HAL Id: jpa-00206561
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Étude par mesures de coïncidences de réactions
produisant trois corps : application à 7Li + d → 2α + n et 11B + p → 3α
Y. Flamant, Y. Chanut, R. Ballini
To cite this version:
Y. Flamant, Y. Chanut, R. Ballini. Étude par mesures de coïncidences de réactions produisant trois
corps : application à 7Li + d → 2α + n et 11B + p → 3α. Journal de Physique, 1967, 28 (8-9),
pp.622-632. �10.1051/jphys:01967002808-9062200�. �jpa-00206561�
ÉTUDE
PAR MESURES DECOÏNCIDENCES
DERÉACTIONS
PRODUISANT TROIS CORPS : APPLICATION A 7Li+
d ~ 203B1+
n ET 11B+
p ~ 303B1Par Y.
FLAMANT,
Y. CHANUT et R. BALLINI(1),
Institut d’Études Nucléaires d’Alger (2).
Résumé. 2014 Un
procédé classique permet
de ramener les résultats à l’unitéd’espace
desimpulsions.
Le mécanisme de la réaction 7Li + d ~ 203B1 + n a été étudié à 2 MeV par coïnci- dences 03B103B1 et 03B1n, ainsi que la résonance de 11B + p vers 2,65 MeV par coïncidences 03B103B1.Abstract. 2014 An account is
given
of a classical method to express the results in terms ofphase
space unit. The mechanism of 7Li + d ~ 203B1 + n is studied at 2 MeVthrough
03B103B1 and03B1n coincidences, as well as 11B + p 2,65 MeV resonance
through
03B103B1 coincidences.Si 1’6tat final d’une reaction est form6 de trois par- ticules donn6es dont la somme des
energies cin6tiques
est donn6e et dont on ne mesure pas la
polarisation,
cet 6tat final est
compl6tement
decrit par :- le
produit
des différentielles de 5 variables pour des valeurs donn6es de cesvariables;
- la mesure
(ou
au moins lerep6rage)
d’unesixi6me
grandeur
pourd6partager
les deux solutionsqui
peuventr6pondre
a cette definition.Si une mesure de coincidence est faite entre deux d6tecteurs de
petits angles
solidesí2LA
etí2LB (3),
quatre
des variablesexpérimentales
sontimposees;
lacinquième
est engeneral
une des6nergies, ELA
parexemple;
la mesure de1’6nergie E LB
permet de lever l’indétermination et d’61iminer desenregistrements parasites
en controlant la relationcin6matique
entreles deux
energies, impos6e
par les directions.Il est d’ailleurs
possible
d’utiliser commecinqui6me
variable une fonction des deux
energies :
c’est ainsi queJones et
al.[1]
d6finissent par unangle
laposition
d’unpoint
sur la courbequi
decrit la relationcin6matique.
Le
procédé experimental [2], [3], [4]
que nousavons utilise consiste a mesurer, pour des
angles
solides
donn6s,
le nombreNA
ouNB
departicules
B(ou A)
en coincidence avec un canal donned’6nergie
de A
(ou B).
C’est cequi
estappel6 parfois
la « pro-jection
».(1)
Residence permanente : C.E.N. deSaclay.
(2)
Unepartie
de ce travail a ete effectuée dans le cadre d’un contratpasse
avec le Commissariat a 1’Fner-gie Atomique.
(3)
Les notations sont définies en annexe.Il faudrait en
principe,
pourchaque
direction de A(définie
parOA
seulement si 1’6tat initial n’est paspolaris6), placer
le d6tecteur B dans toutes les direc- tionspossibles.
Enfait,
nous avons presquetoujours
utilise un d6tecteur A fixe et
deplace
B seulement dans leplan
defini par A et le faisceau.Utilisation des resultats
expdrimentaux.
- Le r6sul-tat
NA
ouNB
peut etre directementcompare
aur6sultat d’un calcul simulant
1’experience
apartir d’hypotheses th6oriques
ou de donn6esexpérimentales partielles
comme des formes despectres
ou des distributionsangulaires [5], [6].
