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Sur l'analyse des substances radioactives par sublimation

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HAL Id: jpa-00242637

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242637

Submitted on 1 Jan 1914

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Sur l’analyse des substances radioactives par sublimation

C. Ramsauer

To cite this version:

C. Ramsauer. Sur l’analyse des substances radioactives par sublimation. Radium (Paris), 1914, 11

(4), pp.100-107. �10.1051/radium:01914001104010001�. �jpa-00242637�

(2)

en unités d’angström. L’erreur probable de ces dé-

terminations est inférieure à 0, 1 angstrôm.

Voici l’ensemble des résultats obtenus. Dans le Tableau 1 ci-contre, la première colonne contient les

longueurs d*onde mesurées directement, la deuxième donne les longueurs d’onde calculées par une for- mule du type de neslandres, saioir :

La troisième colonne contient les écarts entre les nombres oljservés et calculés.

L’observation directe de la tête de cha lue hande n’a pas pu être faite avec précision, et a même été impossible pour la bande III.

Voici cependant les longueurs d’onde approchées

que nous avons obtenues pour les têtes des autres bandes : 1881,62-1901,74-1923,47 - 1946,57.

On voit sur le tableau que l’accord est très satis- faisant entre les longueurs d’onde mesurées et calcu-

lces. Les valeurs numériques des constantes a et b de ln formule de Deslandres et les valeurs du nombre entier m pour les bandes successives sont contenues

lai s le tableau Il.

La petitesse des variations (d’ailleurs régulières)

de la quantité b quand on passe d’une bande à la sui- Bante mérite d’être remarquée.

Tableau II.

Quant a l’allure des variations de a, qui corres- pond assez bien à une progression arithmétique, elle

est d’accord avec la seconde loi de Deslandres assi-

gnant aux tètes de bandes un arrangement semblable

à celui des raies d’une même bande.

Nous pensons avoir montré par ce qui précède que les spectres de bandes fournis par différentes sources lumineuses dans l’ultraviolet extrême sont non pas des spectres de fluorescence mais des spectres d’ab- sorption de l’air. Il est hors de doute d’après les ré-

sultats classiques de Schumann et de Lyman que, des divers constituants de l’air, c’est l’oxygène qui

intervient ici pour produire l’absorption. Cette ab- sorption, qui est presque totale dans l’ultraviolet de Sclumann, se manifeste d’abord par un spectre de

bandes commençant vers la longueur d’onde 1957.

[Manuscrit reçu le 27 avril 1913.]

Sur l’analyse des substances radioactives par sublimation

Par C. RAMSAUER

[Institut radiologique de l’Université de Heidelberg.]

On manquait jusqu’ici de méthode pour déterminer

quantitativement dans des substances faiblement actives, par exemple dans les boues thermales, le ra- dium, le thorium et l’actinium juxtaposes. La méthode

op,,- rayons y de Bulherford ne mesure que l’acti-

vité ; totale, sans égard au produit dont elle dérive.

La méthode d’émanation de A. l3ecker donne bien une

valseur quantitative pour- la teneur en radium, mais néglige le thorium et l’actiniun1; enfin une séparation chimique suivie d’un dosage des substances isolées,

dans la mesure où cette séparation est possible entre

substances partiellement identiques au point de vue chimique, exigerait lorsqu il s agit de corps faible-

ment actifs une dépense de matière et de travail dis-

proportionnée au but pratique poursuivi.

Il reste encore la possibilité de faire appel pour

l’analBse aul courbes caractéristiques de disparition

de l’activité induite. Cette idée a déjà été utilisée

antérieurement mais ne pouvait conduire au but tatlt

que le point de départ des déterminations était l’éma- nation seule, car les proportions d’émanation sont

trop différentes dans les trois séries radioactives.

Tandis que le radium avec son émanation de longue

durée et par suite présente en abondance fournit faci- lement des activités induites suffisantes, l’émanation extraite du thorium et de l’actiniurll est si peu abon- dante que même si les trois substances sont présentes

en proportion à peu près égale la courbe de désacti- vation du radium n’est moditiée que très faiblement ;

tout au plus la présence du thorium se manifeste-t- elle par la chute plus lente des courbes vers la fin.

