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Le problème de la numération des particules α en
géométrie 50 pour 100
Eugène Cotton, Antoine Lévêque, René Cohen
To cite this version:
Eugène Cotton, Antoine Lévêque, René Cohen.
Le problème de la numération des particules
109.
LE
PROBLÈME
DE LANUMÉRATION
DES PARTICULES 03B1 ENGÉOMÉTRIE
50 pour 100Par EUGÈNE
COTTON,
ANTOINELÉVÊQUE
et RENÉ COHEN,Service de Physique nucléaire du Commissariat
à
l’Énergie
atomique,Centre d’Études nucléaires, Gif-sur-Yvette (Seine-et-Oise).
Sommaire. - L’étude du
spectre énergétique des particules 03B1 sortant d’une couche plane et
d’épais-seur faible devant le parcours a montré que l’introduction brutale de la valeur de la masse superficielle
du dépôt dans la correction de l’autoabsorption conduit à des résultats incorrects. On décrit une méthode permettant de déterminer avec précision cette correction.
L’incertitude sur la valeur du terme de correction dû à la rétrodiffusion des particules 03B1 par le support
de la couche ne permet pas de déterminer les activités absolues 03B1 avec une erreur inférieure à 0,5
ou I pour I00 suivant les cas.
JOURNAL PHYSIQUE ET
15,
Î95à,
1. Introduction. Formule de base. -
Ayant
eu à effectuer des mesures de sections efficaces de
fission
[ 1 ], [2],
nous avons été amenés à examinerd’assez
près
leproblème
indiqué
en titre(1).. Nous
avons eu l’occasion de faire un certain nombre de
remarques
etd’observations;
ellespourront
êtreutiles lors d’une étude
systématique. du problème.
La numération absolue desparticules chargées
lourdes
(protons,
particules
a,fragments
defission)
est
pratique
courante enPhysique
nucléaire. Onl’effectue
fréquemment
pour des sourcesdéposées
en couches minces sensiblementplanes
encomptant
les
particules qui
sortent de la couche dans unangle
solide 2 7r
(géométrie
2 7! ou 5opour 100),
et enapportant
un certain nombre de corrections aunombre ainsi déterminé.
En
effet,
onenregistre
seulement lesparticules
sortant de la couche avec une
énergie supérieure
à une valeur ,E suffisante pour que le bruit de fond ne
perturbe
pas la mesure; on ne détecte donc pasles
particules
quittant la
couche avec uneénergie
inférieure
à E ni évidemment cellesqui
sont totalement absorbées dans la source; deplus,
la diffusionmultiple
des
particules
par les atomes constituant lesupport
renvoie dans la direction du détecteur certaines
particules
émises initialement dans la directionopposée;
cefterétrodiffusion
augmente
le nombre departicules
détectées.Le nombre total A de
particules
émises par lasource est relié au nombre
A(,E)
departicules
détec-tées(en géométrie
5o pourI00)
avec uneénergie
supérieure
à ,E par la relation[3] :
d étant
l’épaisseur
de la coucheémissive,
supposée
uniforme;
. (1) Nous déterminions les masses des matériaux fissiles à partir de mesures d’activité a des échantillons utilisés et des valeurs connues des activités spécifiques x.
Ro
le parcours dans la couche desparticules
monocinétiques d’énergie
d’émissionEo;
RE
le parcours dans la couche departicules
d’éner-gie
E ;
P(E)
la correction de rétro diffusion en valeurrelative;
P
dépend
aussi du nombreatomique Z
dusupport
et dans une
plus
faible mesure de d et deEo
[3], [4].
Nous reviendrons sur cette formule et ses
condi-tions
d’application
précise.
Mais il convient de noterqù’à
notre connaissance aucune vérification directen’en a été faite. La
plupart
des auteursqui
ont effectué descomptages
absolus[51 (notamment
pourdéterminer les activités
spécifiques
et par suiteles
périodes
de différentes émetteursa)
se sontcontentés de
l’appliquer
enprenant
pourépaisseur
dela couche celle
qui
dééoulait
des mesures de masse etde surface
(2)
et pourP (E)
les valeurs calculées parCrawford
[4]
ou mesurées par d’autres auteurs(3) [6].
D’autrepart,
pourobtenir
la valeur de l’activitéspécifique
del’uranium,
Kienberger
[7]
a déterminéles activités
spécifiques
noncorrigées
del’auto-absorption
de couches de massessuperficielles
décroissantes et
extrapolé
à la massesuperficielle
nulle.
Nous exposons dans cet article la vérification et la mise en oeuvre de la formule
(I) ;
nousindiquons
les limites de
précision
qu’il
estactuellement
pos-sible d’atteindre dans la numération absolue desparticules
a émises par une sourceplane
dans unegéométrie
dite de 5o pour 10o et les moyens que l’onpeut
envisager
pour améliorer cetteprécision.