Nous avons
prefere
traduire le r6sultatexperi-
mental dans un
systeme
de variables ou latripartition statistique
est uniformement distribu6e. Laprobabi-
lit6 de 1’6tat final defini par
DQGA DEGA dEGB dcpA, B
est, par
exemple, proportionnelle
a cet elementdifferentiel pour une
tripartition statistique
et elle estfØ dQGA dEGA dEGB DYA’B
pour le processus étudié.La mesure de -9 est constituee par le
produit
du r6-sultat
experimental N A ou B
parle jacobien A(QLA QLB
ELA ou B) / Ô(í2GA EGA EGB q:> A’ B) [3], [7].
Onpeut
aussila consid6rer comme le
rapport
de N au r6sultatNo
que donnerait une
tripartition statistique
avec le memeappareillage. No N RA
ou BQA QB ðE A
ou B avec lesexpressions
deRA
etRB
donn6es en annexe.Un intérêt de ce
procédé
de traitement est que la fonction -9 ainsi mesur6e parN / R prend
une formesimple
pour un processussimple [6]
et que lejacobien
est
6gal
a 1 pour passer dusysteme
de variablesQGA EGA EGB q:> A’ B à
unsyst6me
obtenu enremplaqant
les indices A et B par deux autres.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01967002808-9062200
Un autre intérêt est que
N/R
peut constituer la cote dupoint
de coordonn6esEGA EGB
dans un dia-gramme de Dalitz.
Or, parmi
diverses remarques faites en annexe, nousprécisons
les conditions danslesquelles
on peut définir la densite despoints repre-
sentant les 6v6nements ou une des
particules
est 6misedans un
angle
solide donne : cette densite est alorsproportionnelle
h -9 et sa mesure estNIR.
Appareillage.
- La reaction 7Li + d - n + 2oc a ete 6tudi6e a 2 MeV(Van
de Graaff de 3 MeV de l’I.E.N.d’Alger)
par coincidences ococ et an, la reaction llB + p - 3a de1,4
MeV à 3 MeV par coinci- dences cxa.Un collimateur
permet
de faire passer a 1 mmpres
le faisceau au centre d’un cercle sur
lequel peuvent
etre
d6plac6es
lesjonctions
munies d’undiaphragme.
La
cible, g6n6ralement support6e
par un film mince decarbone,
passe par cepoint
a 1 mmpres
et ladirection du faisceau y est d6finie a
0,30 pres
par rap-port
a une couronnegradu6e
surlaquelle
la direction d’un d6tecteur estreperee
avec une erreurn6gligeable.
L’observation des coincidences aa de 7Li + p - 2oc a
permis
de controler que les directions de A et B sont correctementreperees
dans unplan
contenant lefaisceau.
Des 6crans sont
disposes
entre lesjonctions
et lespoints (tels
que le collimateurd’entr6e)
ou le faisceaupeut
etrepartiellement intercept6
par un obstacleautre que la cible.
Un
préamplificateur
decharge
donne uneimpul-
sion
approximativement proportionnelle
a1’energie
de la
particule charg6e
detectee parune jonction;
àson entrée est connectee une «
prise
de temps »(time-pick-of’) [8], [9]
donnant unsignal
calibre enamplitude
et duree.Les neutrons sont d6tect6s par un scintillateur
liquide
NE 213 associe a un
photomultiplicateur
56 AVP àpartir duquel
sontproduits
unsignal
de temps calibreen
amplitude
etduree,
unsignal permettant
de dis- criminer les neutrons des y[8], [10]
et unsignal indiquant
que1’energie
c6d6e au scintillateur a d6-pass6
un certain seuil.Les
signaux
de temps sont adresses soit a un circuit decoincidences,
soit a un convertisseur de temps enamplitude [9].
Pour
chaque
coincidence aa, deux convertisseursd’analogique
ennum6rique (CA 12)
traduisent ennombres binaires les
amplitudes
a la sortie des deuxpréamplificateurs
decharge.
A cecouple
de nombresest associ6e l’une des 2 048 ou 4 096 adresses d’un bloc-m6moire
(BM
48 ou BM96)
et le contenuant6rieur de cette adresse est
augmente
de 1.Après stockage,
les resultats sont extraits sous la forme d’une s6rie despectres
d’une desparticules (B
ouA)
encoincidence avec des canaux successifs
d’6nergie
de1’autre
(A
ouB).