Ajoutons que si l’on extrait les émanations de solu- tions aqueuses il N a des causes d’erreur secondaires,

occlusion de l’émanation dans les parois, mouiltage

variahle des parois du récipient de mesure qui doit

être identique au récipient d’extraction à cause

de la rapide désintégration de l’émanation de l’ac- tinium.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:01914001104010001

(3)

Principe de la méthode.

La méthode qui va être décrite part également des

radioactivités induites caractéristiques, mais en utili-

sant pour la mesure les produits de décomposition de

l’émanation déjà accumulés dans la matière première.

Ceci se fait par chauffage énergique, à température

déterminée et pendant un temps bien étudié, d une petite quantité de la substance ; de cette façon les produits accumulés passent par sublimation sur la surface à activer. Le procédé peut donc être appelé

méthode de sublimation. On commence par traiter de

cette façon les trois substances pures en équilibre

radioactif et par déterminer les courbes de désac- tivation correspondantes. Puis on recommence l’expé-

rience de la même façon sur la substance à essayer.

La courbe de désactiwtion résultante se laisse ana-

lyser comme une somme des trois courbes folldamen- tales. Pour l’exactitude expérimentale il faut que le temps d’activation soit une fois pour toutes fixé de

façon que les trois courbes fondamentales aient une

allure aussi caractéristique et aussi différente que pos- sible. Ceci est possible car pour le radium, à cause de la forte action inductive de l’émanation, le temps d’activation a une influence beaucoup plus grande que pour le thorium et l’actinium, de sorte qu’on le choi-

sissant convenablement on peut avoir une grande

différence par rapport à la courbe de l’actinium, tandis que par ailleurs le thorium et l’actinium se

différencient déjà suffisamment. Le calcul théorique

exact des trois courbes fondamentales est fait plus loin.

Précision de la méthode.

-

Disons dès à présent

que cette méthode de sublimation ne prétend pas être

une méthode de précision comme la méthode d’éma-

nation. Elle veut seulement donner une indication

quantitative au sujet de la composition de la substance étudiée par rapport aux trois familles radioactives à la fois. C’est de ce point de vue qu’il faut t juger les simplifications introduites dans les hypothèses et dans

les calculs. La précision recherchée et, croyons-nous, atteinte est d’environ ± 20 pour 100.

Dispositif expérimental.

Le récipient d’expérience est constitué par deux cloches en verre Gi et G, superposées (comme celles qu’on emploie dans les dessiccateurs). Dans la figure

on n’a dessiné que G,. En graissant soigneusement les

bords rodés on obtient ainsi une fermeture étancbe.

Pour recevoir 1 excès de pression intérieure venant du

chauffage on a relié a G2 un halinn clu caoutchouc mince. Le fond de l’espace intérieur est recouvert de

1. D’après des experiences

1

Ii Heidelberg.

26 juilld 1913

interrompues

plusieurs fois pour tl reste

le mnnc. quelques methode ont été

in

troduits

mI.

morceaux de verre. Sur ceux-ci repose un support de laiton R dont les dinerentes parties ont isolées par du mica et qui porte deux lames de platiné P, et P..

Ces lames sont tendues de façon à prendre une forme cdindrique raide. Les pc.les j- et

-

sont ceux du

courant de chauffage qui permet d’atteindre. par réglage de résistances. différentes température jusqu’à

Fig. 1.

d200 degrés. La relation entre l’intensité du courant et

la température a été établie (-t par un

t

element

platine-platine iridié étalonne, en général l’intensité

du courant donnant Ulle mesure immédiate de h tem-

pérature. A coté des coquilles de platine se trouvent des latlllt’llt’s minces de mica dépassant un peu. C’est

sur ces lamelles que porte le récipient Ut’ mesure G rempli de glace et chargé à 220 volts. Quand 1111

chauffe, tes substances suhlilnéc,

se

purlent en llru- mière ligne sur le fond et sur les bords de G, qui sont

les surfance Il;5 plus proche’ f’t lu· plus froides.

