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Cohésion diélectrique de la vapeur de mercure et de ses mélanges

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00241009

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241009

Submitted on 1 Jan 1905

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mélanges

E. Bouty

To cite this version:

E. Bouty. Cohésion diélectrique de la vapeur de mercure et de ses mélanges. J. Phys. Theor. Appl.,

1905, 4 (1), pp.317-322. �10.1051/jphystap:019050040031700�. �jpa-00241009�

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317

COHÉSION DIÉLECTRIQUE DE LA VAPEUR DE MERCURE ET DE SES MÉLANGES ;

Par M. E. BOUTY.

1. Pour étudier la cohésion diélectrique de la vapeur de mercure, il était nécessaire d’opérer à des températures comprises entre f00°

et ‘~ ~0°. Or ma méthode exige l’emploi d’un ballon qui, à la plus

haute température produite, ne présente pas la plus petite trace de

conductibilité. De plus, pour être comparables à celles qui ont été

réalisées sur d’autres g az, les mesures devaient être ramenées, par le calcul, à une température constante. Pour cela je fais usage de la loi d’invariabilité de la cohésion diélectrique à volume constant ; mais

je n’avais encore établi cette loi que jusqu’à la température de 1900 (t).

2. A l’aide d’un ballon plat de silice, fourni par la maison Heraeus, j’ai pu démontrer (2) que ma méthode est applicable tout au moins jusqu’à 300°, température à laquelle les cales de terre poreuse qui séparent les plateaux du condensateur commencent à conduire d’une

façon appréciable. J’ai montré de plus, par l’exemple de l’air, que

la loi de l’invariabilité de la cohésion diélectrique à volume constant

avec la température est rigoureuse jusqu’à cette température de 300".

3. Il m’était désormais loisible d’opérer, avec la vapeur de mercure saturée dans le ballon de silice, à des températures variables, et de

ramener tous les résultats à la température de 17° en faisant usage

-

de la loi de l’invariabilité de la cohésion diélectrique à volume cons-

tant.

4. La fig. 1 donne le schéma du dispositif employé. Le système

des plateaux A, B du condensateur et du ballon C est incliné. Le col du ballon est mastiqué en ~x, en dehors de l’enceinte chaude, à un

tube bede à trois robinets. Par e, le ballon communique avec un tube barométrique relié à iine cuvette à mercure mobile ; par c, avec la

trompe à mercure et avec un manomètre ; par d, avec un récipient à

gaz, qui servira dans l’étude des mélanges.

Après avoir fait, dans le ballon, le vide de Crookes, et l’enceinte M étant à la température ambiante, on amène, par le jeu de la cuvette

(1) Voir J. de 4e série, t. 111, p. 12 ; 1904.

(‘’) Congrès de Grenoble, 1904. - Le ballon de silice avait une capacité d’environ.

un quart de litre et ses dimensions étaient à très peu près les mêmes que celles des ballons de verre ou de cristal antérieurement employés.

J. de 4e série, t. IV. (Mai 1905.) 22

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019050040031700

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mobile, le niveau du mercure en h à l’intérieur de l’enceinte. Le niveau se trouve alors en n dans le tube vertical étroit, qui servira

désormais de manomètre auxiliaire. Si, après avoir fermé le robinet e, l’on porte l’enceinte à une température t, le mercure, vaporisé en h, remplira le ballon sous une pression qu’on déduira de l’ascension du

mercure en n’. Un jaugeage préliminaire a établi que, pour tenir compte du recul du mercure en h dans le col du ballon, il faut for-

cer la hauteur nn’, lue directement, du lj70e de sa valeur.

FIG. 1.

On fait une détermination de champ critique à la température t ;

on mesure la pression réelle de la vapeur de mercure, et on ramène,

par le calcul, cette pression à la température

5. La température est donnée par un thermomètre de Baudin,

dont le réservoir est en t, dans la région occupée par le ballon. Ein

réalité, la température qui devrait intervenir serait celle du point le plus froid de l’espace occupé par la vapeur de mercure. L’étuve M est échauffée par le passage du courant du secteur dans une résis- tance uniformément distribuée sur une couronne G entourant les

plateaux A, B. La température de l’enceinte peut cependant ne pas

être rigoureusement uniforme. J’évalue à une couple de degrés, au

plus, l’incertitude qui en résulte.

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319 Le tableau suivant résume les observations :

Vapeur de mercure.

6. La formule empirique applicable à ces expériences,

-

(nombres calculés de l’avant-dernière colonne) est de même forme que

celles qui ont été employées jusqu’ici pour les divers gaz ou vapeurs.

On voit, par la dernière colonne, que les écarts, par rapport aux

nombres observés, sont tout à fait du même ordre qu’avec les autres

gaz, bien qu’ici nous ayons affaire à une vapeur saturée (ou voisine

de la saturation), et que l’incertitude des valeurs réduites de la

pression soit notablement plus grande que dans les cas précédents.

7. Les effluves, dans la vapeur de mercure pure, sont éblouissantes.

Elle rappellent la lumière de l’arc au mercure. Dès que la pression dépasse 1 centimètre, elles illuminent la salle d’expériences, à tra-

vers la fenêtre de mica de l’enceinte.

8. Quand une effluve a passé, la silice du ballon retient les résidus

électriques avec une ténacité sans exemple dans les expériences an-

térieures. Il est nécessaire de chauffer pendant une heure au moins

à une température supérieure à 250° avant de tenter une autre me-

sure, sous peine de n’obtenir que des résultats incohérents. C’est la

principale difficulté que j’ai rencontrée.

