I Sujet 1
EXERCICE 1 :
Montrer que f définie sur R
n[X ] par f (P )(X) = Z
X+1X
P (t)dt est un endomorphisme de R
n[X] et donner son déterminant.
• • •
EXERCICE 2 :
On considère la matrice A dont les coefficients sont donnés par a
ij= sin(θ
i+θ
j) avec 1 6 i, j 6 n. Calculer det(A).
• • •
EXERCICE 3 :
E = M
2( R ). (A, B) ∈ M
2( R )
2.
Résoudre l’équation d’inconnue X ∈ E, X + tr(X )A = B (E
q)
———————————————————————–
II Sujet 2
EXERCICE 1 :
On considère l’application
F : M
2( R ) −→ M
2( R ) M =
a b c d
7−→ F(M ) =
a − b d − c c − d b − a
1. Montrer que F est un endomorphisme.
2. Déterminer la matrice de F dans la base canonique de M
2( R ).
3. Déterminer une base de Ker(F ) et une base de Im(F ) (en exprimant les vecteurs des deux bases en fonction des vecteurs de la base canonique)
4. A-t-on M
2( R ) = Ker(F) L
Im(F) ?
• • •
EXERCICE 2 :
(a, b) ∈ C
2. Calculer le déterminant suivant
d =
a
2ab ab b
2ab a
2b
2ab
ab b
2a
2ab
b
2ab ab a
2III Sujet 3
EXERCICE 1 :
Soit f ∈ L( R
3) représentée dans la base canonique B par :
2 1 −1
0 1 0
1 1 0
1. Soit C = (ǫ
1, ǫ
1, ǫ
1) avec ǫ
1= (1, 0, 1), ǫ
2= (−1, 1, 0), ǫ
3= (1, 1, 1).
Montrer que C est une base de R
3. 2. Déterminer la matrice de f dans C.
3. Calculer pour tout n ∈ N les matrices de f
ndans C et dans B.
• • •
EXERCICE 2 :
On considère M une matrice de M
2n( R ) dont les coefficients m
ijsont définis de la façon suivante :
∀i ∈ [[1; n]], m
2i,2i−1= m
2i−1,2i= 1 et les autres coefficients sont nuls.
On note B la base canonique de R
2net u l’endomorphisme canoniquement associé à la matrice M . 1. Prouver que u
2= id
R2n.
2. Démontrer que ker(u − id
R2n) L
ker(u + id
R2n) = R
2n3. Donne une base de ker(u − id
R2n).
Corrections
Sujet 1 : exo 1
f est linéaire par linéarité de l’intégration.
De plus, ∀k ∈ [[0; n]], f (X
k)(X) = Z
X+1X
t
kdt = 1
k + 1 [(X + 1)
k− X
k] = 1 k + 1
k
X
q=0
k + 1 q
X
q= X
k+ 1 k + 1
k−1
X
q=0
k + 1 q
X
qdonc f (X
k) ∈ R
n[X ] et f (X
k) est unitaire de degré k.
La matrice de f dans la base canonique de R
n[X] est triangulaire supérieure et si l’on note M = (m
ij)
16i,j6ncette matrice, on a :
m
ij=
1 si i = j
1 j + 1
j + 1 i
si 0 6 i 6 j − 1
0 sinon
On a donc det(M ) =
n
Y
k=0
m
kk= 1.
• • •
Sujet 1 : exo 2
Si l’on note C
jles vecteurs colonnes de la matrices, on peut écrire
C
j=
sin(θ
1+ θ
j) sin(θ
2+ θ
j)
. . . sin(θ
n+ θ
j
= cos(θ
j)
sin(θ
1) sin(θ
2)
. . . sin(θ
n)
+ sin(θ
j)
cos(θ
1) cos(θ
2)
. . . cos(θ
n)
Pour n > 3, les n colonnes de la matrice A sont combinaisons linéaires des deux colonnes S =
sin(θ
1) sin(θ
2)
. . . sin(θ
n)
et
C =
cos(θ
1) cos(θ
2)
. . . cos(θ
n)
. On en déduit que que dim(Vect(C
1, C
2, . . . , C
n)) 6 2 et il s’en suit que rang(A) 6 2 et det(A) = 0.
Si n = 2, det(A) =
sin(2θ
1) sin(θ
1+ θ
2) sin(θ
1+ θ
2) sin(2θ
2)
= sin(2θ
1) sin(2θ
2) − sin
2(θ
1+ θ
2) =
f orm trigo
. . . = − sin
2(θ
1− θ
2) Si n = 1, det(A) = sin(2θ
1).
