A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
L ÉOPOLD L EAU
Étude sur les équations fonctionnelles à une ou à plusieurs variables
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1re série, tome 11, no3 (1897), p. E25-E110
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E.25 5. .
Légitimité
del’application
du théorèmerappelé
au début. - Poursimplifier l’exposition,
nousdésignerons,
dans cequi suit,
par la sommedes modules des termes de
f développé
parrapport
à tous sesarguments.
On
peut
supposerqu’à
l’intérieur de certainscercles,
de rayons p pour les x, R pour les u, lesFi
soientholomorphes
et que, deplus,
les dérivées .partielles
vérifient lesinégalités
S étant constant, si l’on a
Il résulte des
hypothèses
faitesplus
haut que, si p est suffisammentpetit,
on
peut
fixer deuxnombres g
et ~~, le secondplus grand
que r, de sorte que l’ on ait.
Enfin,
il estimportant
de faire la remarque suivante : ..., y" ;~,, ’~2,
...,Àn
étant des fonctions de certaines variablesindépendantes,
on a
Cela
posé, imaginons qu’il
existe un nombre p, inférieur à p, tel que l’on aitdès que ~t-2 et étant des constantes.
Nous allons faire voir que, sous certaines
conditions,
lesséries )
re-latives aux
équations qui
définissent les~it
sont convergentes à l’intérieuret sur le contour des cercles de rayon p , ; nous en déduirons la même pro-
priété
pourles ~ ~1t (’,
ainsiqu’une
limitesupérieure
de cesquantités.
On a
d’abord,
~"Et comme
il en résulte que
D’autre
part,
on sait queSi donc oii supposc
les deux membres des
inégalités (8)
sont définis et l’on a dansces
conditions , si
On conclut des
inégalités ( 7 ) et (10) qu’il
existe deux constantes A etB, indépendantes
de~~’,
et ~~,t-2, telles que l’on ait dans leséquations (6)
en faisant
toujours
les mêmeshypothèses
sur les x.Il résulte de là que, dans les mêmes cercles de rayon p, , les
03B4it
sont dé-finis et que l’on a
Pour déduire de ces
propriétés
que les suites defonctions S
satisfont aux conditionsrequises
par le théorèmerappelé
au début, il suffit de montrerque
l’inégalité (g), qui peut
être vérifiée pour lespremières
valeurs de t si p, est assezpetit,
le sera ensuite indéfiniment.De la limite
supérieure
trouvéepour ) ~it ~’,
on conclutqu’on peut prendre
pour ~i~t
de sorte que la formule
générale permettant
de calculer ensupposant
ril1égalité (g)
constammentvérifiée,
seraOr,
posonsX étant
positif;
si A’ et B’désignent
deuxquantités positives
satisfaisant à la conditionon a
toujours
Donc,
si nous supposons~~-
eton aura
~t ~ f ( t ).
Parsuite,
la sériesera
convergente,
etl’inégalité (g)
sera constamment satisfaite siA ces diverses
conditions, qui
se réduisent àprendre
p, assezpetit 1 ’ ),
( i ) Il suffit que pi soit Inférieur à p, et au plus égal au plus petit des deux nombres
2 A’+ 03B3R 03BB,
étant au moins égal à 203C01. Or, 03C01 peut être défini par rapport auxles sont à l’intérieur et sur le
périmètre
des cercles de1
rayons ~, des sommes au
plus égales
à h. La deuxièmepartie
de la dé-monstration est donc faite.
6. Conclusion. - Le dernier
point
est immédiat. On a, eneffet,
envertu des relations
(~)~
Comme les ult tendent vers des
fonctions ui
on a, à lalimite,
et le théorème est établi.
7.
Remarque.
- Enterminant,
il n’est pas inutile de remarquer que les~i~
commencent par des termes dedegré 1,
de sorte que les modifica- tionsqu’on
fait subir successivement aux valeursapprochées portent
surdes
parties
deplus
enplus éloignées,
desportions
deplus
enplus grandes
des
développements
étant ainsi définitivementacquises.
cercles de rayons p; il reste alors les conditions
CHAPITRE III.
