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Submitted on 1 Jan 1904
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Cohésion diélectrique des mélanges
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Cohésion diélectrique des mélanges. J. Phys. Theor. Appl., 1904, 3 (1), pp.489-511.
�10.1051/jphystap:019040030048900�. �jpa-00240913�
COHÉSION DIÉLECTRIQUE DES MÉLANGES ;
Par M. E. BOUTY (1).
INTRODUCTION.
1. Dans un premier mémoire (2), j’ai précisé la notion de cohésion
diélectrique d’un gaz et montré, par quelques exemples, dans quelles
conditions cet élément doit être déterminé, quelle est la précision
que comportent les mesures, enfin quels liens unissent la cohésion
diélectrique et les champs critiques à la distance explosive.
2. J’ai montré dans un second mémoire (3) que la cohésion diélec-
trique à volume constant est un élément indépendant de la tempéra-
ture, comme la densité ou l’indice de réfraction. C’est une constante
earactéristique d’une propriété atomique.
3. Il était intéressant de savoir si cette propriété se conserve dans
les mélanges de gaz sans action chimique. On sait qu’au degré d’approximation que comporte la fiction des gaz parfaits chaque gaz
conserve dans un tel mélange la densité qui lui est propre : c’est-à- dire que, V, 03C51 , v2, V31
...représentant les volumes, sous une même pression arbitraire, du mélange et des gaz mêlés, D, d1, dz, da,
...les densités correspondantes, on a :
Cette équation exprime que chaque gaz conserve dans le mélange
ce qu’on peut appeler son individualité moléculaire.
4. La cohésion diélectrique à volume constant, invariable avec la
température comme la densité à volume constant, se conserve-t-elle aussi sans altération dans les mélanges, de telle sorte que, C, ci c2, C3
représentant la cohésion diélectrique du mélange et de ses compo- sans, on ait :
(1) Communication faite à la Société française de Physique, séance du 1 cr juil-
let 1904.
-Ce mémoire développe et remplace les notes suivantes publiées dans
les C01nptes Rendus de l’Académie des sciences : i" Sur la cohésion diélectl’Íque
des mélanges clazeux, t. CXXXVI, p. 669 ; 1903 ; 2013 2° Cohésion diélectriqzce de l’ar-
flon el de ses mélanges, t. CXXXVII, p. 6IG ; 1904.
(2) Voir J. de Pftys., 4e série, t. Il, p. 401 ; 1903.
(3) Ibid., t. III, p. 12; 1904.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019040030048900
490
Cette équation, exprimant ce que nous appellerons désormais la loi des 1noyennes, manifeste la conservation de l’individualité des.
gaz mélés, au point de vue étectrique ou ionique; il n’est nullement
évident a priori que cette nouvelle sorte d’individualité accompagne.
nécessairement la première.
Il convient donc d’étudier avec soin des mélanges très divers.
Nous devrons surtout nous garder des généralisations trop hâtives.
5. La cohésion diélectrique n’est pas susceptible de mesure directe..
Ce sont les champs critiques qui font l’objet immédiat de nos com-
paraisons.
Nous avons démontré que le champ critique est la somme de deux
termes : l’un largement prépondérant aux pressions supérieures à quelques millimètres de mercure (pressions élevées) ; l’autre impor-
tant seulement aux pressions inférieures à 1 millimètre par exemple (pressions basses). Ce dernier terme est lié à l’état de la paroi, ou
mieux de la couche gazeuse adhérente. Nous savons déjà qu’il est plus ou moins profondément altéré par une élévation de tempéra-
ture (1). Nous devons nous attendre aussi à ce qu’il ne se conserve
point dans les mélanges. Soient Y, Y l’ Y2’
...les champs critiques du mélange et des composants pour une même pression arbitraire. La relation :
exprimant, comme la relation (2), une loi de moyenne, a peu de chances de se trouver vérifiée d’une manière générale ; mais elle peut s’appro-
cher de plus en plus d’être exacte à mesure que la pression s’élève,
et alors sa vérification entraîne celle de la relation (2).
