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Bal(l)ade du Champ
Images trouvées
Matthieu Zenden
Photographie: J.J.Martin à la Maison Neuve de Saint-Laurent-de-la-Prée
Fermette (K) : F. Muller, École limbourgeoise, vers 1930 ( ?), coll. privée
RELIEF 10 (1), 2016 – ISSN: 1873-5045. P. 150-161 http://www.revue-relief.org
DOI: http://doi.org/10.18352/relief.931 Uopen Journals
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151 à maman
a. Trémière
Trémière je ne tremble pas Première j’atteins la Poutre Voluptueux et jamais las
Le Tube voisin propulse son Foutre Grouille le Pesticide plus bas
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b. Cabrio
Cabrio beau lève sa Patte Paillard et passablement Fat Son Cul pointu fait Cible Rivalise avec la Bible En proposant son Paradis A mon Navet ou mon Radis
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c. Idylle
Idylle champêtre bien défendu Rivalisant avec la ‘follie’ à son insu La ruine y compose de feu
L’inconnue de ces riants lieux Le triangle sacré se dessine en pneus L’ombellifère signant le tableau heureux
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d. ma raie
Marais océanique où l’eau nous nique De trou en trou, de mare en crique Roseaux cheveux en plume
Tant de chaleur se dissout en brume Taureau de la vache trop près Je fronce cupidement ma raie
155 e. Ma tante
Cela me tente de suivre la trace A travers la boue, à travers la crasse Pour m’étaler sous ce baldaquin
Où m’appelle une jouissance sans frein Je glisse déjà lestement sur la jolie pente Qui s’étend tout au long de la tente.
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f. Pneumatique
Par pneumatique envoyons nos bleus
Traitant des somnambulismes et des meuh meuh Causés par les chants de notre sirène
Filant dans les gravats la voie qui nous emmène Vers ce ventre de terre où luisent les pneus Bourrelets grassouillets qui cachent la queue
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g. porte fermée
Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée Que ce soit la chatte ou bien le gué
La lézarde pour l’œil avide se fend La langue en lézard pointu s’y pend Ça se cloute ça s’enfonce ça jaillit Donnant sur la mousse où elle gît
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h. Quod licet bovi
Le gaze est de désir plus que de besoin L’œil de l’autre est-il près ou bien loin ?
Mon cœur est grand, mes estomacs sont multiples
Les relations uniques, les amours doubles, les récits triples Mon joli taurillon, viens et saute
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i. Rouille grouille
Rouille rouille grouille grouille Comme vermine sur la dépouille
Qu’il s’agisse de roustons ou de nobles couilles C’est une couche brunâtre que l’on fouille Où que ça pisse, gerbe ou souille
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j. table dressée
campagnarde devinette pour la vache après la traite elles viendront à la queue leu leu la faim les fait mugir un peu on nous fait pourtant attendre pour que la photo puisse se prendre
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k. Ballade Duchamp
Cadre ou col blanc remplit la promenade Chant du cygne pour cette ballade
Cherchons le chasseur parmi les branches
Ou serait-ce la Joconde dont on aperçoit les hanches Boréas fait pencher les arbres fleuries