’
EXAMEN
D’ÉQUATIONS
QUI ÉCHAPPENT AU CAS PRÉCÉDENT.1. Les conditions
imposées
aux fonctions de substitution dans l’énoncé du théorème fondamentalqui
a faitl’objet
des deuxpremiers Chapitres,
ne
permettent
pas, enparticulier,
de supposerqu’une
dérivée d’une de cesfonctions devienne
égale
à 1 àl’origine. Or,
c’est là un casspécial qui
estintéressant. Nous allons l’examiner sur
quelques types d’équations,
en nousservant eneore des méthodes
d’approximations
successives.2..Rappel
d’un théorèmegénéral.
- Voici unthéorème,
nécessairepour ce
qui suit,
etqui
se rattache étroitement à celuiqui
nous a servi depoint
dedépart
dans leChapitre précédent :
:Si les
fonctions f1, f2
, ... ... , des variables x;" , ... , xn sont holo-morphes
dans certaines aires(A)
avec des rayons de convergence ad-mettant un minimum
différent
de o; ; etsi,
dans les aires(A),
accruesd’anneaux dont
l’épaisseur
n’est nulle en aucunpoint,
les maxima des modules de cesfonctions
sont tousinférieurs
à I etforment
une séj°zeconvergente,
leproduit infini
est
holomorphe
dans les aires(A).
Il
suffit,
eneffet,
d’établir la mêmepropriété
pour la sérieOr cette série est
comparable
à la suivantequi jouit
de lapropriété indiquée
en vertu du théorèmequ’on
arappelé plus
haut. Laproposition
est donc établie.3. Cela
posé,
soit une fonctionholomorphe
àl’origine,
et de la formeNo u s par
~( ~)
par ~~~ ~( ~ ~)
par et par~ f ~(.~ ), f (.~ p); ~’(.~~
étant une fonctionquelconque,
et âa = .~.Relativement à une
pareille fonction 03C6(z),
nous allons établir la propo- sition suivante :THÉORÈME 1. - SL l’on
prend
unpoint quelconque
à d’Ullcercle assez petit
ayant
son centre à il nécessaire-ment que les
successifs
de cepoint,
soit par ?(z),
soit parla fonction inverse,
soit rnéme par toutesdeux,
ont lcpoint
0 pourpoint
limite.
Examcn d’un cas
simple.
- Considérons d’abord la substitutionparti-
culière suivante
où Iz est une constante
quelconque,
et où l’onadopte
la déterminationde z1
telle que(dz1 dz)0
= i.En
premier lieu,
si i = 2, la transformation( 2 )
conserve les cercles tan-gents à l’origine
à la droitet étant une variable réelle. Si l’on
prend
unpoint
P dans leplan,
ses trans-formés,
directs etinverses,
sont situés sur celui des cerclesprécédents qui
passe par
P;
les uns et les autres ontl’origine
pourpoint
limite.En second
lieu,
si i estquelconque,
la transformation(2)
laisse inva- riables les courbes dontl’équation,
en coordonnéespolaires,
estx et k étant deux constantes, la
première fixe,
la seconde arbitraire. Ces courbes ont la forme de rosaces à2 ( z - I ) branches, qui
secoupent
à l’ori-gine
sous desangles égaux,
les branches des différentes courbes étant tan-gentes
entre elles en cepoint.
Même remarque ausujet
des transformés d’unpoint
que dans le casprécédent.
Lorsque z
est trèspetit,
la substitution(2)
faitcorrespondre
à unpoint
P d’une des courbes
(3)
unpoint P,
situé sur la mêmeboucle;
si l’on faitvariera,
par continuité cettepropriété subsiste ;
deplus,
le sens de par-cours de P à
~’,
i est le même sur deux courbes infiniment voisines : nousl’appellerons
le sens direct.Extension au cas
général.
- Considérons àprésent 03C6(z).
Partantd’une valeur de z, nnus serons conduits à une même valeur par les substi- tu tions
( 1 )
et( 2 ),
si nous prenonsfi est une fonction
de =, liolomorphe
et de la formetant que
9(z)
est lui-mêmeholomorphe,
et ne s’annule pas en d’aurcpoint
quel’origine.
Achaque point
P est ainsi liée une courbe f( 3 )
tellcque P et
P,
soient surF;
nousappellerons
arc direct relatif à P l’arc de f allant de P à 0 enpassant
d’abord parP, .
