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Étude de l'émission secondaire d'électrons de cibles épaisses, soumises au bombardement de protons d'énergie 1 MeV

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00205489

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205489

Submitted on 1 Jan 1963

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Étude de l’émission secondaire d’électrons de cibles épaisses, soumises au bombardement de protons

d’énergie 1 MeV

S. Gorodetzky, A.M. Bergdolt, A. Chevallier, M. Brès, R. Armbruster

To cite this version:

S. Gorodetzky, A.M. Bergdolt, A. Chevallier, M. Brès, R. Armbruster. Étude de l’émission secondaire

d’électrons de cibles épaisses, soumises au bombardement de protons d’énergie 1 MeV. Journal de

Physique, 1963, 24 (6), pp.374-378. �10.1051/jphys:01963002406037400�. �jpa-00205489�

(2)

ÉTUDE DE L’ÉMISSION SECONDAIRE D’ÉLECTRONS DE CIBLES ÉPAISSES,

SOUMISES AU BOMBARDEMENT DE PROTONS D’ÉNERGIE 1 MEV Par M. S. GORODETZKY, Mme A. M. BERGDOLT, Mme A. CHEVALLIER,

MM. M. BRÈS et R. ARMBRUSTER,

Institut de Recherches Nucléaires, Strasbourg.

Résumé.

2014

L’étude de l’émission secondaire d’électrons induite par protons a été faite pour des

énergies incidentes de l’ordre du MeV. Les coefficients d’émission secondaire ont été mesurés sur

quelques métaux : Be, Al, Cu, Ta, Au.

Nous avons aussi étudié les distributions d’énergie des électrons à différents angles, à l’aide d’un

spectromètre magnétique, le détecteur étant un multiplicateur d’électrons à 17 dynodes Cu-Be.

Abstract.

2014

The study of secondary emission induced by protons has been made for incident energy about 1 MeV. The secondary emission coefficient has been measured on some metals : Be, Al, Cu, Ta, Au.

We have also studied the energy distributions of secondary electrons at different angles, with a magnetic spectrometer, the detector being a multiplier system of 17 stages, with Cu-Be dynodes.

LE JOURNAL DB PHYSIQUE 24. 1963,

Dans le but de mesurer avec la plus grande pr6-

cision possible l’intensit6 d’un faisceau ionique sur

une cible, nous avons cherche à determiner le coefficient d’émission secondaire d’électrons.

Une etude th6orique de E. J. Sternglas [1]

montre que les ions incidents.perdent leur energie

dans la cible de deux façons: d’une part, par transfert de faibles quantités d’énergie ein6tique

aux atomes et d’autre part par diffusion directe d’électrons. Les electrons de grande energie, en

nombre beaucoup plus petit que ceux de faible energie, produisent eux-memes des electrons secon-

daires par chocs elastiques et in6lastiques.

Cette theorie montre que le coefficient d’6mission secondaire A, pour une particule de charge et d’6ner- gie incidente donn6es, doit etre le meme pour tous

les m6taux. Elle montre aussi que A varie comme

l’inverse de la racine carr6e de 1’energie incidente

Einc et que la variation de A en fonction de 1’ angle

d’incidence du faisceau sur la cible, 6, est de la

forme :

A(8) et A(0) repr6sentent respectivement le coef-

ficient d’emission secondaire pour une incidence 0 du faisceau et le coefficient pour l’incidence nor-

male.

Pour mesurer A et estimer la distribution d’éner-

gie des electrons secondaires, on utilise l’ appareil- lage de la figure 1, semblable à celui utilise par S. Kronenberg [2]. Les cibles soumises au bombar- dement de protons sont épaisses. Seuls les 6lee-

trons 6ject6s vers I’arri6re sont comptés. N’attei- gnent le collecteur que ceux d’énergie superieur e

au potentiel de seuil formant le champ retardateur.

Ces electrons 6jectent du collecteur des electrons

tertiaires, capt6s sur une troisieme electrode au

FIG. 1.

