• Aucun résultat trouvé

Quelques aspects théoriques de l'émission électronique secondaire du cuivre, produite par bombardement d'électrons de faible énergie

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Quelques aspects théoriques de l'émission électronique secondaire du cuivre, produite par bombardement d'électrons de faible énergie"

Copied!
12
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207321

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207321

Submitted on 1 Jan 1972

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Quelques aspects théoriques de l’émission électronique secondaire du cuivre, produite par bombardement

d’électrons de faible énergie

M. Cailler, J.P. Ganachaud

To cite this version:

M. Cailler, J.P. Ganachaud. Quelques aspects théoriques de l’émission électronique secondaire du

cuivre, produite par bombardement d’électrons de faible énergie. Journal de Physique, 1972, 33 (10),

pp.903-913. �10.1051/jphys:019720033010090300�. �jpa-00207321�

(2)

QUELQUES ASPECTS THÉORIQUES

DE L’ÉMISSION ÉLECTRONIQUE SECONDAIRE DU CUIVRE,

PRODUITE PAR BOMBARDEMENT D’ÉLECTRONS DE FAIBLE ÉNERGIE

M. CAILLER et

J.

P. GANACHAUD Laboratoire de

physique

du métal

Ecole nationale

supérieure

de

mécanique

de Nantes

(Reçu

le 6 mars

1972,

révisé le 19 mai

1972)

Résumé. 2014 L’émission

électronique

secondaire de cibles

métalliques polycristallines épaisses

par bombardement

électronique,

est étudiée du

point

de vue

théorique

pour une

énergie

du fais-

ceau

primaire

de 200 eV. Cette

analyse distingue

les processus de création, de transport et de fran- chissement de l’interface métal-vide par les électrons excités. Le cuivre a été choisi pour tester les différentes

hypothèses.

Le terme source utilise une fonction

diélectrique

issue de mesures

optiques.

Un

premier

traitement rend compte des divers processus au travers de

l’équation

de Boltzmann.

Lorsque

la

profondeur

maximale de

pénétration

des électrons

primaires

ne peut

plus

être consi- dérée comme

grande

vis-à-vis du libre parcours moyen des électrons

excités,

la méthode

précédente

peut être contestable. Dans ces conditions, l’utilisation d’une méthode de simulation de Monte Carlo permet de s’affranchir

partiellement

de ces difficultés. Les résultats obtenus par les deux méthodes sont très voisins. Il est ainsi

permis

de penser que l’utilisation de

l’équation

de Boltzmann peut donner des indications

appréciables

même en dehors de son strict domaine de validité. L’ac- cord avec

l’expérience

est bon en

général.

On étudie l’influence de divers

paramètres

en vue d’un

ajustement plus quantitatif.

Abstract. 2014

Secondary

electron emission from thick metallic targets in a

polycristalline

state is

studied from a theoretical

point

of view as

they

are bombarded

by

an electron beam of 200 eV energy. This

analysis

treats

separately

the processes of

creation,

transport and metal-vacuum interface

crossing by

excited electrons.

Copper

has been chosen as a check for our various assump- tions. The source term makes use of a dielectric function

given by optical

measurements. A first treatment takes account of the different processes

through

a Boltzmann

equation.

When the maxi-

mum

depth

of

penetration

of

primary

electrons can no

longer

be considered as

large

as the excited

electron mean free

path,

the former method may be doubtful. In such a case,

by using

a Monte

Carlo simulation

method,

one can

partially

get rid of these difficulties. Results obtained

by

both

methods are very similar. Thus one is allowed to think that a Boltzmann

equation

can

give

valuable

information even

beyond

the domain of its

validity. Agreement

with

experimental

data is

generally good.

Influence of various parameters is studied in view of a more

quantitative fitting.

PHYSIQUE 33, 1972,

Classification : Physics Abstracts

17 .10, 17 . 52

1. Introduction. - Dans l’étude du

phénomène

d’émission

électronique

secondaire

(EES)

on

distingue

habituellement trois

aspects physiques

essentiels :

a)

l’excitation des électrons de la cible par le faisceau

électronique primaire (il s’agira

ici d’une cible métal-

lique) ;

b)

le

transport

des électrons excités vers la surface libre du

métal ;

c)

les conditions de sortie des électrons

ayant

atteint l’interface métal-vide.

Nous ne discuterons pas ici de cette

séparation fréquemment

retenue et dont la nécessité résulte

principalement

de la recherche d’une

simplification

dans une

approche analytique.

Dans une méthode de

Monte

Carlo,

nous

pourrions

aisément nous libérer

de cette contrainte. L’un des

objectifs principaux

de

l’étude

présente

reste

cependant

de contrôler la validité

d’application

de la théorie de Puff

[1 ] et plus précisé-

ment de l’utilisation de

l’équation

de Boltzmann.

Ainsi dans l’un et l’autre des traitements que nous

proposerons dans cet article nous serons amenés à

conserver des

hypothèses physiques identiques.

Dans

une étude

ultérieure,

nous

présenterons

une

approche

de

type

Monte Carlo s’affranchissant de telles restric- tions.

