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Étude théorique des spectres optiques des ions Pr3+ dans AlLaO 3

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(1)

HAL Id: jpa-00206851

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00206851

Submitted on 1 Jan 1969

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Étude théorique des spectres optiques des ions Pr3+

dans AlLaO 3

N. Pelletier-Allard, F. Martin-Brunetière

To cite this version:

N. Pelletier-Allard, F. Martin-Brunetière. Étude théorique des spectres optiques des ions Pr3+ dans

AlLaO 3. Journal de Physique, 1969, 30 (10), pp.849-855. �10.1051/jphys:019690030010084900�. �jpa-

00206851�

(2)

ÉTUDE THÉORIQUE

DES

SPECTRES OPTIQUES

DES IONS Pr3+ DANS

AlLaO3

Par N. PELLETIER-ALLARD et F.

MARTIN-BRUNETIÈRE (1),

Laboratoire Aimé-Cotton, C.N.R.S. II, Faculté des Sciences, 9I-Orsay.

(Reçu

le 27 mars

1969.)

Résumé. 2014 Les

spectres d’absorption

et de fluorescence de l’ion

praséodyme

dans l’alu-

minate de lanthane ont été

interprétés

dans

l’approximation

du

champ

cristallin, en considérant

un ion de

configuration

fondamentale 4f2

placé

dans un site de

symétrie C3v.

La méthode para-

métrique

a été utilisée avec traitement

complet

de l’hamiltonien du

système.

La

complexité

des

spectres expérimentaux

et le

petit

nombre de raies attribuées a

priori

avec certitude ont

imposé

la nécessité d’une étude très

progressive qui

a

permis

le calcul

précis

des niveaux de l’ion en fonction de 13

paramètres

et l’attribution de l’ensemble des raies

électroniques

du

spectre.

L’écart

quadratique

moyen obtenu sur 42 niveaux

expérimentaux

est de ± 23 cm-1,

ce

qui signifie

que la

précision théorique

sur l’ensemble de la

configuration

est 1

~.

Abstract. 2014 The

absorption

and fluorescence

spectra

of

praseodymium

ion in

AlLaO3

have been

interpreted by

use of

crystal

field

theory

on the fundamental

configuration

4f2 of

an ion in a

C3v

site symmetry. The

parametric

method has been used and the hamiltonian of the system has been

completely

treated. The

complexity

of the

experimental spectra

and the

small number of lines which can be

assigned a priori

with

certainty

have made necessary a

study by

successive

approximations,

which allowed the

precise

calculation of the levels of the ion as a function of 13

parameters

and the

assignment

of all electronic lines of the system.

The means square error obtained on 42

experimental

levels is ± 23 cm-1, which indicates that the theoretical

precision

for the entire

configuration

is 1

~.

1. Introduction. - Les niveaux

d’6nergie

de l’ion

Pr3+ dans une matrice d’aluminate de lanthane ont ete obtenus par etude des

spectres d’absorption

et de

fluorescence

[1].

Les

spectres

de la

plupart

des sels

de terres rares sont

composes

de groupes de raies

correspondant

aux niveaux de l’ion libre dont la

dégénérescence

est

partiellement

levee par Faction de

1’entourage

de l’ion. Cette action est relativement

faible,

les electrons

4f se

trouvant

protegesdel’influence

exterieure par les couches externes

completes

5s2 et

5p6.

Les

spectres

des sels de

praseodyme

ont ete etudies

dans de nombreuses matrices.

Apres

les

premieres

re-

cherches

d’interprétation

de niveaux cristallins du Pr3+

par

Hellwege

et

Hellwege [2, 3]

dans

Pr2Zn3(NO3)121 24H20

et

Pr2Mg3(NO3)12, 24H20,

l’introduction des

op6rateurs equivalents

par Stevens

[4]

a

permis

une

analyse théorique

des

6thylsulfates

de terres rares par Elliot et Stevens

[5]

et des nitrates doubles

par Judd [6].

Les niveaux de

PrCl3

identifi6s par Dieke et

Sarup [7]

ont ete

interprétés theoriquement

par

Margolis [8]

qui

traite

separement,

par une m6thode de moindres

carr6s,

les

decompositions

en

multiplets

et les

d6compo-

sitions dues au

champ cristallin,

et

introduit,

par un

(1)

Actuellement : Laboratoire de

Spectroscopie

Ato-

mique,

Facult6 des Sciences, 14-Caen.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 30. 10. OCTOBRE 1969.

calcul au

premier ordre,

les interactions

magn6tiques.

