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Submitted on 1 Jan 1959
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Émission secondaire par transmission
H. Dormont, P. Saget
To cite this version:
23 A.
ÉMISSION SECONDAIRE
PAR TRANSMISSIONPar H. DORMONT et P.
SAGET,
Laboratoiresd’Électronique
et de Physique Appliquée.Résumé. 2014 On décrit les méthodes de fabrication de couches minces
multiples obtenues par
évaporations successives sous vide d’halogénures ou d’oxydes sur une pellicule métallique. L’étude des propriétés d’émission secondaire par transmission de ces couches a fourni les résultats suivants :
1° les pellicules d’aluminium, de 400 Å d’épaisseur, constituent les meilleurs supports
métalliques ;
2° les couches aux halogénures alcalins ont des coefficients d’émission secondaire élevés (ClK, 03B4 =5) mais sont instables ; 3° les couches aux oxydes (MgO) sont plus stables. Elles ont des coefficients d’émission secondaire plus élevés que les précédentes après quelque temps de fonctionnement.
Abstract. 2014 The methods of obtaining thin multiple layers are described. These layers are
produced by successive vacuum distillation of halides or oxides on thin metallic films.
By studying the transmission secondary emission properties of these layers, the following results have been obtained : (1) Aluminium films, 400 Å thick, are the best metallic support ; (2) Alkali halide layers have large secondary emission coefficients (KCl, 03B4 = 5) but are not stable ; (3) Oxide layers (MgO) are more stable. After operating for some time, they exhibit larger yields than the halide layers.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM SUPPLÉMENT AU No 4.
PHYSIQUE APPLIQUÉE TOME 20, AVRIL
1959,
PAGBIntroduction. - Dans la
plupart
desappli-cations de l’émission
secondaire,
les électronspro-duits
quittent
le corps danslequel
ils sont libérés en traversant la surface même parlaquelle
lespri-maires ont
pénétré.
Contrairement à cetemploi
classique,
on se propose d’utiliser les électrons issusde feuilles minces par la face
opposée
à celle surlaquelle frappent
lesprimaires.
Ces feuilles sontformées d’une
pellicule métallique
dont onaug-mente l’émission par
revêtement
d’une couche d’unsel ou d’un
oxyde.
L’émission secondaire « vers l’arrière » doit
per-mettre la fabrication de
multiplicateurs
d’électronsconstitués d’un certain nombre de
dynodes
planes
et
parallèles
situées l’une derrière l’autre. Leur dis-tancepeut
êtrepetite,
cequi
permet
d’obtenir destrajectoires électroniques
rectilignes,
parallèles
etde faible
longueur.
Cettepropriété, jointe
au faitque les tensions nécessaires à.l’obtention d’un
ren-dement
acceptable
sontplus
élevées que dansl’émission
classique,
conduit à destemps
de transit brefs. Leurdispersion
sera due essentiellement auspectre
de vitesses initiales des électronssecon-daires.
E. J.
Sternglass
et M. M. Wachtel[1]
ontcons-truit des électrodes de ce
type
qu’ils
ont utilisées dans un tubeexpérimental
à 7étages.
Leursdynodes
sontdéposées
sur unegrille
à maille finequi
réduitévidemment,
par son facteur detrans-parence, les
qualités multiplicatrices.
Tout enréali-sant
quelques
couches de cetype,
nous avonsessayé
de nous débarrasser duhandicap
de lagrille
en utilisant la couchemétallique
elle-même commesupport
du matériau à forte émission secon- .daire. D’autre
part,
l’instabilité deshalogénures
alcalins nous a conduit à orienter les recherches vers lesoxydes.
De nombreuses
expériences
ontpermis
d’étudierl’émission
d’un certain nombre detypes
de feuilles minces et dechoisir,
parmi
eux, celuiqui
donne les résultats lesplus
favorables.Méthode de mesure. -
Un
tube de
mesuredes-tiné
spécialement à
l’étude duphénomène
que nous avons en vue, a dû être .construit. Son schéma estindiqué
sur lafigure
1. Il se composeessentiel-lement :
d’une source d’électronsqui
émet parl’orifice
a un faisceau constituant lepinceau
pri-maire ;
d’une
électrode accélératrice destinée à donner auxprimaires
l’énergie désirée ;
d’une élec-trode collectriceC, chargée
de
recueillir lesélec-trons secondaires émis par la cible.
Cette dernière est
supportée
par une sondeS, qui
peut
êtredéplacée magnétiquement.