Quant

à son

équivalent analytique,

un

exposé plus global

du

problème,

dans

l’esprit

de la théorie de la

photoémission

de Mahan

[2]

reste à

imaginer.

Pour des échantillons

polycristallins massifs,

le

libre parcours moyen entre deux collisions électron- électron est en

général

considéré comme faible vis-à- vis des dimensions de la cible. Dans ces

conditions,

il devient

légitime

de rendre

compte

du processus d’EES

en

invoquant

les

arguments

d’une théorie macrosco-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019720033010090300

(3)

pique,

c’est-à-dire en résolvant

l’équation

de Boltzmann

appropriée.

Nous considérons dans toute la suite de cet article

un faisceau

électronique primaire pénétrant

dans le

métal sous une incidence normale. On

peut

alors carac- tériser le

phénomène

d’EES en étudiant la distribution

angulaire

et

énergétique

des électrons excités à la

profondeur x’

de la cible.

Entre deux

collisions,

les

particules

excitées seront

supposées

se

comporter

comme des électrons libres.

Il est en

général

admis que l’EES est un

phénomène

essentiellement

volumique.

Par

ailleurs,

le milieu

polycristallin peut

être considéré comme

isotrope.

Compte

tenu de la contribution restreinte des couches

superficielles

à

l’EES,

il est donc

légitime

de retenir

pour décrire le

phénomène

de

transport,

un libre parcours moyen

s’adaptant

aux

caractéristiques

volu-

miques, négligeant

par suite toute altération de l’iso-

tropie

au

voisinage

de la surface. Ainsi décrirons-nous les collisions dans l’ensemble du métal au travers d’un libre parcours moyen

Â(E)

fonction seulement de

l’énergie E

de l’électron excitateur avant le choc.

On admettra en outre que dans la gamme considérée

d’énergies primaires,

et pour les métaux

choisis,

les

collisions

inélastiques

électron-électron constituent le processus de diffusion

prépondérant.

II.

Equation

de Boltzmann.

Hypothèses simplifi-

catrices. - L’utilisation de

l’équation

de Boltzmann pour décrire le

transport

des électrons excités est

désormais

classique ([3]

à

[5]).

La fonction

représente

le nombre de

particules

secondaires dans

une couche

x’, x’

+ dx’ du

métal,

dans la gamme

d’énergie E’, E’

+ dE’ et de direction

£2’, SI’

+ dll’.

La

figure

1

précise

la

géométrie

du

problème.

La variation par unité de

temps

de cette fonction

correspond

à

FIG. 1. - Données géométriques relatives à l’émission électro-

nique secondaire par bombardement électronique. Le faisceau

primaire excite à la profondeur z un électron de paramètres (E, 0) qui participe au phénomène de cascade. A la surface, les électrons excités sont émis ou réfléchis selon leur énergie et leur

angle d’incidence.

La

population

des électrons excités

d’énergie

E’ et

de vitesse v’ ==

(v’, £2’)

diminue à l’intérieur du métal

au travers des collisions dont la

fréquence

est

v’ / À(E’)

pour un

Ipm Â(E’).

Ainsi par unité de

temps

et par unité de volume de

l’espace

des

phases, -

v’

Ni(x’, E’, 03A9’)

03BB(E’) particules quittent

l’état considéré.

À(E’)

Par contre, au cours d’un

choc,

un électron

d’énergie

E" et de vitesse

(v", 03A9")

a une

probabilité p[E’, 03A9 ; E", n"]

de se retrouver

après

collision dans

l’état

(E’, 03A9’).

Ceci

équivaut

à une

augmentation

de la

population précédente

de

Par

ailleurs,

le faisceau

primaire

contribue à un

accroissement de cette

population

rendu par un terme

source

S(x’, E’, n’).

En faisant le bilan de cette évolution et en notant que la relation

dN/dt

=

(ôN/ôt)

+ v.ON se

simplifie

pour

un

phénomène

stationnaire où donc

DNIDT

=

0,

nous

sommes conduits à décrire le processus de

transport

à l’intérieur du métal par

l’équation :

A

l’extérieur,

en l’absence de tout

phénomène

de

création ou de

dispersion,

il vient par contre :

Notons que

l’isotropie

du milieu entraîne que la fonction dite de

dispersion p[E’, n’ ; E", Q"]

ne

dépend

pour sa

partie angulaire

que de

l’angle (!l’, 03A9").

Les conditions aux limites seront

précisées

en décri-

vant l’effet de surface par l’introduction d’un travail de sortie W. Cette

simplification

du

problème

s’accom-

pagnera de

l’hypothèse

de la conservation de la compo- sante

tangentielle

de

l’impulsion électronique

lors de

la traversée de l’interface

métal-vide,

et de la conser- vation de

l’énergie.

Dans ces

conditions,

les

paramètres

internes

(E’, n’)

et externes

(E, 12)

que l’on

peut

(4)

mesurer

expérimentalement

pour l’EES observée en

retour, sont liés par les relations :

Par suite un électron excité ne pourra traverser l’interface x’ = 0 que s’il a une

énergie

E’ > W et si

cos’

0’ >

W/E’.