(2 ) Avec les couches très minces utilisées par ces auteurset une énergie E de l’ordre de 30o keV, la valeur ainsi calculée pour le terme
d
es
en général négligeable.(3) Par comparaison du nombre de particules émises par la même source dans deux détecteurs de géométrie différente dont l’un (n 21:) n’est pas affecté par la rétrodiffusion,
en supposant toujours l’épaisseur du dépôt négligeable.
110
2. Conditions de validité de la formule
(I).
-A. AUTOABSORPTION. - Si nous
négligeons
momen-tanément dans cette formule le terme de
rétrodif-fusion,
elle s’écrit :Cette relation est valable
lorsque
les conditions’
ci-dessous sont
remplies :
- d C Ro
-
RE Ro - d;
- toutes les
particules
sont émises avec la mêmeénergie
initialeEo;
2013 la couche émettrice a une
épaisseur
uniformed;
- la surface de la couche est sensiblement
plane
(4).
La formule se démontre alors aisément par une
simple intégration [3].
Elle
peut
êtregénéralisée :
a. au cas où les
particules
sont émises enplusieurs
groupes
d’énergie El, ,E2,
...,En,
d’intensitésrelatives pi, p2, ... , pn
Pl
= I ).
Elle s’écrit alors :b. au cas où la couche n’est pas uniforme et même
lorsque
les atomes émetteurs ontpénétré
dans lesupport,
à condition que lepouvoir
d’arrêt soit sensi-blement constant. Dans ce cas, pour un seulgroupe
de
particules,
la formule devientoc
qui
atoujours
évidemment les dimensions d’unelongueur
n’estplus
alors une donnéephysique
immédiate;
nousl’appellerons
l’épaisseur effectives
de la
couche.
Remarquons
que la démonstration de la formuleest faite en
supposant
que ladispersion
enénergie
des
particules
ayant
traversé une couche 1 desubs-tance de l’ordre de oc est
négligeable.
Cetteapproxi-mation ne modifie pas sensiblement les résultats.
’Emploi
d’unereprésentation graphique simple.
-Dans tous les cas la formule
peut
s’écrire :en
posant
et en
négligeant toujours
le terme de rétrodiffusion( dans
le cas d’un seul groupe x== ,
( Ro
RE)) .
(4) C’est-à-dire telle que le rayou de courbure cu chaque
point soit grand devant le parcours des particules dans le
détecteur.
Pour vérifier et utiliser
plus
aisément cettefor-mule,
nous avons tabulé les valeurs de x(5)
en fonc-tion de ,E pour les émetteurs utilisés dans nosmesures
(239Pu
et uraniumnaturel).
Les valeurs de xsont tabulées à l’annexe I.
Ainsi,
en l’absence derétrodiffusion, la
jonction
A(x)
estreprésentée graphiquement
par unedrôite
(fig. 1)
coupant
l’axe des A aupoint
d’ordonnéeA
·2
Cette
valeur,
remarquons-le,
necorrespond
pasà
E = 0;
pour E = 0,
et
représente
la fraction desparticules
émisesFig. I. - Représentation schématique de la courbe de
dis-crimination dans le cas d’un émetteur de particules a de parcours Ro en l’absence de rétro diffusion. a est
l’épais-seur de la couche émissive.
dans
l’angle
solide 2 7t en direction du détecteurmais totalement absorbées dans la couche. La
pente
de la droite étant
égale
à ce,l’épaisseur effective est
ainsi lue directement sur le
graphique.
Enfait,
nousallons voir que la rétrodiffusion
complique
les choses.B. RÉTRODIFFUSION. -
La
rétro diffusion desparticules
(x a étélongtemps
considérée commenégligeable,
mais lesexpériences
de numérationprécise
ont montréqu’elle augmentait
deplusieurs
pour-cent
le nombre mesuré engéométrie
2 7r. La théorie de la diffusionmultiple
permet
d’expliquer
ce résultat.
La formule calculée par Crawford
[4]
pour le terme de rétrodiffusion nedonne,
d’après
leshypo-(5) Les valeurs de x ont été calculées en prenant pour R"
et
RE
les valeurs des parcours dans l’air d’après la courbe de Bethe [8]. Les épaisseurs effectives sont en conséquence évaluées en air équivalent; comme le rapport des parcours à l’énergie E dans l’air et dans la substance émettrice variethèses utilisées,
qu’une
limiteinférieure
de ce terme. Lesexpériences [6] auxquelles
nous avons faitprécédemment
allusion,
semblentcependant
indiquer
que l’ordre de
grandeur
est correct. Nous reviendronssur ce
point plus
tard.Prenant
toujours
commevariable,
au lieu del’énergie
,E lagrandeur
x, nous avons tabulé lafonction
P(x)
enpartant
des calculs de Crawfordpour une couche mince d’uranium et une couche
mince de
plutonium (6)
déposées
surplatine
( fig.
