• Aucun résultat trouvé

« L'angoisse ne semble pas être ce qui vous étouffe,

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "« L'angoisse ne semble pas être ce qui vous étouffe, "

Copied!
2
0
0

Texte intégral

(1)

Pour sa dernière année d'enseignement à l'Hôpital Sainte- Anne, Jacques Lacan précise sa théorie de l'objet "a". Le définir, là où se noue le rapport de l'angoisse au désir, n'est pas une mince affaire : ses affirmations sont parfois aléatoires, toujours complexes, mais l'année 1962-1963 constitue une étape décisive dans le déroulement des séminaires que les suivants prolongeront, en enchaînant des interrogations nouvelles sans remettre en cause les fondements théoriques.

Freud, "incompris, fût-ce de lui-même", avançait, dans "Inhibition, symptôme, angoisse", que celle-ci était le signal de la perte d'un objet. Or, pour Lacan, l'objet, on l'ignore. L'objet "a" est la cause du désir et non pas sa visée. Il est ce qui se perd dans la construction originelle du sujet. Il est un réel irréductible, "un manque auquel le symbole ne supplée pas ».

Mais ce qui est essentiel dans les propos de Lacan tient au fait qu'il avance que ça n'est pas la nostalgie de cet objet qui engendre l'angoisse, mais son imminence. C'est quand le manque vient à manquer qu'elle surgit, rapportant l'angoisse de castration "au danger non pas d'une perte mais de la perte d'une perte".

________________

Source : Site de l’Association de Recherches Thérapeutiques et Psychanalytiques

Le séminaire, livre X - L’angoisse (1962-1963) Lacan précise sa théorie de l'objet "a"

« L'angoisse ne semble pas être ce qui vous étouffe,

j'entends comme psychanalystes. Et pourtant, ce n'est pas

trop dire que ça devrait. »

(2)

Séminaire l’Angoisse, p.307, op. cit.

« Le Shofar dont il s'agit, je crois qu'il faut d'abord que j’éclaire ce que c'est, peu sûr que je suis que tous ici sachent ce qu'il désigne. Si j’amène aujourd’hui cet objet, car c'est un objet qui va me servir de pivot, d’exemple pour matérialiser, pour substantifier devant vous ce que j'entends de la fonction du a, l'objet précisément à cet étage, le dernier qui, dans son fonctionnement, nous permettrait de révéler la fonction de sustentation lie le désir à l'angoisse dans ce qui est son noeud dernier.

Vous comprendrez pourquoi, plutôt que de nommer tout de suite quel est ce a en fonction à ce niveau qui dépasse celui de l'occultation de l'angoisse dans le désir, s'il est lié à un objet rituel, plutôt que de le nommer tout de suite, vous comprendrez pourquoi je l'aborde par le maniement d'un objet, d'un objet rituel, ce Shofar, qui est quoi ? Une corne, une corne dans laquelle on souffle, et qui fait entendre un son, dont assurément je ne peux dire, à ceux qui sont ici qui ne l' ont pas entendu, que de s'offrir au détour rituel des fêtes juives, celles qui suivent le Nouvel An, qui s'appelle le Rosh Hashanah, qui s'achèvent dans le jour du Grand Pardon, le Yom Kippour, de s’offrir l'audition, dans la synagogue, des sons par trois fois répètes du Shofar. Cette corne, qu'on appelle en allemand Widderhorn, corne de bélier, s’appelle également corne de bélier Queren ha yobel, dans son commentaire, son explication dans le texte hébreu. »

________________

Source: Jacques LACAN, L’angoisse, Séminaire 1962-1963, Document de l’Association freudienne internationale, p.307

Références

Documents relatifs

Les paysages évoqués dans la Paroi de glace (1), pour la première fois traduit chez nous, ne sont pas sans rappeler ceux décrits dans Kosaku et Shirobamba (tous deux publiés

En tout cas, son angoisse exorcisée et muni de sa réponse, le pèlerin n'avait plus qu'à rentrer chez lui et à exécuter dans la sérénité l'ordre du dieu (même si, comme nous

Cela est dû à la présence de la prairie dans la rotation, au flux de fumier de "la ferme Bretagne" mais aussi à une spécificité de certains sols en particulier du centre

• A noter que la pelvimétrie peut également être réalisée en IRM.. 4 I 52-5 et R, 445 l-45) considère l'enfant à naître comme une personne du public et impose donc que

L’expression orale peut donc englober le non-verbal (sous forme de gestes, de signes, de sourires, d’expressions gestuelles diverses adaptées à la situation de communication),

C’est Igor qui est le plus malin, il attrape la galette en disant qu’il n’est pas intéressé / c’est le renard qui est le plus malin et qui attrape la galette en faisant

C’est Igor qui est le plus malin, il attrape la galette en disant qu’il n’est pas intéressé / c’est le renard qui est le plus malin et qui attrape la galette en faisant

• C’est très fréquent dans les troubles anxieux. • Le risque de souffrir d’un trouble anxieux augmente les risques de souffrir d’un second. • Deux tiers des anxieux