Lionel ALLETTO
Chambre Régionale d’Agriculture d’Occitanie Chercheur associé INRA UMR Agroécologies, Innovations, Territoires
lionel.alletto@occitanie.chambagri.fr
@LionelAlletto
Témoignages et échanges sur les systèmes maïsicoles Vic en Bigorre (65)
phytosanitaires :
quelle influence des pratiques agricoles ?
FOCUS sur le Devenir dans l’environnement des pesticides
Microflore
(localisation, abondance, activité…)
Structure du sol
(porosité, stabilité, rugosité)
Matières organiques
(quantité, nature)
Volatilisation Lixiviation Ruissellement
Disponibilité
Rétention Dégradation
Interception
Conduits racinaires Résidus = mulch
(f(travail du sol))
Lavage
Température, teneur en eau
Processus conditionnant le devenir des pesticides Facteurs affectés par les pratiques agricoles
Effet direct sur les processus conditionnant le devenir des pesticides
Effet d’un des facteurs affectés parles pratiques agricoles sur un autre
(Alletto et al, 2010)
(Alletto et al., 2010)
Volatilisation
Photolyse
Volatilisation
Variation diurne : pic de volatilisation à midi
(Bedos et al., 2002)
Volatilisation
(Bedos et al., 2002)
Volatilisation d’herbicides (UMR EGC Grignon)
Volatilisation
Effets d’un mulch en surface vs. sol nu sur volatilisation du S-métolachlore
► Pertes plus importantes sur la modalité en non-labour avec mulch
Labour
Non-labour (mulch)
Nbre jours après application
des suivis de la qualité de l’air au niveau européen et national
25 juin 2018 - Lancement de la campagne exploratoire nationale de mesure des résidus de pesticides dans l'air
collaboration Anses / Ineris / ATMO France
Volatilisation
Photolyse
Interception Rétention
Rétention
►Variabilité importante en fonction : - molécules
- pH
- composition physicochimique du milieu : surtout MO et argiles ! - pratiques culturales
0 1 2 3 4 5 6 7
0-10 0-10 0-10 10-2020-30 0-10 10-2020-30 0-5 0-5 0-5 5-10 10-1515-20 0-5 5-10 10-1515-20 0-15 0-15 0-15 0-15 0-15 0-15 NT CT NT NT NT CT CT CT NT CT NT NT NT NT CT CT CT CT NT+B NT+V NT CT+B CT+V CT
Acétochlore Acifluorfen Alachlore Alachlore Alachlore
Coeffcient d'adsorption (L / kg)
0 1 2 3 4 5 6 7 8
0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 0-10 0-10
NT CT NT CT NT CT NT CT NT CT NT CT NT CT NT CT NT CT
Chlorimuron Clopyralid Cyanazine Dicamba Diclosulam
Coeffcient d'adsorption (L / kg)
► Le plus souvent : rétention accrue en agriculture de conservation
► Lien direct avec les teneurs en MO : diminution de la rétention avec la profondeur
(Alletto et al., 2010)
Rétention Effets de pratiques de travail du sol
0 1 2 3 4 5 6 7 8
0-3 3-6 0-3 3-6 0-3 3-6 0-3 3-6 0-4 4-8 8-15 0-4 4-8 8-15 0-4 4-8 8-15 0-4 4-8 8-15 0-2 2-5 5-10 10-25 0-2 2-5 5-10 10-25 0-8 0-8 0-2 2-10 0-2 2-10 0-2 2-10 0-2 2-10 NT+V NT+V NT+B NT+B CT+V CT+V CT+B CT+B NT NT NT CT CT CT NT+V NT+V NT+V CT+V CT+V CT+V NT NT NT NT CT CT CT CT NT CT NT NT NT+RgNT+Rg CT CT CT+Rg CT+Rg
Fluometuron Fluometuron Fluometuron Fluometuron Fluometuron
Coeffcient d'adsorption (L / kg)
► Assez forte variabilité pour une même molécule en fonction des études Exemple du fluométuron
0 2 4 6 8 10 12 14
0-5 0-5 0-5 0-5 0-5 10-15 0-5 10-15 0-8 0-8 0-2 2-10 0-2 2-10 0-2 2-10 0-2 2-10 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-7.5 0-3 3-10 10-25 0-3 3-10 10-25 NT CT NT CT NT NT CT CT NT CT NT NT NT+RgNT+Rg CT CT CT+Rg CT+Rg NT CT NT CT NT CT NT NT NT CT CT CT
MCPA Métolachlore Norflurazon Norflurazon Sulfentrazone 2,4-Dichlorophénol
Coeffcient d'adsorption (L / kg)
► Effet de la nature des résidus de culture sur la rétention…
(Alletto et al., 2010)
Maïs Avoine
Trèfle inc.
