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Émission secondaire de métaux purs
R. Warnecke
To cite this version:
ÉMISSION
SECONDAIRE DEMÉTAUX
PURS Par R. WARNECKE.Laboratoire de Recherches du
Département
Lampes
de la SociétéFrançaise
Radioélectrique.
Sommaire. 2014 L’auteur donne les courbes d’émission secondaire caractéristiques de différents métaux entre 0 et 1 500 volts. Il déduit de leur rapprochement quelques considérations sur le mécanisme qui semble gouverner principalement le phénomène.
Introduction. - Le
grand
intérêtporté
au coursde ces dernières années à l’étude du
phénomène
d’émission
secondaire (z â 2°)
est dûprincipalement
aurôle
quantitatif
trèsimportant
que cette émission estsusceptible
dejouer
quand
des électrons relativement t lents viennent heurter des surfaces solides dans le vide. Lors du choc des électronsincidents,
des élec-trons dits « secondaires »émergent
de la surfacebom-~ bardée ;
accélérés par deschamps
extérieursconve-nables,
ils donnent lieu à des courantsélectroniques
qui
sesuperposent
aux courantsprimaires ;
quand
aucune différence de
potentiel
n’estsusceptible
de lesdéplacer
vers uncollecteur,
ils contribuent à la forma-tion d’unecharge d’espace
devant l’électrode bombar-dée(2~), qui
peut
troubler lesphénomènes primaires
prévus
seuls. L’émission secondaire de la cible est unfacteur
important
de laplupart
desphénomènes
pro-vuqnés
par le bombardement d’une surface conduc-trice ou isolante et bien souvent lespropriétés
fonda. mentales dessystèmes
électroniques
réalisés sont des fonctions de cette émission secondaire. Knoll(2’)
vient tout récemment desouligner,
d’unefaçon
très nette, le rôlejoué
par cephénomène
lors du bombardementélectronique
d’une électrodeisolée,
mais de nombreuxexemples
montrant l’influence de cette actionpeuvent
être trouvés dans desappareils
detechnique
courante;
l’un desplus
connus à cause de sonimportance
pra-tique,
est celui deslampes
employées
enradioélectri-cité. Dans les triodes par
exemple,
laconfiguration
géométrique
et leschamps
électriques
seprêtent
habi-tuellement très bien à
l’apparition
duphénomène
(~3
à28).
Celui-cipeut
y être du même ordre de gran-deur que lesphénomènes primaires
et la théorie deces tubes doit en tenir
compte,
d’autantplus qu’il
est,
laplupart
dutemps,
jugé
nuisible et indési-rableo.
L’extraction d’électrons par bombardement et le (*) Il est vrai que l’on vient de réussir récemment à éliminer l’action gênante de rémission secondaire dans les triodes : l’au-teur (29) y est parvenu d’une façon satisfaisante dans certains
tubes spécialement étudiés.
pouvoir
demultiplication électronique
(*)
entraîné par le faitqu’un
électron incident estsusceptible
dedon-ner naissance à
plus
d’un élactron secondaire sont desproblèmes dignes
d’intérêt à de nombreuxpoints
de vue, dont certains ont étéexposés
dans l’introduction d’une étudeprécédente
(32~.
But du
présent
travail. - Lesprésentes
expé-riences ont été
entreprises,
pour obtenir dans des condi-tionsexpérimentales comparables,
l’émissionsecon-daire à incidence
normale,
d’un certain nombre de métaux purs entre 0 et 1 500 V. Lepremier objectif
était de trouver des valeurs
numériques
précises
carac-téristiques
de lasurface ;
le secondd’essayer
de déduire durapprochement
des résultatsquelques
éclaircisse-m-ents sur le mécanisme duphénomène.
L’auteur aemployé
ici,
pour d’autres corps, une méthode de tra-vaildejà indiquée
pour l’étude du Tantale(32).
Appareils
utilisés. - 10 Différents métaux furentétudiés dans le même
appareil,
pour diminuer la durée de lapréparation
desexpériences
obligatoirement
im-portante.
Au cours d’essais
préalables,
il ne futtrouvé,
même dans les cas lesplus défavorables,
aucune contamina-tionréciproque appréciable
descibles,
celles-ci étant suffi·ammentéloignées
les unes des autres etproté-gées
par des écrans convenablementdisposés.
io Etant donné que dans la
plupart
desessais,
on necherchait que l’allure
générale
des courbes et nonleur
détail,
Jes
courantsprimaires
et secondaires furent mesurés directement et non par une méthode différen-tielle - l’ensemble despoints
d’une courbeput
ainsi être relevé trèsrapidement,
cequi
est nécessité par le modeopératoire
leplus
souvent utilisé.On estimait l’erreur maxima relative sur le
rapport
~*) L’utilisation directe de ce pouvoir « multiplicateurd’élec-trons o, qu’ont certaines surfaces bombardées dans des
condi-tions convenables, vient d’être proposée derniérement (30) (’)1) pour la création d’amplificateurs spéciaux susceptibles de
pré-senter quelques avanlages sur les amplifica I,eurs.ordinaires.
N2
à environ0,2
pour 100 de savaleur pour 100 V, 0,5
7v-l
1à500VetdeO,iài
500V.L’appareil
(fig.l1)
ne diffèreFig. i. 1 ~
de celui
qui
a été décritprécédemment,
que par ledispositif
dedéplacement
des ciblesqui
utilisait l’ac-tion d’une bobine extérieure sur les noyaux de ferP,
~t
P2.
