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M4 : Oscillateurs mécaniques

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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ATS ATS

Jules Ferry

Chapitre 4 : Oscillateurs mécaniques libres à

un degré de liberté M4

I. Oscillateur harmonique libre à un degré de liberté (OH 1DL)

1. Définition (ou équation du mouvement)

On appelle oscillateur harmonique libre à un degré de liberté tout système dont l'évolution temporelle de la position x(t) est régie par l'équation différentielle x¨+ω02x(t)=ω02xeq .

ω0 (en rad.s−1) est la pulsation propre de l'oscillateur harmonique et xeq est sa position d'équilibre stable.

Remarque : on peut toujours réaliser un changement de variable X(t)=x(t)−xeq dont l'évolution temporelle sera régie par X¨ +ω02X(t)=0.

2. Mouvement de l'oscillateur harmonique (résolution : cours de maths par cœur !)

X¨ +ω02X(t)=0  :   équation   différentielle   linéaire   du   second   ordre   à   coefficient   constant   d'équation caractéristique r202=0 . Les racines sont évidentes : r=±iω0 (avec i2=−1 ) donc :

X(t)=Acos(ω0t)+Bsin0t) X(t)=Xmcos0t+ ϕ)

Les 2 constantes à déterminer (A,B) ou ( Xm,ϕ ) s'obtiennent à l'aide des conditions initiales car   X(t)  et X˙ (t) sont continues.

3. Aspect énergétique (illustration sur le pendule élastique horizontal) X(t)=Xmcos(ω0t+ϕ ) avec ω0=

mk  dans le cas du pendule élastique.

Em(t)=Ec(t)+Ep(t). Ep(t)=1

2k X2(t)=1

2k Xm2cos20t+ϕ ). Ec(t)=1

2mX˙ 2(t)=1

2m Xm2ω02sin20t+ϕ )=1

2k Xm2sin2( ω0t+ϕ ). Il vient alors  Em(t)=1

2k Xm2=cte :  le système est conservatif ! (pas de frottements donc pas de perte d'énergie).

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II. Oscillateur libre à un degré de liberté amorti

1. Définition (ou équation du mouvement)

Tout système dont l'évolution temporelle de la position x(t) est régie par l'équation différentielle x¨+ω0

Q x˙+ω02x(t)=ω02xeq

• ω0 (en rad.s−1) est la pulsation propre du système

Q (sans unité) est le facteur de qualité du système

• ξ=1

2Q (sans unité) est le facteur d'amortissement du système (représente les frottements fluides : force non conservative) ; il est souvent noté M en SII.

xeq est la position d'équilibre stable du système.

Remarque : on peut toujours réaliser un changement de variable X(t)=x(t)−xeq dont l'évolution temporelle sera régie par X¨ +ω0

Q X˙ +ω02X(t)=0.

2. Résolution (cours de maths à savoir par cœur !!!) X¨ +ω0

Q X˙ +ω02X(t)=0   : équation différentielle linéaire du second ordre à coefficient constant d'équation caractéristique r20

Q r02=0 dont le discriminant est Δ=

(

ωQ0

)

2

−4ω0202

(

Q12−4

)

.

Il existe alors 3 types de régimes transitoires possibles :

• Δ>0 : régime apériodique 

(

Q<12

)

r1/2=−ω0

2Q±ω0

(

4Q12−1

)

 toutes deux négatives et  X(t)=A er1t+B er2t  ;

• Δ=0 : régime critique 

(

Q=12

)

rd=−ω0 et  X(t)=(At+B)erdt  donc  X(t)=(A t+B)e−ω0t  ;

• Δ<0 : régime pseudo-périodique 

(

Q>12

)

r1/2=− ω0

2Q±iω0

(

1−41Q2

)

  et   X(t)=

[

Acos

(

ℑ(r1/2)t

)

+Bsin

(

ℑ(r1/2)t

) ]

eℜ (r1/2)t   donc

X(t)=

[

Acos

(

ω0

1−41Q2t

)

+Bsin

(

ω0

1−41Q2t

) ]

e2ωQ0t .

Il restera 2 constantes d'intégration (A,B) à déterminer à partir des conditions initiales car  X(t) et  X˙ (t) sont continues.