• • •
Sujet 1 : exo 3
• Analyse : Si X est solution de (E) alors tr(X + tr(X )A) = tr(B) ⇔ tr(X ) + tr(X )tr(A) = tr(B) et donc (1 + tr(A))tr(X ) = tr(B) ( ⋆ )
⊲ Si tr(A) 6= −1, ( ⋆ ) ⇔ tr(X) = tr(B)
1 + tr(A) et X = B − tr(B)
1 + tr(A) A, unicité de l’éventuelle solution.
Synthèse : Or si X = B − tr(B)
1 + tr(A) A, trX = tr(B)
1 − tr(A) 1 + tr(A)
= tr(B)
1 + tr(A) ;
De ce fait, X + tr(X)A = B et X vérifie l’équation (E).
Ainsi, si tr(A) 6= −1, il existe une seule solution à l’équation (E) : X = B − tr(B) 1 + tr(A) A
⊲ Si tr(A) = −1 et X solution alors tr(B) = 0.
Synthèse :
D si tr(B) 6= 0, il n’y a pas de solution ;
D si tr(B) = 0, ∀X = B − λA on a tr(X) = λ et X + tr(X )A = X + λA = B ; L’ensemble des solutions est donc {B − λA, λ ∈ R }
———————————————————————–
Sujet 2 : exo 1
1. F est un endomorphisme (laissé au lecteur : on prouve que ∀(λ, µ) ∈ R
2, ∀(M, N ) ∈ M( R )
2, F(λM + µN ) = λF (M ) + µF(N ) et il est clair que F(M ) ∈ M( R )).
2. Soit B)(E
ij)
(16i,j62)la base canonique de M
2( R ).
F (E
11) =
1 0 0 −1
= E
11− E
22, F(E
12) =
−1 0
0 1
= −E
11+ E
22, F (E
21) =
0 −1
1 0
= −E
12+ E
21et pour terminer, F (E
22) =
0 1
−1 0
= E
12− E
21. On obtient donc la matrice de F dans la base canonique B de M
2( R ),
mat(F, B) =
1 −1 0 0
0 0 −1 1
0 0 1 −1
−1 1 0 0
3. Il est clair que mat(F, B) est de rang 2 au regard des colonnes de la matrice ; on a donc dim(Ker(F)) = 2 (théorème du rang) et toujours compte-tenu des colonnes de la matrice, F(E
11+ E
12) = F (0) = 0 (1) puis F (E
21+ E
22) = F (0) = 0 (2). La famille (E
11+ E
12, E
21+ E
22) est libre, de cardinal 2, composée de vecteurs de Ker(F ) ((1) et (2)) de dimension 2 ainsi (E
11+ E
12, E
21+ E
22) est une base de Ker(F ).
Im(F ) = Vect(F (E
11), F (E
12), F (E
21), F (E
22)) = Vect(F(E
11), F (E
21)) = Vect(E
11− E
22, E
21− E
12) Im(F ) est de dimension 2, (E
11− E
22, E
21− E
12) est une base de Im(F ).
4. A-t-on M
2( R ) = Ker(F ) L
Im(F ) ? NON car Ker(F )∩Im(F ) 6= {0}, puisque Ker(F )∩Im(F ) =
a a
−a −a
, a ∈ R
• • •
Sujet 2 : exo 2
C
4←− C
1+ C
2+ C
3+ C
4et « factorisation » par rapport à la quatrième colonne :
d = (a + b)
2a
2ab ab 1 ab a
2b
21 ab b
2a
21 b
2ab ab 1
puis L
4←− L
4− L
1, L
3←− L
3− L
2, L
2←− L
2− L
1donne
d = (a + b)
2a
2ab ab 1
ab − a
2a
2− ab b
2− ab 0 0 b
2− a
2a
2− b
20
b
2− a
20 0 0
et linéarité par rapport aux lignes 2,3 et 4
d = (a + b)
2(b
2− a
2)
2(b − a)
a
2ab ab 1 a −a b 0
0 1 −1 0
1 0 0 0
On développe par rapport à la quatrième ligne, d = −(a + b)
2(b
2− a
2)
2(b − a) ×
ab ab 1
−a b 0
1 −1 0
puis développement par rapport à la 3
èmecolonne, d = (a + b)
2(b
2− a
2)
2(a − b) ×
−a b
1 −1
et finalement, d = (a − b)
2(a + b)
2(b
2− a
2)
2= (b
2− a
2)
4• • •
———————————————————————–
Sujet 3 : exo 1
Corection : Soit f ∈ L( R
3) représentée dans la base canonique B par : A =
2 1 −1
0 1 0
1 1 0
1. C = (ǫ
1, ǫ
1, ǫ
1) avec ǫ
1= (1, 0, 1), ǫ
2= (−1, 1, 0), ǫ
3= (1, 1, 1).
