R

Positivité : On a 〈 P , P 〉 = Z 1

0

P (t ) 2 dt Ê 0 par positivité de l’intégrale car ∀ t ∈ [0, 1], P (t) 2 Ê 0.

Définie positivité : Supposons que 〈 P, P 〉 = Z 1

0

P(t) 2 dt = 0. Alors t 7→ P (t ) 2 est une fonction continue sur [0, 1] et positive sur ce segment, de sorte que selon l’indication, on a ∀ t ∈ [0, 1], P (t) 2 = 0, soit P (t ) = 0. En vertu de l’identification entre polynômes et fonctions po- lynomiales sur un segment, on en déduit que P = 0.

Symétrie : On a

〈Q , P 〉 = Z 1

0

Q (t)P (t )dt = Z 1

0

P (t )Q (t)dt = 〈P , Q 〉.

Linéarité à droite.

Si Q 1 , Q 2E , on a

P, λ Q 1 + Q 2 〉 = Z 1

0

P (t ) ( λ Q 1 (t) + Q 2 (t )) dt = λ Z 1

0

P (t )Q 1 (t)dt + Z 1

0

P (t)Q 2 (t)dt

= λ〈P , Q 1 〉 + 〈P ,Q 2 〉 par linéarité de l’intégrale.

Selon ces quatre points, 〈·, ·〉 est un produit scalaire sur l’espace vectoriel E . On note k P k = p

P , P 〉 pour PE.

2) a) Rappeler (sans justifier) quelle est la dimension de E , donner une base de E . (1 point) Selon le cours, dim E = 3, une base de E est (1, X , X 2 ).

b) Soit i ∈ {0, . . . , 4}. Justifier brièvement que R 1

0 t i dt = 1

i + 1 . (0,5 point) On a

Z 1

0

t i dt =

· t i + 1 i + 1

¸ 1

0

= 1 i + 1 .

c) On pose u 1 = 1. Trouver a, b ∈ R tels que u 2 : = a + bX vérifie 〈 u 1 , u 2 〉 = 0 et k u 2 k = 1.

On a 〈 u 1 , u 2 〉 = 0 ⇔ a + b

2 = 0 ⇔ b = − 2a car 〈 1, X 〉 = 1/2 selon la question 2)b)

Supposons donc que u 2 = a(1 − 2X ), et cherchons a tel que ku 2 k = 1. Par linéarité à droite et à gauche du produit scalaire, on a

k u 2 k 2 = a 2 〈 1 − 2X , 1 − 2X 〉 = a 2 (〈 1, 1 〉 + 4 〈 X , X 〉 − 4 〈 1, X 〉) puisque 〈 1, X 〉 = 〈 X , 1 〉 par symétrie.

Donc selon 2)b),

k u 2 k 2 = a 2 µ

1 + 4 3 − 2

= a 2 3 de sorte que k u 2 k = 1 ⇔ a 2 = 3 ⇔ a = ± p

3.

Ainsi, u 2 = p 3 − 2 p

3X vérifie la conclusion voulue.

d) Trouver c, d , e ∈ R tels que u 3 : = c + d X + e X 2 vérifie 〈 u 1 , u 3 〉 = 〈 u 2 , u 3 〉 = 0 et k u 3 k = 1.

Question quasiment jamais traitée.

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