• Aucun résultat trouvé

Étude des mélanges réfrigérants obtenus avec l'acide carbonique solide

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Étude des mélanges réfrigérants obtenus avec l'acide carbonique solide"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00238856

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00238856

Submitted on 1 Jan 1888

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Étude des mélanges réfrigérants obtenus avec l’acide carbonique solide

L. Cailletet, E. Colardeau

To cite this version:

L. Cailletet, E. Colardeau. Étude des mélanges réfrigérants obtenus avec l’acide carbonique solide. J.

Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.430-433. �10.1051/jphystap:018880070043001�. �jpa-00238856�

(2)

Les résultats des expériences dont je viens de rendre compte peuvent être formulés comme il suit : Les thermomètres de même n1atÍère étudiés individzcellen2ent dozznent des indications iden-

tiques. Les divengences entre les thei-nionîètres de verres dif- férents sont très bien représentées par un cas simple d’une for-

mule générale.

Ces résultats montrent, contrairement à une opinion très ré- pandue, que le thermomètre à mercure., loin d’être un instrument

capricieux, déjouant toute théorie, se conforme merveilleusement bien aux conséquences auxquelles conduit une théorie simple. Il

permet même de pousser les conclusions relatives aux dilatations

plus loin qu’elles n’avaient été formulées jusqu’ici.

ÉTUDE DES MÉLANGES RÉFRIGÉRANTS OBTENUS AVEC L’ACIDE CARBONIQUE

SOLIDE;

PAR MM. L. CAILLETET ET E. COLARDEAU.

Dans une Note récente (1 ), nous avons indiqué les résultats de la comparaison de divers appareils thermométriques, et nous

avons montré leur concordance jusqu’à une température infé-

rieure à

--

J 00° .

L’accord des indications de ces instruments nous a autorisés à utiliser la plus sensible de nos pinces thermo-électriques,, graduée

par comparaison directe avec le thermomètre à hydrogène, pour étudier la température de l’acide carbonique solide, soit seul, soit mélangé à divers liquides.

Lorsqu’on veut employer l’acide carbonique neigeux pour ob- tenir un froid intense, on le mélange ordinairement avec de l’é-

ther, d’après les indications de Faraday et de Thilorier. Dans ces

conditions, on considère généralement l’éther comme simplement

destiné à établir, avec les corps à refroidir, un contact beaucoup plus parfait que celui qu’on obtient avec la neige seule.

(1) Voir p. 286 de ce Volume.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070043001

(3)

Il y a lieu de se demander si l’éther n’a pas, en réalité, une ac-

tion spéciale autre que celle-là.

Pour nous en assurer, nous avons commencé par mesurer la tem-

pérature qu’on obtient au moyen de la neige carbonique seule.

Une pince thermo-électrique permettant d’apprécier facilement

une fraction de degré, a été placée au centre d’une grande masse

de cette substance. On a opéré successivement, soit en tassant

fortement la neige, soit en lui laissant son degré de porosité ordi-

naire. Les résultats obtenus n’ont diEl’éré que de quantités insi- gnifiantes, et la température de la neige, à la pression ordinaire,

a toujours oscillé aux environs de 60°.

Nous avons cherché en même temps quel abaissement de tem-

pérature subit cette neige par l’action du vide. Au moyen d’une

puissante machine pneumatique rotative de Bianchi et de l’action

absorbante de la potasse, nous avons pu maintenir, pendant un

temps très long, un vide presque complet sur une grande masse

de neige carbonique. La température ne s’est pas abaissée au delà de - 760. L’intérêt qui s’attache à cette expérience nous a engagés

à la répéter un grand nombre de fois, en variant, autant que pos-

sible, les conditions, et le froid obtenu n’est pas descendu au-

dessous de cette température.

Or la même pince thermo-électrique nous a donné, dans le mé- lange pâteux d’acide carbonique solide et d’éther, à la pression ordinaire, une température de

-

77°. Dans le vide, cette tempéra-

ture s’est abaissée jusqu’à - io3l environ. Ce mélange donne

donc des températures respectivement inférieures de 17° et de 27°

à celles données par la neige seule dans les mêmes conditions de

pression.

L’expérience suivante montre d’ailleurs, d’une manière bien nette, le rôle spécial que joue l’éther. On sait que, en plongeant

dans le mélange un tube contenant de l’acide carbonique liquide,

le contenu du tube se solidifie très rapidement. Si la température

du mélange n’était pas inférieure à celle de la congélation de

l’acide carbonique, cette congélation ne se produirait évidemment

pas.

