HAL Id: jpa-00208659
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Submitted on 1 Jan 1977
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Théorie microscopique de la chute cathodique en régime luminescent
W.P. Allis, G. Fournier, D. Pigache
To cite this version:
W.P. Allis, G. Fournier, D. Pigache. Théorie microscopique de la chute cathodique en régime lumi-
nescent. Journal de Physique, 1977, 38 (8), pp.915-920. �10.1051/jphys:01977003808091500�. �jpa-
00208659�
THÉORIE MICROSCOPIQUE DE LA CHUTE CATHODIQUE
EN RÉGIME LUMINESCENT (*)
W. P. ALLIS
(**),
G. FOURNIER et D. PIGACHE Office National d’Etudes et de RecherchesAérospatiales (O.N.E.R.A.)
29,
avenue de laDivision-Leclerc,
92320Châtillon,
France(Reçu
le 22 décembre1976,
révisé le 26 avril1977, accepte
le 27 avril1977)
Résumé. 2014 Une théorie microscopique, monodimensionnelle et stationnaire, est présentée.
Elle permet de calculer l’évolution de tous les
paramètres
dans l’espace sombre et dans la lueurnégative. Les résultats obtenus avec un modèle simple de gaz sont discutés.
Abstract. 2014 A steady one-dimensional microscopic theory is
given.
Itpermits
one to calculate the evolution of every parameter in the dark space and in thenegative glow.
Results obtained with asimple
gas model are discussed.Classification Physics Abstracts
6.510 h 512 - 6.515 - 6.700
1. Introduction. - Le
developpement
desd6charges
contr6l6es par faisceau d’61ectrons suscite un nouvel int6r8t pour le
probleme
de la chutecathodique.
Cesdecharges pr6sentent
en effet des chutescathodiques plus
elevees que lesdecharges
luminescentesclassiques,
c’est-A-dire sans
preionisation
et aplus
basse pres- sion[1]. Lorsque
lapartie
utile de lad6charge
est lacolonne
positive,
cequi
est le cas des lasers depuis-
sance, cette
augmentation
de la chutecathodique
diminue le rendement. De
plus,
les densitesd’energie
6normes
deposees
dans la chutecathodique
a hautepression produisent
une onde de chocqui perturbe I’homog6n6it6 optique
du milieu laser etqui
est unecause de
claquage
limitant lesperformances
de cesdecharges [2].
La
plupart
des theories de la chutecathodique
desd6charges
luminescentes sont de naturemacroscopique
et ne peuvent donc pas
expliquer quantitativement
desphenomenes
tels que lapropagation
des electronsprimaires
emis par la cathode etdeposant
dans la lueurnegative 1’energie gagn6e
dans1’espace
sombre.La
premiere partie
traite du mouvement des ions etdu calcul du
champ electrique.
Lapartie
suivanteresume une
premiere approche
du calcul desr6par-
titions d’61ectrons
qui
adeja
donne des r6sultats int6ressants. La derni6repartie
se rapporte a une theorie entierementmicroscopique qui
permet d’eviterquelques hypotheses
incertaines etquelques
limitations de la theorie anterieure. Cette derni6re theorie n’a pasencore donne lieu a une
exploitation systematique
mais la discussion des
premiers
r6sultats permet dejuger
son efficacite quant a lacomprehension
desph6nom6nes
de laregion cathodique.
2. Mouvement des ions. - 11 est admis dans le modele actuel que le mouvement des ions est
regi
par le transfert decharge.
La vitesse de derive des ions dans unchamp 6lectrique homogene
E serait alors de la formeComme le
champ
varie dans la chutecathodique,
il est commode de
negliger
latemperature
des neutres,d’admettre que la section efficace de transfert de
charge
est constante et de supposer que le
champ
varie peu surun libre parcours moyen
li,
cequi
permet d’6crire[3] :
Cette
expression n’est,
parhypothèse qu’une
correc-tion
petite
par rapport al’éq. (1).
On sait que, dans1’espace
sombre, la densite des ions(n;)
est tressupé-
rieure a celle des électrons
(ne). L’equation
donnantl’évolution du
champ electrique
s’ecrit alors :Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01977003808091500
916
oit e est la
charge
de l’électron(en module)
et so la constantedi6lectrique
du vide. La variableg6o- m6trique x
estcompt6e positivement
apartir
de lacathode. S’il
n’y
avait pas d’ionisation dans1’espace
sombre
(densite
de courantd’ions j; constante)
lechamp 6lectrique
varierait comme :d’apres
les6q. (1)
et(3) ; d
est1’epaisseur
de1’espace
sombre. Cette remarque est a
garder
a1’esprit
en vuede la discussion ult6rieure des r6sultats.