De
même,
si l’onprend
la fonction inverse de 9, queje désigne
paron a des
propriétés analogues
auxprécédentes.
Achaque point
P corres-pond
une courber’ ( 3 )
telle que P et son transforméP_,
par ~__, soientsur
T’;
l’arc inverse relatif à P est l’arc de f’ allant de P à0,
enpassant
par
P_, . Ici,
on aD’ailleurs,
pour .~ infinimentpetit,
toutes les courbes r et r’ différent infiniment peu de cellesqu’on
obtient en donnant à It la valeur constante(z - T)b
i(deux
valeurs deIL,
derapport réel,
conduisent aux mémcscourbes). L’angle
d’écart d’unetangente
àl’origine
à l’unequelconque
deces courbes et de la tangente
correspondante
aux courbes limites n’atteindrapas -;5--)
est assezpetit.
Soit un cercle C de centre 0 à l’intérieurduquel la
conditionprécédente
d’unepart
estréalisée,
et d’autrepart
lesfonctions
et sontholomorphes
et ne s’annulentqu’au
centre.Suppo-
sons
L = 2 ;
les raisonnenlents s’étendront d’eux-mêmes au cas de iquel-
conque. On a
marqué ( fig. I)
la tangente OA aux cercleslimites, l’angle
BODqui comprend
les tangentes à toutes les courbes r eth’;
parmi
toutes cescourbes,
cellesqui
sont tangentes à C sont donc nécessai-rement intermédiaires soit entre les circonférences
OE, OF;
soit entreOG,
OH. Admettons que le sens direct soit celui de la flèche. Il est clair que, pour tout
point
situé dans larégion OLEMGL’O,
l’arc direct est toutFig. 1.
entier dans la même
région.
Demême,
pour toutpoint
de larégion
OTFNHT
0,
l’arc inverse est aussi entièrement dans cetterégion
nouvelle.Si l’on
effectue, plusieurs
fois desuite,
la substitution( r ),
on aet, par
suite,
Supposons
le cercle C assezpetit
pour que, pour toutpoint
de ce cercleK étant une constante, et pour que la condition
analogue
soit vérifiée pour la substitution inverse.Nous avons
prouvé
l’existence à l’intérieur de C de deuxrégions R + R’,
R + R"
ayant
unepartie
communeR, pouvant
d’ailleurs être formées deportions
distinctes et avoir une étendueplus grande
que cellequ’on
leur areconnue, et
qui jouissent
de cettepropriété :
tous les transformés directs despoints
de R + R’ sont à l’intérieur de R +R’ ;
tous les transformés in-verses des
points
de R + R" sont dans R + R".Prenons un
point
situé dans R +Il’;
on auradonc, quel
que soit rentierpositif
p,et, si i on pose h(z) (i-I)gi 2014 i ==
03B4(z),
â;l’
et, parsuite,
Zn tendent vers oquand
Il croît indéfiniment.De même
â_(p_,)(.~._,))
tend vers o pour ninfini, quand ~
estpris
dans larégion
R + R".Si donc on considère le cercle de diamètre
VV’,
il se trouve bien dansles conditions annoncées au début de ce numéro.
4. . Théorème concernant la limite de . - Nous pouvons déduire de ce
qui précède
un théorèmequi
a été démontré par 11e.Lémeray (’ )
et.qu’on peut
énoncer de la manière suivante : THÉORÈME II. - Dans larégion
R +R’,
on aet dans la
région
R + R"(1) Bulletin de la Société mathé matique de France, t. XXIII, n° 9 et 10.
Bornons-nous au
premier
cas. On peut trouver un cercle C’ tel que l’on ait àLes transformes du
point
P choisi seront àpartir
du tous dans cecercle. Par suite .
Le second membre ayant Il pour
infini, ~
pourlimite, il
en résulte’qu’à partir
d’une certaine valeur de Il, diffère deI (i - I)gi
d’unequantité
inférieure à un nombre fixe arbitrairement choisi : c’est dire que a
- pour limite.
sur le théorème
précédent.