Lesystème
de pompage estanalogue
à celuidéjà
décrit.L’absorbant,
contenu dansl’appendice
Z,
destiné à maintenir la
pression
à une faible valeuraprès
scellement,
est constitué par 6 gr de silicecol
-loîdal»
(*)
convenablementdégazée,
refroidie par l’airliquide.
Lapression
obtenue,
en tin de pompage, le 1ube étant à latempérature
ambiante et en l’absenced’air
liquide
autour de lasilice,
était environ5 /
mmHg.
Elletombait,
en une heureenviron,
(*) La préparation dont nous nous sommes servis provenait
j 1Îu Laboratoire de la Compagnie Générale de Radiologie.
à 3 X mm
Hg
après
refroidissement de l’absorbantet restait au
voisinage
de cette valeur.Un
procédé
de mesure du vide très sensible estindispensable
lors des traitementsthermiques
descibles,
il était fourni par l’utilisation des électrodesde l’appareil
de lafaçon
suivante(fig. 2) :
leiilamentf,
envoie un faisceau d’électrons sur la cible
S ;
lecollec-teur
C maintenu à unpotentiel négatif
parrapport
à Srecueille les ions
positifs
formés sur letrajet
des élec-trons. Grâce à unétalonnage
convenable,
le courant d’ionisation donne lapression
avec une sensibilité etune
précision
qui
ne sont pas atteintes avec unmano-mètre
placé
à un autre endroit. On mesure lapres-sion au cours des autres
opérations
dedégazage
avecune
jauge
à ionisation ordinaire(triode
E. 4. S. F.R.)
étalonnée comme ledispositif
précédent
au moyen d’unmanomètre moléculaire
Leybolds-Gaëde.
Préparation
desexpériences. -
Avantmon-tage,
les électrodes demolybdène
et de nickel sontnet-toyées
chimiquement
trèssoigneusement
pour enlevertoute
contaminationsuperficielle,
elles subissent des traitementsthermiques
qui
éliminent les gaz difficile-ment réabsorbables et réduisent lesoxydes
superfi-ciels. Les cibles
découpées
dans des feuilles minces(épaisseur
entre 12 et~0/ 100 mm)
de métaux purs, sont seulement lavées dansun~ mélange
éther-alcool pour lesdégraisser;
elles ne subissent avantmontage
aucun traitement
qui
puisse
modifier leur structure ouleur contamination intiales.
Méthode de
dégazage. -
10 Ensemble del’ajJpareil
et des électrodes. -
Chauffage
du tube entier(sauf
l’ap-pendice
contenant lasilice,
celle-ci ne devant êtrechauffée à
plus
de 200® environ pourgarder
sesprao-priétés absorbantes)
dans un four à500°C,
puis
desparties métalliques
par bombardementélectronique
àpartir
des cathodes ou par induction hautefréquence
à
température
aussi haute quepossible.
On aporté
une attention touteparticulière
à lapropreté
de toutesles
parties
solides del’appareil,
leurdégazage
poussé
étant nécessaire pour que les ciblesdégazées
ne serecontaminent pas ensuite. Le pompage
complet
d’unappareil
dure,
ycompris
lechauffage
descibles,
plus
de 400 heures.
2° Ciblee. - Les cibles furent chauffées à aussi haute
température
et aussilongtemps
que lepermettaient
leurpoint
de fusion et leur vitessed’évaporation.
On déter-mina le traitement nécessaire àchaque
cible par desmesures d’essai. On a admis comme suffisant un traite-ment dont
la prolongation
oul’augmentation
ne condui-saitplus
à des variationsappréciables
de l’émission secondaire. La montée entempérature
était faite trèsprogressivement
en suivant d’unefaçon
continue lapression
et en tenantcompte
de la remarque suivantequi
nous semble fondamentale :lorsque
l’oncbauffe,
notamment par bombardementélectronique,
un solidedans le
vide,
les gaz occlus ouadsorbes,
ou bienle
système
devidage,
ou, aucontraire,
sontrepris
par le corps et fixés par celui-ci d’unefaçon qui peut
êtrebeaucoup
plus
solide que ne l’était la liaisoninitiale. Le
pourcentage
de molécules définitivement éliminées est d’autantplus grand
que lapression
exté-rieure à la surface de la cible(c’est-à-dire
maintenue dansl’enceinte)
estplus
faible et nous avons eu maintes fois l’occasion de vérifierexpérimentalement
que la valeur de lapression
maintenue àtempérature
donnéerègle
d’unefaçon
primordiale
ledegré
dedégazage
finalement obtenu(*). Quelques
exemples
des valeurs obtenues pour les différents métaux sont donnés par le tableau I.TABLEAU 1.
1. La durée de montée était variable d’un échantillon à
l’autre mais souvent longue devant celle du palier lui-même. Les chiffres donnés ici ne constituent qu’un ordre de grandeur; J
au cours des essais ils furent parfois multipliés par un coeffi-cient compris entre 0,~ et 1,5.
2. Les températures étaient déterminées, soit d’après les
températures de brillance mesurées au pyromètre à disparition
de filament, soit indirectement au cours d’essais préalables
avec des thermo-couples de précision.