La densite des ions s’obtient a
partir
de leur vitesse(6q. (2))
et de leur densite de courant. DansI’hypoth6se
d’un
regime stationnaire,
cette dernière est la difference entre la densite de courant totale et la densite de cou-rant d’61ectrons
qui
est d6termin6ed’apres
les d6ve-loppements
suivants. Une revue r6cente de la ques- tion[4] permet d’approfondir
cesujet
et d’obtenir les referencescompl6mentaires.
3. Théorie
semi-microscopique
du mouvement deselectrons. - Les bases de cette theorie et les r6sultats
num6riques qu’elle
apermis
d’obtenir ontd6jA
6t6publies [5, 6, 7].
Cequi
suit est unsimple rappel
per- mettant d’introduire la theorie ult6rieure et de compa-rer les r6sultats.
Plutot que la fonction de distribution
classique,
cette theorie utilise la notion de flux d’electrons
d’6nergie totale
W dans la directiong6om6trique
x.L’6nergie
totale est donn6e par :ou u est
1’6nergie cin6tique
d’un electron et V lepoten-
tiel6lectrique.
Entre deux collisions ou enpresence
decollisions
elastiques,
les electrons se meuvent à6nergie
totale constante. Enregime stationnaire,
on admet que le fluxQ(W, x)
n’est modifie que par les collisionsin6lastiques :
k identifie un processus
in6lastique d’6nergie Vk
et defrequence
de collision Vk. Le termeA, explicit6
enannexe,
repr6sente
tous les processus de creation et de perte d’61ectrons tels que1’attachement,
la recombi-naison,
l’ionisationauxiliaire,
laphotoionisation
etsurtout l’ionisation par les electrons acc6l6r6s dans le
champ. Vd(u)
est la vitesse de derive pour les electronsd’energie
u et 1’on admet que :ou E est le
champ electrique local,
m la masse de1’electron et
ve(u)
lafrequence
des collisions61astiques.
La resolution
num6rique
est effectu6e sur un modelede gaz,
similaire a
divers gazreels,
dont les carac-t6ristiques
sont donn6es par leshypotheses
suivantes :- la section efficace de transfert de
quantite
demouvement est constante
(10- 15 cm2) ;
- il y a une excitation dont le seuil est 8 eV et dont la section efficace est constante au-dela de cette valeur
(10-16 cm2) ;
- l’ionisation se
produit
apartir
de 16 eV avecune section efficace constante au-dela de ce seuil
(3
x10-17 cm2).
On suppose en outre que les electrons
produits
par ionisation ont une6nergie
nulle et que ceux emis par la cathode ont une distribution uniforme entre 0 et 15 V.L’ensemble des choix
numeriques
constituant le modele estsimplement
destine a tester la methode de calcul. Bien que ces choix soientr6alistes,
iln’y
a doncpas lieu d’identifier les r6sultats a un gaz
precis.
L’int6gration
commence au niveau de la cathode avecdes valeurs donn6es des courants
6lectronique
etionique,
de la densite du gaz et duchamp.
Le calcul estarr8t6
lorsque
la densite du courant d’61ectrons( je) 6gale
la densite de courant total etlorsque
lechamp
s’annule
simultanement ;
si ces deux conditions ne seproduisent
passimultanement,
le calcul est recom-menc6 avec une nouvelle valeur du
champ
sur lacathode.
Les
figures
1 et 2repr6sentent
un ensemble de r6sultats pour un cas de calcul. On remarque que lechamp
varie lin6airement avec la distance confor- m6ment aux r6sultatsexp6rimentaux classiques jusqu’a
x =
0,3
mm environ. Les considerations 616mentaires conduisant a1’eq. (4) pr6voyaient
une evolution en(d - X)2/3.
La difference amenant a 1’evolution lin6aireFIG. 1. - R6sultats de la théorie semi-microscopique montrant
1’evolution du potentiel, du champ et des densites electronique et ionique dans 1’espace sombre. Densite du gaz 1017 cm-3 ; densite
de courant total 5
mA/cm2,
rapport du courant d’electrons aucourant d’ions sur la cathode 0,1.