- Peut-on en conclure quezi-1n
estcomparable â I
dansle domaine
R + R’?Évidemment
non; ,. car lenombre p
du numéroprécédent
peut croîtreindéfiniment
et il est visibleque ce fait se
produit
si l’on fait tendre z vers o suivant certaineslignes.
Démonstration d’un théorème
important.
- D’une manièreprécise,
cherchons une
portion
duplan
telle que l’on ait constammentK’ étant une constante
positive quelconque.
Considérons le cercle de centre
(i - l~~i,
de rayonK(L -- l~~~i I .~- I,,
puis
lasymétrique
C’ de son inverse par rapport à o, lapuissance
étant i.C’ sera extérieur à C et vu de o sous un
angle
aussipetit
que l’on veut, pourvuqu’on
ait choisi assezpetits K, 1,
et le rayon de C. Il suffit évi- demment que soit extérieur àl’angle qu’on
vient dedéfinir,
c’est-à-dire que z soit extérieur auxangles qu’on
en déduit par la transformation â’i-’ = z. Cesangles interceptent
dans R desportions (aussi petites qu’on
a
voulu)
situées du côté des arcsinverses, et que j’appelle
S". Demême ~_,
nous conduirait à enlever des
parties
quej’appelle
S’. Outre S’ etS",
Rcomprend
unerégion S,
limitée par des espacesangulaires
en o. Ainsi :THÉORÈME III. - Dans S -+- S’ +
R’,
on aet dans S -~ S" + R"
quel
que soit z dans larégion considérée,
etquel
que soit n. Cettepropriété
nous sera trèsprécieuse.
6.
Application
à uneéquation particulière.
- Soitl’équation
Supposons
la fonctionL(2) donnée,
définie dans et tellequ’on
ait constammentt étant un nombre
positif fixe, supérieur à i
- 1 . Il est clair que la série fournira une solution del’équation (5), holomorphe
à l’intérieur deToute autre solution ne différera de la
précédente
que par une fonctionrestant invariable par la
substitution 03C6(z).
Si
L (z )
satisfait à unecondition analogue
dans S + S" +R",
la sériedonne dans ce domaine une solution
holomorphe
de la mêmeéquation.
Alors,
de deux choses l’une : ou la différence des deux solutions se réduit dans S à une constante,qu’on peut
supposernulle,
ou elle définit dans Sune fonction
holomorphe,
admettant lasubstitution 03C6(z).
Dans lepremier
cas, on
dispose
dans le cercle C d’une fonctionqui
n’est pasuniforme,
oubien
qui
estholomorphe
dans tout le cercle. Lapremière hypothèse
estévidemment réalisée si n’est pas uniforme.
Quand
la fonction estuniforme,
elle est nécessairementholomorphe
en o, ccpoint
nepouvant
être ni
pôle,
nipoint singulier
essentielisolé, puisqu’on
connaît un maxi-mum du module de la fonction dans le
voisinage
del’origine.
Il est même facile de voir
(’ ~
que la solution de( 5 ),
que nous avons trouvée dans S + S’ +Il’,
tend vers o avec z. Et c’est la seulequi
soit dansce cas : on a, en
effet,
égalité qui
établit laproposition. Remarque analogue
pour S + S" + R".En
particulier,
s’il existe une solutionholomorphe
en o, cequi
nepeut
arriver que si
L ( ~ ~
est lui-mêmeholomorphe
en cepoint,
elle est nécessai-rement fournie par les deux séries trouvées
respectivement
dansRéciproquement
siL~.~ )
est de la formcet
si, quand ~
tend vers o dans larégion
S" parexemple,
la sériequi
cor-respond
à S + S’ +R’,
etqui
est aussi définie dansS",
tend aussi vers o, il existe une fonctionu(.~ ~, représentée
dans larégion
S à la fois par les deuxséries,
et, parconséquent,
définie etholomorphe
dans le cercle C.7. .
Application
à une autreéquation.
- Soitl’équation
Si la fonction
1 (z)
donnée est définie dans S + S’ +R’,
si elle reste in-férieure à I en valeur absolue et si l’on a constamment
le
produit
infinifournira une solution de
(6 ) holomorphe
à l’intérieur de S + S’ + R’.Les mêmes circonstances se
présentent
avec leséquations (5)
et(6) qui
se ramènent d’ailleurs l’une à l’autre.