Si d’autre part on ne ’eut utiliser que la radioa- tivité induite des émanations, il suffit de retirer le

récipient de mesure vers Il’ haut de G1 et de le pro-

téger contre la sublimation par grande lame d’amiante iiiise li la place quïl occupait tit. lit, plus on peut

se

contenter alors d’une temperature moins

élevée 800 degrés.

La substance loit au prealable être soi- gneusement dess gardé dans un dessicepteur

jusque immédiatement aB,iiit l’experi "i, elle

(4)

contient des substances inactives volatiles, comme du soufre, il faut commencer par l’en débarrasser par calcination, pour éviter la formation de couches étran-

gères absorbantes. Après calcination il faut naturel- lement attendre de nouveau l’état d’équilibre (1 mois environ). Pendant l’expérience el!e-Illèlllc il faut aussi veiller soigneusement à éviter toute humidité, surtout

du support ou des morceau de verre, sans quoi il se

forme des dépôts d’humidité gênants sur les parois

froides du récipient de mesure.

On a choisi comme température normale de calci- nation 1150°. Cette température suffit pour sublimer

rapidement et complètement le RaA (800°

-

900°),

le Ra B (fi00°

-

700°), les ’l’h B et C (au-dessus de 1100°), comme aussi 1’1cD (400°) et 1’1cC (700°),

tandis que pour le BaC on indique jusqu’à 15001 1. La

preuve d’un bon choix pour la température de calci-

nation doit LI’ailleurs être recherchée bien moins dans la littérature, car les températures de sublinlation varient beaucoup avec les conditions expérimentales

fortuites, que dans le bon accord entre les courbes

expérimentales et les courbes calculées ; cet accord

confirme en particulier la non-sublimation du RaC.

Le temps de calcination a été choisi égal à 4 n1Ï-

nutes, après qu’on eut fait voir, en le faisant varier entre 1 min. et 10 min., que la sublimation se produit principalement dans la première nlinute et en tout cas n’augmente plus sensiblement après 4min. Le temps total d’activation, y compris le temps de calcination,

était de 3 minuies. Ce n’est qu’avec des temps très

courts comme celui-là que les Ra A et C (V. calculs théoriques) jouent un rôle suffisant pour produire

une différence caractéristique entre les courbes du radiuln et de Factinium.

Mesure.

Après la fin de l’activation commence tout de suite la mesure (v. fig. 2); le vase b (fig. 1) est vidé et placé à 1 envers sur la petite table T isolée a l’ambreJ.

l’ne pince K sert à assllrer le contact. T est relié à un

électromètre à quadrants. Le fond Bet l’écran H sont nliés au sol. Au-dessous de h on pose l’uutre élec- trode A, toutes les dimensions sont telles que la dis-

tance entre A et b est toujours 7,5 ciii. A est isolé

de B par un anneau d’ébonite et chargé à 200-

300 volts. tension suffisante pour la précision recher-

chée dans la mesure de ces faibles rayonnemelts.

Une clef de manoeuvre placée près de l’observateur

sert à l’isolement et à la mise au sol. Après isole-

ment, on peut donc déterminer les quantités d’élec-

tricité qui passent sur b en une seconde, on obtient ainsi autant de points qu’on veut de la courbe de

1. B. p.

L’B..

BAIES. Phys. Re 1903 310: URIE et DANNE. C. R. 1904 ;4s. BRONSON. Phil. Maq. 1906 143.

MEYER et B. SOHWE Wien. Ber 1905 325. LEVIN Plo Zeitsch., (1907, 133 ; SI ATER, Phil. Mag. 1905 628.

désactivation. On détermine encore la perte sponta-

née de l’instrument avant et après la mesure, et on

fait la correction.

Un a sensiblement amélioré les mesures, au moins

tant qu’il ne s’agissait pas de préparations trop faibles,

en employant le décadométre 1, qui permet de dresser la courbe de désactivation, non par points mais d’une

Fig. 2.

façon continue au moyen d’un dispositif enregistreur.