Cetappareil-lage permet
de faire passer la cible de la zoneA,
FIG. 1.
où elle
peut
être traitée etactivée,
à laposition
« mesure »,
indiquée
sur lafigure
1..24 A
La cible mince est montée sur un anneau
métal-lique
comme on le voit sur lafigure
2. Une queue EFIG. 2.
permet
d’unepart
demanipuler
l’anneau au cours de la fabrication descouches,
d’autrepart
de lafixer à la sonde.
Le schéma de la
figure
3indique
le’principe du
’
FIG. 3.
montage
utilisé : deux sources très haute tensionréglables
permettent
le tracé des courbes du coef-ficient d’émissionsecondaire,
en fonction de latension V
d’accélération
desprimaires.
Lemontage
est effectué de manière
que
la mesure du courantcollecté soit faite dans le circuit relié au
pôle
négatif
de la source. La valeur de 8 est définie comme lerapport
ducourant
collecté au courantprimaire ;
elle croît pour
les
faibles valeurs deV,
passeensuite par un maximum
puis
décroit en restantsupérieure
à l’unité(les primaires
trèsénergiques
tendent à traverser la feuille en ne libérant que
peu de secondaires
vrais).
Le, contrôle de la surface de
l’impact
électro-nique primaire
est fait en substituant aux cibles normales uneplaque
enduite de willémite. Onpeut
ainsi connaître la surface bombardée
et, par
consé-quent,
la densité decourant,
importante
pour lesmesures de vieillissement.
Les
expériences
utilisaient des courants de0,1
ou0,5
(.lA.
tombant sur une surface de l’ordre de 2 à5 mm 2.
Réalisation des cibles. - Les couches
métal-liques
aisémenttransperçables
par les électronsdoivent avoir des
épaisseurs
dequelques
centainesd’Angstrôms ;
elles sont doncfragiles.
Il fautcependant pouvoir
lesmanipuler
pour lesmonter,
les introduire sous vide et aussi les étuver : il est en effet difficiled’envisager
la construction de tubesmultiplicateurs
àplusieurs
étages,
utilisantnéces-sairement des
tensions très
élevées sansprévoir
undégazage
presque
parfait
del’ensemble ;
deplus,
les traitements d’activationpeuvent
exiger
lechauffage
à destempératures
de l’ordre . de 300à 4000. Ces
exigences
conditionnent le choix desmétaux constituant la cible mince et l’anneau
des-tiné à la
supporter.
CHOIX DU MÉTAL CONSTITU-ANT LA CIBLE. -- Les
métaux
légers
sont facilementtranspercés
par les électrons : ilsexigent
des tensions de fonctionnementmoins
élevées ;
par contre les métauxlourds,
plus
absorbants,
mais surtoutplus
diffuseurspeuvent
semontrer
plus
favorables commesupports
d’une couche à rendement élevé. C’est la raison pourlaquelle
nous avonsenvisagé d’utiliser,
d’unepart
du Be et de
l’Al,
d’autrepart
de l’Au et del’Ag,
métaux
qui
àeprêtent
tous à la fabrication de couches parévaporation
(cf.
technologie).
Be et
Ag
ont donné des déboires : lepremier,
très cassant se déchire en cours de fabrication oud’étuva:ge ;
le seconds’oxydé
très facilement dèsqu’on
lechauffe,
même sousvide,
cequi
le rendtrès
fragile.
Au et Al ont donné les résultats
exposés
dans leparagraphe
relatif aux mesures.Le
premier
nepeut
être utiliséqu’avec
des tensionsprimaires
trèsélevées,
cequi
a conduit à unemploi
systématique
du second dans la confection des couches activées. Une couche de AI de 400
A
supporte
bienl’étuvage
sous vide à destempératures
de 300 à4000 ;
il estutilisable sous des hautes tensions de l’ordre de 3 kV.
CHOIX
DUMÉTAL SUPPORT
DE CIBLE. -- Plusieursmétaux
oualliages
ont étéessayés
pour constituerces
supports ;
lors del’étuvage
des feuilles sousvide,
on observe des variations de tensionqui
con-duisent soit à une allureplissée
(détente
de lafeuille),
soit à larupture (feuille exagérément
tendue sur le
support).
Desphénomènes
de dila-tationpeuvent
entrer enjeu :
lessupports
enlaiton,
utilisés initialement ont étéremplacés
successi-vement par des
supports
enAl,
supportant
des feuilles du mêmemétal,
puis
ar dessupports
peudilatables en
invar,
kovar ouo.