Phacélie
Decomposition and associated application time (days)
0 d 6 d 28 d 56 d
Kd Glyphosate (L.kg-1 )
0 20 40 60 80 100
c aab
b b
b
a c
b
a
a a
A
ab b
A
Kd S-metolachlor (L.kg-1 )
0 10 20 30 40 50 60 70
b
a a
b c a
c
b
bb
c
ab a cbc
bc
Kd Epoxiconazole (L.kg-1 )
0 100 200 300 400 500
Oat Red clover Phacelia Turnip rape
b a
a
b
b a
c ab
b b a
a
a a
a a
a
a
Rétention
► Augmentation de la rétention avec le vieillissement des résidus de cultures
► En lien avec la modifications de leur composition au cours du
temps ?
(Cassigneul et al., 2015)
Avoine Trèfle
Phacélie Navette
LIC « Lignines + Cutines »
CEL « Cellulose »
HEM « Hemicellulose »
SOL-Ndf « Soluble – détergent neutre »
SOL-Eau« Soluble –eau chaude »
Fractionnement Van Soest
Maïs
(Cassigneul et al., 2015)
Rétention
(Cassigneul et al., 2015)
► Relation intéressante entre la rétention de phytos et la minéralisation (= décomposition) des résidus à la surface du sol
Effets des résidus de culture se décomposant à la surface du sol sur la rétention de phytos
Net cumulative mineralisation (% applied orgC)
0 20 40 60 80
K d (L.kg-1 )
0 100 200 300 400 500
EPX SMOC
GLY y = 7 x - 64
R²=0.81 (p<0.01)
y = 1.7 x - 8.1 R²=0.61 (p<0.001)
y = 0.7 x + 7.7 R²=0.80 (p<0.001)
Minéralisation du couvert végétale (libération de CO2)
Coefficient d’adsorption
Epoxiconazole S-métolachlore Glyphosate
► Prélèvements sur 64 parcelles en non-labour (Strip-till, travail superficiel, semis direct), avec/sans couverts végétaux, rotation de durée variable, …
Rétention
Coefficient d’adsorption KD et KOC : quantité de
molécule pouvant se fixer sur les composés organo- minéraux
Conditions expérimentales - T°C: 25°C
- Obscurité Agitation 14C-Herbicide +
Eau + CaCl2
► Adsorption du S-métolachlore plus élevée dans les sols non labourés recevant des couverts végétaux vs. sols non labourés sans couverts
végétaux
With cover crop
K d (L kg-1 )
0 2 4 6 8 10
0-5 cm
Without cover crop
5-10 cm 0-5 cm 5-10 cm Avec couverts végétaux Sans couverts végétaux
Coefficient d’adsorption
0-5 cm
Adsorption (L kg-1 )
0 2 4 6 8
10 5-10 cm
DT RT NT DT RT NT
Volatilisation
Photolyse
Interception Rétention
Disponibilité
Dégradation
Dégradation
= microorganismes
= eau + pesticide
14CO2: fraction minéralisée
Extraction Eau + CaCl2
Extraction Solvants organiques
Combustion d’échantillons
=
piégeage du 14CO2
Fraction facilement biodisponible
Fraction plus difficilement extractible
Fractionnon-extractible (“résidus liés”)
Analyses par chromatographie : formes moléculaires
1
2 3
4
% Molécule mère (=DT50), autres métabolites Conditions d’incubation
- T°C : ?
