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Recherches sur l’absorption des rayons γ durs par l’effet
photonucléaire dans le glucinium
Joseph Rotblat
To cite this version:
RECHERCHES SUR
L’ABSORPTION
DES RAYONS 03B3 DURS PAR L’EFFETPHOTONUCLÉAIRE
DANS LE GLUCINIUM
Par M. JOSEPH ROTBLAT.
Sommaire. 2014 Etude de l’absorption des rayons 03B3 durs de Ra C qui produisent l’effet photonucléaire
dans le glucinium. Il s’agissait de mesurer l’activité excitée dans l’argent par les neutrons formés à la suite de la photo-dissociation du glucinium en fonction de l’épaisseur de l’absorbant en plomb, en cuivre et en aluminium. Les courbes d’absorption obtenues ont le caractère exponentiel, ce qui prouve que l’effet photo-nucléaire dans le glucinium n’est produit que par les composantes les plus dures du rayonnement 03B3 du RaC. La longueur moyenne de l’onde des rayons 03B3 actifs dans ce processus est de 6,3 U. X, leur énergie est donc 1,96. 106 eV. Le résultat différent de Gentner était dù à la réflection vers l’arrière des neutrons lents sur l’absorbant.
lntroduction. - Le noyau
atomique exposé
auxrayons y
d’énergie
suffisante est excité et en consé-quencepeut
subir ladésintégration,
en émettant unedes
particules
que contient le noyau, leplus
souventle neutron. Ce
phénomène
appelé
effetphotonucléaire
fut découvert par Chadwick etGoldliaber (1),
qui
enexposant
le deutérium aux rayons y de ThC" ontcons-taté l’émission de neutrons. Szilard et Chalmers
(2)
ont observé l’émission des neutronségalement
dans le casdu
glucinium exposé
aux rayons y de RaC. Récemment Bothe et Gentner(1)
se servant des rayons très dursd’énergie
17.106 eV formés à la suite de ladésintégra-tion du lithium par les
protons
ont constaté des effetsanalogues
dans toute une série d’éléments lourds. Parmi tous les éléments c’est leglucinium qui
subit laphotodissociation
leplus
facilement. C’est en effet le seul cas connu où les rayons y de RaC suffisent àcau-ser la
désintégration.
Le processusqui
y a lieu est le suivant :Bel
+
It ’1 =21Ie4
+
2He4 +
or»’ .
Paneth et Gluckauf
1’)
ont démontré que c’est cetteréaction
qui
seproduit
en réalité et non pas lafor-mation du Be8 comme on l’avait
pensé
auparavant :
4Be9
+
h ’1 -4Bel
+
on’.
Paneth et Glückauf ont mis en évidence l’hélium formé dans cette réaction et ont constaté que
chaque
neutroncorrespond
enpremière approximation,
à deuxparti-cules a.
En s’appuyant
sur la connaissance des valeursprécises
des massesatomiques,
données par Bethe etLivings-ton
(5),
onpeut
calculer la valeur minimum del’énergie
des rayons nécessaire pour causer cette réaction. Enposant
Be9= 9,U1 ~0,
He’~ ===4,0039, iil =1,0090 et en
supposant
quel’énergie cinétique
du neutron et desparticules a
estégale
àzéro,
nous aurons Il ’1 =U,00 i 8
unités de masse
atomique,
c’est à-dire1,6~.40~
eV. Dans lerayonnement
y de RaC existent deux raies très duresd’énergies
1,8.10~
et t2@2 . 1 ()6 eV. Or,
si les valeurs despoids atomiques, employées
ici sontexactes,
l’effetphotonucléaiie
dans leglucinium
nepeut
être excitée que par lescomposantes
lesplus
dures durayonnement
y de RaC.Ce fait
peut
étre utilisé pour la mesure exacte del’absorption
des rayons y durs de Rat’. Avec lesmé-thocles
qu’on applique
ordinairement t dans les recher-ches surl’absorption,
laprésence
durayonnement
mou très fort constitue une
grande
difficulté : pouréviter ce
rayonnement
il fautemployer
des écransépais,
cequi change
lacomposition
des rayons durs etdiminue leur intensité. Par contre la méthode
photo-nucléaire ne
présente
pas cette difficulté - car ce nesont que les
composantes
duresqui
sont efficaces - etpar
conséquent
onpeut
espérer
obtenir une courbeexponentielle d’absorplion
même sansemployer
de filtrespréliminaires.