Ces derniers ontdonné des résultats satisfaisants.
Il est
possible
depallier
à l’insuffisance de résis-tancemécanique
de certainescouches,
en lessup-portant
au moyen degrilles
métalliques
àgrandes
mailles. Cette méthode apermis
de réaliser d’unepart,
des couchesplus
minces que celles que nous25 A
(rabaisser la tension
primaire
defonctionnement),
d’autrepart,
des couches enBe,
irréalisables sousforme de feuille tendue sur un anneau.
Cependant,
l’avantage
obtenu se paye : lesgrilles,
detranspa-rence
optique
72%,
neprésentaient
aux électronsqu’une
transparence
de 60%,
cequi
réduisait lecoefficient d’émission secondaire de 40
%. Ce
résul-tat ne nous a pas
encouragés
àpoursuivre
dans
cettevoie,
alors que les feuilles d’Al offraientdes
possibilités
intéressantes : une feuille d’Alprésente
en effet lapropriété,
au cours del’étuvage
sousvide,
des’oxyder
partiellement,
cequi
d’unepart,
«l’active », d’autrepart,
réduitl’épàisseur
de métal et accroît satransparence.
La tensionprimaire
nécessaire au fonctionnement se trouve ainsi réduite sans que la solidité de la cible soit
compromise.
Cettetechnique
apermis
la fabrication dessnp-ports
de ciblescomplexes
dont il seraquestion
ultérieurement.TECHNOLOGIE. --- La fabrication des
feuilles
métalliques
minces est réalisée dans une salle àatmosphère
dépoussiérée.
Elle consiste essentiel-lement àévaporer
sous vide- unepellicule
demétal sur une
plaque
de verre recouverte d’unemembrane en matière
plastique
(obtenue
par immersion de laplaque
dans une solution depolys-tyrène
parexemple).
Cette.dernière,
décollée à’l’eau de la
plaque
deverre, ,est
ensuite recueillie sur lesupport métallique
annulaire. L’élimination duplastique
par dissolution ou parétuvage
laisse une membranemétallique
tendue sur lesupport.
Les
épaisseurs évaporées
sont calculées àpartir
de la masse de matière mise en
jeu
et desdonnées
géométriques
de l’installation. On doits toutefoissignaler
que cetteméthode
n’estqu’approximative
pour
plusieurs
raisons :
source nonponctuelle
etdont
l’anisotropie
d’émission n’est pas connue aveccertitude ;
densité du métalévaporé
nonnéces-sairement
identique
à celle du métalmassif.
,Les couches activées sont obtenues soit par
oxy-dation
(éventuellement
enplusieurs étapes),
du métal en couchemince,
soit par formation d’une couchecomplexe ;
ce termedésigne
des ensembles obtenus parévaporation
sur la feuille de métal de substancesdiverses,
éventuellementoxydées
ensuite,
destinées à accroître le coefficientsd’émis-sion secondaire.
Résultats des mesures. - COUHES MÉTAL-LIQUES. - Les feuilles
d’Au,
d’uneépaisseur
voi-sine de 250À,
commencent à être traversées pardes électrons de 2
keV ;
elles fournissent un maxi-mum d’émission secondaire(légèrement supérieur
à 1),
pour desprimaires
de 5 à 7 keV. Les ciblesplus épaisses
nécessitent des tensions encoreplus
élevées. Si l’on cherche à diminuer
l’épaisseur
en dessous de 250À,
les cibles ne résistentplus
auxétuvages
à400° ;
lafigure
4 donne une courbetype
de la valeur de 8 en fonction de la tension
d’accélé-ration des
primaires
pour une feuille d’or de 250A.
FIG, 4.
Les cibles d’Al d’une
épaisseur
de l’ordre de100.A
ont un 8 maximum de l’ordre de
1,5
pour unetension-primaire
de 2 kV(fig.
5) malheureusement
ces cibles ne résistent pas aux variations detempé-ratures et il est difficile
d’évaporer
un corpsquel-conque sur elles sans les détruire.
Les cibles d’Al de 400
A
d’épaisseur
se sontrévélées les
plus
utilisables : ellessupportent
unétuvage
prolpngé
400-4400 et ont un 8 maximum de l’ordre de1,5
à2,
pour uneénergie
desprimaires
FIG. 5.
de l’ordre de
3,5
à 4 keV. La cuisson sousvide,
ou enatmosphère oxydante,
provoquant
l’apparition
d’une
pellicule d’oxyde
ensurface,
réduitopéra-26A
tion on obtient des 8 de l’ordre de
1,6
pour despri-maires de l’ordre de 3 à
3,5
keV..