2).
Fig. 2. - Valeurs calculées de la rétrodiffusion en
géo-métrie 2r des particules émises par des couches
infini-ment minces d’uranium naturel et de 239Pu déposées sur
platine épais. (La partie des courbes tracée en pointillés
est certainement incorrecte par suite des variations du
pouvoir d’arrêt avec l’énergie.)
On voit que la fonction
P(x) présente
unepartie
quasi
linéaire(9)
pour :.
o, 50
x 1,0(3,25
E3,8
MeV)
dans le casde
l’uranium;
o, 45
x 1,1(4,05
E4, 75
MeV)
dans le casdu
plutonium.
La
pente
de cette droitecorrespond
à uneépais-seur fictive
égale
ào,o94
mm d’air pour l’uranium eto,o85mm
pour leplutonium;
enconséquence
lafonction
présentera
aussi unepartie
linéaire dans les mêmes,
domaines
de variation dex ; la
pente
de la droite estégale
àl’épaisseur effective augmentée
deI’épaisseur ’
fictive
due à larétrodiffusion.
(6) Les calculs de Crawford indiquent que P(x) est
indé-pendant de d si d Ro.
(7) La validité de cette approximation est discutée à l’Annexe III.
Par ailleurs
l’extrapolation
à x - o de cetterégion
linéaire conduit non pas à la valeur
A
mai.s à i,o,2I A
znealre conduit non Pas a a valeur - mais a 2
pour t’uranium et
1,017 A/2 pour le
2plutanium
(8).
Remarquons
enfin que cetteextrapolation
n’uti-lise que des
points expérimentaux
correspondant
à des
domaines
d’énergie
où :-
l’hypothèse
RE
Ro -
d est certainement vérifiée si d «Ro;
-- les
particules
ce détectées ontperdu
suffisam-ment peu
d’énergie
pour que lestraggling
ne fausse pasl’application
de la formule(I);
-
l’hypothèse
d’unrapport
constant des parcoursdes
particules
ce dans l’air et la substanceémeftrice
est
pratiquement
vérifiée(ci.
AnnexeII);
- on est
assez loin de
l’énergie Eo
pour’que
lalargeur expérimentale (électronique, etc.)
n’inter-vienne ,pas
(g).
3. Vérification
expérimentale
de la validitéde la formule
(III).
- A. DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL- Nous
avons utilisé la collection
électronique
dans une chambre d’ionisation àgrille
à élec-trodesplanes parallèles, remplie
d’unmélange
(argon +
1,5
pour I00,CO2)
sous unepression
totale de 3 atm
(distance
entreplan
de la source etplan
de lagrille : 4 cm).
La chambre était reliée à unamplificateur proportionnel (modèle
C.E.A.,
2Mie)
et les
impulsions qui
en sortaient étaientanalysées
par un sélecteur
d’amplitude
à 1 o canaux réalisé au C.E.A.[9].
Les sources étaient constituées par des
dépôts
d’uranium
(obtenus
parévaporation thermique)
sur des feuilles de
50 p
deplatine
oude I00 [u-
d’alu-minium. La surface de cesdépôts
variait entre 5 et75 cm2,
leur massesuperficielle
entreo,03
et o,08mg /cm2 (lo).
Nous avons aussi utilisé desdépôts
de 239pu surplatine (de
l’ordre du micro-gramme par centimètre carré deplutonium).
Il y a, dans les conditions de
l’expérience,
propor-tionnalité entrel’énergie ,E
abandonnée dans la chambre par uneparticule
x etl’amplitude
V à lasortie
del’amplt ficateur.
Le sélecteur nouspermettait
d’ob-tenir le nombre
d’impulsions d’amplitude comprise
entre V et
V +
à V(à
V étant lalargeur
communedes I o canaux du
sélecteur),
d’où lenombre
d’im-pulsions A(V) d’amplitude supérieure
à V.L’ana-lyse
des raies nous fournissait par ailleurs lecoeffi-(g) Ci. Annexe IV.
(1) On peut montrer, dans le cas de l’uranium, que pour
uné raie dont la largeur à mi-hauteur est_ de 4 pour oo,
la courbe en x n’est linéaire que jusqu’à x =#= I,3 et jusqu’à
x =
o,7 pour une largeur due, 7 pour oo (en négligeant la
rétrodiffusion).
(lo) La masse déterminée par pesée est supérieure d’en-viron 25 pour I00 à celle que l’on déduit de la numération a..