Endépit
de cesprévisions
Gent-ner
(1) qui
se servait tjustement
de cette méthode aobtenu des résultats très
compliqués.
Gentner a examiné
l’absorption
des rayons y de RaCdans le
plomb
et dans l’aluminium. Ses résultats sontreprésentés
dans le tableau I. TABLEAU 1.Comme nous le voyons, la courbe
d’absorption
desrayons y dans le
plomb
montre chez Gentner au débutun accroissement
jusqu’à
un certain maximumetensuite une chute deplus
enplus
lente. Un effetanalogue
aété observé dans l’aluminium. Pour
expliquer
cesrésultats Grentner suppose que l’effet
photonucléaire
dans leglucinium
est causé surtout par les rayons yd’énergie
0,9.
eV. Cette valeur résulte de lapente
-initiale de la courbe
d’absorption.
Quant
àl’augmenta-tion d’activité observée dans la
partie
initiale de la courbe, il admet que les rayons ydurs,
après
avoirtraversé la couche de
l’absorbant,
deviennent mous à la suite de l’effetCompton
et comme tels sontplus
efficaces pour
produire
ladésintégration
duglucinium.
Le résultat obtenu par Gentner est en contradiction évidente avec les résultats du calcul des masses et les478
données
expérimentales
de Cllaclwick et Golclhaber(1),
qui
ont obtenu commeénergie
minimum des rayons ~,~1,6.106
eV. Dans ce travail dont le but était de fixer le coefficientd’absorption
des rayons y dursj’ai
essayé
d’expliquer
la cause de cettedivergence.
Fig. 1.
Expéxiences. -
L’étude del’absorption
des rayons ,° de RaC consistait dans la mesure de l’activité-excitée dans
l’argent (temps
de diminution de moitié de 22 sec et 13 îsec)
par les neutrons formés à la suite de ladésintégration
duglucinium.
Le nombre total des neutronsqui
se forment dans cette réaction est évi-demmentproportionnel,
toutes choseségales
d’ailleurs,
à l’intensité de rayons y dursqui
tombent sur la couche duglucinium;
d’autrepart
l’activité excitée dans lerécepteur
estproportionnelle
au nombre desneutrons. Il en résulte que la mesure de l’activité du
récepteur
peut
être considérée comme celle de l’inten-sité durayonnement
y. Le schéma dumontage
expéri-mental dontje
me suis servi estreprésenté
sur lafigure
1. Dans le tube de verre se trouvait la sourcedes rayons Y en forme de 8
petits
tubes deplatine,
-contenant au total 50 mg de radium. Le radium a été
obligeamment
prété
par 1 Institut Nlarie CurieSklo-cm de distance de cette source se trouvait
une boîte de zinc 5
cm X 5
cmX 5
cm,conte-nant iris g de
glucinium.
Du côtéopposé
de la boîte et en contact immédiat avec saparoi
postérieure je
plaçais
lerécepteur d’Ag
en forme d’une lame de dimensions8x5
cm2 et de0,15
mmd’épaisseur.
Pour
augmenter
l’activité excitée dansl’argent,
leglu-cinium était entouré de trois côtés par des blocs de
paraffine.
