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Partie B - Des calculs matriciels

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

PROBL` EME

Les puissances de matrices stochastiques

On d´efinit la matriceA=

p 1−p 0

0 p 1−p

0 0 1

.

Les deux parties sont totalement ind´ependantes.

Partie A - Des suites pour des puissances

1. A est stochastique vu que la somme des coefficients de chaque ligne est bien ´egale `a 1 et que les coefficients sont tous positifs.

2. A0 =I3 par convention etA2=

p2 2p(1−p) (1−p)2

0 p2 1−p2

0 0 1

.

3. ∀n∈N, notons P(n) la propri´et´e : «il existe 3 r´eelsan,bn etcn tels queAn=

pn an bn 0 pn cn

0 0 1

». Initialisation :

n= 0, Grˆace `a A0 =I3, on obtient directementa0 = 0, b0= 0, c0 = 0 doncP(0) est vraie (etA1=A donca1 = 1−p,b1= 0 etc1 = 1−p).

H´er´edit´e :

SupposonsP(n) et montronsP(n+ 1). On a : An+1 =A×An=

p (1−p) 0

0 p 1−p

0 0 1

×

pn an bn

0 pn cn

0 0 1

soit

An+1=

pn+1 pan+pn−pn+1 pbn+ (1−p)cn

0 pn+1 pcn+ (1−p)

0 0 1

Ainsi en posantan+1=pan+pn−pn+1,bn+1 =pbn+ (1−p)cn etcn+1 =pcn+ (1−p) on obtient que la propri´et´e P(n+ 1) est vraie.

Conclusion : On en d´eduit que ∀n∈N,P(n) est vraie.

4. La suite (cn) est une suite lin´eaire r´ecurrente d’ordre 1, on trouve d´ej`a le point fixe :`=p`+ (1−p) soit (1−p)`= (1−p) et `= 1. On pose vn=cn−` et on d´emontre que cette suite est g´eom´etrique :

∀n∈N, vn+1=cn+1−1 =pcn+ (1−p)−1 =pcn−p=pvn

Ainsi la suite (pn) est g´eom´etrique de raisonpet donc∀n∈N,vn=v0pn=−pn, etcn=vn+1 = 1−pn. 5. (a) On injecte les relations trouv´ees pour la suite (an)n∈N dans le premier membre de l’expression :

∀n∈N, an+2−2pan+1+p2an=pan+1+pn+1−pn+2−2pan+1+p2an=−pan+1+pn+1−pn+2+p2an soit

∀n∈N, an+2−2pan+1+p2an=−p(pan+pn−pn+1) +pn+1−pn+2+p2an= 0 (b) On reconnait une suite r´ecurrente lin´eaire d’ordre 2.

On calcule l’´equation caract´eristique r2−2pr+p2 = 0 de racine double unique r=p et donc

∃(A, B)∈R2, ∀n∈N, an= (A+Bn)pn

Ora0 = 0 =A eta1 = 1−p= (A+B)psoit 1−p=BP et doncB = 1p −1.

Soit finalementan=n(pn−1−pn).

(2)

6. On pose la matrice colonneU = 1 1

 et l’ensemble E={M ∈ M3(R) |M U =U}

(a) Il suffit de v´erifier par un calcul que AU = U (ce qui est ´evident vu que la matrice A est stochastique et que la relation matricielle signifie que la somme des coefficients de chaque ligne vaut 1 !) doncA∈ E.

(b) SiM etN sont deux ´el´ements de E, alorsM U =U etN U =U donc on a : (M N)U =M N U =M(N U) =M U =U

et doncM N est ´egalement dansE.

(c) D´emontrons par r´ecurrence queAn∈ E.

Pourn= 0, la propri´et´e est vraie carA0 =I3U =U doncI3∈ E.

Supposons que An ∈ E, et comme An+1 = An.A est le produit de deux matrices de E alors An+1∈ E d’apr`es la question pr´ec´edente.