Cette différence semble due à l’oxydation de la couche
112
cient de
proportionnalité
entre V et,E;
on endédui-sait simultanément les valeurs de
A(,E)
correspon-dant à 11 i valeurs de ,E différentes. Par utilisation
des courbes donnant x en fonction de E on obtenait les valeurs
expérimentales
deA(x).
B. RÉSULTATS. - La
figure
3reproduit
les raies de l’uraniumnaturel,
obtenues avec undépôt
de
o,05
mgjcm2
sur une feuille deplatine
de 50 [u.Fig. 3.
L’aspect
des courbes et lerapport
desamplitudes
correspondant
aux deuxpics
1,143
± 0,017(égal
à celui des
énergies
des deux groupes departicules
ceFig. 4. - Gourbe en x observée
pour l’uranium déposé sur platine.
Masse superficielle du dépôt : o,o5 mgjcm2; épaisseur effective (déduite de la courbe) :
o,4o mm air équivalent.
émis par
l’uranium),
nousgarantissait
du bonfonc-tionnement de la chambre et
permettait
l’étalon-nage. La
figure
4
donne unexemple
de courbe en x relative à undépôt
d’uranium surplatine;
on voitque de nombreux
points
seplacent
bien,
comme leveut la formule
(III),
sur unedroüe,
dans larégion
où la courbure de la rétrodiffusion
n’intervient
pas
(x
>o,5
ou E >3,20
MeV).
L’erreurstatis-tique
reportée
est seulement cellequi correspond
aux différences
A(x)
-A(xi)
indiquées
directementpar les canaux, la valeur
de Xi
étant choisie arbi-trairement. Autrementdit,
on n’a pasporté
surcette courbe l’erreur
statistique correspondant
autotal des
impulsions enregistrées;
elle se traduirait par undéplacement
vertical de l’ensemble de la courbe.La
figure
5 montre la courbeA(x)
obtenue avec uneFig. 5. - Courbe
en x
pour un dépôt de plutonium sur platine.
Masse superficielle du dépôt : 10 Mg/cm2; épaisseur effective déduite de la courbe :
o, I6 mm air équivalent.
source de
plutonium (11).
Lapartie
linéaire débute maintenant à x =0,47
en bon accord avecl’expres-sion calculée de
P(x)
pour leplutonium
(fig.
2).
La
figure
6 montre la courbeA(x)
obtenue avec une source d’uraniumdéposée
cette fois sur’ unsupport
de I00 li. d’aluminium. On retrouve la (11) Nous remercions M. Valladas qui a eftectué les mesurecorrespondant à cette courbe à l’aide de son appareillage
particulièrement stable et précis et d’une source préparée avec le plus grand soin en utilisant la technique du
partie
linéaire,
lapente
est du même ordre que pour les sources(de
même massesuperficielle)
déposées
sur
platine
mais avec unepartie
courbéeindiquant
une rétrodiffusion moinsimportante,
cequi
estprévu
pour un
support
de nombreatomique plus
faible.L’ensemble
de ces résultats montre que lafor-mule
(I)
est vérifiée avec une bonneprécision
àcondition de ne pas y introduire une valeur a
priori
del’épaisseur
effective. Il est doncpossible
d’uti-liser dans ces conditions la formule pour déterminer
l’intensité de sources ce.
Fig. 6. - Courbe en x
pour un dépôt d’uranium sur aluminium. Masse superficielle du dépôt : 0,04 mg¡cm2;
épaisseur effective (déduite de cette courbe) : 0,4 mm air équivalent.
4. Méthode
pratique
de numération absolue.-
a. On
place
dans une chambre d’ionisation degéométrie
5o pour 10oo lesupport
plan
dudépôt
mince dont on veut mesurer l’activité.b. On contrôle le bon fonctionnement de
l’appa-reillage
et par étude de larégion
de la(ou
des)
raie
(s),
on étalonne enénergie
lesamplitudes
desimpulsions
(c f .
AnnexeIV).
c. On étudie
soigneusement,
sipossible
à l’aided’un sélecteur multicanaux
(si
l’intensité de lasource est
faible),
larégion correspondant
à lavaria-tion linéaire de
A(x).
d. On convertit
l’amplitude
desimpulsions
enénergie puis
en x et l’onporte
sur undiagramme
en x les valeurs A(x,),
A(X2)’
..., A(xi),
..., A(Xll)
des taux de
comptage
observés à l’aide du sélecteur.L’extrapolation
à x = o donne la valeur dexl étant choisi arbitrairement.
e. Enfin on fait un
comptage
trèslong,
destiné à réduire la fluctuationstatistique
à la tension dediscrimination
correspondant
à xi :A1
ng (xi).
j.
L’activité absolue As est alors donnée parl’expression
où k est le facteur de correction dû à la rétro diffusion
obtenu
d’après
les calculs de Crawford(par
exemple
I,02I pour l’uranium
naturel,
1,017 pour239Pu) .
