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Analyse des spectres des particules α des réactions d + 7Li = n + 2α et 6Li + t = n + 2α

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(1)

HAL Id: jpa-00206496

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Submitted on 1 Jan 1967

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Analyse des spectres des particules α des réactions d + 7Li = n + 2α et 6Li + t = n + 2α

M. Berrada, J.-P. Laugier, C. Lemeille, N. Saunier, L. Marquez

To cite this version:

M. Berrada, J.-P. Laugier, C. Lemeille, N. Saunier, L. Marquez. Analyse des spectres des particules α des réactions d + 7Li = n + 2α et 6Li + t = n + 2α. Journal de Physique, 1967, 28 (2), pp.135-138.

�10.1051/jphys:01967002802013500�. �jpa-00206496�

(2)

ANALYSE DES

SPECTRES

DES

PARTICULES

03B1

DES

RÉACTIONS

d

+ 7Li

= n

+

203B1 ET

6Li +

t = n

+

203B1

Par M.

BERRADA,

Faculté des Sciences de Bordeaux,

J.-P. LAUGIER,

C.

LEMEILLE,

N.

SAUNIER,

L.

MARQUEZ,

Centre d’Études Nucléaires de Saclay.

Résumé. 2014 Dans le but de vérifier notre

hypothèse

concernant la formation de molécules nucléaires, nous avons étudié les réactions d + 7Li à 0,250 MeV et 6Li + t de 0,7 à 1,3 MeV.

Nous avons

analysé

la forme des

spectres

de

particules

03B1. En conclusion, il est nécessaire que deux centres stables soient

présents

pour

qu’il

y ait formation de molécules nucléaires.

Abstract. 2014 In order to test our

assumption

for the formation of nuclear molécules, we have studied the reactions d + 7Li at 0.250 MeV and 6Li + t from 0.7 to 1.3 MeV. We have

analysed

the

shape

of the 03B1

particle spectra.

We conclude that it is necessary to have two stable centers for the formation of nuclear molécules.

1. Introduction. - Nous avons étudié récemment la réaction 6Li

+

t

[1]

et la réaction d

+

7Li

[2].

Cette étude avait été motivée par les résultats des réactions 6Li sur

6Li, 7Li,

1°B

[3] [4].

Ces dernières

réactions

présentent

des

spectres

continus de

parti-

cules oc que nous avons

expliqués

par un modèle de

molécules nucléaires. La condition de formation de

ces molécules nucléaires a été

précisée

par

Marquez [1]

et

[5] qui

considère que, pour

cela,

il est nécessaire

d’avoir en

présence

deux centres stables.

Ainsi,

dans

la réaction d

+

7Li = oc

+

oc

+

n, comme il

n’y

a pas deux centres

stables,

on ne trouve pas le

spectre

caractéristique

de l’éclatement de la molécule nu-

cléaire

[2] mais,

dans la réaction 6Li

+

t, on trouve le

pic

de l’éclatement de la molécule nucléaire

[1].

Le

triton,

bien que

beaucoup

moins lié que

4He,

semble donc

jouer

aussi le rôle de centre stable. Le but de ce travail est de

présenter

une

analyse,

la

plus complète possible,

des

spectres

de

particules

a, observés

dans ces réactions.

II.

Étude

de la réaction d

+

7Li =

n +

8x. - Cette réaction a été étudiée

auparavant

par Cüer

[6]

et

plusieurs

autres chercheurs

[7].

Nous l’avons

reprise

avec un soin

particulier

pour observer le

spectre

des

particules

oc de basse

énergie.

Les deutons sont accélérés sous 250 keV par l’accélérateur S.A.M.E.S. du Laboratoire de

Physique

Nucléaire de la Faculté des Sciences de Bordeaux. La cible utilisée a une

épaisseur

de 50

ug~cm2

de 7Li enrichi à 99

%.

Elle a été obtenue par

évaporation

sous vide de 7Li.

L’énergie

moyenne des deutons entrant en réaction

dans la cible a été évaluée à 175 keV en raison de

l’épaisseur

de cette dernière.

Les

particules

oc de la réaction sont détectées par des

plaques

d’émulsions nucléaires Ilford L4 de 50 pal

d’épaisseur.

Celles-ci sont

placées

dans une chambre

d’irradiation

cylindrique

de 22 cm de diamètre et 12 cm de hauteur. Elles sont à l’intérieur d’une

couronne et

disposées

de 8

degrés

en 8

degrés.

Nous

avons mis ainsi 19

plaques.

La cible est au milieu de

la chambre et sa distance aux

plaques

est de 9 cm.

Celles-ci sont dans un

plan

vertical

qui

fait un

angle

de 18~ avec le

plan

radial.