Par contre pour des préparations très faibles, par

exemple les houes thermales, on a préféré employer

la méthode par points, car le décadomètre ne permet pas d’utiliser toute la sensibilité de l’électromètre.

Calcul théorique des courbes fondamentales.

Poùr ces calculs nous partons des formules sui-

cantes où les valeurs numériques des constantes sont

empruntées aux «Tables des constantes radioactives » (LP Radiunl, 1913).

Un a désigné par X1, X2, X3, X4 les constantes de trans-

1. V. Le Radium. 7. août 1910.

(5)

formation des 4 substances N1, N2, N3, N4, N est le

nombre d’atomes de la première substance au temps O; N11, :B":!t... sont les nombres d’atomes produits au

temps le second indice signifiant qu’ils sont produits

par B1’ Si nous prenons, par exemple, colome point

de départ, le Ha A, N10 désignera le nombre d’atomes de Ra A au temps 0: N11, N21, etc.. seront les nombres d’atomes de RaA, RaB, RaC et Ra D produits, au temps t, par le RaA.

En général le problème n’cst pas aussi simple, on

n’a pas au temps t=0 une substance unique, il peut déjà y avoir accumulation d’une certaine quantité de

Ra B et Ra C. Si donc on veut connaître le nombre des atomes de RaC au temps t, il faut calculer sépa-

rément les nombres d’atomes produits par les quan- tités de Ra A, B et C présents au temhs 0, et ajouter

les résultats. Ici le calcul numérique peut se sim- plifier un peu si l’on fait déjà la sommation sur les

formules générales l. llais pour le contrôle il vaut mieux employer les formules séparément. On ne perd

pas de vue ainsi ce qu’il est advenu par exemple des

atomes de N", et l’on peut vérifier a chaque instant qu’on a

N10==N11+N2,+N31+N41+...

Ce contrôle est encore simplifié si l’on pose égale à

0 la constante de temps de la substance (par exemple na D) qui suit la dernière de celles qui interviennent

.

encore dans l’ionisation (par exemple lla C). La néces-

sité de ce contrôle ressort de la forme des équations, qui est très incommode pour le calcul numérique.

On peut encore simplifier le calcul d’une façon très heureuse, et d’autant plus utile que X est plus grand, au moyen des considérations suivantes. Si tous les produits de désintégration de l’émanation extraite se rassemblaient sur les surfaces utilisées dans les mesures, la continuité devrait être iiiainte-

nue avec la substance mère, c’est-à-dire qu’après la calcination, les produits sublimés deB raient encore se

trouver dans les proportions d’équilibre. Mais en lait

nous n’obtenons que les 6/1U des produits de désin- tégration de l’émanation car les surfaces utilisée dans les mesures ne sont que les 2 a de la mlrl’me totale chargée et du plus le potentiel étant de 220 volts les 1U seulement sont recueillis ". Bons tenons dunc

pleinelnent compte de l’influence de 1 émanation si pour 6110 des produits sublimés a la lin du la calci- nation nous admettons encore les ln oportions d’équi-

libre et pour les 4 10 restant une destruction spon- tanée tout à fait indépendante de l’emanation.

Pour le calcul nous partons de nombres initiaux déterminés qui conduisent à des résultants et à des

1. et. p. ex. I. Substances and

their Radiation p. 421.

2. Cf. G. Jahrb. d. Radioakt. u. Elekt.

612.

valeurs numériques quelque peu maniables. Nous limitons ce calcul :t trois chiffres significatifs.

(e

qui

est bien suffisant pour notre objet.

Une fois les nombres d’atomes trouvés, les nombres d’ions formés par seconde peuvent se déterminer à

chaque instant. De la on déduit la courbe tle dispa-

rition d actiBite relative et aussi la relation absolue entre la chute due tension à un moment donné c’t la

cluantité initiale de substance active. Pour ces calculs

nous nous limitons entièrement au l’littilllletnellt x, car en cornparaison de celui-ci les rayonnements ;1 et

’( ne jouent pas de rùle appréciable à l’ordre de pré-

cision auquel nou, prétendons.