3. En fin de palier la pression était de l’ordre du vide limite sauf f
pour les métaux réfractaires, ce qui était attribué au fait que
l’énergie de rayonnement des cibles échauffait considérable-ment les autres parties métalliques et le verre de l’ampoule.
30 Absorbant. - La silice colloïdale fut
dégazée
parun
chauffage
d’environ 200 h à200,C;
pendant
le reste du pompage del’appareil,
elle était maintenue chaude(100
à 180°C suivant lesappareils)
defaçon
àce
qu’elle
nepuisse
absorber inutilement les gazdéga-gés.
Programme
des mesures. -a)
Pourchaque
cible,
des courbes furent relevées avant tout traite-mentsupplémentaire depuis
le pompage : ellescarac-térisent l’état de surface
créé,
d’unepart,
par lestrai-tements de
dégazage
sur pompe, d’autrepart
par lacontanîiîïation lente due aux gaz résiduels
pendant
l’in-tervalle de
temps qui sépare
le moment dedégazage
sur pompe de
l’époque
de la mesure, Lapossibilité
dereproduction
des courbes de cettecatégorie
montre la stabilité de ces états.(*) Ceci peut. d’ailleurs, se déduire de l’étude de la diffusion des gaz ou de celle de leur solubilité dans lEs métaux (Sieverts
b)
Des courbes furent relevéesaprès
deschauffages
à destempératures
deplus
enplus
élevéesjusqu’au
maximumcompatible
avec ledegré
dedégazage
des cibles et avec leur vitessed’évaporation ;
cescliauflages
n’ont pour but que d’éliminer les gaz
fixés depuis
ledégazaqe
poussé
sur ils semblent t suffisantsponr éliminer la contamination très
superficielle
dueaux gaz
résiduels, produite
sous lapression
très basse maintenue par l’absorbant. On a dunné l’ensemble duréseau des courbes ainsi tracées pour
chaque
cible pour montrerqu’elles différent peu malgré
que 1 on ait effec-tué deschauffages
à destempératures
suffisantes pour provoquer des inodiftealioiisimportants
si le métal n’était pas convenablementdégazé
et pourpermettre,
de suivre facilement la relation entre les modifications entraînées par leschauffages
et les évolutions gazeuses, décelés par ionisation.La
plupart
des mesures furent fuites à latempérature
ambiante immédiatementaprès
lechauffage précisé
plus
loin,
on s’est assuré variation del~ ~
avec letemps,
àpartir
de la valeur trouvée la cible étantchaude)
danschaque
cas, que les surfaces n’avaient pas letemps
de se recontaminer d’unefaçon
importantes,
pendant
le relevé d’une courbe et c’est cette conditionqui
a déterminé larapidité
aveclaquelle
on devaitopérer.
Lafigure
3 montre unexemple
del’approxima-tion
qui
résulte de cette manière de faire. Le cas consi-déré est celui d’une cible deTungstène
bombardée par-des électrons de 4 00 eV.Fig 3.
Sur
chaque
graphique,
un tableauchiffre,
soit la stabilité de l’état de surface dans un domaine detem-pérature,
soit la modification parrapport
à un état antérieur par l’intermédiaire de la différence relative des ordonnées des courbes(*).
Cette différence estprise
parrapport
à lapremière
en date(numéro
d’ordre leplus petit)
et estpositive
si l’ordonnée de cette pre-mière courbe est laplus
grande.
Pour un certainnombre de
métaux,
des courbes obtenues avec uneautre cible dans un
appareil
différent sont données dans lapartie supérieure
desfigures ;
les courbesnous
paraissent
relatives à un meilleur état depro-(*) Les différences des ordonnées des courbes sont mesurées
sur le graphique, quand elles deviennent de l’ordre de grandeur
des erreurs de mesure possibles mentionnées auparavant, elles
perdent évidemment toute signification physique mais elles sont données néanmoins comme indication comparative.
273
preté
que les courbes A dont le mode d’obtention n’est pasexplicité
pouralléger
le texte.Résultats obtenus. - Aluminium
(fig. 4).
- Lacourbe n° 1 a été relevée 2i h
après
la fin du pompage et avant tout traitementsupplémentaire.
La courbe n°prise
après
1 h1/2
dechauffage
à 440°C et 240 haprès
1,
montre une trèslégère
augmentation
de~2
qui n’est
guère
influencée(courbes
128 et130)
par la prolongation
etl’augmentation
du trai-tement : 1 h à 4UO°C et 2 h1/2
à470"C ;
ni parl’augmentation
de latempérature
à 570°Cpendant
1 h1/2. laquelle
conduit au tracé dela courbe 1£6.
Après
les mesures on a constatéque la cible était formée de cristaux très gros et peu nombreux. L’allure de la courbe F donnée par Farnsworth
(8)
correspond
à celle du début de146,
la courbe C est due àCope-land. Les échantillons étudiés étaient
découpés
dans des feuilles de métalraffiné,
gracieuse-ment fourni par le Service
Technique
de la Société « L’aluminiumfrançais
».Nickel
(fig.
5).