Sauf casparticulier,
chacun des spectres est form6 d’un ou deuxpics
de contenuNA
(ou NB) .
Dans le cas de coincidences an, on
enregistre
dememe
I’amplitude
donn6e par lajonction
et l’inter-valle entre les deux
signaux
de tempschaque
foisqu’ils
se suivent a moins de 100 nanosecondes dansun ordre donne. Il est alors
pratiquement
n6cessairede mesurer le nombre de coincidences par canal
d’énergie
a(NB
si le d6tecteur de neutrons estfixe, NA
s’il estmobile,
avec les conventions d’6crituredeja faites).
Deplus,
le controle de la relationcin6matique
ne peut etre que tres
grossier.
Les différentes
parties
de1’appareillage
sont d6critesen detail par ailleurs
[8], [9], [10], [11].
?Li + d --* 2a + n
[8], [10].
- Des travaux ant6-rieurs sur des spectres de neutrons
[12]
et departi-
cules a
[13]
montrent que, a basse6nergie incidente,
cette reaction se
produit
surtout par l’interm6diaire de n +8Be(0),
n +8Be*(3 MeV)
et ct + 5He(0).
Ces conclusions ont ete confirmées par des mesures
de coincidences aoc
[1], [14], [15],
au-dessous de1’energie
alaquelle
ces mesures mettent en evidencel’apparition
dupremier
niveau de 8Be au-dela du niveaularge
4+[16].
Nous avons effectu6 des mesures de coincidences aoc et an avec des deutons incidents de 2 MeV.
(notations
d6finies enannexe).
Les
figures
1 et 2representent quelques
resultatsobtenus par mesure de
NA
et calcul deNAIRA
pourchaque
canald’6nergie
de A. Les valeurs deNB
etN,IR,
ont aussi 6t6 tir6es des memes mesures etutilis6es de
preference lorsque 1’energie EGA
est voi-sine de son maximum pour des directions donn6es : la
premiere particule
a 6mise en meme temps que 5Heest alors detectee par la
jonction
fixe.A
partir
de ces resultats ont 6t6 construitesplu-
sieurs coupes
(fig. 3)
d’undiagramme
danslequel NA/(RAðEA)
ouNB/(RBðEB)
est la cote dupoint
de coordonn6es EBC et SAC- Les coupes
qui
sepretent
le mieux a etre
compar6es
a la section efficace de diffusion an sont celles pourlesquelles
EBC(ou EAC) N
6 MeV.Pour une coupe « M » par EBC -
Cte,
1’abscisse EAcpeut
etre donn6e soit par1’angle
entre les directions des d6tecteurs(une
incertitude de 1° se traduisant par 150 keV surEAC),
soit par laposition
dupic
dans le spectre de B en coincidence avec
1’6nergie
de A pour
laquelle
est faite la coupe. Ces deux d6ter- minations de EAC sont en accord a mieux que 100 keVpres
dans laregion
ou EBC N 6 MeV.D’apr6s
les coupes F et M de lafigure 3,
la masse apparente de 5He form6 dans cetteexperience
estd + n +
0,6 + 0,2
MeV(0,65 :::I:: 0,15
MeV si on netient compte que des
energies
resultant des 6talon-nages).
Ce r6sultat estcompare plus
loin a celui demesures de coincidence an.
FiG. 3. -
energies
departicules
a en coincidence de la reactiond(2 MeV)
+ ’I,i --> 2a + n(EF
= 16,68MeV),
OLA = 670 5.Les coupes
(M)
sont obtenues,apres lissage,
apartir
desgraphiques qui representent NA/RA
enfonction de EGA
( f g. 2).
AEA 6tant lalargeur
de canal du selecteur,NA/(RA AEA)
estport6
sur ces coupes en fonction de la valeurprise
par EAC =EF - 9EGB
5 pour diverses valeurs de6LBo
Les coupes(F)
sontdéfinies de maniere
analogue
apartir
deNB /RB .
Pourcomparaison,
la section efficace de diffusion an estrepresentee
apartir
des tablesd’Ajzenberg
et Lauritsen en fonction de1’energie cin6tique
totale dans lesysteme
du centre de masse.N/(R AE)
atteint une valeur voisine de 10 pour eAC -- cBc c°t 1,7 MeV àcause du niveau 16,6 MeV de 8Be.