C’est

6galement

par traitement

s6par6

des

int6grales

de Slater et du

couplage spin-orbite, puis

des effets relatifs au

champ cristallin,

que Gruber

[9]

a 6tudi6

le

pras6odyme

dans des matrices

d’ethylsulfate.

Ces diff6rentes études ont montre la

n6cessit6,

pour

une

analyse rigoureuse

du spectre d’un ion

place

dans

une matrice

cristalline,

de consid6rer simultanement les effets relatifs a l’ion lui-meme et a son entourage.

C’est dans ce but que

l’interpr6tation

des niveaux

d’6nergie

de 1’ion Pr3+ dans l’aluminate de

lanthane,

que nous proposons

ici,

a ete faite par traitement

complet

de 1’hamiltonien du

systeme.

Cette etude a ete men6e dans le cadre de

l’approximation

du

champ cristallin,

mais en introduisant 1’ensemble des termes

agissant

sur les

energies

dans chacune des deux matrices relatives aux

sym6tries possibles

pour les niveaux dans la structure consid6r6e.

AlLa03

a une structure

rhombo6drique

de type

p6rovskite

d6form6 le

long

d’un axe ternaire du

cube,

et contenant deux fois la formule

chimique

par maille 616mentaire. Le groupe

spatial

exact n’a pu etre d6ter-

min6,

et les dernieres études

cristallographiques

don-

nent R3c et R3c comme groupes

possibles [10],

l’ind6termination

provenant

de l’incertitude des me- sures. Dans la maille

p6rovskite ideale,1’ion

terre rare

54

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019690030010084900

(3)

850

est entour6 de 8 ions A13+ aux sommets d’un cube et

de 12 ions 02- aux milieux des

aretes, r6partis

en trois

plans

successifs

perpendiculaires

a un axe ternaire

A3.

La deformation

rhombo6drique

se manifeste par une rotation de + 60 et - 60 des trois ions 02- des

plans

extremes autour de

A3,

entrainant des

deplacements

des 6 ions 02- du

plan

median

qui

contient aussi l’ion La3+.

Les resultats

spectroscopiques

ont montre que les ions Pr3+ se trouvent, en

premiere approximation,

dans

des sites de

symetrie ponctuelle D3 correspondant

au

groupe

spatial

R3c. Ils ont mis de

plus

en evidence

1’existence d’un

champ

de

sym6trie

inferieure a la

sym6trie ternaire,

mais les d6doublements observes etant de l’ordre de

grandeur

de la

precision

des

mesures,

l’approximation

du

champ

ternaire a paru suffisante. Les calculs ont donc ete faits dans le cas

d’une

sym6trie

d’ordre 3

correspondant

au groupe

C3v, isomorphe

du groupe

D3

mais

pr6sentant 1’avantage

de ne pas introduire de nombre

imaginaire.

II. Mdthodes de calcul et

parametres employds.

- Dans

1’approximation

du

champ cristallin,

1’hamil-

tonien 3Q du

systeme,

en l’absence de

champ magn6- tique

externe, se met sous la forme :

Dans cette

expression, H4f2

est rhamiltonien de 1’ion libre et

comprend l’énergie

de

configuration,

l’inter-

action coulombienne et le

couplage spin-orbite,

les

intensites de ces differents termes etant

légèrement

modifiees par la

presence

de

1’entourage

de l’ion.

Hrist représente

la composante

statique

du

champ

cristallin. La theorie du

champ

cristallin suppose que l’interaction des electrons avec le milieu environnant

est

d’origine électrostatique,

et que le

potentiel

elec-

trique produit

par les atomes entourant 1’ion central

possede

la

sym6trie

de

l’arrangement

de ces atomes.

On montre alors que 1’hamiltonien

representant

le

potentiel

cristallin

peut

etre mis sous la forme :

les

operateurs U(k)

d6finis par Racah sont propor-

tionnels aux

harmoniques sph6riques Ykq,

solutions de

1’6quation

de

Laplace

a

laquelle

ob6it le

potentiel;

les coefficients

Aq rk > repr6sentent

1’intensite du

potentiel cristallin, Ak dependant uniquement

de la

structure du cristal

et r k >

6tant la valeur moyenne de rk pour les electrons

4f.