C est une base de R
3. ( laissé à la sagacité du lecteur : famille libre de cardinal 3 égal à la dimension de R
3) 2. Matrice de B de f dans C.
On a B = P
−1AP où P est la matrice inversible de passage de la base canonique à la base C.
On écrit P =
1 −1 1
0 1 1
1 0 1
, un calcul d’inverse donne P
−1=
−1 −1 2
−1 0 1
1 1 −1
. Après deux produits matriciels,
on parvient à
B =
1 0 1 0 1 0 0 0 1
= I
3+ N où N =
0 0 1 0 0 0 0 0 0
(N nilpotente) et N
2= 0.
3. B
n= (I
3+ N)
n=
Bin.N ew
I
3+ nN =
1 0 n 0 1 0 0 0 1
.
Un récurrence rapide sur n permet de prouver que A
n= P B
nP
−1et il s’en suit que A
n=
n + 1 n −n
0 1 0
n n −n + 1
, pour tout n ∈ N .
• • •
Sujet 3 : exo 2
1. Il suffit de calculer les images des vecteurs de la base canonique par u
2: u(e
2i−1) = e
2iet u(e
2i) = e
2i−1,
∀i ∈ [[1; n]], et par suite, u
2(e
2i−1) = u(u(e
2i−1)) = u(e
2i) = e
2i−1. Cela donne également u
2(e
2i) = e
2i. Soit x ∈ R
2n, il existe un unique (x
1, x
2, . . . , x
2n) ∈ R
2ntel que x =
2n
X
k=1
x
ke
ket donc, par linéarité de u
2, on obtient u
2(x) =
2n
X
k=1
x
ku
2(e
k) =
2n
X
k=1
x
ke
k= x
2. K
1= ker(u − id
R2n) 6= {0} car M 6= I
2net K
2= ker(u + id
R2n) 6= {0} car M 6= −I
2n. Soit x ∈ K
1∩ K
2alors u(x) = x = −x donc x = 0 : K
1∩ K
2= {0}. De plus, pour tout x ∈ R
2n, x = x + u(x)
2 + x − u(x)
2 ;
(u − id
R2n)
x+u(x)2
=
12(u(x) + x) −
12(u(x) + x) = 0 donc
x+u(x)2∈ ker(u − id
R2n). On montre de même que
x−u(x)
2
∈ ker(u + id
R2n). Ainsi
ker(u − id
R2n) L
ker(u + id
R2n) = R
2n3. Base de ker(u − id
R2n) : un vecteur de ker(u − id
R2n) est de la forme (x
1, x
1, x
3, x
3, . . . , x
2n−1, x
2n−1) (il suffit de
résoudre M X = X pour s’en convaincre) donc une base de ker(u − id
R2n) est (e
1+ e
2, e
3+ e
4, . . . , e
2n−1+ e
2n).
EXERCICE 3 :
Soit A = (a
ij) ∈ M
n( R ). On note A(x) la matrice dont le terme général est a
ij+ x.
1. Montrer que la fonction x 7−→ det(A(x)) est une fonction polynomiale de degré inférieur ou égal à 1.
2. Pour a et b deux réels distincts et α
1, .... , α
n∈ R , en déduire la valeur du déterminant suivant :
M =
α
1a . . . a b α
2. .. ...
.. . . .. ... a b . . . b α
n(on utilisera la question 1 en posant M (x) le déterminant de la matrice (m
ij+ x)
16i,j6n, avec m
ijles coefficients du déterminant M )
• • •
1. Retrancher la première colonne à toutes les autres colonnes.
On développe par rapport à la première colonne et on trouve : det(A(x)) =
n
X
i=1
(−1)
i(a
i1+ x)det(A
i)
où A
iest une matrice à coefficients réels donc det(A(x)) est bien une fonction affine.
2. On note M (x) la matrice dont les coefficients sont (m
ij+ x) et on pose D(x) = det(M (x)). On sait que, d’après 1., D(x) = cx + d où c et d sont à déterminer.
D(−a) =
α
1− a 0 . . . 0 b − a α
2− a . .. .. . .. . . .. . .. 0 b − a . . . b − a α
n− a
=
n
Y
i=1
(α
i− a) et de même, D(−b) =
n
Y
i=1