Radium.

Nous partons de 10’a atomes de radium. Au début de la calcination on a donc comme nombres d’atomes

qui seront recueillis entièrement sur la lanl :

(Ra A)0 .... 3380 (RaB)0,.... i0000 Après 5 minutes on a encorc ;

(Ra A)5 2050 [= 6/10 de (RaA)a maintenu con-

stant par l’émanation]

-t- 425 [== 1 10 dec lla tljo correspondant

à une désintégration de 3 min. ] (Ra HL 18000 [== 6/10 de (Ra B)0 maintenu con-

stant par l’émanation]

+ 10300 [== 4/10 de (Ra B )0 correspondant

à une désintégration de 3 min.]

+ 857 [provenant de 4/10 (Ra A)0]

(Ra C)3 2140 provenant de tl 10 (RaB)o maintenu

constant

+ 6 fi [provenant de 1 10 (lla A)0 ]

+ 1550 provenant de 4/10 (Ra B0)]

Nous avons donc au début de la mesure 1 : RaA 2460

RaB 29400 RaC 3330.

Pour continuer on se sert du tableau suivant, ou

Il" A proviennent de la décomposition des A initiaux,

les B de la décomposition des B initiaux des A les C de la décomposition des C initiaux des A et des B.

Après 13 minutes on peut négliger les A en ce qui

concerne leur effet sur les B et les C, on peut à partir

de ce moment calculer avec La somme des B et des C présents le nombre des B provenant de leur propre désintégration, celui des r de 1, ur propre

décomposition t’t de e’-U’- de- B.

l, Contrôle simple du calcul pour Ra B : 4/10. 3380

au

début.

en

C. 64 total 1346. La in-

porvient approximations de calcul.

(6)

Tableau I.

Relation absolue entre le nombre des ions et la

nIasse de substance initiale : 1,61./106 ions par sec., mesurés 30 min. après le début, correspondent à 10 t2

atomes de radium comme substance initiale.

On a rapporté les mesures à la valeur correspon-

Fig. 3.

dant a :-)0 min. (v. dernière colonne), parce qu’ici la présence d’un maximum aplati fait qu’une petite

erreur sur le temps est sans importance, alors que la valeur initiale pour t=0 ne peut pas être trouvée

expérimentalement et que les valeurs voisines sont

incertaines à cause de la chute rapide de la courbe.

Pour la vérification expérimentale, on a utilisé

une préparation du « Montan-Verkaufsamt » autri- chien. La fiiure à donne, par comparaison, la courbe théorique et la courbe observée. L’accord e-,t très satisfaisant au début et montre que dans les 15 pre-

.

mières minutes le Ra A joue encore un rôle décisif, ce qui ne serait pas le cas s’il y avait eu sublimation du Ra C en quantité notable. L’accord est moins bon

vers la fin de la courbe. Ceci peut provenir d’une

faible quantité de thorium comme impureté, la mé-

thode de sublimation étant très sensible à cet égard (v. plus loin). En tout cas, l’écart ne peut provenir

d’une sublimation de Ha C à côté de Ra B, car il devrait

être alors en sens inverse.

Le tableau ci-dessous permet de calculer facilement le nombre d’ions qui, dans notre cas, provient de

l’émanation seule, c’est-à-dire celui qu’on obtiendrait

en construisant les courbes de désactivation à la façon

ordinaire. Ce nombre est à notre valeur totale pour le premier instant de la mesure, où le RaA est encore

prépondérant, à peu près comme 1 est à 2 ; après

50 minutes, le rapport est tombeau dessous de 1/20.

La sensibilité est donc augmentée beaucoup déjà dans

le cas du radium.

Thorium.