La determination des coefficients

Aq k rk > peut

se faire soit

paramétriquement,

soit par calcul direct a

partir

des donnees structurales et des valeurs des fonctions radiales. Nous avons ici utilise les deux m6thodes et

compare

les resultats obtenus. Dans la

suite,

nous noterons

Bq k

le

parametre A" k

rk

>.

Dans le cas d’un ion de

configuration

fondamen-

tale

4 f2 place

dans un site de

sym6trie C3,1

les condi-

tions

impos6es

aux valeurs de k et

de q

par la

sym6trie

ponctuelle

du site des ions Pr3+ et les

propri6t6s

des

op6rateurs

tensoriels limitent a six le nombre des coefficients entrant dans

1’expression

du

potentiel,

et

1’hamiltonien cristallin s’écrit :

Les 6

parametres

ainsi introduits

s’ajoutent

aux

7

parametres

relatifs aux seuls

electrons f

et

qui

se

trouvent dans

1’expression

due a Racah

[11, 12] :

(le

terme

10PG(R,)

a ete ecarte de cet hamiltonien

car il ne fournit aucune contribution aux niveaux

observes,

si ce n’est un

deplacement general

absorb6

par

Eo) .

Les

spectres

obtenus

eXpérimentalement

comportant

un

grand

nombre de raies de vibration et

d’interaction,

peu de raies

correspondant

a des transitions 6lectro-

niques

pures avaient pu etre attribuees a

priori.

L’étude a, par

consequent,

ete men6e de

faqon progressive.

Nous avons, dans un

premier temps,

trait6

de

façon ind6pendante

les termes relatifs a l’ion libre

et ceux relatifs au

champ cristallin,

ce

qui

nous a

donne des valeurs

approximatives

des

parametres.

Ces

valeurs ont ensuite ete introduites dans le traitement total de 1’hamiltonien avec des

hypotheses

variables

quant aux niveaux pour

lesquels

l’attribution etait douteuse. Par

approximations successives,

nous avons

ainsi pu attribuer

pr6cis6ment

1’ensemble des raies

6lectroniques

du spectre et determiner les valeurs des 13

parametres

entrant

enjeu

de

faqon

suffisamment exacte, pour rendre compte du spectre de maniere satisfaisante.

L’6tude a

necessite, apres

le calcul de tous les elements de

matrice,

un

grand

nombre de

diagonali- sations,

chacune d’elles suivie d’une s6rie

d’optimisa-

tions de

parametres

par la m6thode des moindres carr6s. Tous ces calculs ont ete effectu6s sur la calcula- trice Univac 1108 de la Faculte des Sciences

d’Orsay,

I’aide de programmes mis au

point

au Laboratoire Aim6-Cotton

[13, 14, 15, 16].

III. Premiere determination des

parametres.

-

L’application

de la theorie des groupes finis a un ion de

configuration 4 f2 place

dans un site de

sym6trie C3,

montre que les 91 sous-niveaux de la

configuration

se

groupent

en 30 niveaux de nombre

quantique MJ

= ± 1 modulo 3 doublement

d6g6n6r6s (ni-

veaux E dans la notation de

Placzek),

et 31 niveaux de nombre

quantique MJ

= 0 modulo 3 non

dege-

n6r6s

(niveaux A).

La

sym6trie

a

laquelle appartient chaque

niveau est d6termin6e par la

polarisation

des

raies et par leurs

spectres

Zeeman et

Faraday [17].

L’6tude

eXpérimentale

avait

permis

l’attribution sure de 11 raies

seulement,

et le tableau I a donne

les sous-niveaux

correspondants,

sur

lesquels

les calculs

(4)

ont ete men6s des le d6but.

Cependant,

un certain

nombre de

sous-niveaux,

dont la

symétrie

n’avait pas ete trouvee

experimentalement,

ont pu etre attribués

a des niveaux determines de l’ion libre

(tableau

I

b)

et, par

cons6quent,

etre utilises dans Fetude en

champ

nul.

TABLEAU I

a

SOUS-NIVEAUX A SOUS-NIVEAUX E

b

CENTRES DE GRAVITE DES NIVEAUX

(CM-1)

1. DETERMINATION DES PARAMETRES RELATIFS A L’ION.

- La connaissance de 1’ensemble des sous-niveaux issus de 3P a

permis

la determination de la

constantes

de

couplage spin-orbite.