L’étude du

phénomène

d’EES nous

limite d’emblée à ne considérer que les électrons excités

d’énergie

suffisante pour

quitter

le métal.

Lorsque

la

seconde condition

d’émergence

n’est pas

satisfaite,

nous supposerons alors que la

particule

est réfléchie

de

façon spéculaire (simple changement

de

signe

de la

composante

normale de

l’impulsion).

Faisons à ce stade

quelques hypothèses simplifica-

trices. Nous supposerons que la fonction source

S(x’, E’, Il’)

==

S(x’, E’)

est

isotrope.

Nous retiendrons cette même

hypothèse

pour la fonction de

dispersion

p[E’, E" ; (n’, 03A9")] == p(E’, E").

Cette attitude se

jus-

tifie par la

prise

en considération d’échantillons

poly-

cristallins pour

lesquels

la distribution externe des électrons secondaires est sensiblement

cosinusoïdale,

en accord avec une

hypothèse d’isotropie

interne.

Dans un souci de

concision,

nous renvoyons le lecteur à

l’exposé

de Puff

[1] ]

en ce

qui

concerne les

phases

intermédiaires du traitement

analytique,

ne

retenant ici que son

aspect

élaboré et

qui peut

être considéré comme un

point

de

départ

de nos propres calculs.

Compte

tenu des conditions aux limites

indiquées précédemment

et pour une

épaisseur

infinie de l’échan-

tillon, l’équation

de Boltzmann affecte la forme suivante pour la densité de courant

particulaire :

où le noyau de cette

équation intégrale

se compose de trois termes

dont le sens est

précisé

par la

figure

2.

FIG. 2. - Interprétation des trois termes contribuant au

noyau de l’éq. (5). Les labels 1, 2 et 3 sont associés aux différents modes de propagation vers un point x’ d’un électron excité en

un point x".

Nous remarquons par ailleurs que

l’intégration

sur

l’énergie

dans

l’éq. (4)

rend

compte

par sa borne inférieure du fait que la collision électron-électron ne

peut s’accompagner

que d’une

perte d’énergie

de la

particule

excitatrice. La borne

supérieure

doit dans

cet

esprit

être limitée à la valeur

Ep

de

l’énergie pri-

maire. Notons que la fonction

0(u)

est la fonction saut usuelle :

III. Fonction source. - Dans la gamme

d’énergie

considérée

(énergie primaire Ep

de

quelques

centaines

d’eV),

on supposera que la

perte d’énergie

du faisceau

primaire

par unité de

longueur

est

indépendante

de la

profondeur.

Cette

hypothèse

est en accord avec les

mesures en

particulier

de

Young [6].

Le taux d’excita-

tion étant

supposé proportionnel

à cette

perte

d’éner-

gie primaire,

la fonction source

dépendra

de x’ de

façon

très

simple :

R(Ep) représente

la

portée

maximale des électrons

primaires

telle

qu’elle

est rendue par

exemple

par la formule de Kanter

[7]

p étant la masse

volumique

de la substance

considérée.

Il convient de remarquer que ces différentes

hypo-

thèses

(isotropie

de la fonction source,

indépendance-

du taux d’excitation vis-à-vis de la

profondeur)

ne se

conçoivent

bien que par la contribution au processus d’excitation des électrons rétrodiffusés.

(5)

En

effet,

les

précédentes

conditions semblent appro- ximativement vérifiées dans les mesures

expérimentales

où il n’est pas

possible

de dissocier l’action des

pri-

maires

pénétrants

de celle des rétrodiffusés. Alors que le second

aspect

n’est pas à

proprement parler pris

en

compte

dans notre

modèle,

les

hypothèses phénoménologiques

retenues le

rapprochent

de la

réalité

expérimentale.

L’écrantage

de l’interaction

électronique

est rendu

par l’introduction d’une constante

diélectrique e(q, m).

Pour le cuivre où la

plupart

des électrons sont excités à

partir

de niveaux

d,

la conservation du vecteur k ne

semble pas constituer une

règle

de sélection

véri-

table

[8].

Il est dès lors

possible

d’utiliser une fonc- tion

e(0, w)

et

pratiquement

de se reporter à des données «

optiques »

pour

approcher

la constante

diélectrique

du métal.

Le choix de la fonction source

S(E’ ; Ep)

suit alors

l’analyse

de l’EES selon Frohlich

[9].

Nous supposerons à titre de

premier

essai que tous les électrons sont excités à

partir

d’un niveau

unique Ed correspondant

au maximum de la densité des états

occupés.

Ce niveau pour le cuivre est situé à 2 eV environ au-dessous du niveau

EF

de Fermi

(toutes

les

énergies

sont

comptées

à

partir

du bas de la bande de

conduction).

Les valeurs des

paramètres

utilisés sont

ainsi

EF

=

8,68

eV et

Ed

=

6,68

eV.