[Results of the semi-microscopic theory displaying the variations of potential, field, electron and ion densities along the dark space.
Gas density 1017 cm-3 ; total current density 5 mA/cm2 ; ratio of
electron to ion current at the cathode 0.1.]
FIG. 2. - R6sultats de la theorie semi-microscopique montrant
1’evolution de la densite de courant 6lectronique et du coefficient d’ionisation. Memes conditions que pour la figure 1.
[Results of the semi-microscopic theory displaying the variations of electron current density and ionization coefficient. Same condi-
tions as in figure 1.]
en x
(c’est-A-dire
a une densited’ions
constante dans1’espace sombre) s’explique qualitativement
par le terme correctif de1’6q. (2)
et surtout par la variation du courant d’ions due a l’ionisation. Le coefficient d’ionisation a =Vje/je
croitlorsque
le module duchamp
d6croit cequi
est contraire aux resultats enchamp homogene (ler
coefficient deTownsend).
La
figure
2 montre que l’on s’est content6 d’une convergence mediocre pour le casrepresente puisque
le courant n’est
6gal qu’a
la moiti6 de cequ’il
devraitetre. Il se trouve en effet que 1’issue finale du calcul est tres sensible au choix de la valeur du
champ
sur lacathode alors que les
propri6t6s
de1’espace
sombre(jusqu’a x
=0,4 mm)
endependent beaucoup
moins.Comme la validite des calculs était douteuse vers les abscisses
sup6rieures (lueur negative),
cette remarquea
permis
de reduire les temps de calcul.Une
exploration param6trique
sommaire a en outrepermis
de montrer que lespropri6t6s
de1’espace
sombre ne
dependent
pas des sources d’ionisation auxiliaires pour toute valeur r6aliste de celles-ci.Une
augmentation
durapport j/p2 (densite
de cou-rant/carre
de la densite degaz) augmente
la chutecathodique
et lechamp
sur la cathode mais modifie peu1’6paisseur
de1’espace
sombre. Noter que la valeur durapport j/p2
choisie pour lesfigures presentees
est del’ordre de
grandeur
de celles caract6risant leregime
normal d’une
d6charge
luminescente dans un gaz mol6culaire. Les processus deperte
d’61ectrons sontn6gligeables
dans tout1’espace
sombre.Les doutes sur la validite du calcul vers la lueur
negative
6taient lies a1’eq. (7).
Cette formule estvalable en
champ quasi homog6ne (variations
lentes à1’echelle des libres parcours
moyens)
et pour une dis- tribution faiblementanisotrope.
Lesph6nom6nes
propres a la
region cathodique
tels que les effets defaisceau et d’acceleration
rapide
propres a1’espace
sombre ou tels que la
diffusion, importante
si lechamp
devient tres faible dans la lueur
negative,
condamnenta
priori
l’utilisation de la formule(7).
C’est pour surmonter ces difficult6squ’une
theorie entierementmicroscopique
a 6t6developpee.
4. Théorie
purement microscopique
du mouvementdes electrons. - Cette theorie revient a la notion
classique
de fonction de distribution. Elle demeure stationnaire et a une dimension x dupoint
de vueg6om6trique
mais la fonction de distributionf qu’elle
utilise
depend
de deux variables enenergie 1’cnergic
totale
W,
comme dans le casprecedent,
et1’energie cin6tique
radiale ur(mouvement perpendiculaire
auchamp 6lectrique).
Ces deux variables sont desconstantes du mouvement en absence de collisions.
La variation du flux s’ecrit alors :
la somme sur k inclut d6sormais les collisions elas-
tiques (qui
modifientu,).
La fonction B tient compte de tous lesph6nom6nes
6num6r6s pour la fonction A de1’6q. (6)
et en outre assure la redistribution resultant de toutes lescollisions, élastiques
etin6lastiques.
Cette fonction de redistribution B est
suppos"e isotrope
et estexplicit6e
en annexe. La vitesse vx lelong
de 1’axe des x est 6videmment
c’est aussi une fonction de x, de W et de ur
puisque V depend
de x. A la diff6rence de la th6orie semi-microscopique,
il faut d6sormais calculers6par6ment
des flux d’61ectrons
qui
sed6placent
vers les xpositifs (a partir
de x = 0 sur lacathode)
et d’autres vers les xn6gatifs.