6. Nous pouvons procéder de deux manières : soit comparer les
valeurs de 1"Y et de ir y pour toutes les pressions, soit employer-
l’ensemble des mesures exécutées sur un mélange à déterminer la cohésion diélectrique C qui lui est propre, et comparer VC et ive- Ces deux méthodes se contrôlent mutuellement; nous les avons.
employées tour à tour.
7. La vérification des formules (2) ou (3) ne comportant de pré-
cision qu’à la condition que les cohésions diélectriques à comparer soient assez largement différentes, j’ai particulièrement insisté sur
les mélan ges dont l’un des éléments est l’hydrogène; ce gaz présente
(1) Voir J. de l’hys., 4° série, t. III, p. 26 ; 1904.
en effet une cohésion diélectrique très notablement inférieure à celle de tous les gaz communs.
,
L’argon jouit de propriétés électriques exceptionnelles,, et ses mélanges ont aussi fait l’objet d’une étude spéciale.
8. Toutes les mesures relatées dans ce mémoire sont absolument
comparables entre elles. Elles ont été faites par la méthode des
effluves, avec un même ballon plat de verre de 5Cill,4 d’épaisseur placé entre deux plateaux métalliques dont le plus petit avait 32 cen-
timètres de diamètre. La distance des plateaux était de 6cm,5. Ce sont
les conditions mêmes dans lesquelles ont été déterminés, pour l’hydro- gène, l’air et l’acide carbonique, les nombres définitifs que j’ai publiés antérieurement (1).
CHAPITRE I.
ÉTUDE DES GAZ EMPLOI’ES DANS LES MÉLANGES.
9. Parmi les gaz employés se trouvent l’hydrogène, l’air et l’acide carbonique. Pour ces gaz, il suffira de rappeler les formules empi- riques qui représentent le mieux les observations déjà publiées (2).
Hydrogène. 2013 Cohésion diélectrique, 205.
Ain.
-Cohésion diélectrique, 4 9.
Acide carbonique.
-Cohésion diélectrique, 418.
Les pressionsp sont évaluées en centimètres de mercure ; les champs critiques y, en volts par centimètre.
10. A ces trois gaz, on a joint l’oxyde de carbone, le protoxyde d’azote, l’azote atmosphérique, enfin l’acétylène, auxquels se rap-
portent les tableaux I,, II, III, 1 V.
(1) Voir J. de Phys., 4e série, t. JI, p. 413, 415 et 416 ; 1903.
(2) Loc. cif.
492
Quant à l’argon, son étude se trouve inséparable de celle de ses mélanges et donnera lieu à un chapitre spécial.
11. Oxyde de carbone.
-Ce gaz, préparé par l’action de l’acide
sulfurique pur sur l’acide formique pur, était entièrement absorbable par le sous-chlorure de cuivre en dissolution dans l’acide chlorhy- drique. Il a fourni des résultats extrêmement réguliers, comme te
montre le tableau suivant :
Les nombres calculés ont été obtenus par la formule :
La cohésion diélectrique est mesurée par le nombre 510.
i2. Azote at1nosphérique.
-Gaz préparé en absorbant I’oxygène
de l’air par le cuivre en présence de l’ammoniaque. Le gaz était
ensuite desséché et débarrassé de toute trace d’ammoniaque par son
passage à travers un flacon laveur à acide sulfurique.
II.
-Azote atlnosphérique.
Formule empirique :
La cohésion diélectrique est 465.
13. Acétylène. - Gaz préparé par l’action de l’eau sur le carbure de calcium commercial et desséché par son passage sur de 1"anhy-
dride phosphorique :
III.
-Acét,ylène.
494
La formule empirique qui a servi à calculer les nombres de la troisième colonne est :
La cohésion diélectrique est égale à 580.
14. Protoxyde d’azote. - Obtenu à 17aide du protoxyde d’azote liquide, sans recourir à la solidification.
IV.
-Protoxyde £l’azote.
La formule employée :
représente fidèlement les résultats, sauf au voisinage du minimum.
La cohésion diélectrique est 537.
15. Il se présente ici une particularité curieuse. Leseftluves sont peu lumineuses dans le protoxyde d’azote. Or, comme l’énergie de
la décharge doit toujours dépasser une certaine limite pour fournir
une lueur perceptible, il s’est trouvé, de part et d’autre du minimum du champ critique, un intervalle dans lequel la décharge minimum
m’a certainement échappé. Pour apercevoir quelque chose, il a fallu
atteindre un champ à peau près uniforme, de 220 à 230 volts par
’centimétre.
