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Un problème de la dynamique expériméntale des corps
solides et sa solution
Ludwig Baumgardt
To cite this version:
UN
PROBLÈME
DE LADYNAMIQUE EXPÉRIMÉNTALE
DES CORPS SOLIDES ET SASOLUTION
Par LUDWIGBAUMGARDT,
Berlin.Sommaire. 2014 On décrit un dispositif permettant de vaincre séparément certaines résistances qui s’opposent à la rotation d’un corps rigide. Dans ce dispositif, on fait usage de l’effet de l’induction
unipolaire, suivant un principe inédit.
La discussion mathématique est faite pour le cas d’un cylindre métallique creux, tournant autour de son axe Les forces s’opposant à sa rotation sont :
a) Les forces de frottement agissant sur l’axe du rotor.
b) La résistance d’inertie du rotor.
c) La résistance due à la viscosité de l’air, qui intervient pratiquement très peu dans le cas envisagé.
Le dispositif décrit permettant de fournir l’énergie de rotation du corps rigide indépendamment de
l’énergie de frottement consommée à la surface de son axe, l’état quasi-stationnaire du mouvement de rotation est atteint après une durée de temps pratiquement aussi longue qu’on le désire (par exemple quelques heures).
La vitesse angulaire du rotor et l’intensité du courant obtenu par induction unipolaire suivent des lois exponentielles analogues à celles qui décrivent resp. l’accroissement du courant dans un circuit aveo
self induction et l’allure du courant induit dans un tel circuit.
1, Introduction. - Les différentes résistances
s’opposant
à la rotation d’un corpsrigide
sont vaincues (lans leu)- parl’énergie
transmise au corps.Ceci rend difficile l’examen d’une résistance ou d’un
groupe de résistances déterminées ainsi que l’examen des effets obtenus eu les sdrmontant. Il
pouvait
être intéressant de vaincre l’une ou l’autre de cesrésis-tances,
indépendamment
de celles résultant de l’inévi-table frottement lié à la rotation d’un corpsrigide.
Une solution
générale
de ceproblème
consiste àamener le rotor dans un état
particulier
de repos queuans
appellerons
sonéquilibre
rotatoire. Dans cet état, le corps subit deux momentségaux
etopposés,
l’un d’euxprovoqué
par un entraînement àfriction,
l’autre parfreinage.
Le corps étant arrivé à cetétat,
on lemet en rotation en faisant
agir
sur lui un autremoment,
provenant
parexemple
d’uneimpulsion
d’origine
élec-trique.
Dans ce cas, il est tpossible
d’examiner la résistanceparticulière s’opposant
à cette rotationindépendamment
de toute autre résistance. Onpeut
également
observer tous résultats obtenus ensurmon-tant cette résistance
particulière.
Nous allons nous occuper du cas où la rés1.stallce
par-ticulière à la rotation du rotor est sa
résis-tance d’iNertie. Avant
d’indiquer
undispositif
suscep-tible de réaliser cette
séparation
et pour mieuxcomprendre
ses conditions defonctionnement,
nousenvisagerons l’expérience imaginaire
suivante :Un
cylindre
creux, encuivre,
à surfacelisse,
peut
tourner autour de son axe. Nous supposons deux sourcesd’énergie
A etB,
chacune d’elles douée d’uneparticularité
spécifique :
A,
dont lapuissance
estaussi élevée
qu’on
ledésire,
nepeut
fournir quel’énergie
de frottementdépensée
dans les coussinets et transformée enchaleur ;
parcontre,
B ne fournit quel’énergie
servant à l’accélération durotor,
sapuis-sance étant aussi
petite qu’on
le voudra. Dans cescon-ditions,
lecylindre
ne pourra tourner que si A et B débitent en mêmetemps. Arrangeons-nous
defaçon
àce que la
puissance
de B soit minime. Il s’ensuitqu’un
laps
detemps
important -
parexemple
quelques
heures -s’écoulera,
jusqu’à
ce que le mouvement du rotor ait atteint un étatquasi
stationnaire.Jusqu’ici,
nous n’avons pas tenu
compte
du frottement causé par l’air. Afin deséparer rigoureusement
la provenance desénergies cinétique
et de frottement causé parl’air,
il s’avérera nécessaire
d’opérer
dans le vide. On verracependant
que dans ledispositif
réel que nous allonsdécrire
plus
loin, le
frottement de l’air n’influe que très peu sur la durée d’établissement de l’étatquasi-sta-tionnaire du mouvement.