La
figure
5 donne l’allure de la variation de 8 en fonction del’énergie
des électronsprimaires
pour des cibles d’Al de 400A
nonoxydées
etoxydées.
COUCHES COMPLEXES. - Les
halogénures
etles
oxydes
alcalins ou alcalino-terreux sont des corpsqui
possèdent
des coefficients d’émissionsecon-daire
élevés ;
il semble donc intéressantd’essayer
defabriquer
des couchescomplexes
utilisant commesuppôrt
et comme élément diffuseurd’électrons,
les couches d’Al dont nous avons décritplus
haut lespropriétés.
Ces corps,beaucoup
plus
«trans-parents
» aux électrons que lesmétaux,
n’élèventque peu
l’énergie
nécessaire pour que lesprimaires
fournissent le maximum de 8. Il est à craindrecependant
que leur instabilité ne conduise à des couches de durée de vie assez limitée.L’expérience
a confirmé cepoint
de vue. Les substanceséva-porées
ont desépaisseurs
calculées,
tout comme celles des feuillesmétalliques.
COUCHES AUX HALOGÉNURES. - La
figure
6permet
de constaterl’augmentation importante
ducoefficient d’émission secondaire
lorsqu’on
évapore
une couche de ClK : 8 maximum atteint la valeur 5 pour une valeur del’énergie
desprimaires
un peusupérieure
à cellequi
donne le maximum de 8 pour la feuille d’Al servant desupport.
L’épaisseur
de lapellicule
de CIK conditionne la valeur de cetteFIG. 6.
énergie,
mais non celle de 8 maximum : on lecons-tate en
comparant
les courbes relatives à uneépais-seur de 200
A
de ClK(8
maximum pour3,8
keV)
et à une
épaisseur
de 500A
de CIK(8
maximum pour4,6 keV).
Une
évaporation
de LiFproduit
un effetana-logue
mais 8 maximum n’atteint que la valeur 3comme le montre la
figure
6. Il en est de mêmede
MgF2
avec un 8 maximum de2,8. L’halogénure
complexe
Na3.AlF6produit
le même effet queMgF 2
(8
maximum= 2,8)
(voir
fig.
7).
FIG. 7.
Signalons qu’un
apport
supplémentaire
de Cspar-dessus
uneévaporation d’halogénure
permet
d’élever encore la valeur de 8 maximum. C’estainsi que nous avons réalisé des couches au moyen
du processus suivant :
COUCHES A
MgO. -
Lapellicule
deMgO
est. obtenue
parévaporation
deMg
sur la feuille minceen Al et
oxydation
parchaufiage
à 400° enatmo-sphère
d’oxygène.
Uneévaporation
trop
-impor-tante de métal suivie
d’oxydation
ne donne que demédiocres résultats. Il est nécessaire de n’utiliser
que des couches très minces
de. Mg,
de l’ordrede 50
A
d’épaisseur.
Onpeut,
par contrefabriquer
des couches à 8 maximum
élevé,
enrépétant
plu-sieurs fois le processus de fabrication d’une
pelli-cule de
MgO.
Ce fait est àrapprocher
de la méthodepubliée
par H.Schnitger (2), qui
aobtenu,
en émission secondairenormale,
des 8élevées,
parévaporations
successives deMg,
suiviesd’oxy-dation. Certains auteurs
pensent
qu’il
estnéces-saire que du
Mg
libre subsiste au sein deMgO,
d’où la nécessité de neprocéder
qu’à
desoxydations
ménagées
de couches successives.(1) Pour 3,5 keV.
27 A
La
figure
8permet
de suivre l’évolution du 8 maximum au cours du processus depréparation
d’une cible à 3 couches deMgO.
La valeur initialeFIG. 8.
de
2,3 (feuille
mince d’Al recuit sousvide)
atteint finalement 4.Comme dans le cas des couches aux
halogénures,
unapport
de Csproduit
une élévation du 8 des couches àMgO.
Il ne semble pas toutefois que cetapport
soitfondamental
et l’onpeut
penser que le rôle de Cs estéquivalent
à celui deMg.