-

Dispositif a trois electrodes pour la mesure des electrons secondaires.

1 ) Cible.

2) electrode collectant les electrons secondaires.

3) Electrode collectant les électrons tertiaires.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01963002406037400

(3)

375 meme potentiel que la cible. Soient J, le courant de

la cible, J2 Ie courant de l’électrode 2 et J3 le cou-

rant de 1’electrode 3. Ces courants sont mesures par des galvanometres, pour un potentiel V de 1’elec-

trode collectrice.

A I’aide de ces definitions, A(V) coefficient d’emission secondaire d’électron d’6nergie sup6-

rieure a e. V s’exprime par la relation :

Des mesures ont 6t6 faites a l’aide de cibles de Al, Cu, Au, Ta et Be naturels en couche épaisse. Les

courbes (fig. 2) montrent les distributions int6grales d’énergie. On constate que la majorite des electrons

possedent des energies inférieures a quelques élec-

trons-volts. La collection des electrons pour des

potentiels tres faiblement positifs n’est pas totale,

car le champ magn6tique de deflection de l’accélé- rateur perturbe le trajet des electrons de tres faible

energie.

FIG. 2.1. - Distribution intégrale d’énergie ’des élec- trons secondaires pour des protons de 0,95 MeV sur Be.

FIG. 2.2.

-

Distribution int6grale d’6nergie des electrons secondaires pour des protons de 0,95 MeV sur Al.

FIG. 2.3.

-

Distribution intégrale d’6nergie des electrons secondaires pour des protons de 0,95 MeV sur Cu.

FIG. 2.4.

-

Distribution intégrale d’6nergie des electrons

secondaires pour des protons de 0,95 MeV sur Au.

FIG. 2.5.

-

Distribution int6grale d’6nergie des electrons

secondaires pour des protons de 0,95 MeV sur Ta.

Cette m6thode ne permet pas de determiner la limite sup6rieure de 1’energie des électrons secon-

daires, le nombre de ces electrons etant trop

faible.

(4)

La figure 3 repr6sente la variation du coefficient d’6mission secondaire en fonction de 1’energie inci-

dente des protons.

FIG. 3.

-

Coefficient d’6mission secondaire

en fonction de 1’energie incidente des protons.

Nous avons 6tudi6 ensuite la variation du coef- ficient d’émission secondaire, en fonction de

1’angle d’incidence 0 du faisceau sur la cible. Pour

cela, nous avons utilise une cible d’or bombardee par des protons d"energie I MeV. Nous avons

retrouve la loi empirique :

FIG. 4.

-

Variation du coefficient A(O)/A(00) en fonction

de I’angle d’incidence du faisceau sur la cible.

Pour mesurer d’une f acon plus precise la distri-

bution d’6nergle, nous avons mis au point un spectrom6tre magn6tique a lentille mince. Celle-ci est constitu6e d’un sol6noide de 2 cm de long,

74 mm de diam6tre int6rieur, comprenant 10 cou-

ches de 32 spires bobin6es sur une carcasse d’alu- minium (fig. 5).

Pour calibrer en energie le spectrometre, nous

avons utilise un canon a electrons. Differents dia-

phragmes permettent de canaliser le faisceau d’61ee- trons sur la premiere dynode d’un multiplicateur

d’électrons à 17 dynodes en Cu-Be, (fourni par l’Institut de Physique Technique de 1’E. T. H. de Zurich). L’angle d’entrée des electrons dans la lentille est 25° + 1 °. La distance de la cible au

FIG. 5.

-

Dispositif pour 1’etude de la distribution d’6ner- gie des electrons secondaires.

point de focalisation est environ 10 cm. La pre- miere dynode du tube multiplicateur est reli6e au potentiel de la masse, 1’anode a une tension posi-

tive de 3 kV stabilisee a 0,03 %. Le coefficient de

multiplication de 1’alliage Cu-Be est sup6rieur a 1

pour des energies d’électrons incidents allant de 20 eV a plusieurs keV. C’est dans ce domaine

d’énergie que nous detectons les electrons secon- daires. Le multiplicateur est suivi par un circuit de

comptage habituel : préamplificateur, amplifi- cateur, discriminateur et échelle de comptage.