2.
Montage. -
La sourced’énergie électrique
B del’expérience
imaginaire
est réalisé par un électro-moteur à courant continu construit t suivant unprin-cipe
inédit. Eneffet,
son rotor faitintégralement
partie
del’électro-génératrice
qui
l’alimente. Cet ensemble «génératrice-moteur
o diffère par sonprincipe
très sensiblement de lagénératrice
à inductionunipolaire
deFarad,iy,
génératrice
dont la réalisation laplus
simple
est la suivante : un bâton aimanté tournea,utour de son axe
longitudinal.
Si nous pressons lesdeux bouts d’un conducteur contre le milieu et un des deux
pôles
del’aimant,
au moyen debalais,
un cou-rant d’induction continu passe dans ce conducteur. L’intensité de ce courant estproportionnelle
à la section del’aimant,
à l’inductionmagnétique
maximum dans l’aimant et à sa vitessesangulaire ;
elle est t inversement tproportionnale
à la résistance du circuit.Nous
indiquerons
maintenant leprincipe
de l’eu-semblegénératrice-moteur qui
remplace
la sourced’énergie
B del’expérience imaginaire.
Un tube court en fer
porte
deuxbobinages
d’ai-mantation. Leurs bouts
passent
dans l’axe du tube et sont fixés sur deux anneaux de côntactdisposés
à l’un des deux bouts du tube. Le courant d’aimantation arrive aux anneaux de contact par l’intermédiaire de deux balais. Parcontre,
les deux balais dumontage
de1,’ar(id,riy
sontremplacés
par deux anneauxglissants,
dout l’un est
disposé
aumilieu,
l’autre sur l’axe dutube,
près
du bout encore libre de celui-ci. Leconduc-teur du
montage
de estremplacé
par uncylindre
en cuivre dont les bases sont fixées dans lamasse des deux anneanx
glissants,
sa surface étant rattachée à ceux-cipostérieurement.
Enopposition
deprincipe
avec le modèle deFaraday,
dans notremon-tage,
le conducteur n’est pas en repos, mais ilpeut
504
tourner autour du tube. Ce
systèmes
mobile est ce que nousappelons
le « rotor ». Pour que le rotor nepuisse
pas
glisser
lelong
dutube,
ses deux bases tournentchacune entre deux anneaux
métalliques
fixés sur le tube. Ons’arrange
defaçon
à ce que les anneaux/
s B
extérieurs exercent une
légère
pression
(1;)
à 20g 9)
,
cm-sur les bases du rotor
qui,
parconséquent,
se serrentcontre les anneaux extérieurs
(1).
Lemontage
estcom-plété
par un frein à frottementagissant
en deuxpoints
diamétralement
opposés
d’un des deux anneauxglis-sants
qui,
l’électro-aimant mis en rotation uniformeau moyen d’un moteur
quelconque,
permet
derégler
la vitesseangulaire
du rotor parrapport
à l’électro-aimant.:i. Fonctionnement. - Mettons lentement l’électro-aimant en rotation uniforme
(z)
sans laisser circulerde courant dans le
bobinage
d’aimantation. Dans ce cas, le rotor se mettraégalement
en marche. Faisons maintenantagir
les freins. Au fur et à mesure de leuraction,
la vitesseangulaire
du rotor diminuerajusqu’à
ce
que celui-ci
soit arrivéjuste
à l’état derepos().