(1) Cela résulte de ce que, dans S + S’+ R’, on a, p étant assez petit et H désignant une constante, J ~ H ~ z ~ pour ) ~’ ~ p et n quelconque.
Si le
produit
donne une solution dans S + S" +
R",
ou lequotient
des deuxproduits
sc réduit à une constante
qu’on peut
supposerégale
à r dansS,
et l’on dis-pose alors d’une solution dans
C,
ou il constitue dans cetterégion
une fonc-tion admettant la
substitution 03C6(z).
Dans le
premier
cas, la solution trouvée est encore oullolomorplle
en o,ou non uniforme.
Cherchons s’il
existe,
dansS + S’ + R’,
une solution de(6)
tendant versune limite différente de o
(et qu’on peut prendre égale
à1), quand
tendvers o. On aura nécessairement
et
puisque
tend vers i,quand n
croîtindéfiniment,
devra êtredéfini par le
produit
D’ailleurs,
il satisfait à laquestion,
car il tend vers r,quand z
tend vers o.D’une manière
plus générale, cherchons,
dans la mêmerégion,
une solu-tion telle que
"~~’ .. ~
tende vers 1 pour j infinimentpetite
c étant une con-stante réelle
quelconque.
Nous ne supposonsplus
queA(,~)
satisfasse auxconditions du
début,
mais nous supposons ces conditions réalisées par la fonctionF(z)
définie parl’égalité
Pour une
pareille
solution on auraittc ( : )
est donc nécessairementégal
auproduit
infiniqui
est évidemment une solution de(6). D’ailleurs,
ellerépondra
à laquestion,
car leproduit
infiniqui
suit .~~ a 1 pourlimite, lorsqu’on
faittendre ,~ vers o. Des remarques
analogues s’appliquen t à
la substitutioninverse.
Occupons-nous,
enparticulier,
des solutionsholomorphes
ou méro-17101’pileS
en o. Ces dernières se ramènent auxpremières :
bornons-nous donc à celles-ci. Il nepeut
en êtrequestion
que siA (~, )
est lui-même holo-morphe.
Unepareille solution,
commençant parsera nécessairement
représentée
dans S + S’ + R’ par leproduit
et dans S + S" + R" par
D’ailleurs,
lequotient
de ces deux fonctions devra être constant dansS,
pour
qu’il
y ait bien une solutionholomorphe
en o.8.
Exemple.
-Soit
==z I-az.
Pour fixer lesidées,
supposons a po- sitif. Ici larégion
R + R/ est formée de tout leplan,
sauf la demi-droite o.r,Fig. 2.
la
région
R + R" de tout leplan,
sauf la demi-droite ox’, S" est unangle
aussi
petit
que l’on veut,comprenant
or, de même S’unangle
compre-nant .
Proposons-nous
de résoudrel’équation
en donnc une solution
holomorphe
dans larégion
S -~- S’ s-R’,
et c’cst laseule
qui
tende vers o,quand =
tend lui-même vers o dans cc domaine. De même la sériefournit une solution
analogue
dans S +- SI! + B/BD’ailleurs,
ces deux solutions sont distinctes, car leur différenceadmet une infinité de
pôles
sur etForigine
est unpoint singulier
essentiel isolé. Cette fonction n’est autre que
Pour le
voir,
il suffit d’observer queL’équation proposée
n’a donc pas de solutionholomorphe
en o.Soit maintenant
l’équation
Considérons un
petit
cercle entourant lepoint -- 2,
et les transformées inverses de cepetit
cercle. En les enlevant de larégion
S + S’ +R’,
onobtient dans la
partic
restante, au moyen de la sérieune solution
holomorphe
et tendant vers o avec z, et c’est la seulequi
rem-plisse
ces conditions.En
opérant
de même dans larégion
S -~- S" -~-R",
on a la sériequi joue
un rôleanalogue.
Leur différence
F(z)
est encore une fonctionuniforme, présentant
en oun
point singulier essentiel, ayant
une inimité depôles
surD’ailleurs,
on a
et, si l’on groupe les termes
qui correspondent
à des coefficients de az,égaux
ausigne près,
on retrouve ledéveloppement
de série deaz
tractions par une formule connue.