La courbe en p et y, relative aux champs critiques observés, pré-
sente donc, dans la région du minimum, une portion rectiligne hori- zontale, sorte de plaie-rorme artificielle qui disparaîtrait si l’ûn faisait
usage de la mesure des capacités.
En effet, d’anciennes expériences que je ne crois pas utile de rap-
porter (’) avaient été effectuées par cette dernière méthode sur du
protoxyde de même provenance. Je n’eus aucune peine à représenter
l’ensemble des mesures par une formule applicable même au voisi-
nage du minimum.
16. J’insiste sur la comparabilité de tous les nombres qui pré-
.cèdent. Les valeurs absolues des cohésions diélectriques pourront
être légèrement modifiées, pour tenir compte du pouvoir diélectrique
des enveloppes ou de l’effet des bords du condensateur (2); mais leurs
valeurs relatives doivent être correctes à moins de 1 0/0 près.
CHAPITRE lI.
COHÉSION DIÉLECTRIQUE CALCULABLE PAR LA LOI DES MOYENNES.
17. Oxyde de carbone et hydrogène.
-Le mélange étudié conte-
usait 51,3 d’hydrogène et 48,7 d’oxyde de carbone.
V.
-Mélange d’oxyde de caworze et d’hydrogène: 51,3 0/0 d’hydrogène.
Bien que la formule empirique (7) relative à l’oxyde de carbon
(1) Toutes les précautions, révélées depuis indispensables, n’ayant pas été obs er- vées, ces expériences ne sont pas directement comparables aux précédentes.
(2) Voir .1. de l’hys., 4e série, t. II, p. 406-408 ; 1903.
496
n’ait été vérifiée que jusqu’à la pression de 4,35 centimètres et qu’on
ait dû en faire usage jusqu’à 6,24 centimètres, on voit que les nombres de la troisième colonne, calculés en supposant exacte la loi
des moyennes [formule (3)], sont toujours acceptables au-dessus du minimum du champ critique; mais ils s’écartent beaucoup de la
vérité pour des pressions inférieures à un cinquième de millimètre.
Le calcul n’a d’ailleurs été poussé que jusqu’à la pression à partir de laquelle la formule empirique (4) de l’hydrogène cesse d’être appli-
cable.
Ainsi, pour un mélange d’oxyde de carbone et d’hydrogène, la loi des-înoyennes s’applique avec succès au calcul des cha1nlJs critiques Y [formule (3)] pour toute la branche Supérieure de la courbe des cha1nps- critiques; elle est donc applicable au calcul de la cohésion dièlec-
trique C du mélange formule (2)] .
La )nê2ne loi s’éloigne beaucoul) d’étre exacte quand on considére
les champs critiques Y d2.c mélange a2c.r, pressions très basses.
18. On arrive à cette double conclusion d’une manière encore plus frappante en cherchant à représenter les champs critiques Y du mélange par une formule empirique indépendante, c’est-à-dire dont
on détermine les coefficients sans se préoccuper d’autre chose que de représenter le mieux possible les nombres observés. Les nombres de la cinquième colonne ont été ainsi calculés par la formule :
applicable jusqu’à une pression très basse.
La possibilité de représenter l’ensemble des champs critiques rela-
tifs à un mélange par une formule empirique de même forme que celle qui convient à un gaz pur paraît générale et mérite d’être signa-
lée. Un mélange gazeux se trouve ainsi assimilé électriquement à un
gaz simple, intermédiaire aux gaz mêlés.
L’examen des coefficients de la formule (11) nous apprend d’abord
que la cohésion diélectrique 357 du mélange ne diffère que de 1/100
de la cohésion C.
C
=0,5i3 . 205 + 0,487 . 510
=353,5,
prévue par la loi des moyennes [formule (2)].