Nous discuterons dans la conclusion la
précision
avec
laquelle
est connu le facteur k et l’erreurqui
en résulte.
Il faut bien remarquer
qu’à
aucun moment nousn’avons eu à connaître
l’épaisseur
effective réellede la source; sa valeur
peut,
si on ledésire,
se déduireimmédiatement de
pente
de larégion
linéaireA(x)
après
déduction de lapente
fictive due à larétro-diffusion
(o,085
mm air pour leplutonium,
o,o94
mmpour
l’uranium).
5. Conclusions. - I. Les
expériences précédentes
effectuées avec des sources d’uranium de masses
superficielles
toutes voisines de0,05
mg/CM2
(déter-minées par numération des
particules a),
c’est-à-direde o, I 5 mm d’air
équivalent
et deplutonium
demasse
superficielle
beaucoup
plus
faible ontpermis
de vérifier que
A(x)
a bien laforme
prévue
par lathéorie,
c’est-à-dire linéaire entre x ~o,5
et x ~ I et courbée par la rétrodiffusion. entrex (,E
=o)
et x -
o,5.
II. Ces
expériences
ne nous ont paspermis
deconclure sur la validité
(en
valeurabsolue)
de laformule de
Crawford;
les effets dus à la rétrodiffusionet à
l’autoabsorption,
mêlés intimement dans larégion
quasilinéaire,
ne seséparent
que dans lapartie
courbéede A (x)
et, pour en tirer des conclusionscertaines,
il faudrait utiliser undispositif
particuliè-rement étudié du
point
de vue bruit de fond.Des
expériences
sur cesujet
sont en coursactuel-lement au Service de
Physique
nucléaire duCommis-sariat à
l’Energie
atomique
(12)..
Néanmoins nos propres mesures,
quoique
peuprécises
aux faiblesénergies
de discriminationsemblent
indiquer
que la rétrodiffusionexpérimen-tale est
supérieure
(facteur
voisin de1,5)
à celleque l’on déduit des calculs de Crawford au
voisinage
de
l’énergie
zéro.III. Nous avons aussi constaté que
l’épaisseur
effective est nettement
supérieure
à celle(13)
que l’on déduit de la massesuperficielle
moyenne desdépôts
utilisés;
dans le cas de l’uranium pour desépaisseurs
calculées de0,15
mm d’air lesépaisseurs
effectives sont
toujours
trèssupérieures
(14).
Lerap-(12) VALLADAS (à paraître). Voir aussi Annexe III.
(13) Nous avons admis que dans le domaine d’énergie
utilisé (3 à 4 MeV), 3,7 mg/cm’ d’oxyde d’uranium sont
équi-valents à mgjcm2 d’air; nous avons utilisé pour cela la
courbe de Rosenblum-Wilcox [10], [11].
(14) Il est intéressant de noter qu’on observe un rapport
114
port
est encoreplus grand
dans le cas des sourcesde
plutonium (15).
IV. L’incertitude sur la valeur de la
rétro diffusion,
et surtout le fait ,que
l’épaisseur
effective estnet-tement
supérieure
àl’épaisseur
calculée,
peuvent,
dans certains cas, rendre tout à fait illusoires desmesures dites à I pour i ooo d’activité absolue «
en
géométrie
5o pour 100. Enparticulier
une telleprécision
sur des mesuresopérées
parextrapolation
au « bias »zéro,
avec corrections calculées(rétro-diffusion et
autoabsorption)
estsujette
à caution. Il n’est pas certain quel’extrapolation
àl’épais-seur zéro soit
valable,
l’épaisseur
effective n’étantpas nécessairement
proportionnelle
à la massesuperficielle
dudépôt.
On trouve dans la
littérature
de nombreusesdes-criptions d’expériences
portant
sur la rétrodiffusion. ainsi que de brèves indications sur des travaux nonpubliés
[6].
En
général
on mesure une même source engéo-métrie 2 n et en
géométrie
àpetit
angle
solide trèsbien défini.
La différence des activités
spécifiques
observées
est évidemment due aux effets de
l’autoabsorption
et de la rétrodiffusion. Le
plus
souvent la massesuperficielle
moyenne desdépôts
utilisés estnégli-geable
et la diff érence attribuée à la seulerétro-diffusion.
Si,
enfait,
l’épaisseur
effective
n’est pasnégligeable, l’expérience
ne donneraqu’une
limiteinférieure
du facteur de rétro diffusion.V. Par contre,
lorsqu’il s’agit
decomparaisons
de sources radioactives oc, l’utilisation d’unegéo-métrie 27z
qui
permet
l’utilisation de sources peuintenses,
peut
donner des résultatsprécis
au moins pour desénergies
« du mêmeordre,
à conditiond’utiliser
unereprésentation
en x et lapartie
quasi-linéaire de
A(x).