Le centre de

gravite

des niveaux en

champ

nul a

ete calcul6

d’apres

les donn6es

experimentales

alors

connues pour les 5 termes

3H, lG4, 1D2,

3P et

116.

A

partir

des

energies

de ces centres de

gravity

nous

avons tente d’obtenir une valeur

approximative

des

parametres E05 Ev E25 E3

par un calcul de moindres carr6s. Le

parametre

a relatif aux effets d’une theorie lin6aire de 1’interaction de

configuration

a

6galement

ete introduit dans ce

premier calcul,

mais afin de

conserver un nombre de

parametres

variables inferieur

au nombre des donn6es

experimentales,

nous avons

fixe sa

grandeur

a celle trouv6e par

Sugar

pour l’ion libre

[18].

Le

parametre

y n’a ete introduit que dans le traitement

complet

de 1’hamiltonien. Ce travail ayant ete commence avant que ne soit

publi6e

sa valeur

dans

1’interprétation

des niveaux du

pras6odyme [19],

nous avons introduit dans nos calculs celle obtenue pour le coeur

f2

de la

configuration f 2(d

+

s)

de

Pr I I I

[20].

L’ensemble des resultats obtenus a ete

port6

dans

le tableau II a, ainsi que 1’ecart

quadratique

moyen

au sens de Racah AE.

TABLEAU II

a

VALEURS DES PARAMETRES RELATIFS A L’ION

(en cm-1)

VALEURS DES PARAMETRES

RELATIFS AU CHAMP CRISTALLIN

(en cm-’)

2. DETERMINATION DES PARAMETRES RELATIFS AU CHAMP CRISTALLIN. - Les elements de

matrice, diago-

naux entre deux

etats YSLJMJ ),

des

op6rateurs Uqk

6tant nuls par definition pour des valeurs de k

sup6-

rieures a

2L,

les niveaux 3P

dependent,

au

point

de

vue

cristallin,

du seul

parametre B2,

et les niveaux

1D2

ne

dependent

que de

B2, B4

et

B4.

11 est alors

facile,

dans

l’approximation

du

premier ordre,

c’est-A-dire en

consid6rant les termes comme

independants,

de tirer

les valeurs de ces

parametres

des

separations

observ6es

pour les sous-niveaux

correspondants.

Nous avons choisi de calculer

B2

a

partir

de

3 PI,

seul niveau de la

configuration

dont le nombre quan-

tique J

soit

6gal

a

1,

ce

qui

permet de penser que la difference

d’énergie

entre les deux sous-niveaux ne sera

pas modifiee dans le traitement

complet

de l’hamil- tonien. Les valeurs de

BO 4

et

B4

ont ete obtenues à

partir

des

separations

entre le sous-niveau A et les deux sous-niveaux E de

1D2;

ce calcul est forc6ment

tres

approximatif

car on

peut prwoir

que

lD2

sera

tres

m6lang6

aux autres

niveaux,

a

3P2

et

3F2

ne

particulier.

Une

approche

des valeurs des

parametres B6

ne

pouvait

etre faite aussi

simplement,

et nous avons 6t6

(5)

852

amenes a tracer des courbes

representant

les

energies

des niveaux

lorsqu’on

faisait varier ces

parametres.

Ces courbes ont mis en evidence que la

symétrie E

du

sous-niveau de base entrainait

pour B6

une valeur

positive

et relativement 6lev6e. La

comparaison

des

resultats obtenus par variation d’un

parametre B6

en

fixant les deux autres a montre que

B6, B6

et

B6

etaient

du meme ordre de

grandeur

et a

permis

de choisir les valeurs de

depart.

Les

grandeurs

ainsi obtenues pour les

parametres

du

champ

cristallin 6tant destin6es a etre introduites dans une etude tenant compte de 1’ensemble des

interactions,

il n’a pas paru int6ressant de faire un

calcul de moindres carr6s

pr6alable

sur ces

parametres

en

consid6rant,

comme l’ont fait certains auteurs, les

energies

de

chaque

terme de l’ion libre comme des

paramètres independants

librement

ajustables

aux

resultats

expérimentaux.

IV. Rdsultats. - Le traitement total de 1’hamil- tonien H du

systeme

a consiste a tenir compte simul- tanement de 1’ensemble des interactions

consid6r6es,

c’est-a-dire a introduire les treize

parametres

dans

chacun des deux determinants s6culaires donnant les

energies

des niveaux d’un ion Pr3+ dans une matrice cristalline de

sym6trie C3,.

