Q UERRET
Arithmétique. Sur la formation des puissances et l’extraction des racines des nombres
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 12 (1821-1822), p. 359-362
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PUISSANCES ET RACINES. 359
nous pas déraisonnables
d’exiger
d’eux que , dans 1"intervalle dequelques jours ,
ilsemploient
ces mots et cessignes
avec la mêmehabileté et la même
justesse
que nous le faisonsnous-mêmes,
etde nous fâcher contre eux
lorsque ,
dans la combinaisonqu’ils
enfont ,
il leuréchappe, çà
etlà , quelques légères inadvertances i
Quand
la lecture de cet écrit n’aurait d’autre résultat que de nous rendre un peuplus patiens
etindulgens à
leurégard , je
n’auraispoint
deregrets
de l’avoirentrepris.
Lyon ,
le 20 mars 1822.ARITHMÉTIQUE.
Sur la formation des puissances
etl’exiraciron des racines des nombres ;
Par M. QUERRET , chef d’institution.
SOIENT posés
successivement leséquations
360 PUISSANCES
En
prenant
la somme de leursproduits respectifs par bm-1 , bm-2, bm-3 ,... b3 , b2 , b ,
i , ilvient,
enréduisant,
c’est-â-dire ,
Si J
parexemple ,
on avaitm=5,
enposant successivement
on aurait
’Voilà
donc un moyen assez commode de former unepuissance
d’un nombre
composé
de dizaines et d’unités.Soit,
parexemple
le nombre
47
dont il soitquestion
de former lacinquième puissance ;
en le considérant comme
40+7,
prenant40
pour a et 7pour b ,
on écrira d’abord les
cinq premières puissances
de4o
en cette manièreet an-dessous les coefficiens de la
cinquième puissance
d’unbinome ,
à
partir du
second terme, en cettemanière ,
ET
RACINES.
36IEn prenant
lesproduits
des termescorrespondans
des deuxsuites 3
onen formera une troisième
qui
seraOn formera enfin une
quatrième
suite dont lepremier
terme soitle
premier
terme de latroisième, augmenté de 7 ,
et dont chacun des autres termes soit leproduit
duprécédent
par 7 ,augmenté
du termequi correspond
à ceprécédent
dans latroisième ,
en cette manièreet le dernier terme de cette suite sera la
puissance
cherchée.Si l’on voulait former une
puissance
d’un nombre de troischiffres, tel,
parexemple,
que473 ,
onprendrait 470
pour a et 3 pourb ;
on formeraitdonc ,
commeci-dessus ,
lapremière
suite despuissances
successives de470 ,
cequi
seréduirait
, sauf les zéros àécrire à
droite,
à faire lespuissances
successives de47 ,
à la for- mationdesquelles
onpourrait procéder
comme nous l’avonsfait,
dans
l’exemple précédent ,
pour lacinquième.
Cettepremière
suiteainsi
formée ,
on en déduirait les autres commeci-dessus
, en em-ployant
le chiffre 3 comme nous avionsemployé
le chiffre 7. Onse conduirait d’une manière
analogue
pour la formation d’unepuis-
sance d’un nombre de
plus
de trois chiffres.Supposons présentement qu’on
ait à extraire une racined’un nombre,
la racinecinquième
de229345007 ,
parexemple. Après
avoir déterminé la racine
cinquième 4
de sa dernière tranche àgauche 2293 ,
et en avoir retranché sacinquième puissance I024 ,
on aura pour reste
I269
à côtéduquel
abaissant la tranchesui-,
vante et
séparant
par unevirgule
lesquatre
derniers chiffres àdroite,
cequi
donneraI2694,507,
ilfaudra,
pour avoir le second chiffre de laracine ,
diviser lapartie 12694 à gauche
de la vir-gule
parcinq
fois laquatrième puissance de 4 , c’est-à-dire ,
par1230. Cela donnerait immédiatement 9 pour
quotient ;
et, pour levérifier ,
il faudrait former lacinquième puissance
de49
et essayer de la retrancher du nombreproposé ;
or , nous en avonsdéjà
Tom.
XII. 50362
VOLUME
retranché Ia
cinquième puissance
de40,
cequi
nous a donné pourreste
I26945007 ;
d’un autrecôté,
notreéquation a5+bA4=A5 ,
qui
revient àa5+bA4=(a+b)5 donne (a+b)5-a5=bA4 ;
il noussuffira donc de faire pour
49
lesquatre
suites que nous avonsformées tout-à-l’henre pour
47 ,
en les bornant auxquatre premiers
termes
seulement ; alors ,
pour que le 9puisse
êtreadmis,
il faudraque
g fois lequatrième
terme de la dernièrepuisse
être retranchéde I26945007 ;
et , comme il ne pourral’être,
on passera au 8qui
ne pourra l’êtredavantage,
et enfin au 7qu’on
trouvera êtrele véritable.
En
particulier,
ceprocédé, appliqué
à l’extraction,de la racinecubique, simplifie singulièrement l’opération.
Saint-Malo ,
le îg mars I822.GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Sur l’équivalence des tétraèdres de même base
etde
même hauteur ;
Par M. G E R G O N N E.
IL
n’est pas étonnant que ,lorsqu’on
rencontre engéométrie des
incommensurables et deslignes
et surfaces courbes dont nous n’avonsproprement qu’une
idéenégative ,
on soitcontraint ,
pour endémontrer
lespropriétés ,
de recourir à la réduction àl’absurde ;
mais celui
qui
étudie lagéométrie
enphilosophe
a lieu d’être assezsurpris qu’on
n’ait d’autre ressource que cette forme de raisonne.ment, soit pour démontrer
l’équivalence
des tétraèdres de mêmebase et de même
hauteur,
soit pour obtenir directementl’expres-
&ion du volume d’un
tétraèdre,
sur-toutlorsqu’il
voit avecquelle
facilité on