On en d´eduit queAnU =U et donc que la somme des ´el´ements de chaque ligne vaut 1, notamment la premi`ere ligne, c’est `a dire :

∀n∈N, pn+an+bn= 1⇔bn= 1−pn−an= 1−pn−n(pn−1−pn) = 1−npn−1+ (n−1)pn

Partie B - Des calculs matriciels

7. B+C=Abien entendu.

8. P =

1 0 1

1 −1 1

0 0 1

 ∼

L2←L2−L1

1 0 1

0 −1 0

0 0 1

 ∼

L2←−L2

1 0 1 0 1 0 0 0 1

 ∼

L1←L1−L3

1 0 0 0 1 0 0 0 1

.

AinsiP est inversible et

1 0 0 0 1 0 0 0 1

 ∼

L2←L2−L1

1 0 0

−1 1 0

0 0 1

 ∼

L2←−L2

1 0 0

1 −1 0

0 0 1

 ∼

L1←L1−L3

1 0 −1

1 −1 0

0 0 1

=P−1.

9. Apr`es calculs, on trouve ∆ =P−1BP =

p 0 0 0 p 0 0 0 1

 qui est diagonale.

10. On d´emontre facilement par r´ecurrence que :

∀n∈N,∆n=P−1BnP soitBn=P∆nP−1 Apr`es calculs, on trouve Bn=

pn 0 1−pn 0 pn 1−pn

0 0 1

.

11. Un simple calcul matriciel donne C2 = 03. On est donc parti pour utiliser la formule du binˆome de Newton car bien entendu on a v´erifi´e queBC =CB et donc que ces matrices commutent.

Ainsi on obtient :

An= (B+C)n=

n

X

k=0

n k

BkCn−k=BnC0+nBn−1C1=Bn+nBn−1C Soit

An=

pn 0 1−pn 0 pn 1−pn

0 0 1

+n

pn−1 0 1−pn−1 0 pn−1 1−pn−1

0 0 1

×

0 1−p p−1

0 0 0

0 0 0

Puis en calculant le produit matriciel et la somme, on retrouve l’expression deAn=

pn an bn 0 pn cn

0 0 1

 de lapartie A.

(3)

EXERCICE 1

Spoil : La s´erie harmonique diverge

On d´efinit pour tout n∈N?, la somme harmoniqueSn=

n

X

k=1

1 k. 1. Posons pour toutx∈R+,f(x) = ln(1 +x)−xet ´etudions f.

f est d´erivable et pour toutx>0 on af0(x) = 1

1 +x −1 = −x 1 +x <0.

Doncf est d´ecroissante sur R+ et minimale enx= 0.

Ainsi pour toutx60, on a f(x)>f(0) = 0 soit pour tout x∈R+, ln(1 +x)6x.

2. ∀k∈N?, on posex= k1 >0 donc : ln(1 +x)6x⇔ln

1 + 1

k

6 1

k ⇔ln(k+ 1)−ln(k)6 1 k 3. Pour toutn∈N?, on reconnait une somme t´elescopique et donc :

n

X

k=1

ln(k+ 1)−ln(k) =

n

X

k=1

ln(k+ 1)−

n

X

k=1

ln(k) =

n+1

X

k=2

ln(k)−

n

X

k=1

ln(k) = ln(n+ 1)−ln(1) = ln(n+ 1)

4. En sommant les in´egalit´es du 2.pour k∈[[1, n]], on obtient que : Sn=

n

X

k=1

1 k >

n

X

k=1

ln(k+ 1)−ln(k) = ln(n+ 1) Ainsi par minoration, comme lim

n→+∞ln(n+ 1) = +∞, on en d´eduit que lim

n→+∞Sn= +∞.

EXERCICE 2

Une suite d’irrationnels On consid`ere la fonction f :x7→ 1

x− bxc.

1. f est d´efinie si, et seulement si,x− bxc 6= 0 soit x6=bxcou encore x /∈Z. Ainsif est d´efinie surD=R\Zet pour toutx /∈Z, on a :

f(x+ 1) = 1

x+ 1− bx+ 1c = 1

x+ 1−(bxc+ 1) = 1

x− bxc =f(x) Ainsif est p´eriodique de p´eriode 1.

2. Sur ]0,1[, on a f(x) = 1

x car bxc = 0, ainsi la fonction f co¨ıncide avec la fonction inverse sur ]0,1[, elle est donc d´ecroissante et de limite +∞en 0+ (et de limite 1 en 1.

