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La loi des parcours ionisants des rayonnements successifs des substances radioactives

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00242550

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242550

Submitted on 1 Jan 1912

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La loi des parcours ionisants des rayonnements successifs des substances radioactives

F. Butavand

To cite this version:

F. Butavand. La loi des parcours ionisants des rayonnements successifs des substances radioactives.

Radium (Paris), 1912, 9 (5), pp.203-205. �10.1051/radium:0191200905020300�. �jpa-00242550�

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203

La loi des parcours ionisants des rayonnements

successifs des substances radioactives

Par F. BUTAVAND

1. Les rayonnements successifs.

-

Les trans-

formations des corps radioactifs s’accompagnent en général de rayonnements. Le plus souvent il y a émission de rayons ce. Ainsi, sur 31 corps observés,

15 ont un rayonnement f1., 1 a un rayonnement mixte aBy, 6 corps émetlent des rayons B lents ou rapides, 4 corps émettent des rayons B et y mélan-

gés, 5 corps donnent le mélange o:. B, enfin 4 corps sont encore considérés aujourd’hui comme n’émettant

pas de radiations.

Le tableau suivant contient les caractéristiques

des rayonnements successifs auxquels donne lieu le radiurn.

La loi de Bragg et lileemann énonce que tout

i@ayonnement ot provenant d’une substance déterminée

est caractérisée par la vitesse initiale commune à

toutes ses particules; cette vitesse varie d’une subs-

tance à l’autre dans des limites assez étendues, elle

est en moyenne 1.5x109.

Nous avons cherché la relation qui existe entre les

vitesses des rayonnements x relatifs aux produits

successifs d’un même corps.

2. L’atome de M. J.-J. Thomson. - Nous admettrons avec M. J.-J. Thomson que l’atome se compose de particules négatives groupées en anneaux

sensiblement coplanaires et concentriques, placés à

l’intérieur d’une sphère positive. Ces particules ont

d’ailleurs un mouvement de révolution autour du centre, dont la vitesse angulaire dépasse le minimum

nécessaire à la stabilité des anneaux.

Le nombre des corpuscules va en augmentant avec le rang de l’anneau à partir du centre, et deux corps

consécutifs de la mênle famille ont des anneaux iden-

tiques, sauf l’adjonction d’un anneau extérieur pour le plus lourd des deux corps.

Il arrive que dans des atomes très lourds l’anneau extérieur se rompt, prohablement parce que la vitesse de révolution tombe au-dessous du minimum. L’expé-

rience montre qu’il y a alors projection de particules

avec leur vitesse propre. Pour expliquer cette pro-

jection on ne saurait admettre que le lien qui retenait

ces particules vers le centre s’est rompu brusque-

ment. L’anneau rompu a donné naissance a un anneau moins lourd et à un groupement satellitaire

qui condense des masses positives formant un atome

secondaire qui est repoussé par le premier; il s’éloigne

donc avec sa vitesse tangentielle.

En partant, les corpuscules se groupent générale-

ment de façon à constituer le plus petit groupement stable à élément central qui se trouve être, d’après

les calculs et l’expérience, un groupe à six cor-

puscules constituant l’élément chimique hélium, et correspondant à un rayon ci.

5. Le resserrement de l’anneau extérieur.

-

Le nombre des corpuscules de l’anneau diminue de six à chaque émission « et d’un à chaque émis-

sion B. A mesure que l’anneau s’appauvrit, il se

resserre sur lui-niême par l’effet de l’attraction de la

sphère positive. Il est facile de montrer que le dia- mètre de l’anneau est à chaque stade proportionnel

au nombre des corpuscules restants, du moins tant que l’anneau n’a pas serré trop loin vers le centre.

Soit en effet M la masse de la sphère, n le nombre

des corpuscules de l’anneau errant et d son diamètre.

Ecrivons qu’un corpuscule est en équilibre sous l’in-

fluence de l’attraction par M et de la répulsion par les autres corpuscules de l’anneau. On négligera

l’action des anneaux inférieurs stables, ce qui est

admissible tant que l’anneau n’a pas serré jusqu’à la région ou les anneaux stables gênent son mouvement.

On aura ;

on en déduit immédiatement n=hd.

Soit v la vitesse linéaire de rotation de l’anneau.

L’énergie du rayonnement x est 6v’. Admettons que la vitesse est dans l’atome ce qu’elle est dans le systèmes solaire, c’est-à-dire considérons-la comme

1

proportionnelle à d 2 ainsi que cela résulte de la

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0191200905020300

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204

troisième loi de Képler. La force vive est donc inver-

sement proportionnelle à d.