Les ordres de

grandeur

des

parametres

etaient connus, mais leur nombre etait

superieur

a celui des donn6es

experimentales qu’il

etait

possible

d’introduire d’embl6e dans le calcul de moin- dres carr6s. 11 a donc ete n6cessaire de travailler par

approximations

successives. Nous avons commence par fixer ceux des

parametres

dont les variations avaient les influences les

plus

faibles sur les

energies

des ni-

veaux, ou dont la determination

paraissait

suffisam-

ment bonne dans les estimations

préliminaires.

Ainsi

la

suppression,

en tant que

parametres variables,

de

E2, E3, 03B6,

oc,

B2,

autorisait un calcul de moindres carres

puisque

nous 6tions ramen6s a 12 niveaux et 7 para- m6tres. Les

energies

ainsi obtenues pour 1’ensemble des niveaux de la

configuration

ont

permis

l’attribution de

quelques

sous-niveaux

supplémentaires,

dont les va-

leurs ont pu etre ensuite incluses dans les moindres carr6s. Une telle

d6marche, r6p6t6e plusieurs fois,

et

permettant chaque

fois d’introduire un nombre

plus grand

de

parametres

et de

niveaux,

a finalement

mene,

d’une

part

a la determination de 1’ensemble des para-

m6tres,

d’autre part a l’attribution

precise

de toutes

les raies

6lectroniques

mesurees dans le

spectre a

des transitions entre sous-niveaux

d’energie

bien

d6finis.

Sur le tableau III ont ete

port6es

les valeurs d6fini- tives ainsi obtenues pour les treize

parametres.

Elles

ont ete calcul6es par variation simultan6e de 12 d’entre eux, 42 niveaux

expérimentaux

ayant ete introduits

qui appartiennent

a tous les termes a

1’exception

de

lSo.

Seule la valeur de

B2

a ete fix6e de telle maniere que 1’ecart calcul6 entre les deux sous-niveaux de

3pl, qui depend

a

99,7 %

de ce seul

parametre,

soit

6gal

a 1’ecart observe. 11 faut d’ailleurs noter

que B2

intro-

TABLEAU III VALEURS DES PARAMETRES

POUR L’ION Pr3+ DANS

AlLaO3 (en cm-1) ECART

QUADRATIQUE MOYEN AE = + 23 CIT1 1

duit dans les moindres carr6s comme

parametre

va-

riable se fixe tres mal

(105 rb 69)

tout en n’am6liorant

en rien 1’ensemble des resultats.

L’ecart

quadratique

moyen obtenu dans ce calcul

est

6gal

a Jr 23 cm-1. 11

peut

6tre

jug6

comme tres

faible si l’on considere

qu’il

est relatif a 1’ensemble des

termes

agissant

sur les

energies

des niveaux et

qu’il

a

ete calcul6 sur 42 niveaux

experimentaux.

Les valeurs

exactes des

energies

observ6es et calcul6es ont 6t6

port6es

dans le tableau

IV,

et la

figure

permet de visualiser la

comparaison

entre valeurs calcul6es et

valeurs

observ6es;

les niveaux ont ete

groupes

par termes bien que la

configuration

ait ete calculee dans

son ensemble.

V. Calcul direct des

parametres

du

champ

cristallin.

- Le calcul des coefficients

Aq k r’ >

du

champ

cris-

tallin

peut

se faire

6galement

par une m6thode a

priori,

a

partir

du modele

g6om6trique

que forment les ions cr6ant le

potentiel,

et des valeurs moyennes de rk de l’ion terre rare. La difficulte

d’appliquer rigoureuse-

ment cette m6thode reside dans le fait que :

1. Les valeurs des

int6grales

radiales sont modifi6es

par le recouvrement des fonctions d’onde de l’ion terre

rare par celles des ions voisins.

2. 11 est n6cessaire de tenir

compte

de 1’ensemble des ions du cristal

agissant

sur 1’ion terre rare et de

faire intervenir les interactions

multipolaires.

Les valeurs trouv6es

pour r k>

en

supposant

l’ion libre sont loin d’etre

satisfaisantes;

les valeurs des coefficients

Ak,

au

contraire, peuvent

etre relativement bien

approch6es

par un calcul

théorique n6gligeant

les ions autres que les

plus proches

voisins et utilisant

le

simple

modele

ionique.