L’équation proposée
n’avait donc pas encore de solutionholomorphe
àl’origine.
- De
l’expression
de ontire,
enremplaçant
aJL
az
par [ par 2,
De
même,
de celle de2014~2014
onconclut
enprenant a
= 2 et z = 2~~j
Dans les
Chapitres qui
vontsuivre,
nous allonsdévelopper
lesapplica-
tions des résultats
précédents
à certaineséquations qui
ont étédéjà l’objet
des recherches de divers
géomètres,
notamment Abel et M. Schröder.Nous examinerons
d’abord,
dansl’hypothèse
d’une seulevariable,
lecas, laissé
jusqu’ici
decôté,
où le module de la substitution estégal
à l’unitéau
point
limite. Nous étendrons ensuite les résultatsdéjà
obtenus aux casde
plusieurs
variables.SECONDE PARTIE,
APPLICATIONS.
CHAPITRE IV.
ÉQUATIONS
D’ABEL ET DE M. SCHRÖDER DANS LE CAS D’UNE SUBSTITUTION9(z), TELLE QUE LE MODULE DE LA DÉRIVÉE AU POINT LIMITE SOIT ÉGAL A I~’UNITÉ.
1. .
Équations
d’Abel et de M. -L’équation
d’Abel estoù est
donné, inconnu, a
une constantequ’on
peutprendre égale
à r .L’équation
de Schroderoù les lettres ont la même
signification,
mais où a est une constantequel-
conque, se rattache de suite à la
précédente.
En prenant lelogarithme
d’une solution de
l’équation (2),
on a une solution del’équation (T).
Ces
équations
ont unegrande importance. D’abord,
ce sont lesplus simples qui
seprésentent
relativement à une substitutiondonnée ~~ (.~ ),
etleurs solutions peuvent être considérées comme des
généralisations
desfonctions
périodiques.
Puis elles apportent unegrande simplification
dansl’étude des
équations fonctionnelles,
où nefigure qu’une pareille
substitu-tion 03C6 (z);
car, si l’onprend
comme nouvelle variable une solution de l’é-quation ( 2 ),
la nouvelle substitution sera = a. . Les mêmes remarquess’appliquent
au cas deplusieurs
variablesindépendantes.
En se bornant à une
fonction ~ ( ~ ) holomorphe
auvoisinage
d’ unpoint
racine x
de ~ (.: )
= z, l’étude des solutions(i)
et(2)
a été faite(’ )
par( 1 ) les Mémoires déjà cités.
M.
K0153nigs quand (’)
n’est pasnul,
niégal
à 1 en valeur absolue.Grévy
a, dans saThèse,
résolu laquestion lorsque
cette dérivée estnulle. Nous allons étudier le même
problème
ensupposant
le module de(d03C6 dz)x égal
à I et son argument commensurable avec 2ir.Voici d’abord une observation
générale :
résoudre uneéquation
fonc-tionnelle telle que
(i)
ou(2)
at un sensprécis quand
oja ne cherche qufesolutions
uniformes.
Mais considérons une fonction non uniforme aupoint
x; ce cheminqui
conduit d’unpoint
à sontransformé,
n’étant pasdéfini,
iln’y
a pas lieu de fairecorrespondre
une détermination def ~~(â~~
a une Il faudra donc
simplement,
pour quel’équation
soit véri-iiée, qu’elle
soit satisfaite par des déterminationsquelconques
d’une fonc- tion et de sa transformée. C’est là la seule conventionqu’on puisse
posera
La remarque suivante est immédiate.
Si b( z) désigne
une solution del’équation d’Abel,
pourlaquelle
a = i, et siQ (z)
est une fonctionquel-
conque de
période !.
la solutiongénérale
del’équation (i)
estet celle de
l’équation ( 2 )
est étant une solution arbi- traire pourlaquelle
laquantité a correspondante
est différente de r .2. Cas où la dérivée est
égale
à l’urtité. -Supposant,
comme d’habi-tude,
lepoint
racine de la substitution àl’origine,
y nous considérons d’abord le cas oùSoient donc
L’équation
de M. Schrôder n’admet évidemment pas de solution holo-morphe
ouméromorphe
àl’origine.