Par suite on peut énoncer que le produit de l’énergie du rayonnement par le nombre des cor-

puscules de l’anneau est constant. L’hypothèse que

nous avons admise est purement gratuite, car on sait

que la loi de hépler admet que l’attraction par le

centre est en raison inverse du carré de la distance,

ce qui n’est pas le cas. Mais considérons l’anneau contenant N corpuscules. Sa force vive est Nv2. Il

élimine des corpuscules : elle devient N’ V’2. Or le

resserrement donne Nd’ = N’d, et comme on a

dv2 = d’v’2, on en déduit

Nv2 - N’V’2 = ... ete

en résumé, la force vive de l’anneau reste constante

malgré l’émission de matière et d’énergie. C’est là

une hypothèse que nous aurions pu admettre d’em- hlée sans faire appel à la troisième loi de Képler.

Comment évaluer l’énergie d’un rayonnement?

L’expérience fournit la valeur du pouvoir ionisant

dans l’air. On sait que cette quantité varie d’abord

peu à mesure que la distance augniente, puis elle

croit plus vite jusqu’à un maximum qui correspond

sensiblement à une vitesse constante et au delà du-

quel se produit une chute rapide et rectiligne.

L’aire de la courbe représente le nombre total des ions formés, mais elle ne représente pas l’énergie du rayonnement qui n’est pas absorbée par l’ionisation seule, mais encore par l’amortissement dans le mi- lieu.

Devaut la difficulté qu’on éprouve à essayer d’éva- luer cette énergie d’une manière rationnelle, nous

nous contenterons d’admettre que la force vive ini- tiale est proportionnelle à la pénétration, c’est-à-dire à l’abscisse du maximum d’ionisation.

4. La loi des rayonnements successifs.

-

On peut donc énoncer la loi suivante :

Dans les transformations successives d’un corps ra- dioactif donnant lieu à des rayonnements x, le par-

cours d’ionisation nlaxima est à chaque instant en

raison inverse du nombre des corpuscules de l’anneau

qui se détruit.

Autrement dit, soit ;

Na le nombre des rayonnements « du corps et de

ses produits successifs.

NB celui des rayonnements p.

P le parcours d’ionisation.

Pi

- -

maxima.

On aura :

avec

K et m étant des constantes. La valeur de ri environ

0,6 dans l’air.

On peut encore dire, en éliminant la considéra-

tion du nombre des corpuscules, ou des rayonne- nlents, et en négligeant les rayonnements P, que les inverses des parcours d’ionisation maxima sont en

progression arithmétique.

I,a vérification de cette loi donne le résultat sui-

vant :

On admettra que l’anneau qui ce détruit dans le Radium a 56 corpuscules puisque ce corps donne 5 émissions x et 6 émissions B. Dès lors on a :

Les parcours d’ionisation maxima ont été relevé

sur Jes courbes mème, ils correspondent environ il

r?=0,6.

On admet aujourd’hui que le radium dérive de l’uranium comme suit :

Les termes manquants ne rayonnent pas de rayons

,x, cela est extrêmement probable. Donc l’uranium a

13 corpuscules de plus qûe le radium dans l’anneau

qui se désagrège.

Par suite on a :

En résumé, pour chaque terme de la famille uranium-radium, le nombre des radiations à émettre,

en comptant ct pour 6, B pour ’l, y pour 0, est en raison inverse des parcours d’ionisation maxima; le

produit des deux quantités est environ 104. , Il n’y a d’exception que pour le radium F ou

Polonium ; voyons à quoi peut correspondre le cas de

ce_ produit :

L’anneau resserré à 16 corpuscules a été arrêté par un anneau stable beaucoup plus dense, il s’est

fractionné en éliminant un x et un B (radium C)

et il s’est réduit à un groupement satellitaire de 9 corpuscules, qui repoussé, a fait en sens inverse

le chemin de l’anneau détruit, semant sur son trajet

des corpuscules B jusqu’un dernier choc sur le pre- mier anneau stable de l’uranium qui le brise dé-

finitivement et l’élimine sous la forme d’un dernier

rayon x. En multipliant le parcours du polonium

(3,8

-

0,6 = 5,2) par le nombre 56 on obtint 115

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205

qui se rapproche de la moyenne obtenue pour les

autres rayonnements de l’uraniuln-radium.

Les désagrégations auxquelles donnent lieu le tho- rium et l’actinium ne paraissent pas obéir à un mé- canisme aussi simple.

Cependant, en admettant N==59 pour le thorium

(6 :J., 5 a) on obtient :

Les thoriums B et C n’obéissent pas à la loi.