Soit W le transfert

d’énergie

au cours de

l’excitation,

E’

= Ed

+ a) est ainsi

l’énergie

de l’électron excité et selon

[9]

avec s =

(w. r min)/2 ao N/E, Ep

Er’ énergie

de

Rydberg

vaut

13,6 eV,

ao =

0,529 15 Á

et rm;n est la valeur minimum du

paramètre d’impact [10]

c’est-à-

dire la

plus petite

distance dont un électron incident

s’approche

d’un centre diffuseur lors de sa

pénétration (supposée rectiligne).

L’essentiel de nos calculs a été réalisé en

prenant

pour r min la valeur

acceptable

de

1,4 À.

La fonction

diélectrique G( w)

est celle obtenue par

Beaglehole [11].

Cette fonction

diélectrique

rend

compte

des excitations tant individuelles que collec- tives. Dans le cas du

cuivre,

le «

pic »

de

plasmon

est

noyé

dans le continuum des excitations individuelles

et ne

peut

être nettement

séparé.

Ko(s) et Kl(s)

sont les fonctions de Bessel modifiées d’ordre 0 et 1

respectivement.

La

figure

3 donne l’allure de Im

(- 1/G(w))

ainsi

que celle de la fonction source évaluée pour diverses

énergies primaires.

La

figure

4 résume les

différents paramètres énergétiques

retenus pour le cuivre. Le transfert

d’énergie W

se situe entre les limites 2 eV et

100 eV. La limite inférieure

correspond

au fait que tous les électrons sont nécessairement excités à un

niveau

supérieur

au niveau de Fermi. La limite

supé-

rieure est de nature

purement empirique

et n’a en fait

FIG. 3a. - Fonction diélectrique - Im

(1/e(W))

pour le cuivre

selon l’étude réalisée par Beaglehole. Le prolongement au-delà

des valeurs expérimentales a été réalisé en accord avec les indi- cations données par cet auteur dans son article.

FIG. 3b. - Allure de la fonction source déduite de - Im

(1/e(W))

suivant Beaglehole, en utilisant la théorie de Frohlich. Les diffé- rentes courbes correspondent à des énergies primaires de 200,

400, 600, 800 eV.

qu’une importance

réduite

compte

tenu de la décrois-

sance

rapide

de la fonction source.

IV.

Transport

des électrons excités. - Dans son

transport

vers la surface libre du

métal,

l’électron subit

un

grand

nombre de collisions. Nous avons admis

qu’en première approximation,

seules les collisions

inélastiques

électron-électron contribuaient à la dissi-

pation d’énergie.

Le choix d’un libre parcours moyen est l’un des

aspects

les

plus

délicats du traitement. En

effet,

les données

théoriques

et

expérimentales

dans le

domaine

d’énergie

étudié sont assez rares et souvent peu concor- dantes. Nous avons pour notre part,

adopté

une solu- tion

empirique.

Ce libre parcours moyen,

représenté

(6)

en

figure

5 constitue un

compromis

entre différentes données et n’a été retenu

qu’à

titre

provisoire.

En

bref,

disons que ce

lpm empirique

se veut une amélioration du

lpm

constant habituellement retenu. L’introduction d’une

dépendante

en E’ du

lpm 03BB(E’) s’accompagne

par ailleurs de nouvelles difficultés d’ordre mathéma-

tique qu’il

est intéressant de résoudre.

FIG. 4. - Signification des différents paramètres énergétiques.

L’énergie EB du bas de la bande de conduction est le zéro de référence. Un électron excitateur d’énergie initiale Ei transfère

une énergie à un électron du niveau d.

Le transfert

d’énergie s’accompagne

d’un processus de cascade

puisque, après collision,

tant l’électron

excitateur que l’électron excité se trouvent dans un

état

d’énergie supérieure

à

l’énergie

de Fermi et

peuvent

ainsi

participer

à l’EES. En dehors d’un modèle

plus approprié,

on fait

l’hypothèse

que les deux électrons diffusent de

façon isotrope.

On admet de

plus qu’après collision,

ils ne

possèdent

entre eux aucune corrélation

angulaire.

Cette

hypothèse ignore donc,

comme le faisait la fonction source, toute conservation du vecteur k. Seule est retenue la conservation

globale

de

l’énergie.

L’électron excitateur

perd

de

l’énergie

selon une

loi de

probabilité

que nous supposerons uniforme.

Cette

hypothèse

est en

particulier

retenue par Puff

qui

propose une loi de

dispersion

en

1/2

rcE". Cette

formule ne tient

cependant

pas

compte

du fait que la relation

physique

E’ >

EF

doit

toujours

être vérifiée.

Tout en lui conservant une forme

simple,

nous avons

donc modifié cette

expression

afin de satisfaire au

principe

d’exclusion. Ainsi nous

adopterons plutôt :

qui

reste normée à 2 pour tenir

compte

du processus de cascade.

Cette modification a d’ailleurs des

conséquences importantes.

Des essais

préliminaires,

sans

prise

en

considération du

principe

d’exclusion de Pauli nous

avaient en effet conduits à des résultats

qualitative-

ment

inacceptables.

Notons

qu’un

tel désaccord ne

se fait sentir que dans la mesure où l’on

s’éloigne

de

l’hypothèse R(EP) » À(E’)

admise

pratiquement

par Puff.

V. Traitement

numérique.