A cemoment,
lesystème
est en «équilibre
rotatoire ». Cet état est caractériséparle
fait que la mise en mouvementdu rotor ne demande
qu’une
force aussipetite
qu’on
levoudra. Cette force servira
uniquement
à vaincre la la résistance d’inertie du rotor et la résistance que lui oppose l’air. Cette dernière résistance n’influe d’ail-leurs que très peu sur l’allure du mouvement commenous le verrons
plus
loin.Le
système
étant enéquilibre
rotatoire,
nousfer-mons
l’interrupteur qui
commande le courant d’aiman-tation. Pendant la fermeture de cetinterrupteur,
a lieu encore lephénomène
correspondant
aumontage
deI araday.
Par inductionunipolaire,
un courant estproduit.
Mais tout de suiteaprès,
unphénomène
nou-veau intervient : -. Une interaction
cinétique
s’établit entre le courant induit dans lesystème
rotatoire d’unepart
et l’électro-aimant d’autrepart.
Eneffet,
le sys-tème rotatoire parcouru par uncourant,
subit dans lechamp
magnétique
uneimpulsion
dans le sens de la rotation de l’électro-aimant. Il se met en mouvement.A cause de ce mouvement une f é.m.
opposée
à laagissante
naît dans lerotor,
cequi
provoque utte diminution du courant d’induction. L’accélérationUu rotor,
quoique toujours
positive,
aitninue.Si la résistance de frottelnent de l’air n’existait pas, l’état stationnaire serait atteint dès
qne la
vitesse angu-laire du rotorégalerait
celleimposée
à Félectro aimant. L’airopposant
une résistance à la rotation ducylindre,
il l’état stationnaire du
mouvement,
la vitesseangu-(1) Ceci permet en outre de réduire à une valeur très basse la ré-istauce de contact entre le rotor et le tube de fer.
e) A cause du dégagemen de chaleur dans les endroits où un
frottement a lieu, on se cjntefttera d’une rotation lente, ne dépassait pas t 0 tours min par evemple.
(v) En variant plusieurs fois légèrement le réglage, on
cons-tate si l’état de repos est causé pur un surplus de force de
freinage ce qu’il faut éviter. Une diminution minime de la
pres-sion des freins, effectuée à titre d’essai doit suffire pour que le
1.otol’ se intte Nn Dl0U’TenJent.
laire du rotor sera très peu inférieure à celle de
l’élec-tro-aimant. Avant de discuter de
plus près
les condi-tions de fonctionnement de l’ensemble génératrice-moteur a inductionunipolaire,
anticipons
déjà
sur unrésultat de cette discussion. On verra que le mode de
production d’énergie cinétique
décrit ci-dessuspermet
diopérer
avec despuissances
tellement minimes que même pour dessystèmes
tournants depetite
masse untemps
trèslong
(par exemple
quelques heures)
seranécessaire pour atteindre l’état
quasi-stationnaire
du mouvement.fi. Discussion. - Soit 2 >1 la vitesse
angulaire
imposée
à l’électro-aimant et 2 TC x celle du rotoréqui-libré.
Désignons
par I~, la différence depotentiel
agis-sant oans lc circuitd’induction,
par h la résistanceohmique
de celui-ci et par I le courant d’induction résultant. Soit en outre E lapuissance
électrique
trans-formée en
énergie
d’accélération et enénergie
de frotte-inent d’air. Nous aurons dans ce cas :où 7. est une constante de
l’appareil,
et la chaleur de Joule Jdéveloppée
dans le circuit seraégale
àex. 2
Tl
(n-x)2.
Il s’ensuit que pourt=o,
c’est-à-dire aumoment ov
l’interrupteur
estouvert,
on auraOn voit que é devient maximum pour
Fig, i .
La
puissance
totale de lagénératrice
est unefonc-tion linéaire due la vitesse
angulaire
du rotor. Comme./~=n = 0,
nous pouvons caractériser le fonctionnement505
Afin de trouver la constante 0153, nous
désignons
par Il la densité deslignes
de force dans la zone neutre del’électro-aimant et nous considérons que E =
Bq,
q étant la section de 1 éteetro aimant.
D«après (1),
nous trouvons y’2= I~’~2.
