• Aucun résultat trouvé

Vitesse et énergie des particules α des substances radioactives

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Vitesse et énergie des particules α des substances radioactives"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242227

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242227

Submitted on 1 Jan 1907

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

radioactives

E. Rutherford

To cite this version:

E. Rutherford. Vitesse et énergie des particulesα des substances radioactives. Radium (Paris), 1907, 4 (2), pp.84-87. �10.1051/radium:019070040208401�. �jpa-00242227�

(2)

la couche infiniment mince. Soit a1 l’angle correspon- dant au pouvoir dispel’sif de 61 (AI), a, celui de O2 (Pt), et posons a2> a1. Plus les rayons émergents sont obliques et plus ils ont accompli iiii long parcours dans le métal, moins il en arrive dans le condensateur

et moins leurs parcours y sontlons, c’est-à-dire moins l’ionisation est grande. Ur la figure montre clairement que la divergence des rayons dépend de l’ordre de

succession des feuilles et de leur épaisseur; nous pou-

vons l’accroître si nous ajoutons une seconde feuille b1 (fig. 5 en bas) même au cas ou cette fouille prise iso-

lement produirait une dispersion nulle. On explique

ainsi très naturellement l’accroissement des ordonnées pour les courbes Ag/2 Al, Ag/3 Al, Al/2 Au, Au/2 Al (fig. 8). Les courbes de la figure 8 folt connatre

approximativement l’ordre des métaux au point de

iuc de la dispersion. L’ordonnée correspondante au

courant 40 nous donne les nombres 2,5 2,5 2,8 el 5,0 pour les valeurs des différences Aï-Métal moins Métal-Al. Colnme la divergence des rayons augmente

avec l’épaisseur des couches et qu’on peut prendre

comme mesure de la dispersion la divergence corres- pondant à l’épaisseur 1, nous obtenons ces grandeurs

en valeur relative si nous divisons les logarithmes des

différences par l’épaisseur des feuilles (Au 1,65), Pt i,624, Ag 5,89, Cu 3,08. ,10-3 nllll.), ce qui donne respectivement les nombres 241, 224, 123 145. Si

nous les divisons encore par la racine carrée du poids ato- mique, nous obtenons la série de nombres i7, 11, 12, 18, qui peut être considérée comme constante à l’ordre

de précision des mesurer. L’écart correspondant al’ar- gent tient peut-être à ce qu’on a employé ici une nou-

velle feuille probablement moins épaise. Il est donc

très probalue que le pouvoir dispersif des métaux pour les rayons a croit avec le poids atomique el

sans doute comme la racine carré de ce dernier.

Tou) ce qui précède ne saurait contredire les résul- tats expérimentaux de J. J. Thomson et Rutherford,

savoir que dans le vide extrême on a un rayonnement secondaire très lent. On peut dire setilenieiii, qu’à la pression ordinaire ce rayonnement est arrête par

quelques millimètres d’air et nc produit plus d ioni-

sation appréciable. Mais il est impossible d identifier

avec Rutherford Ce rayonnement b avec le rayonne- ment secondaire clc Mme Curie.

Peut-être peut-on expliquer dans notre manière de

voir le fait décrit plus haut, savoir le relèvement de la courbe d’ionisation quand on rapproche l’écran

absorbant du condensateur. L’observation montre

qu’aux grandes ionisations (de 10 unités par exemple)

la dispersion n’est que de quelques centièmes, tandis que lorsque la courbe est relevée dc 2 millimètres, l’ionisation change de plus de 100 pour 100, Nous

concluons de là que la plus grande partie de l’effet vient de ce que l’absorption des rayons x dépend de

leur vitesse, bien qu’une faible part puisse revenir à

la dispersion. Toutes les analogies indiquent que

l’absorption des raj’ons z doit, comme toutes leurs propriélés, être une fonction de la vitesse.

Décembre 1906. Traduit de l’allemand par Léon BLOCH.

Vitesse et

énergie

des

particules

03B1

des substances radioactives

Par E. RUTHERFORD,

Professeur de physique. Mc. Gill University, Montréal.

DANS deux mémoires précédents 1, il a été rendu

compte de mesures de masse et de vitesse faites sur certains produits du radium, de

l’actinium et du thoriuln. On a fait voir que, dans la limite des erreurs expérimentales, les particules Y.