Coincidences an. - Ces mesures ont 6t6 faites avec un
dispositif
de discrimination entre neutrons et y[10].
Lediagramme
de lafigure
4 est 6tabli pour la s6rie de mesures, dont lafigure
5 donne lesrésultats,
et
qui
a 6t6 effectuée pourcompl6ter
les mesurespr6-
c6dentes de coincidences aoc. Le d6tecteur de neutrons
6tant
fixe,
1’efficacit6 de detection est constante lelong
d’une coupe( fig.
5b)
pour une6nergie
cons-tante
EGA
du neutron dans lesystème
du centre demasse.
Les
graphiques
5 b ne sont pas assezprecis
et d6-taill6s pour donner sur 5He les
renseignements souhaites,
mais permettent de determiner
grossièrement
unecorrection d’efficacit6 de detection des neutrons en
admettant que la
répartition
deNIR
en fonction deEG"
est la meme pour les
figures
3 et 4.Ainsi
corrigés,
lesgraphiques
800 à 900 de lafigure
5 a donnent : a + n +0,75 ±0,15
MeVcomme masse
apparente
de 5He.Le
rapprochement
de ce r6sultat avec celui queFIG. 4. - Relations entre les
energies
d’uneparticule
aet d’un neutron en coincidence dans la reaction
d(2 MeV)
+ Li7 -->. 2oc + n.Le detecteur de neutrons est fixe
(OLA
=90°).
Lavaleur de 6LB définissant la direction du d6tecteur mobile est
port6e
surchaque
courbe d6crivant la relationimposee
par les directions de A et B.pour les deux courbes « 105 » et « 150 » a
gauche.
pour les autres.
FIG. 6. -
energies
desparticules
a en coincidence de la reactiondonnent les coincidences aa conduit a
adopter
lavaleur
0 ’7 + 0,2 MeV,
alors que le maximum de section efficace de diffusion des neutrons par 4He estsitue un peu au-dessus de Ean =
0,9
MeV.Berkowitz
[17]
apropose
pour un teleffet,
ainsique pour la diminution de
largeur qu’il
avaitsignalee,
une
explication
apartir
du fait que la vie moyenne de 5He n’est pas tresgrande
parrapport
a la duree de l’interaction entre ses constituants et lapremiere
particule
a 6mise dans la reaction.FIG. 5. - Coincidences an : Detecteurs de neutrons
(A)
a 90°. Detecteura(B)
mobile. pB - pA = 7t et LB6A = 5°.5
a) NB /RB en
fonction de EGB. - NB = Nombre de neutrons d6tect6s en coincidence avec uneparticule
ad’un canal donne
d’6nergie
moyenne EGB. Lesgraphiques
traces parpoints representent,
pourchaque angle,
le spectre libre cx a cetangle,
traduit dans lesyst6me
du centre de masse.5
b)
A une valeur donn6e de1’energie
EGA du neutron, la relationcin6matique
faitcorrespondre
unpoint
de
chaque
courbe 5 a. La valeur deNB/RB
en cepoint
estportee
en fonction de eAC =EF - 9
5EGB.La correction d’efficacité de detection du neutron n’est faite sur aucun des
graphiques
5 a et 5 b.11B + p --> 3a. - Le but de cette
experience
a 6t6d’observer comment se
comporte,
a la travers6e de la resonancep(2,65 MeV) + lIB,
le minimum de sec-tion efficace
signale
parBronson, Phillips et
al.[3], [4].
La variation du mode de
désintégration
du noyaucompose
12C en fonction de son6nergie
d’excitation avaitd6jh
ete 6tudi6e auvoisinage
de la resonancep(165 keV) +11B [18], [19], [20].
Il est visible sur la
figure
6 que :dans 1’6tat final
interprete
par ces auteurs comme une interference entre deux processusFIG. 7. - Coincidences aa autour de la resonance vers 2,65 MeV.
OLA = 1200.
Lorsque l’angle
OLB n’a pas ete fix6 a 45°[3], [4],
il a ete choisi pour rendre les vitesses colin6aireslorsque
EGA = EGB =EF/2.