Les

produits

de la réaction entrent donc sous un

angle

d’incidence de 180 dans les

plaques.

Les traces

de

particules

oc sont

parallèles,

ce

qui

facilite la mesure

de leurs

longueurs.

La connaissance de leur

angle

d’incidence

permet d’ignorer

le facteur d’affaissement de l’émulsion

après séchage,

et rend la détermination de leurs

longueurs plus

aisée. Les

histogrammes

obte-

nus ont été transformés dans le

système

du centre de

masse de la même

façon

que dans un travail de

Québert

et al.

[8].

Nous montrons, sur les

figures

1

et

2, quatre

des

spectres

observés. Les ronds

repré-

sentent les

points expérimentaux.

S’il y avait écla- tement de la molécule

nucléaire,

on observerait un

pic

à

3,1 MeV;

or, dans cette

région,

les

spectres présentent

une allure monotone. Le

pic

à la fin du

spectre

est associé à l’état fondamental de 5He et la

partie

du

spectre qui

monte

légèrement

avec

l’énergie

est associée au

premier

état excité de 5He.

En

fait,

la section efficace de diffusion

(n, oc) pré-

sente un

pic

net

correspondant

à l’état fondamental

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002802013500

(3)

136

de

5He, puis

une descente monotone attribuée habi-

tuellement au

premier

état excité de

~He;

mais il

n’y

a pas de

pic

net associé à ce

premier

état excité. Des

analyses

de

déphasage [7]

semblent

indiquer qu’il s’agit

d’un niveau de

grande largeur,

entre 3 et 5

MeV,

et dont la

position pourrait

être entre 3 et 6 MeV.

L’allure de nos

spectres expérimentaux

ressemble à celle de la section efficace de diffusion

(n, oc), compte

tenu du fait que les échelles

d’énergie

sont inversées.

Nous avons

essayé

de calculer la forme de ces

spectres

en considérant l’état fondamental de 5He et son

premier

état excité. Chacun de ces niveaux est défini par sa

position

et sa

largeur, quantités qui

sont

constantes. Nous avons

pris

une

largeur

de

0,55

MeV

pour l’état fondamental et, pour le

premier

état

excité,

une

énergie

d’excitation de

1,6

MeV et une

largeur

de 6 MeV. Nous avons utilisé les

expressions

données

par

Québert

et al.

[8].

Nous avons obtenu un bon

accord avec les résultats

expérimentaux.

Les courbes

pointillées

sur les

figures

1 et 2

indiquent

la contri- bution de

chaque

niveau et les courbes en trait continu

représentent

la somme.

Nous avons tenu

compte

de la deuxième

étape

de

la réaction pour

chaque

niveau

[8].

Il n’est pas étonnant que

l’énergie

d’excitation du

premier

niveau

que nous trouvons par ces calculs soit un peu différente de celle obtenue à

partir

d’un calcul de

déphasage.

Ceci est une

conséquence

du fait

expérimental

que le

premier

état excité de 5He ne

présente

de

pic

net, ni dans la diffusion

(n, oc),

ni dans le

spectre

de

parti-

cules cc de la réaction :

III.

Étude

de la réaction 6Li

+

t =

n +

2a. - Dans un travail récent

[1],

nous avons montré que cette réaction

présente

un

pic

à un

cinquième

de

l’énergie disponible,

ce

qui correspond

aux

prévisions

de l’éclatement de la molécule nucléaire. Nous avons

repris

ces

expériences

pour essayer

d’expliquer

la

forme du

spectre

dans sa totalité.

Cette réaction a été étudiée pour

plusieurs énergies

incidentes

(0,7 MeV; 0,84 MeV; 1,07

MeV et

1,30 MeV)

et à

plusieurs angles

d’observation.

L’emploi

d’un faisceau de 6Li nous a

permis

d’éliminer

FIG. 1. Fic. 2.

FIG. 1 et 2. -

Spectres

des

particules

oc de la réaction d + ’I,i à

l’énergie

incidente 0,175 MeV.

L’angle indiqué

sur

chaque

courbe est

l’angle

d’observation au laboratoire. Les ronds

représentent

les

points expérimentaux

transformés dans le

système

du centre de masse. Les courbes

pointillées indiquent

les mécanismes considérés.

La courbe continue

correspond

à la somme des courbes

précédentes.

(4)

l’angle

d’observation au laboratoire. Les ronds

représentent

les

points expérimentaux

transformés dans le

système

du centre de masse. On montre les 4 courbes

correspondant

aux 4 mécanismes considérés. Les

particules

entre

parenthèses indiquent,

pour l’éclatement de la molécule nucléaire, les

particules qui emportent

l’énergie.

La courbe continue

correspond

à la somme des courbes

précédentes.