Les correctionsd’épaisseur
sontalors effectuées
automatiquement;
quant
à ladiffé-rence des corrections de rétrodiffusiou
(3
à5.10-3
dans le cas d’unsupport
à Zélevé, 1
à 3.10-3 si Zest
faible)
elle n’introduit pas d’erreursupérieure
à 2. 10-3 .
VI. Pour la numération absolue d’une source
la méthode
proposée
permet
d’atteindre unepré-cision meilleure que i pour oo si le
dépôt
est effectuésur
support
à Z élevé eto,5
pour 10oo pour unsup-de A (x) et la masse
superficielle
correspondant à un dépôthomogène de l’élément émetteur, lorsqu’on
interprète,
à l’aide d’une représentation en x, les résultats d’autres auteursrelatifs à un dépôt d’uranium sur acier optiquement poli [12]. (ls) L’interprétation de ce résultat n’est pas encore tota-lement éclaircie. On peut envisager, soit la formation de
globules microscopiques contenant les atomes actifs
(for-mation mise èn évidence par certains auteurs dans l’étude
de dépôts minces [13], soit la pénétration des atomes radio-actifs dans le support. Dans cette seconde hypothèse la pro-fondeur de pénétration moyenne peut même diminuer dans
certains cas lorsque la quantité de substance radioactive
augmente [14].
port
à Zfaible,
ceci sans sepréoccuper
de la valeurde
l’épaisseur
dudépôt (la
correctiond’autoabsorp-tion étant effectuée
automatiquement).
On
peut
espérer
atteindre une bien meilleureprécision quand
nos connaissances sur larétro-diffusion seront
plus précises.
En l’état actuel des
choses,
il-semblebien,
coinmel’indiquent Fleming,
Ghiorso etCunningham [6],
que la méthode laplus précise
soit cellequi
utiliseun
angle
solide
trèspetit,
cequi
élimine les e.ffetsd’autoabsorption
et derétrodiffusion;
mais il devient alors essentiel de calculer avecprécision
le facteurgéométrique
et d’éviter les diffusions introduitespar les
diaphragmes
et les écransinterposés
entre lasource et le détecteur.
Nous tenons à
exprimer
notre reconnaissance à M. A.Berthelot,
Chef du Service dePhysique
’nucléaire,
qui
s’est intéressé à ces recherches et en a discuté les résultats avec nous.Les sources d’uranium ont été
préparées
par MM.Prugne
etLéger;
M. Erisson s’estoccupé
plus spécialement
des sourcesde plutonium
et nousa aidé pour les
comptages;
qu’ils
trouvent icil’expression
de toute notregratitude.
Nous remercions aussi les électroniciens du Service des Constructions
électriques,
notamment
MM.Val-ladas,
Wahl,
Guillon et Thénard.ANNEXE I.
Valeur des
fonctions x(E).
Uranium : ,
.On a utilisé la
relation
énergie-parcours
des ocANNEXE II.
Évaluation
del’approximation
faite en utilisantla relation
énergie-parcours
dans l’air. Nous avons évalué l’erreur ainsi commise dans lecas des sources
déposées
surplatine.
Pour celanous avons utilisé la courbe
énergie-parcours
dansl’or,
tirée par Wilcox[11]
de ses résultatsexpéri-mentaux et de ceux de
Rosenblum
[10].
Par un
procédé analogue
à celui que nous avonsutilisé pour le tracé des courbes de la
figure 7
del’Annexe IV nous avons pu constater que l’erreur
relative commise sur la détermination de A par la méthode
indiquée plus
haut nedépasse
certainementpas
1,5. io-3
pour une sourced’épaisseur
effective de l’ordre deo,4
mm airéquivalent.
Par contre, dans la
région
de la .courbeA(x)
courbée par larétrodiffusion,
l’approximation
estbeaucoup plus
mauvaise.ANNEXE III. Rétrodiffusion.
10 Le calcul
théorique développé
par Crawford[ 4]
ne conduit
qu’à
une limite inférieureP(ô)
de laprobabilité qu’a
uneparticule
de parcoursRo
d’êtrerétrodiffusée
(voir
discussion,
p.I5I5,
loc.cit.).