(6)
11 nous reste àexprimer
.r en fonction de t. Le mo-ment de rotationJ/r
résultant de la résistancequ’op-pose l’air à un
cylindre
à surface lisse tournant autourde son axe est donné par
(~l(~I
où 1 et r sont la
longueur
et le rayon ducylindre, el p
la viscosité de l’air l.apuissance
Pdépensée
contrela résistance de
l’air,
est donc :P - 2 -r~ X. JI, - J 11 z3 1r2 px2 = ~.1:2,
(8)
fi
n’étantqu’une
abbréviation.Désignons
parj,Ji
le moment d’inertie durotor;
d’a-près (ai),
il vientet
D’après
( I )
et(10),
on trouvePlus
loin,
il sera démontreque 8
estpratiquement
2
négligeable
r> tD par rappol t àR’
Ainsi,
on pourra écrire:R
et comme == Jt CI., on a :
le courant obtenu par induction
unipolaire
obéit à la même loi que le courant d’inductionvoltaïque
prenant
naissance dans un circuit de self-induction l~
qu’on
ferme et dont l’intensité se calcule
d’après
la relationEnappelant
«ternps
de î,elaxation » letemps
1après
lequel
l’intensité d’un courant d’induction est tombée tà -
de sa valeurinitiale,
nous notons encore que dansA . ,
-"
le cas de l’induction
unipolaire
(1) Cette relation m’a été indiquée par la Aerodynannsche
Versuehsanstalt à Côttijnge-n.
LI
.et dans le cas de l’induction
voltaïque
T, -1.
1a . )
Même dans les éleclro-aimants les
plus puissants,
pesant
des milliers dekg, t1
nedépasse
que très rarement 40 sec, mais reste presquetoujours
loinau-dessous de cette valeur. Par contre, il est facile de rendre très
petit
le dénominateur de T,grandeur
rela-tive à la
génératrice-moteur
à inductionunipolaire.
De cettefaçon,
on arrive - même pour une masse assezpetite
du rotor(10-15
- à obtenir (les valeurs deenviron
10(l foisplus
élevées que la valeur de ~,pré-citée.
D’après
( 1 ~),
onpeut
augmenter
encore sensible-ment lagrandeur
de T.Suivre l’allure du courant d’induction
unipolaire
cir-culant dans lagénératrice-moteur
en fonction duternps
présente quelques
difficultés. Parconséquent,
au lieu d’observer l’intensité de ce courant, o0 observe la vitesseangulaire
du rotor. Cette fonctionsuit,
d’après,
(10)
et(11)
la même loi.Appliquons
le résultat Je cette discussion à un caspratique :
Soit,
toules lesphysiques
rx»ri-mées en unités°
La
longueur
du tubeégale
à34,
Ses diamètres
respectifs
extérieur et intérieurégaux
à~;,5
etli,,5,
le coefficient de 1 inductionmagnétique
dans la zone neutreégal
à1 . 101,
La vitesse de rotation de l’électro-aimant
égale
à100
toursi00’,
minLa
longueur
du rotor(cylindre) égale
à23,
son diamètreégal
à32,
L’épaisseur
de la tôle decuivre,
constituant lecylindre,
égale
à0,2,
Le moment d’inertie du rotor
complet
égal
àSa masse
égale
àt 2. tO~,
1La résistance
ohmique
du circuit d’induction3 . f 0,
-3 la
pression
normale de la surface des anneaux étantg
20 cm 2
et la surface totale de chacun des anneaux cmétant
supérieure
à 0cm2;
le coefficient de viscosité de l’air étanti,83.1.0-~,
on trouve :(1.2 === BOO.IOï ~ 2 == IR.10:1,
[:~ ===520
Le
temps
de relaxation T devient dans ce casL’état
quasi
stationnaire du mouvement(99pour
100 tours de la vitesseangulaire
finalequi
estégale
à9 î
sera atteint
après 4
heures(1).
min
(1) On voit que l’indication donnée plus laut, relativement à
ili.iflu,)i.ee très petite du frottCmeflt du rotor dans l’air sur son
allure, est confirmée.
malgré que la masse du rotor soit petite. Pour des masses plus importantes, le quotient ci-dessus tend vers l’unité.