Dans le cas du thorium, les choses sont très sim-

ples. Il y a équilibre entre 106 atomes de Th X,

122000 atomes de ’l’h B, 10500 de Th C, et 168

atomes d’émanation ; le thorium A n’intervient pas à

cause de sa rapide destruction. Si l’on tient compte

encore des atomes d’émanation produits pendant les

4 minutes que dure la calcination, on obtient, en négligeant la décomposition, 700 atomes en tout,

c’est-à-dire que si ces atomes se transformaient ins- tantanément un Th B, cela ne ferait pour ce corps qu’un accroissement de 1. 0/0. On peut donc négliger

l’influence de rén1anation.

(7)

On obtient ainsi facilement le tableau suivant. Le nombre d’ions n’a pas besoin d’être déterminé ici li

chaque instant, car, en valeur relative, il suit les variations du ThC, seul élément dont le rayonnement intervienne ici. Ces variations ·e calculent à partir de

la quantité initiale du Th C et de la vitesse de trans- formation du Th B.

Tableau II.

Le rapport à la valeur de 30 minutes inscrit dans la dernière colonne, n’a été choisi ici que par confor-

mité avec le cas du radium.

Pour la vérification expérimentale, on a employé

Fig.4.

l’oxyde de thorium du commerce. La figure i montre la comparaison de la courbe expérimentales et de la

courbe théorique. L’accord peut être rebardé comme

satisfaisant.

Comme relation absolue entre le nombre d’ions pour l’époque 50 minutes et la quantité initiale de substance, on trouve, par un calcul simple, que 0,362.106 ions correspondent à 106 atomes de Th B.

On titnt compte, dans le calcula de la décomposition

du ’l’h C, telle qu elle a été établie par Marsden et Darwin t.

La sensibilité de la méthode par rapport a celle de la simple extraction de l’émanation, est énormément

accrue dans If cas -lui thorium. Même après un temps

1. MARSDEN et DARWIN. Proc. Roy. Sc.. 87 1912, 17.

où le Th C sublime n’intervient palus. peu après

240 minutes, la quantité de Th C produite par la

seule décomposition de l’émanation, iombe au-dessous de 1/700 de celle qui est produite par sublimation

(en admettant encore qu’on recueille sur les surfaces utiles tous les produits de désintégration de l’émana- tion). Au temps 30 min., l’avantage de la méthode de sublimation est environ 5 fois plus grand encore, car

il subsiste un effet notable du Th C sublimé. Cet

ayantagc ne fait que s’accroitre pour des telllps encore plus courts.

Actinium.

Avec l’actinium, la quantité d’émanation formée dans lcs 1 nlinutes que dure la calcination, joue un

rôle un peu plus grand que pour le thorium, Nous

en tiendrons donc compte dans le calcul exactement comme pour le radium, le calcul numérique étant

très facilité par la disparition rapide de l’Act. A.

106 atomes d’Act. X, donnant de la sorte, à la fin des 4 minutes de calcination, c’est-a-dire 1 minute avant

le début des mesures, 2510 atomes d’Act. 1’. et 140 atomes d’Act. C. La table suivante est conçue comme celle du thorium.

Tableau III.

Pour le contrôle expérimental, on est servi d’une préparation d’actinium de la fabrique de quinine de Brunswick. D’après les indications de l’usine la pré- paration n’était pas absolument pure. La figure 3

contient les deux courbes théorique et expérimentale.

L’accord n’est pas aussi bon q’avec la thorium. La chute plus lente s’expliquerait de nouveau par un

mélange de thorium en faible quantité, résulte de l’identité de la courbe

la courbe theorique correspondant à 30 0,0 d’ac-

tinium te 10 0 0 de thorium.

absolu entre le nombre d 30 minutes

un calcul simple que l tir...

(8)

respondent a 106 atomes d’actiniul11 X dans la sub- stance initiale.

La sensibilité de la méthode de sublimation pour déceler 1 actinium est pour les temps supérieurs a 20

minutes après que l’actinium sublin1é a dispnru, en-

viron 600 fois plus grande que la méthode par simple

action de l’émanation emmagasinée, et dans les pre- miers instants de la mesure, où l’actinium sublimé

Fig. 5.

agit encore, la différence est encore plus grande. Si,

par contre, comme il est plus naturel, on emploie

pour former le dépôt actif la totalité de l’émanation formée et dégagée en 4 minutes, le rapport de sensi- bilité se déplacerait en faveur de la méthode d’éma- nation dans la proportion de 40 à 1 environ, de sorte qu’après 20 minutes, l’avantage de la méthode de sublimation ne serait plus que lIe 15 à 1.