émises par chacune de ces substances ont même masse et ne dînèrent que par leur vitesse de projection.

Sous les conditions expérimentales ordinaires, la

particule x porte une charge positive et se comporte

comme un atome matériel projeté par la substance 1. Voir le Radium, Nov. 1906.

radioactive avec une très grande vitessc. La valeur de

e m,- rapport de la charge à la masse de la parti-

cule a, - a été trouvée égale à 5,07.1 (P. La proba-

bilité que la particule a est un atome d’hélium se

trouve discutée en détail dans un des mémoires déjà

mentionnés .

Le parcours d’ionisation dans l’air des particules a

d’une couche très mince de matière active est une

quantité définie et aisément mesurable, caractéris-

tique de chaque produit. Les parcours dans I air dc,

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019070040208401

(3)

produit du radium ont été soigneusement déterminés

par Bragg et Kleeman. Levin a déterminé le parcours des particules dupoionium (radium F); Hahu a étudié en détail les parcours des particules a émises par les différents produits du thorium et de l’actinium.

Les vitesses des rayons aissus d’uiie source homo-

La vitesse initiale de projection de la particule ce de chaque produit est donc une constante bien définie, qui peut servir à le caractériser aussi bien que sa

période de transformation.

Les vitesses des particules ex émises par les diffé-

rents produits sont rassemblées dans le tableau 1.

Tableau I.

gène sont toutes réduites d’une même quantité à la

traversée d’un écran matériel. A la suite d’une étude de la variation de vitesse subie par les particules du

radium C au passage de la matière, j’ai montré que la vitesse Y d’unc particule ayant le parcours r dans l’air après traversée d’un écran est donnée par

oit Vo est la vitesse initiale des particules 7. émises

par le radium C et possédant dans l’air un parcours de 7,06 cms.

Cette relation a été confirmée par la mesure directe des vitesses des particules 7. des différents produits à rayonnement a qui possèdent des parcours d’ionisa- tions différents. On a déterminé la valeur de V0, qui

est égale à 2,06.10 9 cm. par sec. Par conséquent la

vitesse V d’une particule a qui est capable d’ioniser

l’air sur une distance de r cms. est

Ceci repose sur l’hypothèse, vérifiée dans un grand

nombre de cas, que les particules x des différents produits doués du rayonnement Y. ont une masse identique.

On a ajouté, a titre de comparaison, la période de

transformation et le parcours des rayons 4 dans l’air.

La 4e colonne donne l’énergie cinétique de la parti-

culc x au moment de son émission. Puisque l’énergie

cinétique 1 2 mu2 est égale à 1 2 mu2 2. e et que la valeur

de mu2 e est déterminée directement a 1 aIde dcs Ba-

leurs connues de u et e m, l’énergie cinétique est exprimée en fonction de e, la charge (en unités élec-

tromagnétiques) portée par la particule a. Sous cette

forme, les résultats n’impliquent aucune lypothèse

sur la ,raie valeur de e.

Les parcours des rayons x des différentes substances,

sauf l’uranium, ont été déterminés par la méthode

électrique, imaginée par Bragg et Kleeman. lnl la faible activité de l’uranium, on n’a pu encore par cette méthode déterminer le parcours de ses rayons x.

Mais Bragg a déterminé 1 absorption de la particule a

de l’uranium par l’aluminium, et l’on peut aisément

(réduire de là que le parcours de la particule x de

l’urani11 est voisine de 5,5 cms.

Il est intéressant de comparer la vitesse moyenne

(4)

Tableau II.

et l’énergie de la particule « émise par les produits

successifs des éléments radioactifs. Les résultats sont résumés ci-dessous. La 5e colonne donne l’énergie cinétique totale de la particule x libérée à la suite des désintégrations successives d’un atome générateur.

Puisque chaque fois qu’un élémcnt primaire est en équilibre radioactif avec ses produits, le même nombre d’atomes de chacun d’eux se brise par seconde, la vitesse moyenne ou l’énergie moyenne des particules x

pour chaque famille de produits est donnée par la

sonlme des vitesses ou des énergies divisée par le nombre des produits intervenant.