- Teneur en eau / Potentiel matriciel
Dégradation : étude au laboratoire
► La dégradation de certaines molécules dépend de microorganismes spécifiques = la répétition régulière d’un même traitement peut conduire à une accélération de la dégradation par sélection d’une flore adaptée
+ +
Labour à la charrue
Période: Avril
Profondeur : 28-30 cm
Cultivateur + rouleau + herse plate
Période : Mai Profondeur : 8 cm
Disques + rouleau
Période : Novembre Profondeur : 9-12 cm
Cultivateur + herse plate
Période : Mai Profondeur : 8 cm
10 0
20 30 40 50 60 70 80 90
cm
Travail du sol conventionnel (CT) Travail superficiel du sol (MT)
Dégradation : étude au laboratoire
0 8
30 cm
Lit de semence (0-8 cm) (CT_SL) Couche labourée (8-28 cm)
Inter-bandes (CT_IF)
Terre fine (CT_FS) Semelle (28-30 cm)
(CT_PP)
Travail du sol conventionnel (CT)
Lit de semence (0-8 cm) (MT_SL)
0 8
30 cm
Couche disquée (8-12 cm) (MT_DL)
Couche non travaillée (12-30 cm) (MT_UL)
Conservation tillage (MT)
0 5 10 15 20
0 20 40 60 80
Incubation times (days)
%14 CO2
CT_SL 25°C CT_SL 15°C MT_SL 25°C MT_SL 15°C MT_DL 25°C MT_DL 15°C
0 5 10 15 20
0 20 40 60 80
Incubation times (days)
%14 CO2
CT_FS 15°C CT_IF 15°C CT_PP 15°C MT_UL 15°C
Temps (jour)
Temps (jour)
► Pas de différence dans le lit de semence en CT et MT
► Minéralisation plus forte dans la couche disquée = moins de résidus que dans le lit de semence avec moins de rétention
(compétition réduite entre ces processus) Etude du dicétonitrile
(produit de dégradation à action herbicide de l’isoxaflutole)
► Pas de différence dans les horizons profonds en CT et MT
3
Dégradation : étude au laboratoire
Etude du nicosulfuron
0 5 10 15 20 25 30 35
0 3 7 14 21 28 35 42 49 56 70 84 91
14C-CO2 (en % cumulé)
Nombre de jours
Minéralisation du nicosulfuron Agri. Conventionnelle (64)
CAS TEM 0-10 CAS TEM 10-25 CAS TEM 25-60 CAS TEM 60-90
0 5 10 15 20 25 30 35
0 3 7 14 21 28 35 42 49 56 70 84 91
14C-CO2 (en % cumulé)
Nombre de jours
Minéralisation du nicosulfuron ACS (64)
CAS ESS 0-10 CAS ESS 10-25 CAS ESS 25-60 CAS ESS 60-90
0-10 cm 10-25 cm 25-60 cm 60-90 cm
0-10 cm 10-25 cm 25-60 cm 60-90 cm
► sur des sols riches en MO :
Pas de modification de la
dégradation des molécules étudiées
0 5 10 15 20 25 30 35
0 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 77 84 91
14C-CO2 (en % cumulé)
Nombre de jours
Minéralisation du nicosulfuron Agri. Conventionnelle (32)
ABA TEM 0-10 ABA TEM 10-25 ABA TEM 25-60
0 5 10 15 20 25 30 35
0 7 14 21 28 35 42 49 56 63 70 77 84 91
14C-CO2 (en % cumulé)
Nombre de jours
Minéralisation du nicosulfuron ACS (32)
ABA ESS 0-10 ABA ESS 10-25 ABA ESS 25-60
► sur des sols initialement pauvres en MO :
Peu de différence
Augmentation sensible de la minéralisation dans l’horizon
« profond »
0-10 cm 10-25 cm 25-60 cm
0-10 cm 10-25 cm 25-60 cm
Dégradation : étude au laboratoire
Durée d'incubation (j)
0 20 40 60 80 100 120 140 160
14 CO 2 libéré (%14 C appliqué)
0 5 10 15 20
IZA_P1 IZA_P2 IZA_P3 IZA_P4 MAR_P1 MAR_P2 MAR_P3 MAR_P4 LAJ_P1 LAJ_P2
Echantillons de sols en parcelles en agriculture de conservation
► Variabilité en
fonction des sols, des systèmes de culture Etude du S-métolachlore
Résidus de cultures intermédiaires Mélange Sol + Résidus
Sol
Piège à soude = 14CO2
Effets de la nature et de l’âge (degré de décomposition) * des résidus sur la dégradation d’herbicides
* *
Minéralisation Extractible
Résidus non extractibles (…)
Elevé Faible
Elevé
avec bcp demétabolites
Faible
avec peu demétabolites
Elevé Faible
Sol nu Sol + résidus de CIMS
Dégradation : étude au laboratoire
Estimation de la variabilité de l’épandage …….