Une solution consisterait a
int6grer 1’6q. (8)
dansles deux sens successivement pour tenir
compte
des electrons sed6plaqant
dans les deux sens. Malheureu- sement les effets de ces deuxcategories
sontcouples
par l’interm6diaire de la fonction de redistribution B et une telle solution n6cessiterait des iterations nombreuses
(donc
delongs
temps de calcul sur ordina-teur)
pour aboutir a une convergencemath6matique-
ment
hypoth6tique.
Pour éviter cesintegrations
aller-et-retour, il suffit de remarquer que
1’6q. (8)
nedepend
pas du temps : que les flux soient calcul6s a temps
croissant,
c’est-A-dire dans le sens destrajectoires,
oua temps
decroissant,
c’est-a-dire en remontant lestrajectoires,
ne modifie pas lesequations.
Cetteremarque 61imine a
priori
la necessite des iterations mais lui substitue un nouveauprobl6me :
il faut se918
donner non seulement les distributions initiales a la cathode des electrons
qui
en sortent etqui
sepropagent
dans le sens del’int6gration
mais aussi celles des elec- trons r6trodiffus6squi
resultent de cequ’il
fautcalculer.
Toutefois,
si 1’effet de ces electrons r6tro- diffus6s estmineur, 1’ajustement
de leurs conditions initiales se ferarapidement.
C’est effectivement le casmalgr6
des circonstances de calcul d6favorables que 1’on vaexpliquer
sommairement.L’6q. (8)
aide a voir que si un flux vers les x crois- sants(vx
>0)
devientgrand ( 1 er membre),
sespertes (terme
entrecrochets)
croissentproportionnellement a f
alors que la redistribution B endepend
peu ; il y adonc une tendance a la stabilit6. Par contre, un rai- sonnement semblable montre que les flux
à Vx n6gatif
ont un taux
d’augmentation
en modulequi
s’accroitquand
leur molecule s’accroit de sorte que leurint6gra-
tion a un caract6re instable. La solution actuellement retenue dans le traitement
num6rique
est la suivante :pour la tranche
d’6nergie
laplus 6lev6e,
on assure à1’aide de
quelques
iterations la convergence du fluxa vx
0jusqu’A
au moins 100 V de chutecathodique,
ce
qui
determine le taux de r6trodiffusion au niveau de la cathode(rapport
des fonctions de distribution a v. 0 et v., > 0 pour les memesenergies
totale etradiale).
Pour les autres tranchesd’6nergie
en unpoint
xquelconque,
onadopte
un taux de retro-diffusion arbitraire base sur celui a
6nergie
6lev6equi
a ete calcule et 1’on utilise des bornes de calcul de
faqon
a éviter des
divergences
6ventuelles.FIG. 3. - R6sultats de la theorie enti6rement microscopique
montrant 1’evolution du potentiel, du champ et des density elec-
tronique et ionique dans la region cathodique. M8mes conditions
que pour la figure 1. Les pointill6s correspondent A deux cas de
calcul intermédiaires. Les valeurs du champ 6lectrique r6duit sur la
cathode correspondant A ces trois courbes sont 0,750 0, 0,758 3
[Results of the entirely microscopic theory displaying the variations of potential, field, electron and ion densities along the cathode region. Same conditions as in figure 1. The dots relate to two inter- mediate calculations. The values of electric-field at the cathode wich
correspond to these three curves are 0.750 0, 0.758 3 and
Les r6sultats
repr6sent6s
sur lesfigures
3 a 5 sontobtenus avec le meme mod6le de gaz et avec les memes conditions initiales que ceux des
figures
1 et 2. L’iden-tit6 des variations du
champ 6lectrique
dans1’espace
sombre
(x 0,4 mm)
est normalepuisque
lacharge d’espace
est la meme dans les deux cas : c’est la densited’ions, correspondant
a des courants d’ionségaux
et àune vitesse de derive donn6e par les memes formules.
La similitude pour les courants et le coefficient a
(jusqu’a
x =0,3 mm)
estplus
inattendue. ElleFIG. 4. - R6sultats de la th6orie enti6rement microscopique
montrant 1’evolution de la densite de courant 6lectronique et du
coefficient d’ionisation. Memes conditions que pour la figure 1.