Les tableaux ci-dessus font voir que

I° Les vitesses d’émission des particules a de tous

les élémcnts radioactifs sont comprises entre 1,56.109

et 2,25.109 cms par sec., c’est-il-dire que la vitesse d’émission la plus grande est seulement 1,£4 fois

supérieure à la plus faible. Ce sont les particules du

thorium C qui ont la plus grande vitesse d’émission,

celles de l’uranium et du radium qui ont la moindre.

La vitesse moyennc et l’énergie moyenne des

particules « des familles du thorium et de l’t1cLiniun1 sont très sensiblement les mêmes et plus grandes que celles de la famille du radium. La vitesse moyenne d’émission des particules z de la famille du radiuln

(y compris radium F), est plus faible d’environ.

6 pour 100 que dans le cas du thorium ou de l’ac- tinium.

L’énergie totale libérée par désintégration stie-

cessive d’un atome de radium est moindre que celle d’un atome de thorium, mais plus grande que celle d’un atome d’actinium.

Malgré le nl0indre nombre de produits à rayonne-

ment x dans le cas du thorium, l’énergie totale libérée par désintégration d’un atome de thorium est prati-

quement la mèlne que celle d’un atome d’uranium

(y compris le radium et ses produits).

Relation entre la vitesse d’émission d’une

particule o,. et la constante de temps du pro- duit correspondant.

Si l’on veut trouver une relation de ce genre, il faut remarquer que, dans un grand nombre de cas, la

vitesse d’émission de la particule x augmente quand

la constante de temps diminue. Puisque la constante

de temps d’un produit peut être regardée comme une

mesure de la stabilité des atomes qui la Composent,

ceci semble indiquer que la vitesse d’émission de la

particule est une fonction de la stabilité de l’atome, qui est plus petite pour les atomes les plus stables.

C’est ce qu’on voit clairement dans le cas de l’ura- nium, du radium, du radiunl F. et du radiothorium, qui sont à transformation relativement lente. Les par- ticules de l’uranium et du radium ont le parcours mi- nimum, 3,:) centimètres environ, celles du radium F ont le parcours le plus petit ensuite, soit 5,86 centi-

mètre. De même pour la famille du llioriuni, les par- ticules u des produits à longue période sont celles qui

ont la plus petite vitesse. La constante de temps du radiothorium n’a pas été Inesurée jusqu’ici, mais elle

n’est pas inférieure à une année, et sans doute bien supérieure ; Cll tout cas elle est plus grande que pour tout autre produit à rayons x du thorium.

La relation éclate plus clairement si l’oii dispose,

comllle dans le tableau ci-dessous, les produits de

Tableau III.

(5)

chaque famille radioactive par ordre de vitessc d’émis- sion croissante des particules a,

Les seules exceptions a la règle que la vitesse d’émis- sion des partieules a. augmente quand la constante de temps diminue correspondent aux trois produits marques d’un astérisque, savoir lc radium C, le tho-

rium X et l’actinium X.

Si l’on admet que la règle en qucstion est univer- selle, on devrait trouver pour la constante de temps du radium C moins d’une minute et pour celles du thorium X et de l’actinium X quelques secondes. Il

est possible que de nouvelles recherches fassent dispa-

raître ces corps de la liste des exception. Il se peut

par exemple qu’il se produise deux changements suc-

cessifs dans le radium C, l’un sans rayons a constante de 19 minutes, un autre très court avec rayons u. Il

est possible qu’il en soit de même pour le thorium X et l’actinium X. De pareils chargements doubles, de

vitesse très inégale, seraient très difficiles à déceler. Il

n’y a pas jusqu’ici d’argument qui s’y oppose.

Dans la plupart des cas, la constante de temps dé-

croît trus vite pour un léger accroissement dans la vitesse d’émission des particules. Je n’ai pas réussi à trouver une relation simple entre la vitesse d’émission de la particule « et la constante de temps du produit.

Ilahn a déjà attiré l’attention sur le fait intéressant que les produits correspondants du thoriunl et de l’actinium occupent la même position relative, si on les range par ordre de vitesse croissante d’émission des particules e.

Vitesse d’émission de l’énergie.