11 est par

consequent possible

d’obtenir des

rapports AZ

rk

)/Af rk )

assez voisins

des

rapports

trouves par voie

param6trique.

Nous avons

(6)

TABLEAU IV

donc calcul6 les 6

quantites (pour

les

notations,

voir

[6]) :

en introduisant les 12 ions 02- et les 8 ions A13+ les

plus proches

d’un ion terre rare, et en tenant

compte

des deformations de la maille relativement a la maille

perovskite.

Cependant,

la

complexite

de la structure ne per- mettait pas de consid6rer comme suffisante a

priori

1’approximation choisie,

et nous n’avons pas introduit dans les calculs

param6triques

les valeurs ainsi d6ter- min6es des rapports

Bl’IB".

(7)

854

FIG. 1. - Niveaux

d’energie,

calcules et

experimentaux,

du

pras6odyme

dans l’aluminate de lanthane :

Les resultats obtenus pour les coefficients

B6

donnent

les valeurs suivantes des rapports :

Les deux memes

rapports

obtenus par la m6thode

param6trique

sont

égaux

a

0,70.

Le calcul fait pour les coefficients

B4

conduit à

1’evaluation du

rapport

d’un num6rateur de l’ordre de

grandeur

des

incertitudes,

sur un d6nominateur

6ga-

lement

petit,

donc a une indétermination

num6rique

sur le

signe

comme sur la

valeur;

ceci

signifie

que

BIIBO

est tres sensible a une

16g6re

variation de structure.

Et, effectivement,

nous avons

remarque,

au cours de

nos

approximations successives,

la

grande

variabilite de ce rapport lors de faibles variations des

Bg;

notons

que la valeur

1,1

a

laquelle

il s’est fix6

(tableau III)

reste en bon accord avec celle que nous avions intro- duite a

partir

des

separations

entre les sous-niveaux E de

1D2 (tableau II).

En

resume,

les resultats

compares

du calcul des rapports des

Bk

de memes valeurs de

k,

obtenus par m6thodes structurales et

paramétriques,

sont coh6rents

pour

B 4 3IBO 4

et satisfaisants pour

B 6 6IBO. 6

L’accord pour

B 3Bo

est moins

bon,

ce

qui s’explique

par le fait que

ce rapport est de

beaucoup

le

plus

sensible a une

incertitude de

position

des

oxyg6nes;

1’erreur reste

cependant

inferieure a 20

%,

ce

qui

la

place

dans les

limites

g6n6ralement

obtenues.

VI. Conclusion. - Le calcul des niveaux

d’énergie

d’un ion de

configuration

fondamentale

4 f2 place

dans

un entourage de

sym6trie C3,

a

permis d’interpreter

les spectres

d’absorption

et de fluorescence de cristaux d’aluminate de lanthane

dopes

au

pras6odyme.

Cette

etude a ete faite dans le cadre de la theorie du

champ cristallin,

et nous a a.menes a determiner la valeur des

parametres

d6finissant 1’intensite de chacun des termes

de 1’hamiltonien du

systeme.

La

partie

relative à

l’ion

Pr3+,

dans

laquelle

on a tenu compte des pertur- bations

apport6es

par les

configurations sup6rieures,

a

ete calculee

ind6pendamment

de celle relative a 1’en- tourage

cristallin;

les valeurs obtenues ont servi de

point

de

depart

a une d6marche

progressive grace

à

laquelle

toutes les raies observ6es ont ete attribuées a des transitions entre niveaux bien d6finis.

Un calcul exact a alors pu etre fait car, en traitant simultan6ment tous les effets

agissant

sur la

configura- tion,

nous n’avons laisse

place

a aucune

approximation

dans le cadre de la theorie choisie. Les resultats ainsi obtenus semblent satisfaisants

puisque

1’erreur relative

entre donn6es

experimentales

et valeurs calcul6es n’est que de 1

0/00

sur 1’ensemble de la

configuration.

L’int6-

r6t de la m6thode utilis6e a

6galement

ete de mettre

en evidence l’influence

r6ciproque

des effets dus a 1’ion d’une part, et a son entourage d’autre part; nous avons ainsi montre que son

emploi

etait n6cessaire a 1’ana-

lyse rigoureuse

d’un ion

place

dans une matrice

cristalline.

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Références

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