S’il existe unesolution,
elle vérifiera aussil’équation
Si l’on connaît une fonction u telle que l’on ait
on en déduira
de sorte que
d~f ~~’~
u.~
sera aussi solutionde ( 2 ).
Il est naturel de supposerqu’elles
sontégales.
On sera alors conduit à considérerl’équation
Cherchons donc une solution de
l’équa tion (4).
Ondésignera
par ~:, _ ~,(~),
..., ,~" les itératives de 9, par .~__~,, ... celles de sa fonction inverse.
Il est facile de voir que, s’il y a une solution
holomorphe
en o de cetteéquation,
elle a nécessairement comme terme dedegré
le moins élevé unterme en
lui-même,
parexemple.
Elle sera donc(Chap. III) définie,
si elle
existe,
dans S + S’ + R’ parD’ailleurs,
cetteexpression représente
une solutionholomorphe
de(4)
dans ce
domaine,
car si l’on poseest une fonction
holomorphe n’ayant
pas de terme dedegré
infé-rieur à i. De
même,
à l’intérieur de larégion
S + S" +fi",
leproduit
infinifournit une solution
holomorphe
del’équation ( !).
Difficulté
inhérente à ce cas. - A coupsûr,
pour uneinfinité
defonc-
tions ?, les deux solutions trouvées coïncident dans S et
l’équation
propo- .çée admet une solutionholomorphe
cfi o. Il estpossible
que cette pro-priété
ait lieu pour toutes lesfonctions 03C6; mais je
n’ai pas pu élucider cett.equestion.
Remarque
concernant la limite de#
. - On sait que, si l’on posechaque
fonction v tend vers Iquand z
tend vers o, dans le domaine où elle acteprimitivement
définie.Un corollaire de cette
proposition,
c’estqu’il
pas dansS + S’+ R’ de solution
holomorphe
del’équation (!E),
dont tcrapport
à tende vers o avec z.
En
efl’et,
s’il existait unepareille
solution quej’appelle
on auraitQuand
n croîtraitindéfiniment,
il devrait en être de même du coefficient de~.(.~"~,
cequi
n’a pas lieu. .Forme intéressante donnée à une condition.
On
peut
mettre sous une formesimple
la condition pour que les deux fonctions u ne soient pas distinctes. Comme elles sontrespectivement
leslimites,
pour ninfini,
deil faut et il suffit que l’on ait
Conclusion relative à l’équation (4).
On a donc le théorème suivant :
THÉORÈME I. --
L’équation (4)
admetrespectivement,
clans les do-maines S + S’ +
R’
, S + S" +R",
deux solutionsholomorphes,
tellesque
rapport
à zi tende vers 1quand
z tend vers o dans lc domainecorrespondant.
La condition pour que ces deuxfonctions coïncident,
et elles
définissent
alors uncfonction holomorphe
en o, est que3. Retour à
l’équation
de M. Schröder. -Reprenons l’équation (5).
A
chaque
fonctionu(â ~,
elle faitcorrespondre,
dans sondomaine,
une so-lution de
l’équation ( ~~, holomorphe
à l’intérieur. La différence est, eneffet,
constante,puisqu’on
aLes
logarithmes
de ces nouvelles fonctions donnent à leur tour, dans les deuxrégions,
des solutions del’équation
d’Abel. Il est clairqu’elles
coïn-cideront ou seront différentes en même
temps
que les fonctions u.Nous allons donner de ces solutions de
l’équation
d’Abel desexpressions analytiques.
Dans cebut,
nous énoncerons d’abord des théorèmesqui pré-
senteront d’autres
conséquences
intéressantes.Théorèmes concernant certaines limites.
THÉORÈME II. -- On
peut
trouver unpolynome
de degré i cn 1 :tct que
l’expression
soit une
fonction holomorphe
cin’ayant
pas de terme dedegré inférieur
à i - r .La vérification se fait sans difficulté.
Il en résulte que, z étant dans la
région
R +R’,
lesquantités
ont des
limites, quand n
croît indéfiniment.Posons
Du théorème
précédent,
on conclut de suite celui-ci :THÉORÈME III. - Il est
possible
de trouver unsystème
de constantesdi (dl ~ o), di-1
, ..., d,
telles que ladifférence
soit une
fonction F(z), holomorphe
en o, etn’ayant
pas de dedegré inférieur
à i.Conséquences.