Pour l’actinium, en admettant N=27, (4 x, 3 B)

on a :

L’émanation et l’actinium B ne vérificnt pas la loi.

Comme pour les thoriums B et C il faut remarquer que ces produits sont consécutifs à ceux qui la véri-

fient à peu près.

En résumé, sur 17 produits émettant des rayons x, 12 vérifient la loi NxPi=K, cinq ne la vérifient pas, mais nous avons montré comment on peut con-

cevoir le rattachement de ces derniers au cas général.

Cette loi doit être considérée comme empirique, car

les déductions qui nous ont amené à la formuler ne

sauraient constituer une démonstration ; nous avons cru néanmoins intéressant de les indiquer.

[Manuscrit reçu le 5 Avril 1912.1

ANALYSES

Radioactivité

Recherches expérimentales sur les oscillations de la transformation radioactive. - Kohlrausch

(F.) et Schweidler (E. v.) [Plys. Zeitschr., 13 (1912) 11-15].

-

Les oscillations de la transformation radioac-

tive, prévues théoriquement par E. v. Schweidler peu-

vent être recherchées expérimentalement de deux manières différentes. On peut, soit employer une méthode différen-

tielle où le courant moyen est compensé par un procédé quelconque et ou l’on n"observe que les écarts par rapport

à la moyenne, soit compter directement ou indirectement le nombre des particules a émises en un temps donné (scintillation ou ionisation par chocs) et obtenir l’écart

moyen par voie statistique. Par contre, on n’avait pas

encore essayé jusqu’ici d’évaluer directement, par une

simple mesure de charge ou de décharge, l’écart moyen

relatif. Cet écart est comme on sait proportionnel à 1 VZ,

si Z désigne le nombre des particules a émises par unité de temps. Il est petit quand Z est grand, tandis que pour les faibles valeurs de Z c’est l’écart absolu qui est en géné-

ral négligeable vis-à-vis des quantités directement mesurées.

Les auteurs ont songé à tourner cette difficulté en se servant de l’électroscope unifilaire d’Elster et Geitel. La

capacité et la sensibilité de cet appareil sont telles qu’on peut espérer obtenir, ainsi que le montre un calcul simple,

pour un telnps t durant lequel il v aurait 100 particules i

émises en moyenne, une déviation de 22 divisions avec un écart inoi eà de 10 %, c’est-â-dire très facilement oser- vablc.

Partant de cette idée, les auteurs ont essayé de calculer,

à partir des écarts observés, le nombre des particules x

élnises dans un temps donné par des préparations très peu intenses d’uranium ou de polonium. Ils ont essayé aussi de déterminer, d’après les mêmes données, le nolnbre d’ions

produits par une particule x. Mais des causes d’erreur dont

ils n’ont pu encore découvrir la nature font qu’il y a un certain désaccord entre les nombres trouvés par l’expérience

et les nombres théoriques. En particulier, le nombre des

particules a émises par unité de temps a été trouvé un

peu diffél°ent du nombre généralement admis et le nombre

d’ions créés par un rayon x a été trouvé deux fois trop faible environ. Malgré cela, il y a une bonne concordance dans les ordres de grandeur, et l’on peut dire qu’on a réussi

à mettrc en évidence, au moins d’une manière qualitative,

les oscillations de la radioactivité. Ces oscillations se mar-

quent en particulier par un mouvement saccadé du fil de l’électromètre : chaque particule a donne un nombre

d’ions suffisant pour imprimer à ce fil un déplacement de quelques dixièmes de division, et la marche saccadée du

phénomène correspond très exactement à l’émission irré-

gulière des rayons x de la substances radioactive.

L. BLOCH.

Sur quelques relations existant entre les élé- ments radioactifs.

-

Swinne (R.) Phys. Zeitschr., 13 (1912) 14-21]. - Panni les constantes qui paraissent caractéristiques des éléments radioactifs on peut citer :

1° la constante de telnps À; 2° le parcours dans l’air des rayons a (r) ; 5° les vitesses d’émission ux et uB des rmons x et P.

Rutherford le premier a signalé unc certaine correspon- dance les valeurs de À et celles de 1’. la règle de

Iiutherford souffrant d’ailleurs plusieurs exceptions. Geiger

et Nuttall ont établi récemment, en se fondant sur des données expéritnentales nouvelles, la relation quantitative

suivante :

log h=a+ b 0 log n (i)

où bo est une constante absolue, x une constante pour chaque famille radioactive. Comme d’après Geiger la

vitesse i,,, est proportionnelle à la racine cubique de r, on peut aussi écrire la relation (,1 ) sou; la forme

log h=a + b’log ix 2

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