Au contraire, le coefficient 0,0025 du terme en 1 dans la formule (11)
se rapproche beaucoup plus de 0,0013, coefficient de la formule (7) (oxyde de carbone), que du coefficient 0,034 de la formule (4) (hydro- gène). La loi des moyennes exigerait :
0,513 . 0,034 + 0,487 . O,OOi3
=O,Ot8i, nombre plus de 7 fois trop fort.
Il est à remarquer que le coefficient numérique 1,2 sous le radical,
dans la formule (11), est aussi plus voisin de 0,8 (oxyde de carbone)
que de 2,25 (hydrogène).
19. Dès maintenant il ne nous est plus loisible de considérer la loi des moyennes comme applicable en bloc aux champs critiques Y,
et la formule (3) doit être rejetée.
La distinction, déjà imposée par nos études antérieures, entre les.
propriétés de la masse gazeuse libre, et de la couche gazeuse adhérente à la paroi, se trouve confirmée par l’étude des mélanges-
La paroi exerce certainement une action élective, condensant plus
aisément certains gaz que d’autres, l’oxyde de carbone plus que
l’hydrogène par exemple. La loi des moyennes n’a donc rien à voir
avec la constitution vraie de la couche adhérente ; elle conduira à des résultats tout à fait inexacts pour les champs critiques aux très.
basses pressions. Le sens dans lequel se révèle l’inexactitude est bien d’accord avec nos prévisions.
20. Tous les mélanges dont l’un des éléments est l’hydrogène se comportent, à basse pression, comme le précédent, c’est-à-dire que,
sur la seconde branche de la courbe, leur champ critique Y croit beau-
coup moins vite que ne l’indiquerait la loi des moyennes. La raison
en est la même : tous les gaz employés sont plus condensables par la paroi que l’hydrogène, et par conséquent leurs propriétés dominent,
dès que la couche adhérente fournit le terme principal dans la valeur totale du champ critique.
2L Désormais notre attention se concentrera à peu près exclusive-
ment sur les valeurs de la cohésion diélectrique. La manière dont cet
élément est calculé, d’après l’ensemble de toutes les observations à haute pression, permet en général de répondre de son exactitude
avec une très faible erreur relative, qu’on le déduise soit d’une for- mule empirique représentant toutes les observations, soit d’une formule linéaire applicable. seulement aux pressions supérieures à
une certaine limite.
22. Protoxyde d’azote et hydrogène.
498
VI.
-iliél(inge de protoxyde d’azote et (fhydi’ogène : 52,55 0/0 (I’h!l(lrogène.
23. Rappelons que les effluves très peu lumineuses du protoxyde
d’azote donnaient lieu au phénomène de la plate-forme, au voisinage
du minimum du champ critique (1). Ici les effluves sont plus brillantes
et la plate-forme a disparu . On a pu calculer la série entière des champs critiques par une seule formule empirique :
.analogue à la formule (10) relative au protoxyde d’azote.
2i. La troisième colonne du tableau VI donne la valeur des champs critiques, supposés calculables par la loi des moyennes. Dans toute la branche supérieure de la courbe, ces valeurs, bien qu’un peu
faibles, sont néanmoins acceptables à titre de première approxima- tion, tandis que les nombres relatifs aux pressions très basses sont
absolument à rejeter.
25. La cinquième colonne donne les nombres calculés par la for- mule empirique (12) et serre de très près l’observation.
La cohésion diélectrique 362 fournie par cette formule diffère à
peine de 1/100 du nombre 359,2 calculé par la loi des moyennes :
(1) Voir p. 494.
Le terme de y relatif aux basses pressions est en i ,2 dans la for- mule (3) de l’hydrogène, en ’ dans la formule (10) du protoxyde
d’azote., Le terme correspondant de Y [formule (12)] est en p Le
protoxyde d’azote impose sa forme à ce terme, d’ailleurs exception-
nellement petit.
Nos conclusions sont donc les mêmes que pour le mélange précé-
dent. La cohésion diélectrique seule se conserve dans le mélange.
26. Acétylène et hydrogène. - J’ai opéré sur deux mélanges :
VII.
-l1Iélange d’acétglène et d’hydrogène : 3’i,3 0/0 (Chydtogène.
