imaginaires, dans une équation de degré quelconque
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 18 (1827-1828), p. 68-71
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68
ANALYSE ALGÉBRIQUE.
Note
sur unsymptôme d’existence des racines
imaginaires, dans
uneéquation de degré
quelconque ;
Par M. A. DUPRÉ, Elève de l’Ecole préparatoire du Collége
deLouis-le-Grand’.
CARACTERES D’EXISTENCE
soit l’équation
en ~on san que
l’équation
est celle d’une courbe
qui
a un courscontinu
etin~éfini s
dansle sens
des ae,
de part et d’autre de l’axe des y ; et que les segmensqu’elle
détermine sur l’axedes x , comptés
del’origine
sont les ra-cines réelles de la
proposée.
On sait deplus qu’une parallèle quel-
conque à l’axe
des y ,
yparallèle qui
coupe nécessairement lacourbe,
ne saurait la couper en
plus
d’unpoint.
-Il suit de là
qu’entre
deux intersections consécutivesquelcon-
qt~es , il y aura
toujours
unpoint
de lacourbe,
aumoins,
pourlequel
latangente
seraparallèle à
l’axe des x, et dont l’abscissesera
conséquemment racine
del’équation
d’où il suit que, si la
proposée
a k racinesréelles, l’équation (3)
en aura
A2013: ~
au moins.Donc,
si laproposée
a ses m racinesrécites. l’équation (3)
de-vra avoir m-i i racines
réelles,
y aumoins ;
etpuisqu’elle
est ’du~2013î)~’ degré seulement ,
elle n’aurapoint
de racinesimaginai-
res.
Donc ,
àl’inverse,
3 si cetteéquation (3)
a des. racinesimagi-
naires,
laproposée
devra en avoirégalement.
Il est aisé de voir d’ailleurs que laprésence
des racineségales
dans laproposée
n’al-tèrerait en rien la vérité de cette
proposition.
Il arriverait seule-ment que toutes ces
racines, excepté
une dechaque
sorte, se re-ptoduiraient
dansl’équation (3).
Or
9 comme on peut raisonner surchaque dérivée ,
par rapport à cellequi
laprécède immédiatement ,
comme nous venons de le faire del’équation (3)
parrapport à
laproposée,
on peut établiren
principe
que,lorsqu’une équation
a toutes ses racinesréelles,
toutes ses
d~ri~ées 9 ~usgu’~
ladernière ,
ont aussi toutes leurs ra-cines
réelles ;
d’où ilsuit
que, si une seule des dérivées d’uneéquation
a des racinesimaginaires ,
toul~es ses dérivéessupérieu-
res, 9
et par
suite laproposée elle-inème ,
auront aussi des racinesi~na~in~x~res.
Cette remarque,dit-on,
adéjà
été faite par M.Cauchy,..
dans un mémoire dont nous n’avons pas eu connaissance.
Cela
posé,
la~In°~~i~r’aE
dérivée del’équation proposée
est, enmultipliant
par deux etréduisant’
laquelle
aura ses racinesimaginaires
si l’on aou ,
plus simplement
70 CARACTERES D’EXISTENCE
donc
5 dans ce casaussi ,
laproposée
aura des racines*imaginaires.
-Si,
dans laproposée,
oncllange
xen , ,
elledeviendra,
enchassant les détiomiriateurs
y
etordonnant,
et,
d’après
cequi
vient d’êtredit,
cettedernière équation
auranécessairement des racines
Imaghiaires
si l’on a -D1ais.,
les racinesimaginaires
sont nécessairement en mêmen>om-
bre dans
l’équtation (6)
et dans laproposée ; donc
si cette der-nière
équation
a,lieu,
laproposée aura
nécessairement des racinesImaginaires.
Soit prise présentement
la(~2013/z2013~y~
dérivée de laproposée;
en la
modifiant convenablement
elle se terminera ainsi’
-
mais, d’âpres
le résultat(~) ~
si elle se terminaitainsi >.
"-
elle aurait des racines
imaginaires,
etconséquemment
laproposée
eu aurait
aussi
t si l’on avait _.-faisant doue
il
viendra,
en substituant etréduisant>,
de sorte que, si une telle relation a lieu entre trois termes con-
sécutifs
quelconques
de laproposée,
cetteéquation
aura nécessai-rement des racines
imaginaires.
Si l’on a
~B~-~~ 3
àplus
forte raison la relation(8)(
aura-t-elle
Heu ;
donc laproposée
aura des racinesimaginaires (*) ;
et ,comme cette dernière
inégalité
est nécessairementsatisfaite ,
si l’ona
.~R ~ o
et,~1,~.= , An.J.1
de mêmessignes,
on retombe ainsi sur sa remarquedéjà
faite parDescartes ,
savoir:que toute équation
dans
laquelle
il manque un terme , entre deux autres de mêlneslignes,
a nécessairement des racinesimaginaires.
(~) Cette
proposition
adéjà
été établie à la page 385 du XVI.f8 volume du présentrecueil,
y où l’on a prouvé, en outre , qu’autant de fois cette re-lation avait lieu entre trois termes consécutifs d’une équation , autant au
moins l’équation avait de couples de racines imaginaires. Il serait in-
téressant de savoir s’il en est de même à
l’égard
de la relation (8), t dontcelle-là n’est qu’un cas
particulier.
- J. D. C. °