Ajustement non linéaire (cinétique d’ordre 1) = Estimation de la T1/2
CT_BS
0 5 10 15 20 25 30
% IFT appliqué
0 20 40 60 80 100
T1/2 (IFT) = 0.91 j (22 h)
MT_BS
0 5 10 15 20 25 30
0 20 40 60 80 100
T1/2 (IFT) = 0.47 j (11 h)
CT_CC
JAT
0 5 10 15 20 25 30
% IFT appliqué
0 20 40 60 80 100
T1/2 (IFT) = 0.95 j (23 h)
MT_CC
JAT
0 5 10 15 20 25 30
0 20 40 60 80 100
T1/2 (IFT) = 1.02 j (24 h)
Labour – sol nu Non-labour – sol nu
Labour – sol couvert Non-labour – sol couvert
► Dégradation au champ plus difficile à quantifier :
Effort porté sur le suivi des transferts
Dégradation / Rétention : illustration de la compétition
Homologation : étude de la demi-vie de
dégradation…
… mais persistance biologique plus longue
DT50de dégradation
Temps
Persistance agronomique Persistance chimique
Persistance biologique Seuil de détection analytique Seuil de sensibilité des
plantes 50 %
Calvet et al., 1980
Dissipation
Phytotoxicité =
Dégradation : devenir du glyphosate après absorption par la plante
Volatilisation
Photolyse
Interception Rétention
Ruissellement
Disponibilité
Dégradation - 3-15 % dose appliquée (Fawcett et al.,
1994, Lacas et al., 2005) - variabilité en fonction :
► propriétés des molécules : Solubilité, Rétention => transport en solution ou par érosion…
► topographie
►météo : nombreuses relations ln [atrazine]runoff= a + b. ln
(number of days after treatment) (Triplett et al., 1978)
► pratiques culturales : travail du sol, couverture du sol, …
Ruissellement & Erosion
1- Réduire l’énergie cinétique des pluies
Présence d’un couvert végétal à la surface du sol
Présence d’un mulch
Période d’interculture Cycle cultural des cultures marchandes
1- Réduire l’énergie cinétique des pluies
Ruissellement & Erosion
1- Réduire l’énergie cinétique des pluies
Quantité de résidus
(t/ha)
Ruissellement
(% précipitations) Erosion
(t/ha)
0 45 12
0,25 40 3
0,5 25 1
1 0,5 0,3
2 0,1 0
4 0 0
1- Réduire l’énergie cinétique des pluies
Ruissellement & Erosion
2- Stabiliser les agrégats
Accroitre les teneurs en C organique dans les horizons de surface des sols
Intégrer un suivi du pH dans le
raisonnement : à adapter f° type de sol
Ruissellement & Erosion
2- Stabiliser les agrégats
Technique conventionnelle
19 juillet 2005
270 mm de pluie Technique de conservation
le travail du sol comme levier pour accroitre la
stabilité des agrégats
3- Accroitre les capacités d’infiltration
Commencer par connaitre les intensités et cumul de pluies de la zone : si pluies d’orages à forte intensité mais sur des
périodes courtes, la macroporosité joue tout son rôle ! On compte alors sur nos amis …
40 cm
60 cm
Ksat (conductivité hydraulique à
saturation) dans les galeries de vdt peut varier
de 50 à 500 mm/h !
Accroitre l’infiltration dès la surface du sol :
Ruissellement & Erosion
3- Accroitre les capacités d’infiltration
3- Accroitre les capacités d’infiltration
Peu prise en compte dans modèles
(Angulo-Jaramillo et al., 1997 ; Strudley et al., 2008)
Conductivité hydraulique (à saturation) en labour
(Sauer et al. 1990 ; Green et al., 2003 ; Stange et Horn, 2005 ; Strudley et al., 2008)
Forte dynamique temporelle
Densité apparente en labour du milieu poreux à transmettre l’eau qu’il contient pour une teneur en eau donnée (ou un potentiel
matriciel donné).