Dans une premiere mesure, nous avons d6tect6 tous les electrons entrant dans le spectrometre à

travers une ouverture annulaire d6termin6e par le

diaphragme a. Les résultats des mesures sont

reportés sur la figure 6. On constate que la distri- bution des electrons secondaires, emis par une cible épaisse de cuivre est une exponentielle, apres

deduction du nombre TVd des electrons diffuses par les diaphragmes.

FIG. 6.

-

Distribution d’6nergie des electrons secondaires 6mis par une cible épaisse du Cu bombardee par des

protons de 1 MeV.

Nd : nombre d’61ectrons diffuses par les diaphragmes.

(5)

377

L’energie maximale des electrons secondaires d6teet6s est de l’ordre de 2 keV pour des protons

incidents de 1 MeV.

FIG. 7.1.

-

Distribution d’6nergic des electrons secon-

daires 6mis a F angle 20o par rapport au faisceau, par des cibles épaisses de Cu, Al et Au.

FIG. 7.3.

-

Distribution d’6nergie des électrons secon-

daires 6mis a l’angle 500 par rapport au faisceau, par des cibles épaisses de Cu, Al et Au.

L’existence d’61ectrons de grande energie

confirme 1’explication du choc coulombien. La valeur maximale de 1’6nergie transferee dans un

FIG. 7.2.

-

Distribution d’6nergie des électrons secon-

daires 6mis a l’angle 35o par rapport au faisceau, par des cibles épaisses de Cu, Al et Au.

FIG. 7.4.

-

Distribution d’6nergie des electrons secon-

daires 6mis a l’angle 650 par rapport au faisceau, par des cibles épaisses de Cu, Al et Au.

tel choc a un electron, est, dans le système du

laboratoire 6gale a :

(6)

me, mp, Ep repr6sentent respectivement les

masses de l’électron, du proton et 1’energie du pro- ton incident

Pour mesurer la distribution d’6nergie suivant

un angle donne l’ouverture annulaire a ete reduite a une ouverture circulaire de 3 mm de diam6tre

plac6e a une distance de l’axe du spectrom6tre 6gale au diam6tre de l’ouverture annulaire.

Différentes entrees du faisceau dans la boite de

cible, ont permis de faire varier l’angle de detec-

tion. L’angle d’incidence du faisceau sur la cible a

ete maintenu 6gal a 60°, en changeant 1’orientation de la cible par rapport a 1’axe de symetrie du spec- trom6tre. L’émission secondaire des electrons a

ete mesuree suivant une direction faisant un angle

0’ par rapport a 1’axe du faisceau (fig. 7).

Conelusion.

-

Les résultats obtenus sont diffi- cilement reproductibles, la variation de la struc- ture du metal et la contamination en protons de la

cible perturbent 1’6mission secondaire. Malgré ces dinicultes, ce travail nous a permis de chiffrer

grossi6rement 1’6mission secondaire des electrons.

La connaissance quantitative de 1’6mission secon-

daire est nécessaire pour determiner, avec une

erreur minimale, l’intensité du faisceau ionique uti-

lis6 dans les accélérateurs lin6aires pour induire des reactions nuel6aires. La connaissance du phéno-

mene d’émission secondaire nous permettra de

mettre au point une cage de Faraday de mesure de

faisceau ionique a mieux que 1 % pr6s.

L’étude pr6e6dente fait partie d’un theme géné-

ral de recherche sur la mesure de valeur absolue de sections efficaces de reactions nuel6aires que nous

sommes en train d’entreprendre.

Manuscrit regu le 22 f6vrier 1963.

BIBLIOGRAPHIE

[1] STERNGLASS (E. J.), Phys. Rev., 1958, 108, 1. [2] KRONENBERG (S.), NILSON (K.) et BASSO (M.), Phys.

Rev., 1961, 124, 1709.

Références

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