Pour déterminer le rôle particulier du liquide dans le mélange,

nous avons ajouté peu à peu à de l’éther de l’acide carbonique

neigeux. Les premières parties de cette neige disparaissent rapi-

(4)

dement au contact du liquide. Cette disparition n’est pas due seulement à une volatilisation résultan t de la différence des tem-

pérature, mais à une dissolution de la matière solide. En effet, l’éther, qui a conservé sa transparence et sa limpidité, donne, pen- dant un temps assez long, un dégagement régulier de gaz carbo-

nique. En continuant les additions de neige, il arrive un moment

où elle cesse de se dissoudre, et le mélange prend une consis-

tance de plus en plus épaisse. En suivant avec la pince thermo- électrique les variations de la température, on remarque qu’elle

s’abaisse à chaque addition de neige, jusqu’au moment le liquide, perdant sa transparence, indique un état de saturation.

Il nous semble donc naturel d’admettre que le froid produit

par la dissolution de l’acide carbonique solide dans l’éther est la

cause de la différence des températures que nous avons constatée

entre la neige seule et le mélange. Le froid maximum est atteint

précisément au moment de la saturation.

On conçoit, d’après cela, qu’en faisant varier les proportions de

ce mélange, les différences de température obtenues devront être à peu près~nulles, à la condition qu’il y ait un excès de neige solide qui maintienne la saturation. Nous avons constaté, en effet, qu’en

faisant varier les proportions depuis la consistance sirupeuse jus- qu’à l’état de pâte presque solide, cette différence est à peine

de 1 °.

Pour confirmer le rôle que nous avons attribué à l’éther, nous

avons repris ces expériences avec d’autres dissolvants. Nous avons

obtenu les résultats suivants :

Avec les trois derniers liquides, et surtout avec la liqueur des Hollandais, la solubilité de la neige carbonique est manifestement inoindre qu’avec les autres. Ce sont aussi ces liquides qui donnent

les moins grands refroidissements.

(5)

Ainsi que Faraday l’avait démontré, on peut, en faisant le vide

sur ces mélanges, abaisser notablement leur température, qui peut devenir inférieure à

-

oo°.

Avec le chlorure de méthyle et l’acide sulfureux, il arrive que

cette température, dans le vide, s’abaisse suffisamment pour

amener la congélation du dissolvant. Toute la masse devient alors

solide, et la température reste à peu près stationnairé à partir de

ce moment.

C’est avec le chlorure de méthyle que nous avons obtenu, dans

ces conditions, la plus basse température. La solidification ne se

produit que vers

-

106°.

.

Avec le chloroforme, dont le point de congélation est inférieur

à celui de l’acide carbonique, l’action du vide est inutile pour pro- duire cet effet. La neige çarbonique, ajoutée graduellement au liquide, s’y dissout d’abord en produisant une effervescence due

au dégagement de gaz carbonique. Lorsque la température s’est

abaissée vers

-

~~°, cette ébullition cesse brusquement, et toute

la masse se prend en un solide. On a ainsi un mélange réfrigéran t susceptible de se congeler sous l’action de son propre refroidisse-

ment.

POLARISEURS ACOUSTIQUES PERMETTANT D’IMITER ET D’EXPLIQUER LES PHÉNOMÈNES DE POLARISATION DE LA LUMIÈRE;

PAR M. J. MACÉ DE LÉPINAY.

Les expériences de démonstration qui suivent ont pour but de rendre tangibles les propriétés des vibrations transversales et par suite celles de la lumière polarisée. J’ai eu recours à cet effets aux

vibrations transversales des cordes. L’appareil bien connu de

Melde 1 ’ ) est d’un emploi particulièrement commode, car il per-

met d’entretenir le mouvement et d’obtenir tel mode de subdivision

qu’on désire en faisant varier la tension.

J’emploie comme polariseur, c’est-à-dire comme appareil sus- ceptible de ne transmettre que les vibrations s’effectuant dans un

-- --- -

(1) Pogg. Ann., t. CIX, p. 19~, et t. CXI, p. 5 ~ 3 ; 1860-1864.

Références

Documents relatifs

Sur le graphique de la figure 2, on peut voir, en fonction de la température initiale T d’une bouteille de champagne de 75 cl, la pression P B de gaz carbonique qui règne en

En effet, cette étude qui a fait l'objet de notre première publication, démontre que la mesure absolue de la constante diélectrique d'un échantillon gazeux, en

Sur les lois de solubilité de l’acide carbonique dans l’eau sous de hautes pressions et sur l’hydrate de

en partie en produisant de nornbreux flocons neigeux, qu’on peut recueillir dans un sac en étoffe ou, comme le faisait Thilorier, dans une sorte de sphère

Les dispositifs lasers à fonctionnement continu à la température ambiante peuvent être réalisés actuellement avec deux matériaux assez différents : laser à gaz ;

contre la courbe en deux points P et P’ situés dans le champ des expériences. Au moment où la pression atteint la valeur tP, le liquide apparaît, et le

qui existent entre le thermomètre à mercure en verre dur et les thermomètres à azote, à acide carbonique et à hydrogène sous.. volume

Identifier, à partir d’observations ou de données expérimentales, un transfert d’ion hydrogène, les couples acide-base mis en jeu et établir l’équation d’une