- La stabilité de l’état desurface est caractérisée par une variation
rela-tivement faible de n au cours du
temps :
Lescourbes n()8 16 et 25 relevées à 20 h d’inter-valle diffèrent peu. Le
chauffage
à 1000°Kpendant
1 h1/2
n’estaccompagné
d’aucunsigne
d’évolution gazeuseimportante
et la courbe 107 relevée immédiatement ne traduitégalement qu’une
faible variation de l’émission
secondaire,
il en est demême
pour 2
h de bombardement à 1 100°K(différence
107-111)
et 1 h de bombardement à 1 3000K. LesFig. 5.
ordonnées de la courbe n° 145 sont
superposables
à moins de 1 pour 100(entre
200 et 1 00V)
à celles de la courbe A 20 trouvée pour une autre cible dans unautre
appareil,
après
un traitementéquivalent
aupoint
de vue
dégazage.
L’examencristallographique
(*)
révèlepour les deux cibles une cristallisation normale
fine,
plus
fine pour B(spectre
109,
p.279,
pris
parréflexion)
que pour A. La courbe P, due à
Pétry
(t)
est tout à fait voisine des courbes limites trouvéesici,
le maximum très voisin est à la mêmeplace,
500 V environ. La courbe(6)
de R.RaO(13)
pour le nickelpolycristallin
estdifférente, quoique
le maximumindiqué
soit.~
Fig. 4.
presque le même et situé à la même
place.
Celle(a),
relevée par ce mêmeexpérimentateur
àpartir
d’un cristalunique
diffèrebeaucoup plus,
le maximum de l’ordre de0,75
seulement se trouvant vers 400 V.Cuivre
(fig. 6).
- Les relevés des courbes R et 9 sont distants de 40min,
9 et 14 de 22h,
néanmoins ces dernières diffèrent de moins. de 1 pour 100. Unchauffage progressif
à650°C,
maintenu
pendant
1 h n’entraîne pas une varia-tion depression
visible,
il amènecependant
une
augmentation
de l’émission secondaire de,4,5
pour 100(1
4DOV).
Lechauffage
à 7~O~C.pendant
unedemi-heure,
puis
à 8~0°Cpendant
15 min ne provoque pas non
plus
une libéra--tion de gaz mesurable etpourtant
détermineune
petite augmentation
de n : courbe n° 116. Enrésumé,
leschauffages
successifsprodui-sent une
augmentation
de l’émissionsecon-daire
atteignant
7 pour 100 bien que,pendant
leurexécution,
lapression
n’ait pas varié dans l’enceinte.La courbe F est celle donnée par Farns-worth
(8) jusqu’à
250V,
la courbe P celle doPétry (7).
(*) L’auteur tient à remercier la Direction de la Société Philips.
àletalix de Paris qui a fait exécuter gracieusement les spectres d’analyse structurale dont quelques exemples ont été reproduits
274
.
Niobium
(fig.’1).
-- Les courbes nOS 35 et 36 relevéesà t
hd’intervalle,
avant traitementsupplémentaire,
caractérisent un état de surfaceremarquablement
stable. Lechauffage
à 1 200°Iidéplace
unequantité
de gazappréciable,
entraînant uneaugmentation
depression jusqu’à 4,8
X 10-7 mmHg
et déterlnine uneFig. 6.
augmentation
de l’émission secondaireatteignant
à3ÙU V,
près
de 9 pour 100 : courbe n° 98. - Le nouvelétat de surface ainsi créé est relativement stable dans cette gamme de
température,
comme le montre le peude variation
provoqué
par un nouveauchauffage
à 1 320°Kpendant 1
h1 2
(courbe
101).
Un traitement à 1 400’K effectué avant le relevé de 137 nepro-voque ni
augmentation
depression
appré-ciable,
ni modificationimportante
d’ordon-nées. La différence entre les états de surface au moment du relevé de lapremière
courbe et de la dernière(37-141)
semble avoir été entraînéeuniquement
par lepremier chauffage,
qui
par suite est tsupposé
avoir éliminé ungrand
nombre d’atomes de gaz fixés peu soli-dement. Les courbes A12,
A13,
A 23 caracté-risentuneautre cible de même provenance dont l’état de contaminationfinal,
bien que déter-miné par des traitements différents étaitsen-siblement
équivalent.
Les ordonnées des courbes limites obtenues A 23 et B 1~7 diffè-rent au maximum de 6 pour100,
cequi montre
la
possibilité
dereproduction
pour ce métal. Les faces étudiées des cibles ont des structuresanalogues (spectres
1U4 et11s,
p.279).
Le métalprovenait
de la « FansteelMetal-lurgical
Corporation
» deChicago.
Molybdène
(fig.
8).
- Les courbes nOS 37 et 3~prises
avant traitement. 72 h
après
lescellement,
diffèrent peu :1,2
pour 100 au maximum.Après
unchauffage
d’une heure à 1300°K et d’une demi-heure à 1 650"K == 4 X 10-’ mm
Hg),
la
courbe n° 91 est relevée :ses ordonnées diffèrent en certains
points
de10 pour
100 de celles de 38. Dans ce domaine detempérature
l’étatcréé est relativement stable : la
prolongation
duchauf-fage
à 1 6300 Kpendant 1/2
h n’introduitqu’une
aug-mentation de 2 pour 100 et la différence
(37-95)
entre l’état initial et l’état créépar la prolongation
de cetrai-tement
pendant i
h1/2
(courbe
n°95)
est du même ordre que celle entraînée par lepremier
chauffage.