Iqa mesure a 1,4 MeV a ete confirmée par uneexperience analogue
faitea Grenoble
(J.-P. Longequeue et al.).
L’unit6 arbitraire utilis6e pourNA/RA
n’est pas la meme pour les deux colonnes degraphiques.
ou la
premiere particule
(x 6mise est detectee soit par A(d6tecteur
fixe a1200),
soit par B(detecteur
mobilevers
45°).
Nous avons donc effectu6 les mesures
repr6sent6es
par la
figure
7 ou estport6e,
pourplusieurs
valeursde
1’energie incidente,
la variation deNAIR,
enfonction de
EGA’
On y voit que la resonancelarge
que nous avons observ6e par
ailleurs,
en accord avecd’autres resultats
[21], [22],
interesse surtout les deuxmaximums de part et d’autre du minimum central
(ECA -- EoB)’
Une
interpretation [23]
est que lespropri6t6s (spin
et
parite)
de ce niveaularge
de 12C interdisent un6tat final ou toute
1’6nergie disponible
estr6partie
entre deux
particules
oc.La
position
des deux maximums a2,65
MeVcorrespond
a une6nergie
tres faible(20
keVenviron)
de la
particule
nondétectée,
de vitesse colin6aire aux deux autres.Classiquement,
uneparticule
ct de cette6nergie
emporte un momentangulaire
Z si elle est6mise a
partir
d’unpoint
situe a2,5
fermis du centrede masse. Cet ordre de
grandeur
rendplausible
FIG. 8. - Coincidences aa a 2,65 MeV pour des vitesses non colineaires
(avec
une faible valeur deEGC).
OLA = 120°. Les resultats OLB = 60° ont ete obtenus dans une autre s6rie de mesures et ramenes
approxi-
mativement au meme
monitorage.
Dans un tel cas ou le processus est nettementdissymetrique
par revolution autour de VGA, lediagramme
de Dalitz permet d’illustrer les relations entreangles
etenergies,
maisN/R
nerepr6sente plus
la« densite » dans ce
diagramme,
la notion de densiten’ayant plus
designification pratique
bien claire dans ce cas.l’interpr6tation
suivantlaquelle
laregion
interdite estcelle ou la
particule
a non detectee a une6nergie
trop faible pour
emporter
une unite de momentangulaire.
D’autres mesures ont ete faites a
2,65 MeV,
avec0,,
= 120° et desangles 0,,
tels que les vitesses ne sontplus
colin6aires. Unepartie
de ces mesures(milieu
dudiagramme
de lafigure 6)
a eteperturbee
par les coincidences fortuites dues aux
protons
dif- fus6s. Parmi les autres( fig. 8),
celles querepr6sentent
les
graphiques
« 55° » et « 60° » concernent descas ou la
particule
non detectee est 6mise vers 1’avant( fig. 9)
avec une6nergie
tres faible(50
keV pour55°,
200 keV pour
60°) lorsque EGA
=EGB.
Le minimumde section efficace se comble dans ces cas, alors
qu’il
subsiste
lorsqu’une particule
C de meme6nergie
est6mise vers I’arri6re
(6LB
=45°, 40°, 350) .
Enfin,
une s6rie de mesures faites a2,65
MeVpour
plusieurs
directions des d6tecteurs telles que les vitesses sont colin6aires pourEGA = EGB
=EF/2
montre que, de
part
de d’autre d’un minimum dont la distributionangulaire
estapproximativement
iso-trope,
celle des deux maximums estanisotrope :
saforme,
avec un minimum vers6GA
=6GB
=900, rappelle
celle des distributionsangulaires
attribuéesà « al » et
probablement
fauss6es par 1’arbitrairequ’il
y a dans 1’extraction de « a1 » d’un spectre libre.Le comportement du minimum de section efficace dans la travers6e de la resonance vers
2,65
MeVconstitue un argument en faveur de 3-
[22] plutot
que 2 +
[21].
Mais cet argument n’est quenegatif,
FIG. 9. - Deux distributions
possibles
des vitesses pour :effet
nécessaire,
aumoins, d’explorer
lediagramme
de Dalitz pour
plusieurs
valeurs de1’energie incidente, plusieurs
directions du d6tecteur fixe et,peut-etre, plusieurs
valeurs de CPB - CPA’ De telles mesures nepeuvent etre faites en un temps
acceptable qu’A
1’aide d’un
appareillage
dont lesprincipes
sont resu-m6s par ailleurs
[8].