La
figure
9 montre l’évolution d’une coucheFIG. 9.
complexe, comportant
unapport
de Csaprès
for-.
mation de la
première puis
de la deuxièmepellicule
deMgO. 8
maximumpartant
d’une valeur de l’ordre de2,
atteintaprès
formation de 3 couches successives la valeur 5.Les valeurs des
énergies
primaires
pour
lesquelles
les 8 maximum sont
obtenues,
sont de l’ordre de3,5
kev.Évolution
dans letemps.
- Les courbes de lafigure
10 montrent l’allure de la variation au coursdu
temps
de couches des différentstypes
que nousFIG. 10. - Vieillissement des
dépôts sur cibles, Al.
venons de mentionner. Il
s’agit
del’évolution
sous l’influence d’un bombardement par un courantélectronique primaire
continu de 10.A/cm2.
Enl’absence de
bombardement,
le 8 n’évolueprati-quement
pas. On constate que les couches enMgO,
bien quepartant
de valeurs initiales moins élevées que les couches àCl K,
ont une évolution nettementplus
lente et deviennentrapidement plus
intéres-santes.
Conclusion. - L’étude des
quelques
types
decouches à’émission secondaire par transmission que
nous avons réalisée montre
qu’il
estpossible
defabriquer
desdynodes possédant
despropriétés
intéressantes :gains
assez élevés pour des tensionsd’accélération des
primaires qui
ne sont pasprohi-bitives,
évolution dans letemps
qui
semblesatis-faisante pour des
multiplicateurs
destinés àtra-vailler en
impulsions,
c’est-à-dire ne débitant enmoyenne que de très faibles courants. Les couches à
MgO
semblentd’ailleurs
à cepoint
de vue lesplus
satisfaisantes.Il ne faut pas
cependant
penser que la réalisation de tubesmultiplicateurs
doive découler facilement de laprésente
étude : certaines difficultés appa-raitrontlorsqu’il s’agira
de réaliser nonplus
une,mais un
système
dedynodes :
lestechniques
d’éva-poration
nécessitent la fabricationde
ces dernièresavant leur
assemblage
et cetteopération
peut
diffi-cilement se faire sousvide ;
il est donc nécessaire desavoir si les surfaces minces à émission secondaire
sont
susceptibles
de seprêter
à cettemanipulation.
effecti-28 A
vement
possible
d’exposer
à l’air secpendant
une durée de l’ordre de1/4
h aumoins,
les cibles àMgO,
sans que leurs
propriétés
soient considérablementaltérées
(on
observe unelégère
baisse du 8 de l’ordre de 10%).
C’est là un faitencourageant.
Cependant, l’opération d’assemblage
peut
se heurter à des difficultéstechnologiques
d’une cer-taineimportance.
Onpourrait
évidemment songerà utiliser l’effet de
Cs,
pouropérer
l’activationaprès
montage,
puisque
cemétal,’du
fait de sa tension de vapeurélevée,
tend à secomporter
comme un gazlorsqu’on
le chauffe sous vide. C’est là une voie que nous n’avons pasexplorée
car laprésence
de vapeur de Cs dans un tube destiné à
supporter
des tensions très élevées
peut
constituer unhan-dicap
sérieux.Enfin,
si lemultiplicateur
devait ’être associé àune
photocathode,
leproblème
de la coexistence decette dernière avec les
dynodes,
ou de leursépa-ration suffisante pour
qu’elles
ne seperturbent
pasmutuellement,
seposerait
immédiatement. Lasolu-tion serait certainement
plus
ou moins difficile à obtenir suivant letype
dephotocathode
choisi ;
c’est-à-dire,
finalement,
lesperformances qu’il
serait nécessaire d’en
exiger.
REMERCIEMENTS. - Nous tenons
à’
remercierM.
Prugne,
duCommissariat
àl’Énergie
Atomique,
pour les conseilstechnologiques
qu’il
nous adonnés,
ainsi que la Direction des Laboratoires
d’Électro-nique
et dePhysique Appliquée,
qui
apermis
la réalisation de cette étude.Manuscrit reçu le 7 novembre 1958.
BIBLIOGRAPHIE
[1] STERNGLASS (E.
J.),
High Speed Electron Multipli-cation by Transmission Secondary Electron Emission.Rev. Sc. Instr., 1955, 26, n° 12, 1202. STERNGLASS
(E. J.) et WATCHTEL (M. M.), Transmission
Secon-dary Électron Multiplication for High Speed Pulse
Counting. I. R. E. Trans. Nucl. Sc., 1956, NS 3, n° 4,