Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 13 (1822-1823), p. 163-174
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I63
ARITHMÉTIQUE.
Addition à l’article
surles puissances
etracines numériques, inseré à la page 359 du XII.e volume du présent recueil;
Par M. QUERRET , chef d’institution à St-Malo (*).
RACINES
DESNOMBRES.
II.
a étéobservé , à
l’endroitcité, qu’en posant
successivement(*) Tout ce
qu’on
va lire se trouvait en substance dans l’articlerappelé ;
maisle défaut de
développemens
suffisans ne nouspermit
alors d’encomprendre
quece que nous en
publiâmes
J, D. G.
on avait
et on a
appliqué
cetie remarque à la formation du cube de47
Nous remarquerons
présentemeut
que , si l’onpose
successivemen.on aura
qu’en posant
ensuiteDES
NOMBRES.
I65on aura
qu’en posant
encoreon aura
et ainsi de suite. On a donc ainsi
d’où
Appliquons
ce résultat à la formation de lacinquième puissance
du nombre
473.
Nous avonsdéjà trouvé ,
a l’endroit cite.d’après quoi
on conclura successivement desprécédentes formules,
en
prenant
constamment 7opour b ,
On
auraDES
NOMBRES. I67
En renversant le
problème ,
on estconduit ,
pour l’extraction des racines à unprocédé simple
etuniforme, qui n’exige
quel’emploi
de l’addition et de la
multiplication
par des nombres d’un seul chiffre.Nous allons
l’appliquer
à unexemple ,
en nous bornant à la pra-tique ;
la théoriepouvant
être aisément déduite de cequi précède.
Soit un nombre entier dont il faille extraire la racine
cinquième ;
et supposons
qu’après
l’avoirpartagé
en tranches decinq
chiffreschacune,
en allant de droite àgauche
, les troispremières
tranchesà
gauche
soient2380, I2582, 56547 ,...
voici
d’abord l’opération,
dont nousexpliquerons
ensuite les détails-La racine
cinquième
en nombre entier de la dernièretranche à
gauche
étant4. J)
nous formerons letableau suivant, dont
nousallons
expliquer l’organisation
On écrit d’abord les
quatre premières puissances
dupremier
chiffre
4
de laracine ,
en mettant à la droite de chacune autant de zérosqu’il
y a d’unités dans le nombrequi
en marque ledegré.
On écrit au-dessous les
quatre
coefficiens intermédiaires5 , I0 , I0 , 5
de la
cinquième puissance
d’unbinome ;
et onprend
lesproduits
des nombres
correspondans ,
cequi
forme une suite dont le derniernombre est
désigné ’par (M)
et que nousappellerons première suite
Après
DES NOMBRES
I69
Après
avoir écrit sous la dernière tranche du nombrepropose
lacinquième puissance de 4 qui
est1024,
on fait lasoustraction,
et on abaisse à la droite du reste la tranche suivante du nombre
proposé,
cequi
donne unpremier
dividendeI356I2582 ,
dont ladivision par le nombre
(M)
donnera unquotient
entierqu’il
nefaudra
jamais prendre
au-dessus de 9, et que le second chiffre de la racine ne pourrajamais
excéder. On trouve ici9.
En soumettant
successivement 9
et 8 à la vérification que nousallons
expliquer ,
on les trouvetrop grands ;
on passe doncà 7
que l’on vérifie comme il suit :
Au moyen de la
première suite ,-
on forme la seconde et la troi- sième simultanément de la manière que voici : onécrit 7
so-us lepremier
terme de, lapremière suite , auquel
onl’ajoute ;
onporte
le
produit
de la somme par y sous le second terme de lapremière
suite, auquel
onl’ajoute ;
onporte
leproduit
de la nouvelle sommepar 7 sous le troisième terme de la
première suite , auquel
onl’ajoute également ;
et l’on continueainsi , jusqu’à
cequ’on
soitparvenu à former le dernier terme de la troisième suite que nous
avons
désigné
par(N).
C’est parce que leproduit
de ce dernierterme
par 7 est moindre que notre
premier
dividende que l’on reconnait que lechiffre 7 peut
être admis comme second chiffre de la racine.On
porte
ceproduit
sous lepremier dividende
on fait la sous-traction et l’on abaisse la troisième tranche à la droite du reste ,
ce
qui
donne un second dividende866757556547.
Retournant alors de nouveau aux
suites ;
de la troisième on dé- duit exactement laquatrième
et lacinquième,
enemployant
tou-jours
lechiffre 7 ,
de la même manière que la seconde et la troisième avaient été déduites de lapremière.
Par le mêmeprocédé
on déduit lâ sixième et la
septième
dé lacinquième
mais enarrêtant celles-ci à un terme de
-moins ;
de laseptième
on déduitpareillement
la huitième et laneuvième ,
que Ton arrête encore à un terme demoins ;
enpoursuivant ainsi , jusqu’à
cequ’on
soitarrivé à deux dernières suites d’un seul ternie.
Tom. XIII.
24
La
première
suite de ce tableau est formée des derniers nom-bres des colonnes du
précédent ,
à ladroite
de chacundesquels
on a écrit autant de zéros
qu’il
y a d’unitésdans
le nombrequi
en
indique
le rang. Le second dividende divisé par le dernier terme de cettesuite
, que nous avonsdésigné
par(M’),
donnera un que-DES
NOMBRES.