Onen conclut que les traitements effectués à i
650,K,
prié-cédant la courbe n°
95,
ontdéplacé
unegrande partie
des atomes
étrangers
condensés à la surface de la cible. Unchauffage
supplémentaire,
avant 139,
d’une heure à 1accompagné
d’uneaugmentation
depression
dans le tubejusqu’à
î,4
X 10-7 mmHg
n’entraîneplus
dechangement :
différence 95-139. Les résultats obtenus avec une autre cible de mêmeprove-nance sont illustrés par les courbes A
17,
A18,
A19,
A~5,
qui
caractérisent des états de surface peu différents. Entre 100 et 1500V,
les ordonnées de A ~~ diffèrent de moins de
3,5
pour 100 de celles de139,
bien que ledégazage
ait étéplus
poussé
pour la 1~cible,
cela montrequ’à partir
d’undegré
dedéga-zage
suffisant,
la modification entraînée parun traitement
plus
sévère a une actionfaible,
que les courbes tendent vers une limite peudifférente de
la courbe trouvéequi,
par suite, caracté-rise le métal. Parailleurs,
la courbe A 25 a étéprise
dans un tube où seuls étaient étudiés les métaux les
plus réfractaires ;
étant donnéqu’il
n’existe pas de différenceappréciable
avec 139(pour
laquelle
ce n’étaitpas le
cas),
cetexemple
est l’un de ceuxqui
prouvent
Fig. 7.
que la contamination
réciproque
des cibles estnégli-geable.
L’état cristallin de A estbeaucoup
plus
irrégu-lier que pour B : toutes choses semblantégales
parailleurs,
les courbes d’émission secondaire sontmalgré
cela presquesuperposables (A
35 et B139).
Les courbes
P, C, H,
sont duesrespectivement
àPétry (6), Copeland
(6),
Hyatt
et Smith(I,),
les deuxpremières
s’accordent bien avec nosrésultats,
la troi-sième s’en écarte nettement : il fautattribuer,
enla méthode de mesure utilisée par les
auteurs,
notam-ment au faitqu’ils opéraient
avec un faisceauprimaire
dont les électrons n’avaient pas unangle
d’incidenceconstant ;
les mesures deLange
(3J)
ont démontréqu’il
estimpossible
d’obtenir dans des triodes descourbes
caractéristiques
d’émission secondaire. Les échantillons étudiésprovenaient
de la Société Osram de Berlin.Argent
(fig. 9).
- Lechauffage
à 500°Cpendant
1 h 1/~après
lequel
la courbe n° 119 est relevée, entraîne uneaugmentation
de natteignant 2
pour 100 à 1 400 V parrapport
aux valeurs trouvées
auparavant :
courbes n° 47 et 48. Le renouvellement de cechauffage
puis
sonaugmentation
pendant
1 h à 580,C entraîne uneplus
faible variation en sensinverse
(différence 19-122)
encore accentuée par uneaugmentation
de latempérature
à 630° Cpendant
t1/2
h de tellefaçon
que la courbe relevée ensuite(n° 133)
ne diffère quetrès peu de la courbe n° 47
prise
avant leschauffages
successifs. La courbe F deFarns-worth (8)
s’écarte d’unefaçon
trèsimportante
de celle trouvée ici. La cible étudiée dont l’état cristallin est montré par le
spectre
de réflexion ii3(p.
280),
a étédécoupée
dans une feuilled’argent chimiquement
pur. Tantale(fig.
10).
- Les courbes n° 49 et 50 ont étéprises
96 haprès
la fin du pompage. Onpeut
supposer que la contamination résultant deséchanges
gazeuxqui
ont eu lieupendant
cetemps
adisparu après
leFig. 9.
chauffage
dei/2
h à 1 450° Kprécédant
le relevé de la courbe n° 8 ~ et que celle-ci caractérise la ciblenettoyée
de la
plupart
des gazcondensés ;
la variation de n entraînée est faible. La courbe n°84,
relevée 3 haprès
la courbe n° 82 etaprès
1 h1/2
environ dechauffage
à 1 470" K diffère peu decelle-ci,
il en est de même pour 85 et pour 86(bien
que cette dernière soit trouvée12 h
après 85). L’augmentation
depression
accompa-gnant
le dernierchauffage
à 14700K laprécédante
était peuimportante : 0,7
X 10-7 mmHg.
Les traitementssupplémentaires
effectués avant le relevé de 141(120
hFig. 8. s
après
86):
1 h à 1600,K, lh à l 98OoK,
étaient accompagnés
d’une variation de
pression plus
élevée(6
X 10-1 mmHg
au
début) ;
ils n’ont néanmoins pas eu d’actionimpor-tante :
augmentation
d’environ 1 pour 1UO à 300 V. Une autre cibledésignée
parA,
de même provenance,ayant
subi le mêmetraitement,
afourni,
dans unautre tube les courbes A
7,
A8,
A 8 bis et A 21(cette
dernière relative au meilleur état depropreté
pro-bable).
La courbe 21 estsuperposable
à moins de .4 pour 100près
à 141. Les états cristallins des cibles sontanalogues
bien que lacritalli-sation de A soit
beaucoup
moins fine et moinsrégulière
que celle de B montrée par lespectre
deréflexionlt4(p. 280). La courbe C donnée par
Copeland (17)
se superpose àpartir
de 800 V à la courbe 141 mais en diffère un peu avant.Copeland
trouve un maximumégal
à environ1,27
auvoisinage
de ti00 V alors que nous avons trouvé ici1,29
vers 700 V et dans uneétude antérieure
1,3
environ vers600 V,
pour un métal de provenance différente(Siemens
etHalske) (courbe E).