A notre connaissance le calculcomplet
n’a pas été effectué et nous ne tabulerons ici que cette limite inférieure.2° La valeur absolue de
P(o)
est obtenue àpartir
des résultats
expérimentaux
deGeiger
[15]
sur ladiffusion des
particules
ce de parcours5,6
cm.3° La valeur de
P(o)
pour desparticules
oc deparcours
différents est obtenue en admettantque
P(0)
varie commeRo,
4°
Le tableau I donne les valeursp
’-4°
Le tableau I donne les valeurs deP (0)
P
étant laprobabilité
qu’a
uneparticule
d’êtrerétrodiffusée et de sortir de la couche émissive
après
une
trajectoire
delongueur
inférieure
àRo -
r dansla couche. En
exprimant
les parcours en airéqui-valent,
P (r" )
est laprobabilité qu’a
uneparticule
Ro
d’être rétro diffusée et
d’avoir,
après
sortie de la coucheémissive,
un parcours résiduelsupérieur
à r.5° Le tableau II donne
directement,
pour l’ura- nium naturel et239pu,
les valeurs deP(E)
(fonction
de
l’énergie
résiduelle desparticules).
Lafigure
2 donneP(x)
pour les deux émetteurs. ’6° On voit que, dans le cas du
plutonium,
on nepourra déceler un écart entre la forme réelle de la courbe
représentant
les variations deP(x)
et unedroite
(figurée
enpointillés),
que si laprécision
obtenue sur
chaque
valeurreportée
P(x)
estinfé-rieure à 5.10-4
(dans
le domaine0,45 x
1,1).
En
pratique,
onpeut
admettre queP(x)
est linéaire dans cetterégion,
lapente
de cette droitecorres-pondant
à uneépaisseur
fictive deo,085
=!= 0,01 mmd’air
équivalent;
sonextrapolation
à x = o donne1,7 + 0,I
pour i oo.Pour
l’uranium,
onpeut
de même admettrequ’entre x
=o,5o
et x = 1,0,P(x)
est linéaire. Enfait,
nous avons presquetoujours
dans nosexpé-riences pu observer la
légère
courbure deP(x).
Cependant
enpratique
si Fons’impose
de faire passer au mieux une droite à travers lespoints
calculés pour
o,50
x i,o, onparvient
à uneépaisseur
fictive(o,og4 ±:
0,01 mm d’airéquivalent)
et à une
extrapolation
(2,1
-f- o, Ipour ioo)
biendéfinies,
quelle
que soit lamanière
dont onprocède.
TABLEAU I.
G
r
Valeur de G
r
=RO
pour un émetteurde
par-ticules a de parcours Ro
déposé
en couche mince SUl’ icn supportplan
de nature arbitraire.p l’
(RO )
est laprobabilité
de sortie du support d’uneparticule
a rétrodiffusée et ayant effectué un parcoursinférieur à Ro- r dans.le support.
G(I 2013 u)
est donné[4]
parl’expression (16) :
(lg) Les notations de Crawford sont un peu différentes.;
116
TABLEAU II.
Valeurs de
P(E)
pour une coucheirifiniment
niincedéposée
surplatine.
ANNEXE IV.
Quelques
remarquessur un mauvais
étalonnage.
Ces remarques
s’appliquent
essentiellement auxexpériences
faites avec une chambre double(17);
le fonctionnement de cette chambre
reposant
surla dérivation de
l’impulsion
électronique
c’est-à-direexigeant
une vitesse de collection des électrons trèsconstante,
on a observéfréquemment
des variationsdes conditions de fonctionnement dues à des
impu-retés dans
l’argon
utilisé. Desexpériences
effectuéesavec une même source à
plusieurs
jours
d’intervalle /ont montré que :
- la courbe
A(x)
présentait
toujours
unepartie
rectiligne
dans un domaine s’étendant d’une limiteinférieure voisine de x =
o,5o
à une limitesupé-rieure variable et allant
de x = 0,8 à x == o, 8
(cas
de
l’uranium);
- la
pente
de lapartie -rectiligne
variait,
lerapport
des valeurs extrêmespouvant
atteindre1,5 ;
- si les
mesures étaient suffisamment
longues
lesvaleurs
extrêmes de A ex., obtenues parextrapolation
à x = o différaient entre elles de moins de 6. IO-3 eu
valeur relative
(18).
Ces résultats montrent que, pour
certaines
desexpériences
sinontoutes,
iln’y
avait pasproportion-nalité entre
l’énergie
desparticules
pénétrant
dans la chambre etl’amplitude
del’impulsion
recueillie,
(17) Cette chambre est décrite par ailleurs [2].
(la) Les fluctuations d’origine statistique étaient voisines
de 3 . I O 3.
la relation
énergie-amplitude
différant d’uneexpé-rience à l’autre.