Dans ces conditions la radioactivité dansl’argent
fut excitée surtoutpar les
neutronsthermiques
~et par ceux du groupe A. J’ai mesuré l’activité durécepteur
au moyen d’uncompteur
deGeiger-Mutler,
àparois
d’Al de0,2
mmd’épaisseur,
de 2.i mm de dia-mètre et de 50 mm dehauteur,
mis en communication.avec un
amplificateur
à unelampe
et unthyratron.
L’espace
entre la source et leglucinium
était destiné àplacer
des absorbants. C’étaient depetites
plaques
carrées et de 5 mmd’épaisseur chacune,
mesurant5x5 em2. Pour
placer
d’une manièreprécise
et facile lesplaques
les unesaprès
lesautres, deux petits
trous ontété creusés dans chacune d’elles Deux
tiges
de laitonpassées
par ces trouspermettaient
de faireglisser
facile-ment les
plaques.
Il
s’agissait
de mesurer l’activité del’argent
enfonction de
l’épaisseur
de l’absorbantplacé
entre lasource et le
glucinium. L’argent
a étéexposé pendant
deux minutes : 1~ sec
après
la fin de l’irradiationje
commençais
la mesure del’activité ;
lecomptage
duraittoujours
une minute.J’employais
six lamesd’argent
quej’exposais
successivement. Grâce à cela l’intervalle entreles irradiations successives d’une lame donnée était d’environ ~0 min ce
qui
suffisait pour ladisparition
du radioélément de 13 i sec de
période. Après chaque
mesure d’activité
je
vérifiais le mouvement propre ducompteur
deGeiger-Müller.
Fig. 2.
’
L’activité de
l’argent
- dans le cas de l’absenced’absorbants -
dépassait
le mouvement propred’envi-ron 70
impulsions
par minute.J’ai étudié
l’absorption
des rayons y dans leplomb,
le cuivre et l’aluminium. Les courbes de lafigure
2représentent
les résultats obtenus dans leplomb
et dans l’aluminium. Les abscisses sontproportionnelles
aux
épaisseurs
de l’absorbant en cm les ordonnées auxlogarithmes
de l’activité del’argent.
Les traitsverti-caux
signifient
la valeurlogarithmique
de l’erreursta-tistique.
L’erreurstatistique
a étéposée
égale
à la racine carrée du nombre totald’impulsions
comptées
dans
chaque
cas.Comme nous le voyons ces courbes ne sont pas
exponentielles.
Dans le cas duplomb
la courbe baisse d’abord très lentement et neprend l’aspect
d’uneligne
d’ab-sorption ;
il résulte de sapente
quel’absorption
à moitié a lieu dans 14 mm. Dans le cas de l’aluminiumnous observons aussi une courbe dont la
pente
devient deplus
enplus rapide.
Ces
résultats,
montrant quel’absorption
n’a pas decaractère
exponentiel
pour les couchesminces,
peu-vent être
expliqués
de la manière suivante : Mitchellet
lB1urphy (1)
ont trouvé que les neutrons lentssubis-sent une réflection notable sur des métaux. Il en résulte que la
présence
de l’absorbantpeut
contribuer à la réflection des neutrons sedirigeant
de laparaffine
oudu
glucinium
vers la source. Les neutrons réfléchispeuvent
traverser lerécepteur
et causerl’augmenfation
de l’activité. De cette manière 1 absorbant contribue dans une certaine mesure à
augmenter I«activité,
et enconséquence
l’abçorption
des rayons yparaît plus
petite.
Pour vérifier cette
hypothèse j’ai placé
entre les absorbants et leglucinium
un écran de cadmium demm
d’épaisseur
et une feuilled’argent
de0,2
mmd’épaisseur (fig.
1 Ces écrans servaient à absorber les neutronsthermiques
et ceux du groupe Aqui
sor-tent de la
paraffine
et reviennentaprès
être réfléchis sur les absorbants. Avec cemontage j’ai
répété
les mesures del’absorption
dans leplomb,
le cuivre et l’aluminium. Les résultats obtenus sontreprésentés
dans la
figure
3.Fig. 3.