-

1)

RÉSOLUTION ANA- LYTIQUE. - Dans cette

première

méthode nous serons

conduits,

afin d’en

alléger

le traitement

numérique,

à introduire

quelques

nouvelles

approximations

dont

nous tenterons de donner

l’interprétation physique.

Tout d’abord nous réduirons le noyau

K(x’, E’, x", E",

cos

0")

de

l’éq. intégrale (4)

à ses deux

premiers

termes.

Physiquement,

cela

signifie

que nous

négli-

geons la contribution au

phénomène

de

transport

des électrons réfléchis sur l’interface. Cette

hypothèse

reste

plausible lorsque

le

lpm

est

petit,

donc

l’absorp-

tion

grande,

ce

qui

défavorise les électrons assez peu

énergétiques (conditions d’émergence)

et dont le tra-

jet

s’accroît par réflexion. Nous verrons par ailleurs que

l’analyse

des résultats obtenus par la méthode de Monte

Carlo,

cette restriction n’est

plus

néces-

saire,

conduit à admettre que

l’approximation précé-

dente est

numériquement légitime.

Quelques étapes

de la résolution

pratique

de

l’éq. (4)

méritent d’être mises en évidence. Réalisons tout d’abord

l’intégration angulaire

il vient :

où l’on remarque en

particulier

que

J(x’, E’, n’)

devient

J(x’, E’)

fonction

isotrope.

Si l’on admet avec Puff que la densité de

particules

secondaires varie peu sur une distance de l’ordre du

soit

(12) :

Ipm,

nous pouvons,

compte

tenu de la forte décrois-

sance de la fonction

exponentielle intégrale Ei(- z)

substituer à

l’éq. (10)

(7)

Le

problème mathématique

se trouve dès lors consi-

dérablement

simplifié

du fait

qu’il

a été réduit à la

résolution d’une

équation intégrale portant

sur une seule variable

E’, x’

faisant

figure

de

paramètre.

Au stade de

l’éq. (12)

les

simplifications

ultérieures

présentes

dans

[1]

et

qui

traduisent pour l’essentiel la condition R »

À(E")

ne nous semblent

plus

néces-

saires. En

conséquence

notre traitement diffère désor- mais de celui de Puff.

Une

conséquence

du formalisme

apparaît plus

nette-

ment

lorsque

nous

adoptons

pour

(12)

la forme

équi-

valente

[12]

Nous constatons que dans une telle

expression J(x’, E’)

est nul

lorsque x’

> R. On

néglige

donc la

contribution des secondaires

qui participent

au trans-

port

à des

profondeurs supérieures

à R.

Lorsque

R

est

grand

vis-à-vis de la

profondeur

de sortie des élec-

trons, les

conséquences

ultérieures ne

peuvent

être que

négligeables.

Même

lorsque R

est de l’ordre de

grandeur

du

lpm,

nous n’avons pas constaté dans un

traitement de Monte Carlo s’affranchissant de cette

hypothèse

de

divergences imputables

à cette restric-

tion.

Selon que nous retenons un libre parcours moyen constant ou non, il nous semble

plus adapté

d’avoir

recours

respectivement

aux deux

techniques qui

suivent :

a)

Si

Â(E") = îo,

valeur constante, il est alors facile d’évaluer la fonction

A(E’, E" ; x’) qui

intervient

dans

(13).

On trouve aisément :

d’où

b)

Si par contre nous tenons

compte

d’une

dépen-

dance en

l’énergie

du

lpm Â(E)

nous pouvons

partir

de

l’éq. (12).

En « discrétisant »

l’intégration

sur

l’énergie

et en

notant que la borne

supérieure

de cette

intégrale

est

en fait celle de la fonction source donc

E...,

nous

sommes ramenés à la résolution d’un

système d’équa-

tions linéaires en nombre fini et cela pour

chaque

valeur de x’. Un tel

système

se

présente

de

plus

sous

une forme

particulièrement simple :

P(Ei, EJ)

est une

pondération dépendant

de la

méthode

d’intégration

utilisée. Pour une méthode à pas constant, la matrice des coefficients

prend

une

forme

triangulaire.

Il est donc aisé d’en déduire les valeurs discrètes de

J(x’, E,).

Il convient pour cela de

disposer

des valeurs initiales

J(x’, Ej) pour Ej ~ EmaX.

Ce but

peut

être atteint soit par la méthode

a) puisque

pour ces valeurs

À(Ej) ~ Âo,

soit encore

plus simplement

à

partir

de valeurs initiales

petites

mais

arbitraires,

sans altérer la

qualité

des résultats

numériques

ulté-

rieurs.

A

partir

de la densité

électronique

à l’intérieur du métal ainsi

déterminée,

nous pouvons évaluer la dis- tribution

énergétique

des électrons émis. Elle s’ex-

prime

par la double

intégration

d’où l’on déduit la distribution externe

correspondante.

2° RÉSOLUTION PAR UNE MÉTHODE DE SIMULATION DE TYPE MONTE CARLO. - Nous avons vu comment le choix d’une méthode

analytique nécessitait,

pour

en arriver à la

phase numérique,

un

grand

nombre

d’hypothèses.