Nous avons vu que l’énergie des particules x due à

la désintégration successive d’un atome de l’élément

primitif est 12,5. 1014 pour pour le radium (non compris

le radiumF),17,7, 10 14 hour le thorium et t 14, 0.1014 e

pour l’actinium. Dans un précédent mémoire, j’ai

montré que l’effet calorifique du radium est, en grande partie, une mesure de l’éncrgie cinétique des parti-

cules a émises. Nous pouvons donc admettre avec confiance que le thorium, l’uranium et l’aetiniurn émcttcnt aussi de l’énergie calorifique en quantité proportionnelle à l’énergie cinétique des particules a qu’ils émettent. Jusqu’à ce qu’on ait déterminé avec

certitude pour chacun de ces éléments le nombre des

atomes qui se brisent par seconde, l’émission calori-

fique vraie ne peut être calculée avec certitude. Mais des mesures d’activité relative du thorium et de l’ura- nium comparés au radium permettent de déduire que

l’émission calorifique par gramme de radium est

environ 2 000000 fois plus grande que pour l’uranium

et le thorium.

Puisque l’émission calorifique des substances radio- actives est une mesure de l’énergie des particules n émises, toute nlatière radioactive qu’elle que soit sa dissémination émettra de la chaleur proportionnelle-

ment à sa masse. Il est par conséquent tout à fait permis d’admettre, par exemple, que le dégagement

de chaleur du radium distribué en petites cluantités

dans l’écorce terrestre est proportionnel a la lnasse de

radium présente.

Considérations générales.

Nous avons vll que la vitesse d’émission des parti-

cules ce des différentes substances radioactives est tou-

jours comprise dans d’étroites limites, savoir entre 1,56.10 et 2,25.109 centimètres. Dans un précé-

dent mémoire, j’ai montré que la particule oc par son

pouvoir d’ionisation, son pouvoir photographique et

son action de phosphorescence, quand sa vitesse tombe au-dessous de 0,4. Vo, Vo désignait la vitesse des par- ticules ex du radium C. La valeur de Vo a été montréc

être égale a 2,06.109 centimètres par seconde, de

sorte que la vitesse critique de la particule a est d’en-

viron 0,82.109 centimètres par seconde. La vitesse d’émission de la particule oc est en général de 2 à 5 fois plus grande. Une particule a émise sous une vitesse

inférieure à la vitesse critique serait difficile à déceler,

et ne produirait qu’une ionisation faible ou nulle. Si les particules a des substances actives avaient été pro-

jetées avec une vitesse moyenne moitié moindre, il

aurait été difficile de découvrir des particules x quelles qu’elles fussent.

I)ans l’absence de connaissance précise des causes qui conduisent aux désintégrations successives de l’atome, il nc semble pas possible présentement de

donner une explication adéquate des modes de trans-

forl11ation des substances radioactives. Il n’est pour- tant pas douteux que les données accumulées déjà sur

les constantcs de temps et les vitesses d’émission doi-

vent éclaircir finalement notre conception de l’atome.

L’étude de la radioactivité a souligné l’importance

de la particule u comme unité constitutive des atomes les plus lourds, et il est probable que la particule joue un rôle tout aussi important dans la structure

des atomes autres que ceux du thorium, de l’uranium, du radiunl et de l’actinium.

Décembre 1906. Traduit de l’anglais par, Léon BLOCH.

Références

Documents relatifs

il semble n’y avoir pas de rayons assez rapides pour exciter les rayons y les plus pénétrants, car les rayons B sont homogènes, c’est-à-dire qu’ils ont

pour tous les corps radioactifs, elle ne différerait selon les cas que par la plus ou moins grande vitesse dont elle est animée. Il semble bien qu’elle soit

de l’énergie est émise sous forme de particule B de grande vitesse; pour d’autres, l’énergie de la parti- cule B est réduite de quantités déterminées lnais

Ceci est possible car pour le radium, à cause de la forte action inductive de l’émanation, le temps d’activation a une influence beaucoup plus grande que pour le

L’auteur a abordé le prohlèl11e en colnparant les pouvoirs ionisants des tluantités d’émanation de radium et de thorium qui sont en équilibre avec des quantités

Prochainement nous étudierons l’action inhibitrice du radium sur certaines névroses et son action stimu- lante dans les paralysies; puis nous donnerons le résultat

a permis de déterminer la répartition en nombre et en énergie des particules des gerbes électroniques produites par des électrons d’énergie E0 connue, qui

Mais dans cet exemple, de toute façon, c’est pas cool, tout le monde n’a pas pu acheter les fraises au même prix. Le marché serait-il par