- De la relationet, par
suite,
On trouverait de même
Et ainsi de suite. Finalement
Ces
résultats, auxquels
il fautjoindre
celui de M.Lémeray
et la relation
sont les
analogues
de ceux trouvés par M.K0153nigs
dans le cas oùIls sont, comme le théorème de
Lémeray, susceptibles
d’un énoncéplus précis :
THÉORÈME IV. 2014 Daras la
région
S + S’ +R’,
on a, K’ étant une cen- taine constante, lesinégalités
Enfin,
si de larégion
S -+- S’+ R’ on détache unpetit
secteur de manièreà en isoler
Forigine,
on aDes
propriétés analogues
ont lieu relativement à larégion S+S~-}-F~(’).
Applications à quelques équations.
- Grâce auxinégalités précé- dentes,
on peut construire des fonctions satisfaisant à certaineséquations
fonctionnelles.
Posons
Pour p
i,
les fonctionsprécédentes
sontholomor p hes
dans S -~- S’ -~-R’ ;
( 1 ) Il est possible que le cercle par rapport auquel on considère, ici et dans des cas sem-
blables, Mais les régions S, S’, ... soit de rayon plus petit que celui considéré au Chapitre III.
ce point est sans intérêt dans la question.
pour p
= 1,
dans la mêmerégion
dont on a isolél’origine .
D’ailleurs :Il faut y
joindre
les fonctionsdéjà
définiesauxquelles
donne lieu l’e1-pression
Ces fonctions ne sont d’ailleurs pas toutes distinctes. On a, par
exemple.
Mais nous ne les étudierons pas en détail . Il est à noter,
néanmoins,
que,lorsque i >
2, la fonctionG2,i (z)
vérifiel’équation
pour m = i-I, alors que, a
priori,
on nepouvait
affirmer l’existence de solutionholomorphe,
dans l’un ou l’autredes
deuxdomaines,
que pouri - r, car est
comparable
à‘ .
Ce cas seprésente
aussi pour i = ~,lorsque d,
= o.i étant
quelconque,
si l’on supposed1
= o, et si l’on considèrel’équation
où
A (z)
est une fonctionholomorphe
àl’origine
ouméromorphe,
lepôlc
étant au
plus
d’ordre i - 2, on a dans S + S’ + R’ une solution formée de la somme d’une fonction vérifiant uneéquation
de mêmeforme,
oùA(z)
est de
degré 1
au moins(étudiée
auChapitre précédent),
et d’unpolynôme
les À étant des constantes.
Des considérations
analogues s’appliquent
à l’autrerégion.
Expression analytique
d’une solution del’équation
d’Abel. - Reve-nons à la relation
On en déduit
et, par suite
La
quantité
entre crochets tend vers oquand
n croît indéfiniment. Donc la sériedéfinit dans S + S’-+- R’ une fonction
holomorphe F(z)
telle duc la fonctionvérifie
l’équation
b(z) n’est
autre chose que la fonctionprimitive
de I .On
peut
évidemmentforlncr,
d’une manièresemblable,
une autre fonc-tion
~(â )
dans S’ + S" + R". Pourqu’elles
soicnt confondues dansS,
il fautet il suffit que
y soit
identiquement nui,
ou bien que l’on aitune nouvelle forme de la condition trouvée
plus
haut.THÉORÈME V. - Il S + S’ + R
une fonction b(z) vérifiant
1 /, ."
Elle est formée de la somme d’une fonction
holomorphc
dans cette ré-gion,
tendant vers o avec z, et del’expression
-- +cl~
Lâ.On
peut
en définir une autreanalogue
dans S + S" + R". Pourqu’elles
constituent une seule
fonction,
lacondition, qui
est la mêmequ’au
théo-rème
I,
peut se mettre sous la forme: ôtant dans S.
4. Examen
plus approfondi
du cas oùl’équation (4)
admet une solu-tion
holomorphe.
- Le cas oÙ ces conditions sontréalisées,
c’est-a-dire oùInéquation
admet une solutionholornorphe,
estparticulièrement
in-téressant.