Les pointill6s correspondent aux cas de calcul interm6diaires de
[Results of the entirely microscopic theory displaying the variations
of electron current density and ionization coefficient. Same condi- tions as in figure 1. The dots relate to the intermediate cases of
FIG. 5. - R6sultats de la theorie enti6rement microscopique
montrant les fonctions de distribution de 1’6nergie cin6tique u
pour la vitesse parall6le au champ 6lectrique dirig6e vers les x positifs.
1) x = 0,003 mm ; 2) x = 0,07 mm ; 3) x = 0,45 mm ;
[Results of the entirely microscopic theory displaying distribution functions of the kinetic energy u for the velocity parallel to the
electric-field and directed towards positive x. 1 ) x = 0.003 mm;
2) x = 0.07 mm ; 3) x = 0.45 mm ; 4) x = 1.03 mm.]
s’explique
enpartie
par la consideration suivante : le taux de r6trodiffusion calcule au niveau de la cathode est0,34;
le taux de r6trodiffusion choisi pour lesenergies
totales inferieures au maximum est0,5.
Ces taux
correspondent
a uneanisotropie
mod6r6e.Par
ailleurs,
le libre parcours moyen pour le transfert dequantite
de mouvement 6tant0,1
mm, la variation dechamp
sur cettelongueur
est, elleaussi,
mod6r6e.Ces conditions sont donc peu
6loign6es
des conditionsde validit6 de
1’eq. (7). N6anmoins,
le creux de densit66lectronique proche
de la cathode montre un 6cart parrapport
a ce quepr6voit 1’eq. (7).
Le crit6re d’arret
(E -> 0, ji
-0,
ne -ni)
est dict6par les
propri6t6s
duplasma
dans la colonnepositive :
le
champ
y est en effet 100 a 1 000 foisplus petit
que sur la cathode et le courant d’ions y est environ 100 à 1 000 foisplus petit
que le courant d’61ectrons.Cepen-
dant la continuite
rigoureuse
despropri6t6s
calcul6esici avec celles de la colonne
positive
n’est pas recher-ch6e ;
en effet les r6sultats obtenus avant lepoint
d’arret
dependent
peu des valeurs finales exactes en cepoint.
Encontrepartie,
en cequi
conceme la conver-gence du
probl6me,
lesfigures
3 et4,
surlesquelles
sontrepr6sent6s
deux cas de calculintenn6diaires,
montrent 1’extr8me sensibilit6 desph6nom6nes
au choix duchamp
sur la cathode pour x >0,4 mm.
Les fonctions de distribution en
quelques points
dela
region cathodique
sontrepr6sent6es
sur lafigure
5.Les details de formes
dependant
du mod6le de gazchoisi,
la discussion de ces courbes n’aurait pas uncaract6re tres
general.
11 suffit d’attirer 1’attention sur 1’attenuation du front(electrons primaires)
et sur lacorrespondance
entre laposition
du maximum de a(Fig. 4)
et celle du maximum des electrons lesplus actifs,
vers 20 eV(Fig. 5).
Mentionnons pour terminer la ressemblance
quali-
tative entre la courbe de a et celle obtenue dans l’hélium
au moyen d’une
technique
de calcul de Monte Carlo[8].
5. Conclusion. - Les r6sultats de la th6orie enti6re- ment
microscopique
fontapparaitre
la validite du traitementsemi-microscopique lorsque
les aniso-tropies
sont mod6r6es. IIpeut
donc etre interessant d’utiliser cette th6orie moins fine pour cerner le pro- blemepuisque
lestemps
de calculqu’elle exige
sontenviron trois fois moindres que pour la theorie
complete.
D’un
point
de vueplus physique,
et compte tenu des diverses remarques ethypotheses d6jA formulees,
il semble assez illusoire de pousser la convergence de ce calcul
jusqu’A
l’obtention desparam6tres
dans lacolonne
positive.