ANNEXES
Le contenu d6taiII6 de ces
paragraphes
annexes estutilise dans des programmes de traitement
num6rique
des
résultats, qui
ont ete executes avec un ordinateurIBM 1620 II. Ce traitement serait facilite si le r6sultat des calculs
pr6alables pouvait
etre conserve en m6-moire dans un ordinateur ou le r6sultat
experimental
serait
enregistre
directement ou transferedepuis
lebloc-m6moire par un moyen
electronique [24].
A et B sont les
particules
d6tect6es en coincidence.Lorsqu’un
des d6tecteurs estfixe,
laparticule qu’il
d6tecte est conventionnellement
designee
par A. Le d6tecteur mobile d6tecte alors laparticule
B.Dans le laboratoire
(L)
et lesyst6me
du centre demasse
(G),
le senspositif
de 1’axepolaire
est definipar le faisceau.
Lorsque
lesyst6me
de reference estport6
dans unenotation,
c’est sous la forme d’un indicesupplémentaire place
en tete : A’ B’ C’d6signent
les centres de masse de B et
C,
C etA,
A et B.VII VGA VB, A
= vitesse de laparticule
A dans diverssyst6mes
dereference,
P =
impulsion;
E =6nergie,
x y a b
c = masses exactes(g6n6ralement
assi-mil6es a un nombre entier d’unit6s de masse
nucl6aire),
cp =
angle
définissant undemi-plan
passant par lefaisceau,
e =
angle
form6 par le faisceau et une direction dudemi-plan
d6fini par cp( fig. 10).
Par convention :
- n cp
+ 7r et0 n
sion n’admet que les valeurs
positives
de la vitesse V.Si on admet aussi les valeurs
n6gatives,
la variation de cp est conventionnellement limit6e de -n/2
a+ 7r/2.
Une vitesse
negative
traduit alors une direction d’6mis- sion d6finie par 7r - 0 etp +
7t.FIG. 10. - Variables
angulaires
dans lesysteme
du centrede masse.
Dans ce cas de
figure :
L’angle
entre les directions de A etB,
convention- nellementcompris
entre 0 et + 7t, estdesigne
parðL(AB)
ou
AG(AB)
suivant lesyst6me
de reference :cos
ð(AB)
= cos6 A
coseB
+ sin6A
sineB
cos(PB
-9A)’
La direction d’6mission de B
depuis
le centre demasse A’ de B et C est d6finie par :
6A, B
=angle
entreles vitesses
VGA,
etVA, B compris
entre 0 et + 7t par convention.cpA, B =
angle
entre lesdemi-plans ayant
A’ A comme intersection et définis parVGB
etVLG (ce dernier,
vers l’avant par
rapport
aA’A,
6tantpris
comme ori-gine).
Parconvention,
cpA, B est de memesigne
quesin (’?B
-cpA).
Le
syst6me
de reference estspécifié
dans la notation desangles
solides :QLAQGBQA’B,
etc.Changement
de variables. - Un processus d6fini parl’isotropie
des distributions et correlations angu- laires[8]
est choisi comme « unite » pourexprimer,
dans divers
syst6mes
devariables,
laprobabilite
deproduction
d’un 6tat final donne. On retrouve, pource processus
unite,
la meme distribution desenergies
que pour une
tripartition statistique
entreparticules
sans
spin.
Normalis6e a1,
saprobabilite
est :dans un
systeme
de variables ou elle est uniformémentr6partie.
Deuxdes jacobiens
lesplus
usuels pour passer de cesysteme
a un autre sont :Ce
qui
a etedesigne
parRA
estproportionnel
a cedernier
jacobien; RB
s’en d6duit parpermutation
de A et B.
Assimiler a
RA!1LA!1LB ðELA Ie
r6sultatexperi-
mental que donnerait une
tripartition statistique
estune
approximation qui
cesse d’etre valablelorsque
les
angles
solides et le canald’6nergie
ne sont pasassez
petits (cette
condition 6tant d’autantplus
res-trictive que
1’energie
de A estplus
voisine du maximumcompatible
avec des directionsdonnees) .