D’un

point

de vue

plus fondamental,

il est

important

de

souligner

que le formalisme même de

l’équation

de

Boltzmann,

bien

adapté lorsqu’il s’agit

de traiter des

propriétés volumiques peut

tom- ber en défaut

lorsque

l’électron excité

s’approche

de

la surface libre. En

effet,

la notion de libre parcours moyen

perd

alors

beaucoup

de son sens. Pour toutes

ces

raisons,

il est intéressant de comparer les résultats d’un traitement

analytique

à ceux d’une méthode de Monte Carlo.

Dans cette seconde

approche

nous nous sommes

efforcés dans

l’esprit

d’une

comparaison,

de conser-

ver les

hypothèses physiques

de la méthode

précé-

dente.

Toutefois,

dans ce nouveau traitement un cer-

tain nombre de contraintes

mathématiques

avec les

hypothèses physiques qu’elles

contiennent ne sont

plus

nécessaires.

L’utilisation

pratique

de la méthode de

simulation

nécessite une

technique permettant d’engendrer

des

nombres aléatoires y de

répartition

uniforme entre

0 et 1. Nous avons utilisé à cet effet un programme Fortran de la librairie

IBM,

à savoir le sous-programme Randu.

(8)

a)

Détermination d’une

profondeur

de création d’un électron excité. - La relation :

où y1,

est un nombre aléatoire fourni par

Randu,

donc

compris

entre 0 et

1, permet

de décrire l’excita- tion d’un électron à une

profondeur

variant entre 0

et

R(EP)

selon une loi de

probabilité

uniforme tra-

duisant la relation :

b)

Calcul du

transfert d’énergie

co. - Pour passer d’une

séquence

aléatoire à

répartition

uniforme à la loi de

probabilité qui régit

le transfert

d’énergie,

nous

écrirons :

soit

9(co)

= y, avec

et

D’un

point

de vue

pratique,

la fonction

qJ(01)

a

été

préalablement

tabulée par

intégration numérique

pour des valeurs de W variant entre wmin = 2 eV et O1max = 100 eV avec un pas de

0,5

eV.

S(W’)

étant par essence une

quantité positive, qJ(01)

est monotone

croissante,

ce

qui

rend aisée la déter- mination de W =

qJ-1(Y2)

par

interpolation

inverse

entre deux valeurs encadrantes.

c)

Paramètres

angulaires

de l’électron excité. - La fonction source

ayant

été

supposée isotrope,

l’élec-

tron excité se propage

après

sa création dans une

direction faisant avec la normale à la surface libre

un

angle

0 tel que :

ce

qui correspond

à une loi de distribution uniforme pour cos 0 entre - 1 et + 1.

d)

Libre parcours entre deux collisions. - Entre deux

collisions,

l’électron

d’énergie

E

parcourt

en

ligne

droite et sans

perdre d’énergie

une distance

Lo(E) qui

suit une loi de

probabilité exponentielle :

En

égalant

cette

probabilité

à un nombre aléatoire

y4

ou

plus

exactement à y4 = 1 -

y4

on en tire :

La notion de libre parcours

remplace

ainsi celle

de

lpm.

e)

Paramètres liés à la collision. - La

perte

d’éner-

gie

m de l’électron excitateur

d’énergie Ei

suivant dans

nos

hypothèses

une loi de

probabilité

uniforme sera

rendue par :

en accord avec le

principe

d’exclusion de

Pauli,

m variant ainsi uniformément entre les limites úJmin =

EF - Ed

et

Ei - EF.

Les deux électrons

ayant participé

à cette collision

ont ainsi pour

énergies respectives Ei -

w et

Ed

+ m, toutes deux

supérieures

à

EF.

Ils seront dans la suite

caractérisés

respectivement

par les

paramètres

angu- laires :

ce

qui

traduit

l’isotropie

du processus et l’absence de corrélation

angulaire

inhérentes à nos

hypothèses.

f)

Tests

d’émergence.

- Un ensemble de tests per- met de vérifier que

chaque

électron

participant

au

processus de cascade :

e n’a pas été absorbé et dans ce cas

e a éventuellement atteint la surface dans des conditions favorables à

l’émergence (il

est

compté

alors au nombre des électrons secondaires émis et son

énergie

à la sortie est

repérée) ;

0 satisfait au contraire aux conditions de réflexion et continue ainsi à

participer

au processus de trans-

port.

V. Résultats et discussion. - Notre

analyse

du

phénomène

de l’EES a

porté

essentiellement sur la distribution

énergétique

des électrons secondaires. Les résultats

expérimentaux auxquels

nous

pourrions

confronter nos conclusions sont rares.

Cependant,

les mesures effectuées par Scheibner et

Tharp [13]

correspondent

pour l’essentiel aux conditions retenues dans cette étude. Elles nous ont donc servi de réfé-

rence et le choix de certains

paramètres s’inspire

direc-

tement d’un souci de traduire les

principaux

aspects de ces mesures. Dans cet

esprit,

nous avons tenté de mettre en évidence comment

l’ajustement

de tel ou

tel

paramètre pouvait

modeler nos valeurs aux don-

nées

expérimentales.