L’examen des courbes desfigures
3et 4 et surtout de celle du coefficient a
sugg6re
la dis-tinction de trois
regions :
celle du maximum de a et celles situ6es depart
et d’autre. II est tentant d’assi- miler ces troisregions
a1’espace
sombre(de
cathodeou de
Crookes),
a la lueurnegative
et a1’espace
sombrede
Faraday
suivant les xcroissants,
sous reserve de verifier que 1’excitation 6volue bien comme l’ionisa-tion. L’utilisation de ce vocabulaire conduirait aux
remarques suivantes :
- le calcul de la
region cathodique
incluant la lueurnegative
estfaisable ;
- les effets de diffusion dans la lueur
negative
sontencore peu
importants
car lechamp
y est encore 6lev6 dans le casetudie ;
- la
region
que nous assimilons a1’espace
sombrede
Faraday
peut sepreter
a un traitement macro-scopique
car lesparam6tres
6voluent peu a l’échelle des libres parcours moyens.Cette dernière remarque conduit a la
suggestion
suivante
qui permettrait
de calculer toute lad6charge
luminescente d’une electrode a 1’autre dans
1’hypo-
th6se monodimensionnelle : le traitement micro-
scopique
serait utilise de la cathodejusqu’A 1’espace
sombre de
Faraday
comme dans les r6sultatspr6sent6s ci-dessus ;
le traitementmacroscopique
base surl’utilisation du coefficient de Townsend
[9]
et sur lescoefficients de diffusion
[5]
serait utilisedepuis
lacolonne
positive jusqu’A 1’espace
sombre deFaraday.
Les deux solutions seraient r6unies au niveau de cet espace sombre de
Faraday.
Ces calculs vont
permettre
dans l’imm6diat de calculer lesenergies d6pos6es
dans des gaz reels enfonction de x par l’interm6diaire des divers processus
in6lastiques,
c’est-a-dire que les divers taux d’excita- tion et 1’echauffement locauxpourront
etre connus.Ceci
permettra
decomprendre
la formation de 1’onde de chocg6n6r6e
au niveau de la cathode dans lesd6charges
a hautepression
et decoupler
6ventuelle- ment cesph6nom6nes 6lectroniques
a un 6coulementde gaz, ce
qui permettra
de mieuxcomprendre
lesd6charges
a forte densit6 depuissance
et d’am6liorer leursperformances.
Cette recherche a 6t6 financ6e en
partie
par la D.R.M.E.Annexe :
formeexplicite
des termes A et B. -1. TERW A DE
L’ÉQ. (6)
A 1
d6signe
lespertes
parattachement, A2
les pertes parrecombinaison, A3 1’effet
des sources auxiliaires etA4
l’ionisation par les electrons de la
d£charge.
vatt est la
frequence
d’attachement. Bien que les variables W et x soient utilis6es par raison d’homo-g6n6it6
avec1’6q. (6),
vatt n’est fonction que de1’6nergie cin6tique
u. vatt = 0 dans les r6sultatspr6sent6s.
ar est semblable au coefficient de recombinaison
classique
si ce n’estqu’il
est fonction d’uneenergie
et920
non d’une
6nergie
moyenne. Faute dedonn6es,
cettepetite
distinction n’est pas retenue et la valeur utilis6e est :Ce choix est
représentatif
des gaz moléculaires.S(x)
est le terme source des moyens d’ionisation auxiliaires(rayonnements
ou faisceaux departicules)
en x. Dans les essais
numeriques, dS/du
= 0 pourule >
20 V etdS/du
=S/20 e
pourule
20 V.pour le
premier
intervalled’6nergie
Au retenu dans lescalculs
num6riques
apartir
de u = 0. vion est la fr6- quence d’ionisation.pour tous les autres intervalles
d’6nergie. Compte
tenude
l’int6grale qui figure
dans(A5),
il est n6cessaire decommencer les calculs
num6riques de T
en x par les valeurs 6lev6es de u pourlesquelles A4
= 0 et de ter-miner par celle pour
laquelle A4 =
0 mais dont la valeur de T n’entre pas dans1’integrale
a condition que v;on soit alorsnulle,
cequi
est le cas pourvu que Au soit inferieur a1’6nergie
d’ionisation.Ces termes
representent,
parordre, I’attachement,
larecombinaison,
lessources
auxiliaires, l’ionisation parles electrons de la
d6charge,
les collisionsin6lastiques
et les collisions
élastiques.
La redistribution dessources
B3, B4, B5
etB6
estsuppos6e isotrope.
v; est la
frequence
d’ionisation etVi l’énergie
d’ioni-sation. ul et
Aul
sontrespectivement 1’energie
cin6-tique
et l’intervalled’6nergie cin6tique
dupremier
intervalle en x.
B4
= 0 pour les autres intervalles.La somme sur k’ recouvre tous les processus in6las-
tiques.
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