Les cibles caractérisées par les courbes A 2i et B 141 ont étédécou-pées
dans une feuille de métal pur àcristalli-sation fine
provenant
de la « FansteelMetal-lurgical Corporation »
deChicago.
Tungstène (fig. 1 i).
- Les courbes n° 61et 62 relevées sans traitement
supplémentaire depuis
lepompage diffèrent peu. Le
chauffage
à 1 350, Kpendant
1/2
haccompagné
d’uneaugmentation
depression
atteignant
3 X 10-7 mmHg
entraîne uneaugmenta-tion des ordonnées
appréciable (7,~
pour 100 à 300V,
i h à 1 500’1 K
(avant 69),
30 min à 1 A20, K(avant
70),
30 min à 1 490° K(avant 1
1),
30 min à 1 560o K(avant 7~) qu’accompagnent
de faiblesdégagements
de gaz, néanmoins la différence totale entre 6t et 72 atteint 8 pour 1t~0 à 300 V et 5 pour 100 à 1 500 V. Unchauffage plus
sévère à 1 C801 Kpendant
1 h àFig. 10.
1 910° K
pendant
1 h n’entraineplus
de modificationsappréciables
et la courbe n° 113 semble être la courbe limitecaractéristique
de l’émission secondairedu
Tungs-tène entre 0 et La cible étudiée avait unecris-tallisation fine et
homogène
commel’indique
lespectre
de réflexion 116(p. 280).
Lafigure
12 montrecom-ment se
place
la courbe n° 143 parrapport
aux donnéesassez nombreuses trouvées pour le
Tungstène.
Nos résultats sont en bon accord avec ceux de Krefft
(~2).
(Courbes
Kt
etK,),
de Ahearn(1’)
(courbe A);
une différence relative assezappré-ciable,
tout au moins audébut,
existe avec lescourbes P de
Petry
(1),
mais elle est surtoutimportante
avec les données de Farnsworth(courbe F).
La courbe 143 est relative à une cible
décou-pée
dans une feuille deTungstène
pur fournie par laMolybdenum
C° d’Amsterdam.Or
(fig. ~3).
- Les courbes n° 59 et60,
rele-vées à9 ~~
hd’intervalle,
diffèrent peu. La courbe n° Í6 a été trouvée 28 haprès
la courben° 60 et
après chauffage
à 600° C sans évolu-tion de gaz visible.Quatre
chauffages
succes-sifs
analogues
conduisent à la courbe n°8 1,
ils amènent une diminution de l’émissionsecon-daire et non une
augmentation
comme pourles autres métaux. Le renouvellement du
trai-tement à i00°C
précédant
le tracé de la courbe n° 135ne
change
approximativement
rien à l’état de surfacecréé,
la différence entre 81 i et 135 estnégligeable :
1 pour 100 à 1000 V. La courbe Fpubliée
par Fa rns-worth(8)
s’écartebeaucoup
de nos résultats. Lescourbes P et C sont dues
respectivement
àPetry C)
etCopeland
(’g)
(*).
L’examen structural de notre échan-tillon de métal pur a montré l’existence de gros cristauxliés par .un
agrégat
de cristaux excessivementpetits.
Critiques
des conditions de travail et de leursconséquences. -
Les courbes admises comme étant lesplus caractéristiques
des métaux étudiés sontgroupées
figure
14. L’auteurconsidère-qu’elles
sont relatives à des états de contami-nation très faible. L’obtention de courbes d’émission secondaire pour des états depro-preté
plus complets
est trèsdélicate,
elle né-cessite des mesures à destempératures
très élevéesqui
entraînentl’apparition
dephéno-mènes auxiliaires
(émission primaire
de la cible parexemple) gênants.
Les traitements de
dégazage
sur pompementionnés au tableau I
peuvent
être trouvées peu sévères parcomparaison
avec ceux néces-saires pour l’étude d’autresphénomènes
super-ficiels : stabilisation duseuil photoélectrique (36),
parexemple;
d’unepart,
l’appareillage
em-ployé
nepermettait
pas d’obtenir descondi-tions
expérimentales qui
soientprouvées
bien meilleures(voir plus
haut);
d’autrepart,
comme nous le verrons
plus
loin,
le mécanismeprinci-pal qui
gouverne l’émission secondaire ne semble pasin-fluencé d’une manière aussi
importante
par la contami-nationquand
celle-ci est très faible. L’action sur l’effetphotoélectrique
est dûe à une modification de la fonc-tion de travail deRichardson,
et celle-ci abeaucoup,
moins d’effet
(37)
sur l’intensité de l’émission secondaire.Fig. 11.
Observations. - 1° Corrélation des variations d’émission secondaire et des différences de
propreté
des cibles. - On a constaté que certains traitements(*) Copeland a indiqué que cette courbe était relative à un
thermiques
produisaient
des élévations depression
momentanées(*)
dansl’appareil;
engénéral
à uneévolution gazeuse
importante
correspondait
une varia-tion d’émissionsecondaire
appréciable
mais alors que les traitementsthermiques
n’amenaientplus
de variation duvide,
ils conduisaient encore à des modificationsappréciables
des courbes : dansun certain
domaine,
lacaractéristique
d’émis-sion secondaire d’une surfacepeut
ètreenvisa-gée
comme un moyen d’études de lacontami-nation
superficielle.