Nous

présentons

en

figure

6 les résultats obtenus

par la méthode

analytique.

A titre de

comparaison,

nous y incluons la courbe

expérimentale

de Scheibner

et

Tharp

ainsi que les conclusions de la méthode de Monte Carlo. Les

pics

de ces différentes courbes

ont été amenés en coïncidence.

Nous

rappelons

que les valeurs obtenues sont rela- tives au choix des

paramètres

suivants :

r - 1") fBfB -X T w - 0 t::. 0 "m

rmin =

1,4 Á

et R N

16,2 Á

selon la loi de

pénétra-

tion

exprimée

par

(7).

Le

lpm employé

est soit le

lpm

(9)

FIG. 5. - Allure du libre parcours moyen « empirique » retenu

dans la majeure partie de cette étude. La limite aux hautes

énergies a été fixée à 27

Â.

empirique

de la

figure 5,

soit une valeur constante de 27

Â.

Pour

juger

de la

qualité

des

résultats,

nous serons

amenés à retenir 4 critères

essentiels,

à savoir :

a) position

du maximum de la courbe réduite de distribution

énergétique (hauteur

du

pic

normalisée

à

l’unité) ;

b) largeur

de cette courbe à

mi-hauteur ;

c) comportement

de la décroissance à moyennes

énergies ;

d) présence

d’un renflement

expérimentalement

observé dans la courbe au

voisinage

de 13 eV.

La

figure

7

reprend séparément

les résultats obte-

nus dans les conditions

précédentes

au travers d’une

simulation de

type

Monte Carlo.

FIG. 6. -- Courbes de distribution énergétique relative des secondaires selon la méthode analytique et un libre parcours moyen empirique conforme à la figure 5 C6J ou un libre parcours moyen constant de 27 A

(*)

ainsi que par Monte Carlo (*).

Les résultats sont confrontés avec les valeurs mesurées par Scheibner et Tharp (0). Les maxima des différentes courbes

ont été amenés en coïncidence.

Cette seconde

méthode,

de

programmation simple,

se caractérise

cependant

par un

temps

de calcul consi- dérable. Il est en effet

nécessaire,

pour obtenir une

« courbe » suflîsamment

lisse,

de suivre un

grand

nombre de

particules.

Nous

présentons

ici les valeurs relatives à un échantillon

statistique

de 300

000,

500 000 et 800 000 électrons

respectivement

créés

par le faisceau

primaire,

en accord

avec

la fonction

source

(8).

La courbe

représentée

en

figure

7 corres-

pond

à des effectifs associés à des classes

d’ampli-

tude 2 eV. Cela

correspond

à un certain

lissage

de la

courbe,

tel

qu’il apparaît

sur la

figure

8

opposé

aux

points

obtenus pour des classes

d’amplitude

1 eV.

Nous constatons

ainsi,

en nous référant aux courbes

lissées de la

figure

7 que le passage d’un échantillon

statistique

de 500 000 électrons à un échantillon de 800 000 électrons

apporte

peu de modifications alors que la bosse

caractéristique

à 11 eV environ n’est mise

en évidence que

lorsqu’on

a

dépassé

le stade de 300 000 électrons.

FIG. 7. - Distributions énergétiques relatives des électrons secondaires obtenues par Monte Carlo selon l’importance de

l’échantillon statistique. La courbe tracée correspond à 800 000 trajectoires électroniques. Les classes d’amplitude sont de 2 eV.

Les valeurs sont indiquées aux centres des classes. Une conver- gence est obtenue dès la prise en compte de 500 000 électrons

environ.

Il est

particulièrement encourageant

de constater

une telle

forme,

même

globale,

de convergence. En

effet,

la

longueur

des calculs par une méthode de Monte Carlo

pourrait

devenir

prohibitive

s’il n’était

pas

possible

de

dégager

les

caractéristiques

essentielles de la distribution en

énergie

des électrons secondaires

au travers d’un échantillon

statistique

de taille raison-

nable.

Les résultats que nous avons obtenus permettent de conclure à un accord

qualitatif

satisfaisant. Le tableau

récapitulatif

suivant des résultats provenant de chacune des méthodes

permet

une

comparaison

avec

l’expérience.

(10)

TABLEAU 1

Le renflement des courbes

théoriques

vers 11 eV

est lié à l’existence d’un

maximum,

pour une valeur

correspondante

de la fonction Im

(- 1 /e(w))

ce

qui

se traduit par un

pic

dans la fonction source. Sa

posi-

tion diffère de 2 eV de celle observée

expérimentale-

ment par Scheibner et

Tharp.

Les

interprétations

que l’on

peut

donner de ce renflement

expérimental

à

13 eV ne sont pas unanimes. Il est toutefois

possible

de le lier à un effet de

plasmon

comme le laisseraient

prévoir

les calculs de Joshi

[14].

On se

reportera

pour

plus

de détails à la discussion

qu’en

fait Seah

[15].