9. On sait que le coefficient du terme en ~ ainsi que le terme

constant de formules empiriques ne nous renseignent que sur les

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irrégularités de forme du ballon et sur sa propriété de condenser

plus ou moins aisément les gaz employés. Au contraire, le coeffi-

cient du radical a une importance prépondérante. Il représente la

cohésion diélectrique du gaz. Eu égard à la densité considérable de la vapeur de mercure, cent fois supérieure à celle de 1 hydrogène, la

cohésion diélectrique 354, égale seulement aux 0,85 de celle de l’air, peut passer pour remarquablement petite. Par cette propriété,

comme par l’éclat de ses effluves, la vapeur de mercure se rapproche

de l’argon, monoatomique comme elle.

10. Dès qu’on mêle à la vapeur de mercure un gaz étranger, l’éclat

des effluves diminue beaucoup, ce que l’on observait aussi dans le

cas de l’argon.

Pour opérer sur des mélanges, après avoir réalisé un vide parfait

dans le ballon, on y laisse rentrer un gaz connu, sous une pression

que l’on mesure au manomètre extérieur. Le niveau du mercure est alors entre e et b et tous les robinets sorit ouverts. On ferme le robi- net d ; puis, par le jeu de la cuvette mobile, on amène le niveau du

mercure dans le col du ballon au repère h. On ferme enfin le robi- net e et on porte l’enceinte à la température t. La pression du mélange

de gaz et de vapeur de mercure est la somme de la pression lue au grand manomètre extérieur et de la pression déduite de l’indication du niveau en n’.

En opérant avec une même masse de gaz, emprisonnée une fois

pour toutes dans le ballon, et à une série de températures croissantes,

on a une série de mesures se rapportant à des mélanges qui con-

tiennent une proportion de plus en plus forte de vapeur de mercure.

On comparera les valeurs des champs critiques mesurés à celles qui

se déduiraient de la loi des moyennes.

Voici quelques résultats relatifs à des mélanges de vapeur de

mercure et d’hydrogène.

Pression de H

(6)

321

On voit que la loi des moyennes donne invariablement des nombres

trop petits.

Des mélanges de vapeur de mercure et d’acide carbonique ont

fourni des résultats analogues, quoiqu’un peu moins nets. L’écart

de la loi des moyennes est dans le même sens que pour les mélanges

de gaz, dont l’un des éléments est l’argon ; mais, avec l’argon, les

écarts étaient beaucoup plus importants.

~~. On pouvait se demander ce qui arriverait si l’on mêlait l’argon

et le mercure., tous deux monoatomiques. Je n’avais à ma disposi-

tion qu’un argon légèrement impur, dont les champs critiques

étaient représentés par la formule

Voici quelques-uns des résultats obtenus : de èc ~’~~ =

Pression de l’argon à 170 - 5cm,600

Pression de l’argon ~c 1 î, =

Ici les écarts sont énormes, c’est-à-dire à peu près aussi impor-

tants que pour les mélanges de l’argon avec un gaz polyatomique quelconque.

13. En étudiant le spectre de l’argon, avec une prise de gaz qui

avait été manipulée sur la cuve à mercure à la température ordinaire, j’ai observé que les quatre raies du mercure, et notamment la raie bleue et la raie violette, avaient une intensité tout à fait comparable

à celle des raies propres de l’argon, bien que la pression de l’argon

fût de 20 centimètres et que celle de la vapeur de mercure ne pût dépasser un cinquantième de millimètre. Ainsi le mercure, en pro-

portion très minime, impose ses raies à l’argon. Il tend aussi à im-

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poser sa cohésion diélectrique, conformément à ce que j’ai déjà énoncé, pour d’autres cas, comme conclusion à mes études sur les

mélanges de l’argon (’ ).

RECOMBINAISON ET DIFFUSION DES IONS GAZEUX;

Par M. LANGEVIN.

1° La connaissance exacte des lois relatives au déplacement et à la

recombinaison des ions dans les gaz pour des pressions et des tem- pératures variées est de la plus haute importance, en particulier

pour les progrès ultérieurs des théories de la décharge disruptive

où ces ions jouent le rôle essentiel, pour l’étude des phénomènes de

conductibilité des gaz chauds et des flammes, enfin pour la compré-

hension des faits météorologiques de plus en plus nombreux qui

sont liés à la présence d’ions dans l’atmosphère.

La plus actuelle peut-être de ces applications, la théorie des phé-

nomènes disruptifs, a fait récemment de tels progrès que M. Town- send (2), dans un travail récent, a pu calculer à quelques volts près les potentiels explosifs en s’appuyant sur l’étude du courant qui pré-

cède la décharge disruptive dans les gaz à basse pression. Ce phé-

nomène préliminaire ainsi élucidé, la décharge disruptive qui lui

succède modifie profondément la répartition du champ électrique

dans le gaz ; des ions sont présents en quantité considérable,

et le régime permanent qui s’établit dépend pour une large part

de la loi suivant laquelle les ions de signes contraires se recombinent à la pression généralement très faible l’étude de la décharge est particulièrement intéressante. Le fait qu’un tube de Lecher, la décharge vient de passer, conserve pendant un temps relativement très long la possibilité de s’illuminer facilement dans un champ électrique, semble indiquer que cette recombinaison se produit beaucoup plus lentement aux basses pressions qu’à la pression

ordinaire.

2° En effet, comme conséquence de déterminations directes du

_ __ _ ---- --

. (1 ) Voir J. de Phys., série, t. III, p. 605.

(2) J.-S. TowNSENn, Phil. Mag., décembre 1904.

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