On n’a reproduit dans ce tableau que les résultats relatifs aux
pressions supérieures à 1 centimètre. En réalité les expériences ont
été poussées jusqu’à des pressions de i/50 de millimètre; et la for-
mule empirique qui a servi à calculer les nombres de la cinquième
1
colonne s’applique jusque-là. Cette formule :
est de même forme que la formule (9) relative à l’acétylène.
27. Si les nombres calculés en supposant la loi des moyennes
applicable (colonne 3) sont systématiquement un peu trop forts, la
cohésion diélectrique 440, calculée par la formule (13), laquelle ne
fournit pas de différences systématiques, est au contraire bien con-
forme à la loi des moyennes (’ ), puisque
(1) L’écart des nombres de la troisième et de la cinquième colonne tient à ce
que le coefficient 1,1, sous le radical dans la formule (13), se confondavec le coef-
ficient correspondant de l’acétylène, au lieu d’être à peu près moyen entre les
coefficients relatifs aux deux gaz mêlés.
500
28. Le deuxième mélange d’acétylène et d’hydrogène a été obtenu
avec des gaz qui contenaient, l’un et l’autre, un peu d’air. Étudié séparément, l’acétylène s’est trouvé posséder une cohésion diélec-
trique égale à 570, c’est-à-dire légèrement inférieure à la cohésion 580 déduite du tableau III. Par contre, l’hydrogène a présenté une cohésion diélectrique égale à 210,6 au lieu de 205. Voici les nombres fournis par le mélange :
VIII.
-Mélange d’aeétyl,ène et d’hydrogène, à vohl1nes égaux.
Le calcul de moyenne appliqué à ces pressions élevées donne des résultats corrects. Il en est de même de la formule linéaire (14) em- ployée au calcul de la colonne (5).
La loi des moyennes fournit une valeur de C
identique à celle qui se déduit de la formule (14).
Ainsi la loi des moyennes est applicable au calcul de la cohésion
diélectrique des mélanyes d’acétylène et d’hydrogène, même quand
ces gaz contiennent un peu d’air.
29. Acide carbonique et oxyde de carbone.
-Mélange gazeux fourni par l’action de l’acide sulfurique sur l’acide oxalique pur.
IX.
-Mélange à volumes égaux d’acide carbonique et d’oxyde de carbone.
La formule empirique au moyen de laquelle ont été calculés les nombres de la troisième colonne est :
et se confond avec la moyenne des deux formules :
auxquelles se réduisent respectivement les formules (6) et (7) quand
on supprime leur dernier terme, sans influence aux pressions élevées.
A ces pressions, le Ínélange d’acide carbonique et d’oxyde de car-
bone à vollumes égaux obéit donc à la loi des moyennes.
30. Air et hydrogène.
-Non plus que le mélange d’hydrogène et
de protoxyde d’azote (p. 498) ou que les mélanges d’hydrogène et d’oxygène étudiés ci-après, le mélange considéré ne fait explosion
par l’effluve. Dans tous ces cas, on peut faire passer à travers le
mélange gazeux, en relation permanente avec une éprouvette à anhydride phosphorique, un nombre quelconque d’effluves, sans qu’il
en résulte la plus petite variation de pression appréciable. S’il y avait production de vapeur d’eau, celle-ci serait rapidement absorbée
et la chute de pression serait manifeste.
31. Au reste, l’élévation de température produite par le passage de l’effluve doit être bien petite. Pour m’en faire une idée, j’ai disposé,
dans l’une de mes expériences (1), un petit tube manométrique en
relation avec l’intérieur du ballon traversé par les effluves, et, au lieu de produire celles-ci à la manière habituelle, c’est-à-dire par ma batterie de petits accumulateurs, j’ai mis les deux pôles d’une bobine de Ruhmkorff en commnnication avec les plateaux du condensateur,
et j’ai fait fonctionner la bobine pendant cinq minutes. Si l’on sup- pose cinquante interruptions par seconde, on arrive au nombre
de 15000 effluves ; et il est à noter que les effluves ainsi produites
sont beaucoup plus brillantes que celles que j’obtiens d’ordinaire à la limite du champ minimum. L’accroissement de pression a été
insensible. L’élévation de température résultante n’a pu depassel-
un demi-degré.
32. Voici maintenant les résultats relatifs au mélange d’air et
,