Il est facile de constater que les courbes
d’absorption
sont en effetexponentielles
dès le début. L’inclinaison de ces courbes m’apermis
de calculer lesépaisseurs
des écrans
qui
absorbent à moitié les rayons y. Ces valeurs sontreprésentées
dans la deuxième colonne du tableau II. Dans la troisième colonne sontindiquées
les valeurs des coefficientsd’absorption
atomiques
cal-culéesd’après
la formule ;oÙ A
représente
lepoids
atomique
del’absorbant; 0,
sa
densité ; A,
lenombre
,r,l’épaisseur
del’écran
qui
absorbe à moitié les rayons -. TABLEAU II.Discussion des résultats. -
Le caractère expo-nentiel des courbes
d’absorption
prouve que l’effet pho-tonucléaire dansle glucinium
est causé par les rayons y de RaCprimaires
et non pas parl6s1rayons
diffusés. Le résultat contradictoire de Gentnerpeut
êtreexpliqué
en
analogie
avecl’interprétation
de mes résultats obtenus sans l’écran de cadmium par la rérleetion deneutrons sur les
absorbants.
Fi g. 4.
Pour vérifier si les rayons y diffusés par le
plomb
sontcapables
de causer laphotodissociation
dugluci-nium
j’ai
faitl’expérience
suivante. J’aiposé
de deux côtés de la boîte avec legluciilium
desplaques
deplomb
de 5 ln IDd’épaisseur (fig. 4)
etj’ai comparé
l’activité excitée dans
l’argent
enprésence
et enabsence des réflecteurs. Dans cette
position
desréflec-teurs le
glucinium pouvait
encore être atteint par lesrayons ": diffusés sous
l’angle
30° c’est à-dire lesrayons
qui
ontperdu
environ o, ï .1~~~ eVd’énergie
à la suite de l’effetCompton.
Si - conformément àGentner -- l’effet
photonucléaire
était causé par les raôTons i, de0,9
10"eV.,
la mise des réflecteurs devrait contribuer àl’augmentation
de l’activité del’argent.
Les mesures ontpourtant
montré que l’activité était dans les deux cas la même.Ces effets montrent donc que la
désintégration
duglucinium
peut
êtreprovoquée uniquement parles
com-posantes
dures durayonnement y
de Ra C.Les valeurs des coefficients
d’absorption
de ces480
par les autres auteurs à l’aide d’autres méthodes. Les recherches sur
l’absorption
de rayons ¡ durs de Ra Cont été dernièrement faites
par Meitner
etHnpfeld
Ketelaar,
Piccard et Stahel(1°).
Meitner etIlupfeld
ont mesuré
l’absorption
des rayons y de RaC filtrés par 10 cm deplomb.
Ils ont obtenu 1,53.10-1-3 commecoefficient
d’absorption
atomique
dans leplomb,
Ketele:ar,
Piccard et Stahel ont examinél’absorption
des rayons y filtrés par 15 cm deplomb
et ont obtenu la valeur1,~ i
iO-~3. Ces valeurs serapprochent
des valeurs obtenues dans leprésent
travail.Pour calculer
l’énergie
des rayons ycorrespondant
aux coefficients
d’absorption,
je
me servais des for-mulesthéoriques
bien connues. Le coefficientd’absorp-tion des rayons y est la somme de trois
expressions,
où 6
signifie
le coefficientd’absorption produite
par diffusion sur lesélectrons ;
T,l’absorption
à la suite del’effet
photoélectrique; x, l’absorption
nucléaire due à la matérialisation. J’aicalculé
les valeurs de tous cescoefficients :
d’après
la formule de KleinNishina el)
pour a, celle de Hulme et collaborateurs(2)
Pour T, et celle de Bethe etHeitler(13) pour
x. J’ai admis pour lon-gueur de l’onde des rayon s de Ra C6,3
U.X.,
c’est à-dire la moyenne des mesures de Meitner etHupfeld
etde
Ketelaar,
Piccard et Stahel. Les résultats obtenus sontreprésentés
par le tableau III.lit.