Application de la méthode de sublimation aux

boues minérales de Hreuznach.

Comme exemple d’applicitiofi dc la méthode de sublimation on a choisi l’analyse des boues de Kreuz-

nach. Cette substance a déjà donné lieu à des observa-

tions étendues et qui remuntent assez loin. En 1U04, M. Aschoff a séparé de des boues de grandes quantités

de matières radio actives, et, en étudiant les courbes de désactivation, il a démontré la présence du tho-

riiini à côté du radium 1. Ce3 résullats ont été étendus par MM. Elster et Geitel, qui ont isolé des boues de Kreuznach une substance yui présentait toutes l propriétés caractéristiques du radiothorium 2. La pré-

sence de 1 actinium dans les constituants solubles a aussi uté rendue très vraisemblable par les recherches

1. K. Aschoff Leber die d.

Zeitsch. f. off. Chemte 13. 1903.

2. ELSTER et Bettl.

L.

Kennitniss J. Rad.

des

Ihfis.

Phys. Zeitsch. 7 (1906 443.

de M. Aschoff 1. Enfin, on possède pour les boues de Kreuznach une analyse exacte du radium par le pro- cédé de l’émanométre’.

La boue bien sèches et finement pulvérisée a été pesée (2 gr.) et répartie sur les deux lames à calci-

nation, puis traitée exactement de la manière qui a

été décrite ci-dessus pour l’étude des trois substances fondamentales. Les valeurs relatives sont portées

dans la figure 6.

Le problème est maintenant de représenler les

ordonnées de la courbe des boues comme somme des

Fig. 6.

ordonnées des courbes fondamentales. Ce problème

est facilité du fait qu’après un temps de mesure assez

long, par exemple 240 minutes, toute l’activité provient essentiellement de la teneur en produits du

thorium, de sorte qu’on peut facilement construire par régression la courbe du thorium contenu dans les boue5 et la déduire de la courbe globale. La

courhe résiduelle, qu’il y a lieu de recalculer pour le temps 50 min., est alors la somme des courbes du radium et de l’actiniul11. Le rapport mutuel se détermine le mieux à l’aide des valeurs initiales

( 50 minutes) l’allure des courbes fondamentales

est très différente. Comme résultat d’ensemble de

cette décomposition on trouve que la courbe continue fournie par les boues à des ordonnées dues à la

superposition de 66 pour 100 de radium, 25 pour ’100 de thorium, et 10 pour 100 d’actiniul11. Comme on

voit, l’accord avec les points trouvés expérimentalement

est tout à fait satisfaisant. On peut voir là une prcuve de l’exactitude des courbes fondamentales trouvées

théoriquement.

1. K. ASCHOFF. Zettsch. f. of. Chemie, 2i 1906.

2. A BREKER et H. HOLTHUSEN. Uber absol. Radiumbestim-

mungen llltt don Emanometer. Heidelberg, J.A*. d. Wien. A.

6 1913 34.

J. Il est nécessaire (le

ne

rien dianger

au

temps de calcina-

tien ni à la forme du récipient de

mesure

si l’on veut

cm-

plover les courbes trouvées ci-dessus pour faire

une

analyse

quelconque.

(9)

Valeurs absolues des masses.

Si l’on rapproche l’analyse relative du rayonnement

des boues avec la valeur absolue de l’ionisation trouvée

au même instant, on peut calculer aussi la composi-

tion absolue des boues en produits radioactifs. Con1mp valeur absolue après la 30p minute on a trouvé une

chute de tension de 1,37.104 Nolts à la seconde par tonne (101 g) de boue. Ceci correspond à une ionisa-

tion totale de 11,2.1012 par seconde, en tenant compte

de ce que dans les mesures la moitié seulement des rayons intervient, l’autre moitié étant émise vers l’in- térieur du 11létal. Au mwen de ce nombre absolu de

lacomposition centésimale du rayonnement, du rapport

entre l’ionisation totale et la masse initiale, enfin des données atomiques connues, on obtient le tableau

suivant.

