F RANÇAIS
Dynamique. Véritable solution du problème de la tractoire
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 4 (1813-1814), p. 305-310
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305
DYNAMIQUE.
Véritable solution du problème de la tractoire ;
Par feu FRANÇAIS , professeur
auxécoles d’artillerie. (*) PROBLÈME DE LA TRACTOIRE.
PROBLÈME.
Sur unplan horisontal ,
on Clpratiqué
une rainurerectiligne ,
danslaquelle
un corps P estassujetti
à se mouvoiruniformément.
Ce corps estlié,
par une vergeinflexible
et lnex-tensible ,
avec le corpsM , qui
pose sur leplan,
etqui
estsupposé
avoir reçu une
impulsion primitive quelconque ,
dans le sens dece
plan.
On demande la nature de la courbe décrite par le corpsM , et
les autres circonstances du mouvement , enfaisant d’ailleurs
abstraction du
frottement ?
Solution. Soit
prise
pour axe des x la droite que lecorps P
est
assujetti
àparcourir ,
et pour axe des y uneperpendiculaire quelconque
à cette droite.Soient à
l’époque
t, x et y les coordonnées dupoint M,
et xll’abscisse du
point P ;
le mouvementrectiligne
de ce dernierpoint
ne pourra être que l’effet d’une force
accélératrice , dirigée
suivantl’axe des x et troublée par la réaction de IrI sur P.
Soit p
cetteforce accélératrice.
L’équation générale
du mouvement seradonc,
ensupposant
t la variableindépendante ,
(*) Cette solution a été
communiquée
au Rédacteur des annales par M. J.F.
Français, professeur à
l’écoleimpériale
de l’artillerie et dugénie ,
frère del’auteur.
Tom.
IV.
306 PROBLEME
ou
simplement,
a cause dedx dt constant,
En désignant
par a lalongueur
de la verge , la liaison desparties
du
système
seraexprimée
parl’équation unique
laquelle
donnerad’où
substituant donc cette valeur dans
l’équation (I) ,
elledeviendra
03B4x et 03B403B3 devant alors être
indépendans,
on auraséparément
d’où, l’élimination
de p , on concluraPuisque
dxl est constant, cherchons à obtenir uneéquation
enx’ et Y. Pour
cela ,
différentions deux fois consécutivement l’é-quation (2) ;
ilviendra
ainsi(*)
Voyez
laMécanique céleste , tome I,er , page 5I.
DE LA TRACTOIRE. 307
or,
l’équation (6)
donneégalant
donc ces deuxvaleurs,
ilviendra ,
toutes réductionsfaites,
équation qui
a pourintégrale
Cette
dernièreéquation , intégrée
de nouveau , donneou
bien,
en remettantpour xl
sa valeur donnée parl’équation (2)
Pour déterminer les constantes C et
CI,
supposonsd’abord
quela vitesse constante de P
soit b;
de manièrequ’on ait dx’ dt=b. En
niettant cette valeur dans
l’équation (8) ,
elle deviendraSupposons
ensuitequ’à l’origine
destemps
lepoint P
soit àl’origine
descoordonnées ,
et que la verge a forme alors unangle
« avec l’axe des x.
Supposons
deplus
que la vitesse initiale de Mparallèlement
à l’axedes y
soit c, en sorte que pour 1=0 ety=aSin.03B1 on ait dy dt
=c ;l’équation (I0) deviendra
ainsiy=aSin.03B1
on aitdy dt=c ; l’équahon (I0) deviendra
ainsi308
PROBLÈME
L’intégrale
seconde(9) , rapportée
au même étatinitial , devient
On a ainsi
C’est
l’équation
demandée de la courbe décrite par les corps M.On voit que cette courbe est une
cycloïde générale, rapportée
à ladroite parcourue par le centre du cercle
générateur ;
ce cercle apour rayon la
longueur a
de la verge ; son centre est l’extrémité P de cette verge ; et lerapport
des vitesses de translation du centre et de rotation despoints
de la circonférence autour de ce centre estcelui de bCos.03B1
à c ;
de manière que lacycloïde
seraallongée
or-dinaire ou
raccourcie ,
suivantqu’on
aurabCos.a>c ,
bCos.03B1=cou
bCos.03B1c.
L’équation (II) contient ,
comme une desdonnées,
la vitesseInitiale de M dans le sens
des y ;
on aurait pu y introduire sa vitesse dans le sens des x.Si ,
eneffet ,
l’on met dansl’intégrale
pre-mière
(8) pour - .
sa valeurdx’-dx y,
on auraSoit ensuite cl la vitesse initialc de Af dans le sens de x , en sorte
qu on ait dx dt=c’ ,
cetteéquation deviendra b+abCSin.03B1-c’=0 ,
d’où
309
DE
LÀ TRACTOIRE.
introduisant
donc cette valeur dansl’équation
de lacourbe ,
elledeviendra
de sorte
qu’il
y a entre les vitesses initiales c et cl la relationc’Cos.03B1+cSon.03B1=bCos.03B1.
L’équation (11)
est endéfaut , lorsqu’on
a03B1=I 2 ;
mais alorson
emploie l’équation (I2) qui
devientDe
même,
si 03B1=o,l’équation (I2)
est endéfaut ;
mais alors l’é-quation (1 J)
devientPour déterminer la vitesse de
M,
en unpoint quelconque
dela
courbe ,
nous avons leséquations
donc
Ainsi, suivant qu’on
aura y=a ouy=-a ,
on aura aussiIl est aisé de voir que ce sont là la
plus petite
et laplus grande
vitesses du
point 31 ;
lapremière
a lieu aupoint
leplus
haut etla seconde au
point
leplus
bas dechaque cycloïde. donc ,
dans lacycloïde ordinaire
pourlaquelle
on ac=bCos.03B1 ,
la vitesse du.point
M estnulle, chaque
foisqu’il parvient
à sonmaximum d’élé-
3I0
PROBLEME
-vation ,
et elle est double de celle dupoint P , chaque
foisqu’il parvient
à son maximum d’abaissement.(*)
Le temps
se trouve par laformule .
==cdt aCos.03B1, laquelle donne
et, comme on a en même
temps y=aSin.03B1
et t=o , ils’ensuit
que
C’’=03B1 ,
cequi
donneAinsi
,lorsque
03B3=a , on an étant un nomhre entier
positif quelconque ;
d’où il suit que letemps
employé
aparcourir
unecycloïde
entière est= aCos 03B1 s.
La force accélératrice
p=M P d2x dt2;
maiset, comme on a d’ailleurs
il
s’ensuit qu’on
doitavoir
ce
qui donne
, pour lavaleur
initiale de p, p=-M P·c2 aCos.03B1:(*)