Une evaluation
cin6matique peut
etre faite apartir
du
diagramme
de lafigure
11. La distribution angu- laire de Bdepuis
A’ estisotrope
pour unetripartition statistique :
lespoints
A et A’ 6tantdonn6s,
laproba-
bilit6 pour que l’extrémité de
V A’ B
soit dansl’angle
solide
í2IJB
est doncV£B í2LBI (47t VI, B
cosoc)
si onFIG. 11. -
Diagramme
des vitesses dans lesysteme
dulaboratoire.
La tache sombre en Bi est l’intersection de la
sphere (A’, VA-B)
et del’ angle
solide OLB -peut
supposerplane
la surfaced6coup6e
sur lasphere (A’, VA, B)
parl’angle
solideí2LB’
D’autrepart, la
probabilite
pour que A’ soit a cet endroit estDiagramme
de Dalitz. - Un 6tat final n’estrepresente
dans cediagramme
que par lesenergies
des deux
particules
dans lesystème
du centre demasse. Pour des
energies
nonrelativistes,
uneellipse
y limite la
region
oul’impulsion
peut etreconservee;
les
points
sur le contourrepr6sentent
les cas ou lestrois vitesses sont colin6aires.
Deux formes
pratiques
de cediagramme
sont :- Un
diagramme
carr6 de coordonn6es EBC et EAC :1’ ellipse p6riph6rique
a pour axes lesdiagonales
ducarr6 et ses demi-axes sont
port6s
sur lafigure 12 ;
FIG. 12. -
Diagramme
de Dalitz de coordonn6es SBC et EAC-- Un
diagramme
en forme detriangle equilateral
de hauteur
EF
ou lesenergies EGA EGB EGC
sontrepre-
sent6es par les distances du
point repr6sentatif
auxtrois cotes : il
presente
l’intérêt de ne pasprivil6gier
la
representation
desparticules
d6tect6es A et B etde mettre commod6ment en evidence d’éventuels 6tats excites C’ se dissociant en A + B.
définit la forme de 1’6toile formée par les trois vitesses
VGA VGB VGC ; la
direction dedS2GA
définit l’orien- tation d’une des branches(V GA)’
Toutes les
positions
de 1’6toile obtenues par rotationautour de
VGA
sontrepr6sent6es
par le memepoint
dans le
diagramme :
la densite en cepoint (probabilité
d’un 6v6nement
figurant
dans 1’element de surfacedEA dEB)
nepeut
donc etre d6finie que si le processus est, en cepoint,
de revolution autour deVGA
ousi,
a la
rigueur,
on associe a cepoint
une information surla
participation
deDYA’B en
fonction del’angle A’ B’
Un cas
simple
desym6trie
par revolution autour deVGA
est celui d’une reaction en deux
6tapes,
le noyau A’form6 dans la
premiere 6tape
n’6tant paspolarise.
En
fait,
c’estpratiquement
dans le laboratoirequ’est
defini
l’angle
solideí2LA :
dans undiagramme
ainsidelimite
(et
si onexcepte
laregion
inaccessibledonnerait une densite uniforme
(à
cause del’isotropie
de 1’emission de A dans le
systeme
du centre demasse)
a condition de
remplacer QL, par Q,, pLA P dEL A GA GA
pour r6aliser un
angle
solide constant dans lesysteme
du centre de masse.
peut etre directement
compar6e
a la resonance A’de diffusion
élastique
BC. Il estpossible
de faire unecoupe suivant une valeur constante de
e A’ B :
c’est lacoupe par le diam6tre trace en trait discontinu sur
la
figure
12 poure A’ B
=n/2,
par unedemi-ellipse
pour
e A’ B =1= n/2.
Relations
eindmatiques.
- Les directions des detec-teurs A et B 6tant donn6es dans le
laboratoire,
leslois de conservation de
1’energie
et del’impulsion
conduisent a
1’equation
suivante :Les relations
qui
en r6sultent entreEGA
etEGB
sonttraduites dans les
figures 3,
4 et 6 par des courbesqui
seraient desellipses
si la vitesse du centre de masseétait
n6gligeable.
Manuscrit requ le 17
janvier
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[24] Compte
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§ III.2.1et III.2.2.