G ERGONNE
Analyse algébrique. Note sur un symptôme d’existence de racines imaginaires, dans les équations algébriques
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 19 (1828-1829), p. 124-126
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1828-1829__19__124_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1828-1829, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
I24
ANALYSE ALGÉBRIQUE.
Note
sur unsymptôme d’existence de racines
imaginaires, dans les équations algébriques;.
Par M. GERGONNE.
RACINES
IL
a étédémontrée
dans le XVI.e volume duprésent
recueil(
pag.385 ), qu’autant
on rencontre, dans uneéquotion algébrique,
deséries de trois termes
consécutifs formant
uneproportion
continuepar
quotiens,
autantl’équation a
decouples de
racinesimaginai-
res au moins.
Dans une lettre
qu’il
nous a fait l’honneur de nous-adresser
il y a
déjà
un peu detemps,
M.Dupré ,
élèvedistingué
de l’Ecole normale ducollége royal
deLouis-le-Grand,
etqui, comme
on l’a vu(
tom.XVIII,
pag.68) ,
s’est aussioccupé
dessymptômes
d’existence des racinesimaginaires
dansles équations
,contre-
cette propo-sition
qu’il
s’ensuivraitqu’une équation complète
da troisièmedegré
dont les
quatre
termes formeraient uneprogression par quotiens,
devrait avoir
quatre
racinesimaginaires.
Mais il résulte clairement de la démonstration
même ,
donnée à l’endroitcité,
que, dans le cas deplusieurs
séries de trois termes consécutifs formant uneproportion
continue parquotiens,
la pro-position
ne saurait être vraiequ’autant
que lesplus
voisinesde,
IMAGINAIRES. I25
ces séries de trois termes consécutifs n’auraient au
plus qu’un
terme commun, ce
qui
ne saurait avoir lieu dans le de-gré. L’équation
dudegré
le moinsélevé, 3 dans laquelle
on pourrarencontrer deux séries
disjointes
de troispareils
termes, seradonc
une
équation
duquatrième degré.
EUe sera de la formequi revient à
et
qui
a, eneffet,
sesquatre
racinesimaginaires.
M.
Dupré , qui s’occupe
aussi de recherches d’unordre plus
élevé , observe ,
dans la mêmelettre , qu’au
lieu de réduire les fonctionselliptiques ,
comme on le fait ordinairement auxtrois
formesoù
R=A+Bx2+Cx4,
onpourrait
les réduire seulement aux deuxdernières
formes,
attendu que lapremière
n’estqu’un
casparticulier
de la seconde.
On a,
eneflet,
comme leprouve la différentiation ,
I26