D UBUAT
F RANÇAIS
Dynamique. Solution nouvelle du problème de la tractoire plane, et éclaircissemens sur ce problème
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 4 (1813-1814), p. 332-336
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1813-1814__4__332_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1813-1814, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
332
DYNAMIQUE.
Solution nouvelle du problème de la Tractoire plane ,
etéclaircissemens
sur ceproblème ;
Par M. DUBUAT , professeur à l’école de l’artillerie
etdu
génie.
Lettre de M. FRANÇAIS, professeur à l’école de l’artillerie
et du
génie,
Au Rédacteur des Annales ; PROBLÈME
MONSIEUR ,
SI j’avais prévu
que vous dussiezpublier
aussiprochainement
lasolution donnée par feu mon frère du
problème
de la Tractoire(*) , je
n’aurais pas omis laphrase suivante , qui
vient immédiatementaprès l’équation c’Cos.03B1+cSin.03B1=bCos.03B1
« Il faut faire attention que ces vitesses initiales ne sont pas celles
»
qu’on
a puimprimer
au mobile M parquelque impulsion ;
ce» sont les résultats et de
l’impulsion imprimée
à M et de l’action, de P sur
M ;
de sorte que , s’iln’y
apoint d’impulsion,
elles(*) Voyez
la page 305 de ce volume., sont dues
uniquement
à l’action de P. La vitesse b n’est pas non»
plus
due à la seule action de la forceaccelératrice
p, mais à cette» action modifiee par l’effet de
l’impulsion
donnée à M. »Cette
phrase
aurait servi à éclaircirl’cspèce
deparadoxe
que voustrouvez dans cette
équation
de condition. Mais voici une note ,sur le même
objet qui
m’a été remise par moncollègue
1B1.Dubuat;
elle
explique complètement
lasignification
de cetteéquation,
et offreun très-bel
exemple
de la manière de déterminer les vitesses initiales dans lesproblèmes
demécanique.
Vous penserez sans doute commemol y Monsieur , qu’elle
ne sera pasdéplacée
dans les Annales.i.
L’équation c’Cos.03B1+cSin.03B1=bCos.03B1
n’est autre chose que l’é-quation générale
de condition(x-x’)(dx-dx’+ydy=o ,
danslaquelle
on a mis pour les variables
dxl dx, dy ,
x-x’ , y les valeursbdt , d’dt , cdt , aCos.03B1 , aSin.03B1 , qu’elles
ont àl’origine
du mou-vement.
2.
Or, l’équation générale (x-x’)(dx-dx’)+ydy=o signifie
que les vitessesvariables dx dt , dy dt
dupoint M ,
dans la direction desaxes des
coordonnées,
sont telles que, si de la vitessedx ,
sui-vant l’axe
des x,
on retranche la vitesse7
dupoint P ,
la vitesserestante
dx-dy dt forme ,
avec la vitessedy dt
suivant axe des y, une résultanteperpendiculaire
au rayon vecteurPM ;
d’où il suit que la vitesse dupoint M ,
considérée soit au commencement soit dans la suite du mouvement ,peut toujours
êtredécomposée
en deuxvitesses ,
l’uneparallèle
à l’axe des x constante etégale à b,
l’autreperpendiculaire
au rayon vecteur , et dont la valeurpeut
êtrequelconque.
3.
Donc,
si la vitesseimprimée
aupoint M,
àl’origine
du mou-vement , n’est pas
décomposable
en deux vitessessuivant
la même334
PROBLÈME
loi,
cette vitesse n’est pas la vitesse initialed’après laquelle
il fautdéterminer les constantes
d’intégration.
4. Soit,
àl’origine
dumouvement, V
la vitesseimprimée
aupoint M,
et {3l’angle
que fait sa direction avec l’axe des x : sescomposantes
sontVCos.03B2 ,
dans le sens des x, etVSin.03B2 ,
dans lesens des y.
La
première composante VCos.03B2
estéquivalente
aux deux vitesses b etVCos.03B2-b ,
dont lapremière b
subsisteseule ,
en vertu del’équation
decondition ;
mais la vitesseVCos.03B2-b
n’est pas détruiteen totalité : en la
décomposant
en deuxvitesses ,
l’une suivant le rayon vecteur , et l’autreperpendiculaire
à ce rayon ;celle-ci,
dontl’expression
est(VCos.03B2-b)Sin.03B1 , subsiste,
tandis que l’autre estDétruite.