I7Itient eutier
qu’il
ne faudrajamais prendre supérieur à 9,
et que le troisième chiffre de la racine ne pourrajamais excéder.
Ontrouve ici 3 que l’on vérifiera en continuant exactement
le second
tabieau avec lui comme on avait continué le
premier
avec 7.Lorsqu’on
sera parvenu au dernier terme de la troisièmesérie ,
qm nous avonsdésigné
par(N’),
on verra que leproduit
de ceterme par 3
peut
être retranché du seconddividende ;
et c’est àce caractère que l’on reconnaîtra que 3
peut
être admis commetroisième chiffre de la racine. Portant donc le
produit
de(N’)
par3 sous le second
dividende ,
faisant la soustraction et abaissant à la droite du reste laquatrième tranche,
on aura ainsi un troi-f sième
dividende. On achèvera le second tableau avec 3 comme onavait achevé le
premier avec 7 ;
et on se servira des derniers nombres dechaque
colonne de ce dernier pour en commencer untroisième qui
devra êtreemployé
de la même manière que les deuxpremiers
à trouver un nouveau chiffre de la racine.Le
procédé ,
danschaque degré ,
estsusceptible
dequelques.
simplifications
que nous n’avons pas cru devoirindiquer
ponr lecinquième
, parcequelles rompent
l’uniformité duca’cul, sans l’abréger
d’une manière notable.Cependant ,
comme elles ne sontpas a
négliger , lorsqu’il
estquestion
de la racinecubique,
nousallons montrer à
quoi
elles se réduisent dans ce cas.Supposons qu’ayant
à extraire la racinecubique
d’un nombreentier et
l’ayant partagé
en tranches de trois chiffreschacune,
enallant de droite à
gauche ,
les quatrepremières
tranches àgauche
soient
67I,507,968,84I
,...; voici comment ondisposera l’opé-
ration
dont nous allonsexpliquer
les détails.La racine du
plus grand
cube contenu dans la dernière tranchea gauche 67 1
est 8qu’on
écrit àdroite,
commepremier
chiffrede la
racine ;
son cube 512 étantporté
sous la tranche67I
onfait la
soustraction ,
et , à la droite du reste , on abaisse la tranchesuivante ,
cequi
forme lepremier
dividende.,On écrit sous la racine 8 le
triple
de sonquarré
que l’on faitDES NOMBRES. I73
suivre
de deuxzéros ,
et l’on a ainsi lepremier diviseur ,
que nousavons
désigné
par(M), et qui,
divisant lepremier dividende
donneun
quotient
entierqu’on
ne doitjamais prendre supérieur
à 9 ,et
qui
ne saurait être moindre que le second chiffre de la racine.Ce
quotient
serait ici8 ; mais ,
en le soumettant à la vérification que nous allonsindiquer
pour 7 , on s’assure que c’est ce dernier chiffrequi
doit être admis.Après
avoirécrit 7
commesecond
chiffre de laracine ,
on écrira,ce même chiffre
7 à part,
sur la droite de(M) ,
et à sagauche
letriple 24
dupremier
chiffre 8 de laracine ;
cequi
donnera le nombre247 ,
dont onportera
leproduit
par 7 sous(M) auquel
onl’ajoutera ;
ce
qui
donnera une somme que nous avonsdésignée
par(N) ;
et c’est parce que le
produit
de ce dernier nombrepar 7 peut
être retranché du
premier
dividendequ’on
reconnaîtra que 7peut
être admis. Portant donc ce
produit
sous ledividende,
faisant la sous-traction et abaissant à la droite du reste la tranche
suivante ,
onobtiendra ainsi le second dividende.
Pour continuer
l’opération ,
onportera
sous(N)
lequarré 4g
du second
chiffre 7
de laracine ;
on fera la somme des troisnombres
compris
dansl’accolade a
la droite delaquelle
on écriradeux
zéros,
et l’on aura ainsi le second diviseur que nous avonsdésigné
par(M’),
etqui,
divisant le seconddividende,
donneraun
quotient
entier-qu’il
ne faudrajamais prendre
au-dessus de 9-et
qui
ne pourra être inférieur au troisième chilire de la racine.Ce
quotient est ici 5 ,
que l’on vérinera ainsiqu’il suit.
Sur la droite de
(M’)
on écrira 5 et à sagauche
letriple
261de la racine
87 déjà écrite ;
cequi
donnera le nombre2615,
donton
portera
leproduit
par 5 sous(M/) auquel
onl’ajoutera ;
onaura ainsi une somme que nous avons
désignée
par(N’) ;
et c’estparce que le
produit
de cette somme par 5peut
être retranché du second dividendequ’on
reconnaîtra que le chiffre 5peut
être admis comme troisième chiffre de la racine. Puitant donc sous cesecond dividende le
produit
de(NI) par 5 , faisant
lascustraction y
l’opération , (N’) quarré 25
du dernier chiffre 5 trouvé à la
racine ;
onprendra
la somme destrois nombres
compris
dansl’accolade ,
à la droite delaquelle
onécrira deux
zéros ,
cequi
donnera le troisième diviseurqui,
di-visant le troisième
dividende
fera connaître lequatrième
chiffre 6du