Temps / Cumul de pluies / …
(Alletto et al., 2015)
Wsol primaire M L-3
/
L T-1 Dynamique en ACS
Ruissellement & Erosion
3- Accroitre les capacités d’infiltration
Test érosion en conditions contrôlées
Placette 2.7 m²
Pluviomètres
Echantillonnage des eaux de ruissellement Matière en suspension (MES) en g/L
Quantité d’eau ruisselée Lr (lame
d’eau ruisselée)
3- Accroitre les capacités d’infiltration
Des difficultés pour se positionner dans les mêmes conditions expérimentales
Stabilisation à environ 150-200 mm/h de pluies durant 20 min chez ACS GERS alors que sur la parcelle voisine (Labour GERS), l’intensité de pluie n’a pas été régulée
convenablement et sur une durée équivalente (au final ≈ 60 mm de pluie ont été appliqués sur ACS GERS contre ≈ 28 mm chez Labour GERS)
Pluies ruisselées chez ACS GERS ≈ 3 mm vs. 6,4 mm chez Labour GERS
ACS GERS Labour GERS
12 g/L 0.3 g/L
Une érosion générée très significativement plus faible en ACS
Il faudrait également tenir compte des écoulements hypodermiques également à l’origine d’une érosion
Ruissellement & Erosion
3- Accroitre les capacités d’infiltration
ACS GERS Labour GERS
3- Accroitre les capacités d’infiltration
A PRENDRE EN COMPTE SUR L’ENSEMBLE DU PROFIL DE SOL: RUISSELLEMENT HYPODERMIQUE
Ruissellement & Erosion
3- Accroitre les capacités d’infiltration
Volatilisation
Photolyse
Interception Rétention
Lixiviation
Ruissellement
Disponibilité
Dégradation
Flux dans la macroporosité : court-circuit de la matrice
-variabilité en fonction :
► propriétés des
molécules : Solubilité, Rétention => transport en solution
► Précipitations : pluies et irrigation
► pratiques culturales :
travail du sol, couverture
du sol, … : formation de
galeries (macropores)
Lixiviation : comment s’active le drainage sur une parcelle ?
Limons / Sables
Argiles
Matières organiques
Hydratation des argiles = augmentation de l’espace interfoliaire
Eau du sol (solution du sol)
Charges négatives Calcium (Ca2+)
- --
- -
- - - -
- - -
-
- -
- -
- -
-
- -
- - ---- - -- - -
- - - -
- -
- - - - - - - - - - -
Au cœur du
macropore : énergie de liaison faible = l’eau n’est pas retenue
Dans les pores de petits diamètres, l’attraction
exercée par les particules solides reste forte = l’eau est bien retenue
Potentiel hydrique = état énergétique de l’eau dans le sol
Explication des remontées capillaires
Lixiviation : comment s’active le drainage sur une parcelle ?
Conséquences :
1- l’eau circule dans un sol en empruntant des pores de taille de porosité croissante :
Si intensité de pluie :< capacité infiltration pores de taille 1
> capacité infiltration pores de taille 1
< capacité infiltration pores de taille 2
> capacité infiltration pores de taille 2
< capacité infiltration pores de taille 3
> capacité infiltration pores de taille 3 : refus d’infiltration
2- les capacités d’infiltration d’un sol vont directement dépendre
de la porosité totale mais aussi de la distribution des différentes
gammes de pores et de leur connectivité
Idées reçues
« les galeries de vers de terre permettent de faire circuler l’eau » -> Partiellement vrai : circulation de l’eau lorsque le sol est saturé (ex. après une très forte pluie ou une période de pluie assez
longue…)
« les macropores permettent d’améliorer le réservoir utilisable » ou « les macropores favorisent les remontées capillaires »
-> Faux ou de façon très peu significative, par exemple via les MO
recouvrant les parois des vers…, pas de remontées capillaires
Année / Pratiques Agricoles
Travail du sol Culture Intermédiaire 2005 ++ en Non-labour ++ avec CI
2006 Pas d’effet ++ avec CI
2007 Pas d’effet Pas d’effet*
2008 ++ en Non-labour ++ avec CI
=> Poursuivre les efforts de caractérisation des CIMS sur les transferts hydriques et de solutés
(Alletto et al., 2012)
Lixiviation
Effets du travail du sol et de la gestion de la période d’interculture sur le transfert d’herbicides par lixiviation
* Très faible biomasse de couvert végétale en 2007 (< 500 kg MS/ha contre 2 à 4 t MS/ha les autres années)
► Les processus intervenant dans le devenir environnemental des phytos sont nombreux, complexes et en interrelations fortes !
► Certaines pratiques peuvent permettre de limiter leurs fuites et favoriser leur dégradation
Couverture des sols : Ruissellement, Erosion, Dégradation, Rétention
Augmentation des teneurs en MO : Erosion, Dégradation, Rétention
Amélioration de l’activité biologique : Dégradation
Gestion de l’irrigation : Lixiviation
► Mais : compte tenu des objectifs de qualité de l’eau
(0,1 μg/L ; 0,5 μg/L ; 2 μg/L)il est impératif de réduire les applications
les illustrations de pratiques alternatives mises en
œuvre par des agriculteurs prennent tout leur sens !
Merci pour votre attention
lionel.alletto@occitanie.chambagri.fr
@LionelAlletto