La vitesse
VSin.03B2 , imprimée
dans le sensdes y ,
étant aussi dé-composée
en deuxvitesses,
l’une suivant le rayon vecteur, et l’autrepeTpendiculaire
à ce rayon ; la seconde subsisteseule,
etson
expression
estVSin.03B2Cos.03B1.
5. La vitesse
initiale ,
résultant de la vitesseimprimée V ,
estdonc
composée
d’une vitesseb, parallèle
à l’axe des x, et d’une vitesse(VCos.03B2-b)Sin.03B1+VSin.03B2Cos.03B1 , perpendiculaire
au rayonvecteur ; ce
qui
donnepour la composante cI
de la vitesseinitiale,
suivant l’axe des x
et pour la
composante c
de la vitesseinitiale
suivant l’axedes r
6. Mais voici une autre difficulté que
présentent
leséquations (II)
et(I2).
Si l’on
fait,
dans lapremière
c=o , ou c’-b=o dans la se-conde ,
on ax=a2-y2+
Lc ; cequi
n’a pas designification.
Pourlever cette
dilficulté , je
remarquequ’en
vertu del’équation
de con-dition
(c’-b)Cos.03B1+cSin.03B1=o , l’hypothèse
c=o donne(c’-b)Cos.03B1=o ,
et par
conséquent
c’=b ou Cos.03B1=o.Soient d’abord c=o, c’=b. Ces deux
équations signifient que
la vitesse initiale dupoint M , parallèle
à 1 axe des y estnulle ,
etque sa vitesse
initiale parallèle
à l’axedes y est b,
etégale
parconséquent
à la vitesse dupoint P
dans le même sens ; les deuxpoints
M et P sont doncanimés,
àl’origine
du mouvement , de vitesseségales
etparallèles ; l’équation
de condition laisse subsisterces deux vitesses dans le
premier
instant et dans toute la suite dumouvement. L,e
point
1B1 décrit donc une droiteparallèle
à l’axedes x, avec une vitesse constante et
égale
àb;
cequi
donne y= Const.et
x=bt+Const.
Soit,
en secondlieu ,
c = o et Cos.03B1=o. Ces deuxéquations
si-gnifient
que la vitesse initiale dupoint
Mparallèlement
aux y ,est
nulle ,
et que l’ordonnée du mêmepoint
est aussinulle, à l’origine
du mouvement sans rien déterminer sur la vitesse initialeparallèle
aux x. Les deuxpoints M , P,
àl’origine
du mouvement,sont donc sur l’axe des x , et le
point
P a une vitesse bqui ,
envertu de
l’équation
decondition,
nepeut
niaugmenter
nidiminuer.
Il est aisé de conclure de là que le
système
des deuxpoints
semouvra , dans le
premier
instant etpendant
toute la durée du mou-vement sur l’axe des x, avec une vitesse
commune b ; c’est-à-dire , qu’on
aura y=o,x=bt+Const.
Au
surplus,
leproblème peut
être résolu de la manière suivante : 7. Leséquations
de condition sont , en faisant le rayon vec- teur =I ,celles du mouvement sont
336 PROBLEME
DE LATRACTOIRE.
03BC dtant une
indéterminée.
Soienty=Sin.~
etx-x’=Cos.~ ;
en subs-tituant ces
valeurs
dans leséquations
dumouvement,
on trouveet ,
enéliminant 03BC ,
En déterminant les constantes
d’après
la vitesse initialeV ,
faisantavec l’axe des x un
angle
03B2 , on aCes
formulesexpriment
que lepoint
M se meut autourdu point
P d’un mouvement uniforme et
continu ,
avec une vitesseVSin.(03B1+03B2)
-bSin.03B1.
8. Si l’on suppose , comme
ci-dessus ,
que la vitesse initiale dupoint M, parallèle
à l’axe des y estnulle,
et que celleparallèle
à l’axe des x
est b ;
on trouve , en faisant V=b et 03B2=o, y=Sin.03B1 ,
x=bt+Cos.03B1 ;
résultat conforme à celui du n.11 6. Si l’on supposeencore que la vitesse initiale du
point M , parallèlement
aux y estnulle ,
et que l’ordonnée du mcmepoint
est aussinulle, à lrorigine
du mouvement; on trouvera , en faisant 03B1=o , 03B2=o , conformément à ces