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Submitted on 1 Jan 1906
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Une méthode d’examen quantitatif des substances renfermant du radium
H. Mache, St. Meyer, E. V. Schweidler
To cite this version:
H. Mache, St. Meyer, E. V. Schweidler. Une méthode d’examen quantitatif des substances renfermant
du radium. Radium (Paris), 1906, 3 (2), pp.39-40. �10.1051/radium:019060030203900�. �jpa-00242167�
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Une méthode d’examen quantitatif
des substances renfermant du radium
Par H. MACHE, St. MEYER, et E. v. SCHWEIDLER,
Professeurs à l’Université de Vienne.
À la suite du travail de M. A. Labordc, paru dans le nu-
méro de décemhre 1905 de ce journal, au sujet de l’applica-
tion de l’ émanation du l’adiunt aux mesures de la radio- activité, MM. H. Mache, St. Meyer et E. Y. Seliweldler nous ont
communiqué le travail suivant présenté à l’Académie Impériale
des Sciences de Vienne le 16 février ’J905. Il y aurait lieu de reconnaître à cette note un caractère de priorité si notre eoll«t-
borateur M. A. Laborde ne s’était contenté de présenter d’une façon impersonnelle le résumé d’un sujet dont les bases ont été
posées par les recherches de MM. Strutt, J. J. Thomson. Curie, etc., sur la radioactivité des cauY rniiiérales et des boucs radio- actives : travaux publiés en 1903 ct 1904.
D’autre pait, dans l’article de A. Laborde, se trouvent si- gnalés les récents travaux de M. Duane qui permettent de considérer aujourd’hui la question dans son ensemhle et au point de vue pratique.
Toutefuis, nous sommes heureux de porter à la connaissance de nos lecteurs ccttc communication de MM. Mache, Meyer et
vcn Sjhwcidier auxquels ce sujet avait suggéré quelques re-
marques intéressantes.
L.
N.D. L. R.
La mesure du rayonnement des substances conte- nant du radium ne peut donner, dans la plupart des
cas, aucun nombre relatif à la teneur en radium parce que, en dehors de toutes les autres causes d’erreur,
d’autres substances radioactives se trouvent simulta- nément dans l’échantillon. De plus, pour les faibles
comme pour les fortes préparations, elle est difficile.
La méthode suivante permet de mesurer quantitati-
cement le radium dans les échantillons qui contiennent à côté du radium des substances sans émanation,
comme l’uranium ou le polonium. Le principe de
cette méthode consiste à laisser séjourner longtemps
la substance considérée dans une enceinte fermé,
et à mcsurer, par le courant de saturation, la quan- tité d’émanation dégagée pendant cc temps.
Soient : E la quantité d’émanation contenue dans
l’appareil de mesure a une époque quelconque, q la quantité dégagée par la substance dans l’unité de
temps, h la constante de la loi de disparition de l’éma-
nation, 1 l = T la constante de temps de l’émanation.
On a pour E l’équation différentielle
d’où par intégration
où la constante d’intégration A est donnée par l’é(lua-
tion.
si l’on désigne par Eo la quantité d’émanation conte- nue dans l’enceinte au temps t=0. Pour le cas spé-
cial où Eo==0 on a :
et pour la valeur asymptotique finale obtenue après un temps infini :
Cette formulc a été trouvée par E. Ilutherford et vérifiée expérimentalement par lui, ainsi que par F. Soddy. Il est donc prouvé que la quantité d*é- manation q produite par une préparation donnée est
constante. On a déjà déterminé les valeurs des pour les diverses substances radioactives.
On n’a jamais, à notre connaissance, appliqué cette
formule Pil vue de la détermination quantitative du
radium.
Outre la proportionnalité de la teneur en radium à
la quantité d’émanation dégagée prouvée par la théorie de la transformation, la méthode suppose que les rayons de l’émanation E existante sont complète-
ment utilisés dans la mesure.
Cela n’a pas lieu : 1° quand, par suite d’une dis-
position défavorable de l’appareil, le courant de satu-
ration n’est pas atteint dans certaines parties de l’appareil de mesure ; 2° quand une partie de l’émana- tion reste occluse dans la substance étudiée (ce qui
arrive avec les gros morceaux, et aussi avec les poudres quand leur coefficient d’absorption atteint une valeur élevée). Quand on peut préparer les échantillons, on
doit les mettre sous forme de solution, parce que leur coefficient d’absorption est alors très petit.
Dans la mesure, il faut observer que le coura nt de saturation mesuré n’est pas du uniquement à l’éma- nation, mais aussi à son activité induite. Le nombre dù à celle-ci est à évaluer et a porter comme terme de
correction. Dans certains cas, il faut également tenir compte de l’action du rayonnement direct de la sub-
stance étudiée.
Grâce à l’extraordinaire activité de l’émanation du radium et à la sensibilité de la méthode éleciromé-
trique, la méthode est applicable aux substances qui
contiennent extrêmement peu de radium; elle con-
vient aussi a la mesure des fortes préparations, pourvu
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:019060030203900
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qu’on emploie d’infimes quantités de substance, des solutions très étendues. Un pourra comparer entre elles les quantités de radium contenues dans les sub-
stances examinées ; on pourra, aussi, par comparaison
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