21 Influence de la structure cristalline.
-Les cibles étudiées
quoique
toutes microcris-tallinespossédaient
des structures variables pour un même métal selon les échantillons. Cesstructures furent étudiées par différentes
mé-thodes ;
quelques exemples
en ont été donnés par l’intermédiaire despectres
de rayons X. Aucune influence de la structure sur l’intensitéde l’émission secondaire n’a pu être
caracté-risée,
l’allure dusystème
cristallin ne semblesusceptible
d’influencer d’une manièretante l’émission
secondaire,
quelorsque
lefais-ceau
primaire
a un diamètre suffisammentpetit,
à l’endroit de
l’impact,
devant les dimensions des cristaux.Dans le cas de microcristauxplus
oumoins gros, comme dans nos
expériences,
l’allure de l’édifice cristallinsuperficiel
intervient seulement par la différence d’incidencequ’il
provoque pour lesélec-Fig. 13.
trons
primaires.
Les mesures de Farnsworth(10)
laissent supposer une action de la structure cristallinequi
n’a pas été trouvéeici,
sans doute parce que les écarts àce
point
de vue étaienttrop
faibles d’une cible à l’autre.Néanmoins,
une différence nette d’émissionsecon-daire pour des cibles d’état cristallin différent fut
’%,trouvée
dans le cas duTungstène.
Les courbes A 10 et (*) Au bout de quelques minutes, à cause de l’action del’ab-sorbant,
la pression revenait à une valeur voisine de la valeurinitiale.
B 143 dont les ordonnées diffèrent d’une
façon
impor-tante,
sont toutes deux relatives à des échantillons deTunsgtène
dont ledegré
dedégazage
estéquiva-lent. Alors que la cible caractérisée par B 143 est
cris-Fig. 12.
tallisée finement et
régulièrement (spectre
de réflexion1 ~6),
celle àlaquelle
A 10 estrelative,
est constituée par des cristaux très grosirrégulièrement disposés
(spectre
de Laue125,
p.280).
,
Allure
générale
des courbes obtenues entre 0 et 1 500 V. - Tl est visible sur lafigure
14 que l’allure de la variation de l’émis-sion secondaire totale avecl’énergie primaire
est la même pour les différents métaux étu-diés :
après
une croissance engénéral rapide,
N2
.1 passe par un maximum pour
quelques
centaines
devolts,
puis
décroît lentement. Pour lesénergies
lesplus
élevées du domaineexploré,
l’émission secondaire semble mêmedevenir,
enpremière approximation,
indé-pendante
de la nature du métal. Cette allure de variationcorrespond
à cequi
estprévu
théoriquement
par Froelich1’°)
sur les bases desstatistiques
nouvelles,
àpartir
d’unmo-dèle
simplifié
de L’édificemétallique,
en consi-dérant pour le calcul les électrons du métal comme libres. En ne tenant pascompte
des chocsinélastiques
dans leréseau,
cet auteur atrouvé,
pour le groupe d’électronssecondaires
vrais,
une croissanceavec Ep1/2,
séparée
,
, , .
o g
Wa
par un maximum d’une décroissance avec aux P
primaire, lf7a
- travail de sortie extérieur =poten-tiel moyen du
réseau).
Copeland
a trouvé, entre la diminution de l’émission secondaire auxénergies
élevées et le nombreatomique,
une relation sensiblement linéaire. La
figure
15 montreFig. ~.
comment cette relation se vérifie
d’après
les courbes delafigurel4:siune dépendance
semble êtreindiscutable,
elle estvraisemblablement plus complexe.
Ilest vrai que les mesures del’auteur faites relativementprès
dumaxi-inum
peuvent
ètre entachées d’une erreurqui
n’existeFig. 15.
pas
cjuand
la variation de n estpratiquement
linéaireavec VI (VI
»1 000 V).
Quoi qu’il
en soit, la diminution de- n aux vitesses élevées semble de voir être attribuée à lapénétra-tion
plus
profonde
des électrons dans le métal L’au-teur admetqu’un
certain nombre d’électronssecon-daires sont excités eux-mêmes par des électrons
secon-daires
déjà
émis etqu’il
seproduit un partage
successif del’énergie primaire
vers une limite inférieurequi
fait que les électronssecondaires,
dans le¡nétal, augmentent
en nombre et diminuent en
énergie
d’autantplus
que laprofondeur
àlaquelle
s’effectue l’excitation estimportante.
Les secondaires émis au delà d’une certaine distance de la surface n’ontplus
suffi-sammentd’énergie
pour sortir du métal et le nombre d’électronsémergeant
de la ciblées L dimi-nué. Les résultats des recherchesexpérimentales
de Becker(39)
sur laperméabilité
des métaux auxélectrons animés de vitesses variables semblent
en accord avec ce
qui
précède.
Le fait que l’action du travail deRichardson
soit trouvée faible(3’~,
sur l’émission secondaire
s’explique
aisémentsuivant cette
façon
devoir,
puisqu’il
n’intéresse que le sautmétal-vide,
à la limite du domaine où seproduisent
les émissions successivescon-sécutives à la
perte
del’énergie
duprimaire.
La variation de la fonction de travail desémet-teurs,
correspondant
à des modifications de la« barrière de
potentiel
» esttrop faible,
dans la gamme desexemples
étudiésici,
pourqu’il
soitpossible
de relier les différences d’émissionse-condaire aux différences des travaux de sortie.