On obtient le graphique ci-dessous :

(4)

On a f(D) =f(]0,1[) =]1,+∞[ ce qui se v´erifie graphiquement ´egalement.

3. Supposonsx∈Qetx /∈Z,∃(p, q)∈Z×N? tel quex= pq, alors on a : f(x) = 1

p q − bpqc

On posem=bpqc ∈Net donc :

f(x) = 1

p

q −m = m

p−qm ∈Q Ainsi six est rationnel alors f(x) est rationnel.

Par contrapos´ee, supposonsf(x)∈Q, alors∃(p, q)∈Z×N? tel que 1

x− bxc = p

q ⇔x− bxc= q

p ⇔x=bxc+q

p = pm+q p ∈Q Ainsi par contrapos´ee, six est irrationnel alors f(x) est irrationnel.

On posex0 =√

2 et pour tout n∈N,xn+1 =f(xn) 4. Par r´ecurrente, prouvonsP(n) :«xn∈/Q».

x0 =√

2∈/ QdoncP(0) est vraie.

SupposonsP(n) et prouvonsP(n+ 1), commexn∈/ Qalorsxn+1 =f(xn)∈/Q d’apr`es la question3.

Ainsi pour toutn∈N, on axn∈/ Qet doncxn∈Det la suite (xn) est bien d´efinie.

Tr`es simplement∀n ∈N,xn+1 =f(xn) ∈f(D) =]1,+∞[ donc xn+1 >1, de plus x0 =√

2>1 donc finalement∀n∈N,xn>1.

5. Tr`es simplement : x1 = 1

√2− b√

2c = 1

√2−1 =

√2 + 1

√22−12

=√ 2 + 1

x2 = 1

(√

2 + 1)− b√

2 + 1c = 1

(√

2 + 1−(b√

2c+ 1) = 1

√ 2− b√

2c =x1. 6. Par r´ecurrence, montrons queP(n) : «∀n>1,xn=x1

x1 =x1 doncP(1) est vraie.

SupposonsP(n) et prouvonsP(n+ 1), commexn=x1 alorsxn+1=f(x1) =x2=x1

Ainsi pour toutn∈N, on axn=x1 et la suite (xn) est stationnaire.

(5)

EXERCICE 3

Une suite d’int´egrale Pour tout entiern deN, on consid`ere l’int´egrale In=

Z e 1

(lnt)n dt.

1. I0 = Z e

1

(lnt)0 dt= Z e

1

1 dt= [t]e1 =e−1.

I1 Z e

1

lntdt= [tlnt−t]e1 =elne−e−1 ln 1 + 1 = 1.

2. Le changement de variablex= ln(t) donne dx= dt

t soit dt=exdx et ainsiIn= Z 1

0

xnex dx.

3. Pourt∈[1, e], on a ln(t)>0 donc (lnt)n>0.

Par positivit´e de l’int´egrale, on a alors∀n∈N,In= Z e

1

(lnt)n dt>0.

4. A l’aide d’une int´egration par partie que :

∀n∈N, In+1 = Z e

1

(lnt)n+1dt= [t(lnt)n+1]e1− Z e

1

t×n+ 1

t (lnt)ndt=e−(n+1) Z e

1

(lnt)ndt=e−(n+1)In On a alorsI2 =e−2I1 =e−2,I3 =e−3I2 =e−3(e−2) = 6−2eetI4 =e−4I3=e−4(6−2e) = 9e−24.

5. ∀n∈N, comme In>0 alors In+1 >0 et donc e−(n+ 1)In60 soit (n+ 1)In6e.

6. ∀n∈N, on a alors 06In6 e

n+ 1 donc lim

n→+∞In= lim

n→+∞In+1= 0.

Ainsi (n+ 1)In=e+In+1 et donc lim

n→+∞(n+ 1)In=esoit (n+ 1)In

+∞eet donc In

+∞

e n+ 1 ∼

+∞

e n.

EXERCICE 4

Une suite r´ecurrente radicalement compliqu´ee On d´efinit une suite (un)n∈N paru0 >0 et ∀n∈N, un=√

n+un−1. 1. Pour tout entier natureln, posonsP(n) «un>√

n». P(0) est vraie d’apr`es l’´enonc´e.