La dernière colonne
représente
les valeursexpéri-mentales obtenues dans le
présent
travail.Comme nous le voyons la concordance des résultats
dans le cas du
plomb
et du cuivre est tout à fait bonne. Unepetite
divergence n’apparaît
que dans le cas del’aluminium;
ellepeut
étre causée par les erreursexpé-rimentales car les mesures faites avec l’aluminium sont
les moins exactes.
D’après
ces résultats onpeut
admettre que lesrayons y de RaC
qui produisent
l’effetphotonucléaire
dans le
glucinium
possèdent
lalongueur
d’onde6,3 U. X.,
c’est-à-direl’énergie
1,9~.106
eV. Il va sansdire que cette valeur ne
signifie
pas que ces rayons ,asont seuls efficaces dans l’effet
photonucléaire ;
il faut la traiterplutôt
comme une moyenne del’énergie
du rayon y, car sans connaître le caractère de la courbed’excitation de l’effet
photonucléaire
il nous estimpos-sible de
juger
d’avancelaquelle
des raies contenues dans lerayonnement y
de Ra C est laplus
efficace.Pour examiner au moins en
partie
la forme de lacourbe d’excitation
j’ai
comparé
l’activité excitée dans les neutronsproduits
par les rayons y de Ra C et par les rayons de ThC". Comme sources des rayons y, j’aiemployé
uneampoule
contenant 2 mg de mésothorium ou bien 4mg de
radium. J’ai constaté que lagrandeur
de
l’effet,
réduit au même nombre dephotons
y est dans le cas de Th C" deux foisplus petite
que dans lecas de RaC. Cette baisse
importante
du rendementpeut
être due à l’existence d’une raie de résonance trèsaiguë,
placée
dans larégion
de 2. i06eV,
ou biencomme l’ont
indiqué
Chadwick et Goldhaber(1),
ellepeut
résultersimplement
de ce fait que les neutronsformés
pendant
l’irradiation duglucinium
par les rayons de Th C"possèdent l’énergie cinétique plus
grande
etproduisent
moins d activité dansl’argent
que les neutrons trèslents, provenant
des rayonsy de
Ra C. Les mesures del’énergie
des neutrons de ces deux sources exécutées actuellement dans le laboratoire deRadiologie
de la Société des Sciencesportent
à croire que nous avons à faireplutôt
à cette deuxième éven-tualité. Il est doncprobable
que contrairement auxanciennes
suppositions
la courbe d’excitation nepré-sente pas de résonance accentuée du moins dans la
région
examinée.J’adresse mes sincères remerciements à le Pro-fesseur Wertenslein
qui
a bien voulu m’accorder maints conseilsprécieux
au cours de ce travail.Je remercie l’Administration de l’Institut Marie Curie-Sklodo«tska
pourm’avoir
prété
du radium etRégine
Galabert,
directrice de la SociéiéFrançaise
d’Energie
, et de Radiocliimie pour avoirobligeamment
t mis à incadisposition
uneampoule
de mésothorium.Manuscrit reçu le 15 juillet 1931. BIBLIOGRAPHE
(1) J. CHADWICK, M. GOLDHABER. Nature, 1934, 134, 237. (2) L. SZILARD, T. A. CHALMERS Nature, 1934, 134, 494. (3) W. BOTHE, W. GENTNER Naturiciss. 25, 90, 126. 191 et 1937, 284.
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(7) J. CHADWICK, M. GOLDHABER. Proc. Roy Soc., 1935, A. 151, 479. (8) A. C. G. MITCHELL, E. J. MURPHY,
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(12) H. R. HULME, Z. MC. DOUGALL. R. A. BUCKINGHAM, R. H.
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