Il est
possible,
avec une bonneapproximation,
d’expliquer
plus complètement
ces observations. Considérons une, source n’émettantqu’un
groupede
particules
oc; nous savons queA(x)
est unefonc-tion linéaire dans un domaine
d’énergie
de l’ordrede 1 MeV immédiatement inférieur à
l’énergie Eo;
l’examen de la courbe
énergie-parcours (dans l’air)
montre que dans un teldomaine
onpeut,
avec uneerreur
partout
inférieureà
3 pour I00, écrire :Pour tracer la courbe
A(x)
on se sert pourl’étalon-nage en
énergie
desamplitudes
mesuréesV,
de laFig. 7. - Déformations
(calculées) de la courbe de discri-mination A (x) lorsque l’étalonnage en énergie des
ampli-tudes des impulsions est incorrect; cas de l’uranium naturel.
valeur
Eo
d’énergie correspondant
àl’amplitude
Vo
de laraie
observée.-Alors
que,dans
le cas d’unappareillage
et d’unfonctionnement
corrects,
on aon aura en cas de mauvais
fonctionnement
Des conditions de fonctionnement
imparfait
setraduiront seulement par des valeurs [m1 différentes
de U.,
c’est-à-dire par des valeurs de x dilatées oucontractées;
oncomprend
ainsi que l’on observeencore une
région
linéaire de la courbe en x dont lapente
varie notablement d’uneexpérience
à l’autre(11) Pour des raisons de continuité évidentes, on peut
mais dont le
prolongement
à x = o passetoujours
par le même
point.
Dans le cas d’une substance émettant
plusieurs
groupes de
particules
ocl’approximation
précédente
n’est
plus
aussi bonne.Cependant
lafigure 7
montre,
dans le cas del’uranium,
le résultat du calcul desdéformations de la courbe en x pour diverses formes
supposées
d’une relation incorrecteamplitude
del’impulsion-énergie
de laparticule
dans lachambre,
l’étalonnage
étant effectué àpartir
dupic
des ocde 234U et
l’expérimentateur
admettant,
àtort,
qu’il
y aproportionnalité
entreamplitude
eténergie.
On voit que, dans des limites très
larges
de mauvaisfonctionnement,
unerégion
linéaire subsiste et la valeurextrapolée
ne diffère pas de la valeur vraie, en valeurrelative,
deplus
de 2. 10-3,
en bon accord avec nosrésultats expérimentaux,
cequi
justifie,
aposferiort,
les
approximations
faitesplus
hautet ce
qui
étend le domained’application
de la méthode de numération.Manuscrit reçu le 5 septembre 1953.
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[15] GEIGER H. et MARSDEN E. - Proc.
Roy. Soc., I909,
82, 495.
GEIGER H. - Proc.
Roy. Soc., I9I0, 83, 492.
GEIGER H. - Proc.
Roy. Soc., I9II, 86, 235.
[16] GRAVES A. et FROMAN D. - Miscellaneous
Physical
and Chemical Techniques of the Los Alamos Project.
N. N. E. S., V, 3, 8.
CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT D’UNE SOURCE D’IONS HAUTE
FRÉQUENCE
Par MARC DE LACOSTE LAREYMONDIE, JEAN SALMON et JOSEPH
WAJSBRUM,
Laboratoire de Physique atomique et moléculaire du Collège de France.
Sommaire. 2014 Les auteurs montrent tout d’abord comment ils ont
procédé à la mesure des
prin-cipales
grandeurs
qui conditionnent le fonctionnement d’une source débitant I mA d’ions hydrogène. Ils donnent ensuite des réseaux de courbes montrant la variation du débit ionique en fonction de ces grandeurs. Ils terminent par des indications sur la focalisation du faisceau et la proportion d’ionsatomiques qu’il contient.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME
15,
FÉVRIER1954,
,
1. La réalisation au laboratoire d’un
microscope
protonique
et d’ungénérateur
de neutrons a conduitM.
Magnan,
Sous-Directeur dulaboratoire,
a nousdemander de
préciser
les conditions de fonction-nement des sources d’ions hautefréquence
utiliséesdans ces
appareils.
Nous nous sommes donnéspour tâche de’
dégager
l’importance
relative desdifférentes
grandeurs
qui commandent
le débitde la source et de tracer des réseaux de courbes
donnant la variation de ce débit en fonction des
principaux paramètres
enjeu.
La source étudiée(fig. 1)
est une source dutype
Moak, Reese,
Good(1).
On en trouvera une
description
détaillée dans(1) Les dimensions du canal d’extraction de la source
l’article de ces auteurs
(voir
bibliographie).
Nousavons
quelque
peusimplifié
lemontage
ensuppri-mant à la fois la bobine
magnétique
et ledisque
métallique.
Par contre unjet
d’aircomprimé
souf-flant d’une
part
autour de la base et d’autrepart
lelong
de la source assure un refroidissementconve-nable et
permet
l’utilisation d’unepuissance
hautefréquence
notable. Celle-ci est fournie par un auto-oscillateuréquipé
de deux tubes TB2,5/300
montésen
symétrique
et fonctionnant sur96
Mc/s (voir
schéma,
fig.
1).
Les résonnateurs d’anode et. de cathode sont
étudiée sont les suivantes ;