FIG. 8. - Influence du regroupement en classes d’amplitude des

électrons secondaires émis. Pour une amplitude de 1 eV subsis-

tent des fluctuations inhérentes à la méthode de Monte-Carlo.

Un lissage est nécessaire pour atténuer ces anomalies qui n’ont

aucun sens physique. L’accord avec la méthode analytique

devient alors satisfaisant.

Disons pour résumer que cette bosse

apparaît

dans les courbes que nous

présentons

et cela dans

chacun des traitements

proposés

tant

analytiques

que

Monte Carlo. Elle n’est donc pas liée à une méthode mais

plutôt

au choix des valeurs de

Beaglehole

pour

évaluer Im

(- 1/a(w)).

Il serait à cet

égard

intéressant

d’essayer

de même les fonctions obtenues par d’autres auteurs. Son

interprétation

en termes de

plasmon

nous situe par ailleurs dans un cadre où notre

méthode,

mal

adaptée

à la

prise

en

compte

des effets

collectifs, peut comporter

une certaine

imprécision.

En ce

qui

concerne la

largeur

de la courbe à mi-hau- teur, la

simple comparaison

des résultats obtenus

avec un libre parcours moyen constant montre combien

le choix d’un tel

paramètre

est déterminant. Nous

verrons dans la suite de cette étude que ce n’est pas le seul

paramètre

influant sur cette

caractéristique.

Jusque

vers 25

eV,

les courbes

théoriques

et

expéri-

mentales

présentent

des décroissances

comparables.

Au-delà,

la courbe

expérimentale

décroît

beaucoup

moins

rapidement

que ne le font les courbes théo-

riques.

Il est alors

probable

que ce désaccord pro- vienne en

majeure partie

du fait que la contribution des électrons rétrodiffusés au

phénomène

d’EES

« vraie » n’est

plus négligeable.

Il

apparaît

donc

nécessaire de traiter la rétrodiffusion de manière

rigou-

reuse. Dans nos calculs elle ne s’introduit que d’une manière

phénoménologique

dans les

hypothèses

rela-

tives à l’excitation.

Un dernier désaccord se manifeste

quand

à l’acuité

de la courbe de distribution

énergétique

au

voisinage

de

son maximum. Les courbes

théoriques

sont alors

nettement

plus larges.

Nous verrons par la suite comment le choix du

paramètre

r.in en

particulier permet

de se

rapprocher

de l’allure

expérimentale.

En conclusion de cette

première étude,

en nous

référant aux résultats

expérimentaux

de Scheibner et

Tharp

nous avons pu mettre en évidence un accord

encourageant

entre nos conclusions et

l’expérience.

Certains écarts subsistent mais un choix

approprié

de

paramètres permet

de modeler la théorie à

l’expé-

rience. Une

légère

cause de désaccord réside par ail- leurs dans le fait que nous n’avons de

points

de compa- raison

qu’avec

des mesures effectuées dans des condi- tions

quelque

peu différentes.

En tout état de cause, nous pouvons constater que les méthodes

analytique

ou de simulation conduisent à des résultats

comparables.

Ce

type

de vérification constituait l’un des

objectifs principaux

de notre

présente

étude. Un tel accord constitue donc un test sérieux de la validité d’un traitement utilisant

l’équa-

tion de Boltzmann. Il semble

acquis

que

(sous

réserve

d’un

phénomène

de

compensation

non

décelable)

les

approximations

introduites dans la méthode

analy- tique

ne sont pas

trop contraignantes.

Cette dernière

méthode se caractérisant par un

temps

de calcul

réduit,

nous

disposons

d’un outil

d’investigation

satisfaisant. Il est enfin

encourageant

d’avoir pu s’affranchir de

l’hypothèse R > Â(E) pratiquement

retenue par Puff

(et qui

aurait dans le contexte

présent perdu beaucoup

de sa

signification)

tout en obtenant

un accord

qualitatif

avec

l’expérience.

Pour les raisons que nous venons

d’invoquer,

nous

avons donc retenu la méthode

analytique

afin d’étudier

Références

Documents relatifs

2014 Construction et mise au point d’un appareil permettant de déterminer la distribution de la densité de courant et la distribution des vitesses dans des

La méthode consistait à envoyer sur la surface du cristal un faisceau d’électrons de faible énergie et à collecter les électrons diffractés dans les différentes

Réalisation d’un canon à électrons pour appareil à diffraction d’électrons de faible énergie.. Aimé Mosser,

Observation directe de quelques aspects du réseau cristallin des phtalocyanates de platine et de cuivre au microscope électronique... OBSERVATION DIRECTE DE QUELQUES ASPECTS DU

Ensuite, en présence d’oxygène, nous avons montré l’existence d’un processus chimique qui se traduit par une exaltation de l’émission des ions Cu+. Ceci

2014 La présente théorie de l’émission électronique secondaire se veut un traitement unifié tant des processus de pénétration et de rétrodiffusion des électrons

des électrons primaires sont comparables à celles du coefficient d’émission secondaire des métaux dans le même

Modifications des caractéristiques électriques de contacts métal-silicium par bombardement d’ions argon de faible énergie.. 2014 Les caractéristiques I(V) d’un