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3. Régime apériodique Δ⩾0 (ou Q12 )

Le  régime critique  n'est   qu'un   cas   particulier   du   régime   apériodique :   c'est  le plus rapide des régimes apériodiques.

Le système atteint sa position d'équilibre stable directement ou après être passé par une position extrême (selon les conditions initiales).

4. Régime pseudo-périodique Δ<0 (ou Q>12 )

X(t)=

[

Acos

(

ω0

1−4Q12t

)

+Bsin

(

ω0

1−4Q12t

) ]

e2Qω0t

=Ccos

(

ω0

1−4Q12t

)

e2Qω0t

, il y a deux parties dans cette solution :

• oscillations à la pseudo-pulsation ω=ω0

1−4Q12  et de pseudo-période T=2π ω  ;

• décroissance exponentielle de l'amplitude avec une constante de temps  τ=2Q ω0 .

Remarque : si Q→∞ (et donc les frottements s'annulent) alors on retrouve l'oscillateur harmonique.

Afin de quantifier la décroissance exponentielle de l'amplitude des oscillations, on introduit le  décrément logarithmique δ=1

nln

(

X(Xt+nT(t) )

)

 avec n un entier strictement positif.

Calcul de δ : X(t)

X (t+nT)= Ccos(ωt+ϕ)e

ω0

2Qt

Ccos(ω (t+nT)+ ϕ)e

ω0

2Q(t+nT)= e

ω0 2Qt

e

ω0

2Q(t+nT)=e

ω0

2QnT

donc δ=ω0T

2Q = 2π

2Q

1−4Q12 soit δ=

4Q2−1 : le facteur de qualité caractérise entièrement la décroissance des oscillations.

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III.Portrait de phase d'un oscillateur

1. Définitions

L'état d'un système à un degré de liberté (paramètre  X(t)) peut être représenté, à tout instant, par un point de coordonnées (X(t),X˙ (t)) (ou (x(t),x˙(t)) avec  X(t)=x(t)−xeq) dans un plan appelé plan de phase.

La   courbe   obtenue   dans  le   plan   de   phase   est  appelée  trajectoire de phase  du  système   (elle   dépend   des conditions initiales).

L'ensemble  de  toutes  les trajectoires   de  phase possibles   (chacune  correspondant  à  des  conditions  initiales données) constitue le portrait de phase du système.

2. Propriétés générales d'un portrait de phase

➢ Deux trajectoires de phase ne peuvent se croiser (solution  X(t) unique à conditions initiales données).

➢ Une trajectoire de phase fermée correspond à un mouvement périodique.

➢ Une trajectoire de phase est parcourue dans le sens horaire (si  X˙ >0  :  X  croît ; si  X˙ <0  :  X  décroît).

➢ Un point vers lequel tend une trajectoire de phase pour t→∞ est appelé attracteur.

3. Exemples : portrait de phase d'un OH et d'un oscillateur libre amorti

a) Portrait de phase d'un OH

On a  X(t)=Acos

(

ω0t

)

 donc  X˙ (t)=−ω0Asin

(

ω0t

)

 avec A (l'amplitude des oscillations), φ (phase à l'origine) déterminées par les conditions initiales (et  X(t)=x(t)−xeq). On cherche l'équation des trajectoires de phase :  X˙ =f(X).

On trouve immédiatement que : 

(

ωX0˙A

)

2+

(

XA

)

2=1 . 

Les trajectoires de phase d'un OH sont donc des ellipses centrées en O (ou en x=xeq si on considère le paramètre  x(t)).

b) Portrait de phase d'un oscillateur amorti

Dans le cas de l'oscillateur libre amorti, les trajectoires de phase tendent toutes vers le point de coordonnées (X=0,X˙ =0) (ou 

(

x=xeq,x˙=0

)

) : ce point est un attracteur.

Dans le cas du régime pseudo-périodique, on a aussi accès  au décrément logarithmique :

δ=1

nln

(

X(Xt+nT(t) )

)

 avec n = 4 dans l'exemple ci-contre.

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X˙

X

−A O A

0A

−0A

X˙

X

Xt Xt4T X˙

X

Xt=0,X˙t=0

Cas du régime apériodique X˙

X

Xt=0,X˙t=0

Cas du régime pseudo-périodique

Références

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