P,

r

tonne de boues.

Comparaison des résultats.

La valeur de ces résultats et par suite celle de la méthode de sublimation, comme aussi la justification

des hypothèses faites, se déduisent du bon accord entre la valeur trouvéc pour le radium et la teneur en

radium des boues de Kreuznach déterminée par Becker et Holthusen au moyen de l’émanomètre (1,84 mg par tonne). Bien entendu, au point de vue quantitatif, c’est ce dernicr nombre qui doit être

admis.

Conclusion concernant les autres membres des séries radioactives.

Nos résultats ne se rapportent immédiatement qu’au radium, au Thorium X et à l’actinium B . Lt’"

substances mères correspondantes n’ont pas besoin de

se trouver présentes puisque les boues constituent un

dépôt fraîchement forme, Comme lu, substances commencent par être en solution, il n’y a pas de raison péremptoire pour remonter dans lu série du radium plu, haut que le radium lui-même Dans la séné de l’actinium IlUll’ arrivons jusqu’à Cf corps lui-même, car l’actinium B et le iii ont

une durée de vie trop lourtt’ pour substister dans leur substance mère sa quantité appreciable pendant longtemps, pur exemple pendant 6 mois. Mais la

teneur absolue en actiniulll demeure ici indeterminée

car on ignore la constante de transformation d l’actiniumen radioactinium. Hall’ la série du thorium

nous devons remonter au moin jusqu’au radiothorium.

La présence du mésothorium 1 et 11 reste indéter- minée et ne pourrait se décider que par un examen de boues partant sur une plus longue durée.

Un’ analyse semblable a été exécutée sur les boues actives de la source de Mondorf (Grand Duché du

Luxembourg. On a trouvé par tonne : 1,US. 10-3 g.

radium, 0,83.10-9 g. Thorium B, et 2,14.10-9 g.

Actinium X. La teneur en radium a ici encore été contrôlée par une mesure à l’émanométre et trouBée

égale à 1,01.10-3 g. La composition des boucs Lit’

Mondorf ressemble donc assez à celle des boues de

Kreuznach, les valeurs absolues n’étant que :)0 à 60 pour 100 de celles de Kreuznach. On peut conclure

COlnme précédemment aux termes supérieurs de LI

série.

Résumé.

1. On indique une méthode relativement simple

pour trouver mêle dans des substances faiblement actives les proportions de Hadium, Thorium et

Actinium avec une précision estinlée à 20 pour 100.

2. Le principe du procédé repose sur la sublima- tion des dépôts actifs accumulés dans la substance

sur une surface refroidie, dont on étudie ensuite la

courbe de désactivation pour 1 analyser en ses com-

posantes relatives aux trois substances pures.

5. Les trois courbes fondamentales ont été calculées

théoriquement et vérihées par l’expérience. Les

conditions expérimentales ont été réglées de façon à

rendre ces trois courbes aussi caractéristiques et

aussi ditlërentes que possible (température de calcï-

nation 1150°, durée de calcination 4. minutes, durée

totale 3 minutes),

’L L’activité obtenue par sublimation est comparée

avec celle obtenue par l’émanation seule. Pour le

radium, la sensibilité est accrue. pour le thorium et l’actinium elle douent d’un urdre de grandeur

bien supérieur.

J. La méthode de sublimation a été appliquée à l’analyse des boues thermales de Kreuznach t’t donne par tonne

1.73 Ill;’; Radium.

1.88.10 mg Thorium B.

4.80.10 mg Netinium B.

6. LI teneur en radium trouvée 1...1 ,il accord

satisfaisant dBer celle If 11 qui fournit LI methode de l’emanomètre

On fait des déductions touchant les termes d’ordre

supérieur des trdî, series radioactives presentes dans les boues étudiées.

reçu le 23 avril 191

traduit par L. Broun

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