(5)

138

le

pic

de la réaction

parasite

t

+

d = oc

+

n. Les cibles de tritium

placées

au centre de la chambre de réaction étaient constituées par du tritium absorbé par du

titane,

le titane étant

déposé

sur un

support

d’argent

ou de cuivre de

0,5

mm

d’épaisseur.

Les

cibles ont été

préparées

au C.E.N. de

Saclay.

Ces

expériences

ont été effectuées avec le Van de Graaff de 2 MeV de

Saclay.

Nous avons utilisé deux

jonc-

tions R.C.A. de 20 mm2 et de 100 P,

d’épaisseur

pour détecter les

particules

ci de la réaction.

L’une de ces

jonctions,

montée sur le couvercle de la chambre à

réaction,

était

mobile; l’autre,

montée

sur le corps même de cette

chambre,

était

fixe ; placée

à

900,

elle nous a servi de monitrice.

L’électronique

associée était une

électronique classique : préamplifi-

cateur de

charge, amplificateur

de 2 Mc.

L’ensemble de

l’accélérateur,

les détecteurs et

l’électronique

associés ont été décrits dans des

publi-

cations

précédentes [9].

Pour faire

l’étalonnage

de nos

spectres

de

particules

oc, nous avons utilisé les deux réactions

parasites :

Les

spectres

des

particules

ci obtenus ont été trans-

formés au centre de masse de la même

façon

que dans

un travail

précédent [9].

Nous montrons sur les

figures 3, 4,

5 et

6, quatre

des

spectres

observés. Les ronds

représentent

les

points expérimentaux.

Le

pic

vers la fin du

spectre

se trouve dans la

région correspondant

à l’état fondamental de

5He,

mais sa

largeur

est

trop grande

par

rapport

à la

largeur

de ce niveau. Cette différence de

largeur

est nettement visible en

comparant

ces courbes à celles des

figures

1 et 2. On a pu donner une

explication

de

cet

élargissement

en considérant

qu’il

y a aussi une

faible contribution de l’éclatement de la molécule

[3]

de la forme 6Li

+

t = n

+ (ci + oc)

avec un para- mètre B

égal

à

0,05

MeV. Néanmoins l’éclatement

prédominant

est celui de la forme :

6Li + t = ce + (ci + n)

avec un

paramètre

B

égal

à

0,30

MeV. Cet éclatement

donne un

pic

à

3,3

MeV que nous avions

déjà

mis

en évidence.

Nous avons pu rendre

compte

des

spectres

observés

en faisant intervenir les deux éclatements mentionnés

ci-dessus,

le passage par 5He fondamental et le

premier

état excité de 5He. Nous montrons sur

chaque figure,

en

pointillé,

la contribution de

chaque mécanisme,

et, en trait

continu,

la somme de ces diverses contri- butions. Nous n’avons pas tenu

compte,

dans cette

analyse,

des contributions

correspondant

à l’état

fondamental de 8Be et à son

premier

état excité.

L’état fondamental et le

premier

état excité donnent des

particules

de très faible

énergie. Quant

au second

état

excité,

comme il est très

large,

son

spectre

res- semble

beaucoup

à celui du

premier

état excité de ~He.

Il est donc

possible qu’il

existe une contribution des

premier

et seconde états excités de

8Be;

mais cela ne

change

pas nos

conclusions,

notamment en ce

qui

concerne

l’analyse

des

pics

observés.

IV. Conclusion. - L’étude de ces deux réactions

nous a

permis

de confirmer nos

hypothèses

sur la

formation des molécules nucléaires nécessitant l’exis-

tence de deux centres stables.

Dans la

première

réaction d

+ 7Li,

il

n’y

a

qu’un

centre

stable,

et on n’observe aucun

spectre

d’éclate-

ment. Dans la deuxième

réaction,

par contre, 6Li

+

t,

on

peut

considérer

qu’il

y a deux centres stables :

l’alpha

de 6Li et le tritium. Nous observons donc un

éclatement de la molécule du

type :

oc

+ (x + n).

Nous avons vu que le

pic

de la fin du

spectre

dans

la réaction 6Li

+

t ne

pouvait

être

expliqué unique-

ment par le passage par le niveau fondamental de 5He.

Nous avons

proposé,

pour

expliquer l’élargissement

de

ce

pic,

un éclatement de la molécule nucléaire du

type

n

+ (oc + oc) . Cependant,

on

pourrait

penser à

un autre mécanisme faisant intervenir les niveaux de 8Be à

16,22

et

16,92

MeV.

Pour

préciser

ce

point,

nous

envisageons

de faire

des

expériences

de coïncidences dans un domaine

d’énergie plus grand

que celui utilisé.

Manuscrit reçu le 20

juillet

1966.

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