SupposonsP(n−1) et montronsP(n) : on sait que un−1 >√

n−1>0 donc un=√

n+un−1 >√ n et doncP(n) est vrai.

Ainsi par principe de r´ecurrence, pour tout n∈N?,un>√ n.

Par minoration, on a bien entendu que lim

n→+∞un= +∞.

2. (a) ∀x∈R+, par croissance de la fonction carr´e sur cet intervalle :

√x6 1

2(1 +x)⇔x6 1

4(1 +x)2 ⇔4x61 + 2x+x2 ⇔061−2x+x2 ⇔06(x−1)2 Cette derni`ere in´egalit´e ´etant vraie on en d´eduit que par ´equivalence la premi`ere l’est aussi donc

∀x∈R+,√ x6 1

2(1 +x).

(b) Pour tout entier natureln, posonsP(n) «un6n+ u0

2n ». P(0) est vraie car u0 60 +u10.

SupposonsP(n−1) et montronsP(n) : on sait que un−16n−1 + u0

2n−1 donc d’apr`es le 2.(a) : un=√

n+un−1 6 1

2(1 +n+un−1)6 1 2

1 +n+n−1 + u0

2n−1

6n+u0

2n DoncP(n) est vrai.

Ainsi par principe de r´ecurrence, pour tout n∈N?,un6n+u0

2n.

(6)

06 un−1

n2 6

n+ u0 2n−1 n2 = 1

n+ u0 2n−1n2 Comme lim

n→+∞

1

n = 0 et lim

n→+∞

u0

2n−1n2 = 0 donc lim

n→+∞

un−1

n2 = 0.

(d) ∀n∈N,

un=√

n+un−1 donc un

n =

√n+un−1

n =

√n+un−1

n2 = r1

n+un−1

n2 Comme lim

n→+∞

1

n = 0 et lim

n→+∞

un−1

n2 = 0 alors lim

n→+∞

un n = 0.

Ainsi la suiteun n

n∈N?

converge vers 0.

(e) D’apr`es la question 1., on sait que :

∀n∈N?, un>√

n⇒ 16 un

√n

On a ´egalement :

∀n∈N?, un=√

n+un−1⇔ un

√n =

√n+un−1

√n = r

1 +un−1

n On a donc bien

∀n∈N?, 16 un

√n 6 r

1 +un−1

n La suite

un

n

n∈N?

converge vers 0, donc la suite

un−1

n−1

n∈N?

converge aussi vers 0.

Bien entendu comme∀n>2, un−1

n−1 = un−1

n × n

n−1 alors la suiteun−1

n

n∈N?

converge elle aussi vers 0 et on a donc que lim

n→+∞

r

1 +un−1

n = 1, et par le th´eor`eme des gendarmes on en d´eduit que lim

n→+∞

un

√n = 1 et doncun

+∞

√n.

3. On pose , pour toutn∈N,wn=un−√ n.

(a) Il suffit de calculer le quotient des deux termes :

√n+un−1+√ n 2√

n = 1

2 r

1 +un−1

n + 1

Et d’apr`es la question pr´ec´edente lim

n→+∞

un

√n = 1 donc lim

n→+∞

√n+un−1+√ n 2√

n = 1

2(1 + 1) = 1.

On a bien que√

n+un−1+√ n ∼

+∞2√ n.

(b) Pour toutndansN, on multipliant par la quantit´e conjugu´ee, on a : wn=un−√

n=√

n+un−1−√

n= n+un−1−n

√n+un−1+√

n = un−1

√n+un−1+√ n

Puis on se sert de l’´equivalent de la question pr´ec´edente : wn=∼

+∞

un−1

2√ n ∼

+∞

√n−1 2√

n ∼

+∞

1 2

rn−1

n ∼

+∞

1 2

r 1− 1

n

Par simple passage `a la limite on en d´eduit que la suite (wn)n∈N admet 12 comme limite.

(c) Par tout ce qui pr´ec`ede on a un−√

n=wn −→

n→+∞

1

2 soit en reformulant :un−√

n= 12+o(1) ou encore un=√

n+12 +o(1).

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