D’ailleurs la
grande importance
de lapénétra-tion vis-à-vis de celle de la foncpénétra-tion de travail a
été montrée directement par
Copeland
(1~) qui
aobservé que l’émission secondaire d’une cible
complexe
constituée par un
support
recouvert d’un élément étran-gerd’épaisseur
variable varie encore avec cetteépais-seur
après qu’une
couche deplusieurs
épaisseurs
atomi-ques
eut,
semble-t-il,
déterminé une fonction de travailconstante,
caractéristique
de l’élémentsuperficiel.
Deces
considérations,
onpeut
déduire,
cequi
d’ailleurs esten accord avec les
prévisions
deFroëlich, qu’un
bon émetteur secondaire est celuiqui,
à la foispossède
unefonction de travail
petite
et unelarge
maille cristalline. Courbes de distributiond’énergie.
- Pour une vitesseprimaire
donnée,
en rendant le collecteur deplus
enplus
négatif
vis à-vis de lacible,
on a tracé des courbesqui
traduisent larépartition
del’énergie
des électrons secondaires, sil’on admet,
comme cela existe enpremière
approximation,
que lechamp
radial retarda-teur créé estsymétrique
et uniforme.Seules,
quelques-unes de ces courbes ont été
représentées :
ellescon-firment en les
généralisant
lesrenseignements
déduits d’études antérieures. La courbe de lafigure
16, relevéeaprès
chauffage
à530°C,
donne larépartition
del’éner-gie
des électrons secondairesémergeant
d’une cible d’aluminium bombardée par des électronsprimaires.
d’énergie
100eV,
on voitqu’un
potentiel
retardateurfaible 10
iT , pa r exemple,
élimine un trèsgrand
nombre d’électrons secondaires. n tombedel,73
à0,55 environ.
Lafigure
17représente
les courbes obtenuesaprès
pri-maires 10 eV
(a),
100 eV(b),
300 eV(c),
600 eV(d).
La forme des courbes et leur évolution montrentl’existence,
comme cela a
déjà
été trouvée :(3) (4) (8) (32) (41)
~
Fig. 16.
’
a)
D’un groupe, relativement d’autantplus petit
que la vitesse estélevée,
d’électrons aussirapides
que lesprimaires
que l’on suppose être desprimaires
réfléchisélastiquement.
b)
D’un groupe, relativementd’autantplus important
que la vitesse est
grande,
d’électrons lents éliminés parun
potentiel
retardateur dequelques
volts.c)
d’un groupe d’électronsd’énergies
variables allant de celle des électrons lesplus rapides
à celle desplus
lents.On
peut
supposer lesgroupes
et c constitués par desélectrons
primaires
réfléchis avecperte
de vitesse et par les véritables électrons secondaires c’est-à-dire parceux
qui
sontempruntés
au métal. La décroissance dela courbe de vitesse tout de suite
après
0(correspondant
au 2"
groupe)
peut
s’expliquer
par lapénétration
pri-maire dont nous avonsdéjà
parlé,
maispeut
êtreégale-ment
interprétée
comme résultant de l’existence d’ungrand
coefficient de réflexion pour les électrons lents à l’intérieur du métalanalogue
à celui queprévoient
desthéories modernes de l’émission
thermoélectronique
suivant les idées de Nordheim(42)
et autres.Fig. fl.
Discontinuités dans les courbes de rendement.
- En éludant le détail des courbes n =
f (v,),
pour
quelques-uns
des métauxexaminés,
on a trouvé uncertain nombre de concordances
qui
font penser que les cassures des courbes d’émission secondairescorres-pondent
directement aux niveauxd’énergie
des orbitesexternes,
ces résultats serontpubliés
prochainement.
Conclusions. - 10 Les courbes d’émissionsecon-daire tolale
(électrons
réfléchis+
électrons secondaires,vrais)
obtenues à incidence normale sont données entre 0 et 1 500 V pourl’aluminium,
lenickel,
leL’auteur ne
prétend
pasqu’elles
caractérisent unparfait
état depropreté,
mais seulement un état de contamination faible.Les données sont relatives à des cibles à cristalli-sation fine
découpées
dans des feuilles de métaux purs laminées. Elles ont été trouvéesaprès
dégazage
pro-longé
sous une très bassepression.
Dansl’ignorance
des facteursdéterminants,
les états créés sontdésignés
par leurs modes d’obtentionprécisés
autant que pos-sible.2° Le
rapprochement
des courbes de rendement entre 0 et 1 500 Vindique
que le facteurprincipal
gou-vernant l’émission secondaire d’un milieu est laprofon-deur à
laquelle
elles’y
produit.
On en conclut que cefacteur doit être recherché utilement à
partir
de ceuxqui
déterminent laperméabilité
des couches traversées et de ceuxqui
gouvernent
l’absorption
de celles-civis-à-vis des électrons
primaires
et secondaires.La fonction de travail n’a pas d’influence directe dans le cas des métaux étudiés.
L’image
d’une ciblecomplexe
formée artificiellement d’une surface émis-sive et d’unsupport
diffuseur doitreprésenter
lemo-dèle à
partir duquel
il estpossible
d’obtenir une émis-sion secondaire d’intensité variable avec deséléments
d’émission secondaire donnée.
3o Un
exemple
de l’évolution des courbes de distribu-tiond’énergie
des électronsprimaires
(tungstène)
étantdonné,
les conclusionsqui
en résultent sontrappelées.
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