• Aucun résultat trouvé

Ann´ee 2019/2020 N

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Ann´ee 2019/2020 N"

Copied!
85
0
0

Texte intégral

(1)

Ann´ ee 2019/2020 N

o

Th` ese Pour le

DOCTORAT EN M´ EDECINE Diplˆ ome d’´ Etat

par Clara STERN

N´ ee le 23 Avril 1987 ` a Chˆ atenay-Malabry (92)

LA TEMPORALIT´ E V´ ECUE PERMET-ELLE UNE CAT´ EGORISATION DES ´ EMOTIONS ?

Un protocole en analyse s´ emantique informatis´ ee

Pr´ esent´ ee et soutenue publiquement le 18 Octobre 2019 devant un jury compos´ e de : Pr´ esident du jury : Professeur Vincent Camus, Psychiatrie, Facult´ e de m´ edecine - Tours Membres du jury :

Docteur Paul Brunault, Psychiatrie, PH, Facult´ e de m´ edecine - Tours Professeure Natalie Depraz, Philosophie, PU, Universit´ e de Rouen Professeur Wissam El-Hage, Psychiatrie, Facult´ e de m´ edecine - Tours Docteur Gabriel Robert, Psychiatrie, MCU-PH, Rennes

Directeur de th` ese : Docteur Thomas Desmidt, Psychiatrie, PH, Facult´ e de

m´ edecine - Tours

(2)

La temporalit´e v´ecue permet-elle une cat´egorisation des

´emotions ?

Un protocole en analyse s´ emantique informatis´ ee

Clara Stern

18 Octobre 2019

(3)

R´ esum´ e

Introduction : Le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle pose le vecteur « temps ph´ enom´ enologique » comme l’un des crit` eres principaux pour l’organisa- tion des ´ emotions et sugg` ere que la structure temporelle des ´ emotions permet une certaine caract´ erisation des troubles psychiatriques. N´ eanmoins, peu d’´ etudes ont cherch´ e ` a cat´ e- goriser empiriquement les ´ emotions en fonction de crit` eres temporels.

M´ ethode : Deux questionnaires ont ´ et´ e soumis ` a un panel d’individus en population g´ en´ erale. Le premier questionnaire visait ` a identifier l’´ ev´ enement qui provoquait le plus sˆ ure- ment les cinq ´ emotions primaires (tristesse, joie, col` ere, peur, d´ egoˆ ut). Le deuxi` eme question- naire visait ` a identifier les ´ emotions situ´ ees dans les trois crit` eres temporels de l’anticipation, de la situation et du contrecoup des ´ ev` enements identifi´ es au premier questionnaire. Nous avons utilis´ e le logiciel fran¸cais d’analyse linguistique Tropes ainsi que son extension EMO- TAIX sp´ ecifique aux ´ emotions, pour caract´ eriser les r´ eponses des deux questionnaires.

R´ esultats : Les dimensions temporelles de l’anticipation, de la situation et du contrecoup permettaient de cat´ egoriser diff´ erents types ´ emotionnels de fa¸con fiable. Par exemple, pour la tristesse, la col` ere et la peur : l’angoisse, l’anxi´ et´ e, l’inqui´ etude, et l’appr´ ehension, ´ etaient retrouv´ ees dans l’anticipation, tandis que le choc et la surprise ´ etaient retrouv´ ees dans la situation, et enfin la nostalgie, le manque, le regret, la d´ eception, le soulagement, ´ etaient retrouv´ ees dans le contrecoup. Pour la joie : l’enthousiasme, l’impatience, l’excitation, l’envie, la r´ ejouissance, ´ etaient retrouv´ ees dans l’anticipation, tandis que la satisfaction, la nostalgie,

´

etaient retrouv´ ees dans le contrecoup.

Discussion : L’analyse s´ emantique des questionnaires soumis confirme que les dimen- sions temporelles de l’anticipation, de la situation et du contrecoup permettent une certaine cat´ egorisation de types ´ emotionnels. Les dimensions temporelles pourraient compl´ eter les dimensions de la valence et de l’intensit´ e ´ emotionnelle pour un mod` ele plus complet des

´

emotions. Caract´ eriser les dimensions temporelles dans les troubles psychiatriques pourrait permettre une analyse plus fine du v´ ecu pathologique de ces troubles.

Mots-cl´ es : ´ emergence ´ emotionnelle - ´ emotions primaires - anticipation - contrecoup -

temporalit´ e - temps ph´ enom´ enologique - analyse s´ emantique - tropes - emotaix

(4)

Abstract

Introduction : The model of the temporal dynamics of emotional emergence places the

« phenomenological time » vector as one of the main criteria for organizing emotions, and suggests that the temporal structure of emotions will allow us to characterize some psychiatric disorders. However, few empirical studies have tried to show how emotions can be described with temporal criteria.

Methods : Two interviews were submitted to a panel found in the general public. The first one was intended to identify the event that would surely cause the five primary emotions - sadness, joy, anger, fear, disgust. The second one was intended to identify the emotions which would be specific to the three temporal criteria of anticipation, crisis and aftermath, linked to the event first identified in the previous interview. We used the French linguistic software Tropes, and its extension EMOTAIX, to define the answers of the two interviews.

Results : The temporal dimensions of anticipation, crisis and aftermath allowed us to categorize the various emotional types reliably. For example, in case of sadness, anger and fear, we found anxiety, worry and apprehension mostly or only in anticipation, while shock and surprise were found in the crisis dimension. Finally, nostalgia, loss, regret, disappointment and relief were found in the aftermath. Within the joy category, enthusiasm, impatience, excitement, desire and rejoicing were found in the anticipation category, whereas satisfaction, nostalgia and contentedness were found in the aftermath category.

Discussion : Semantic analysis of the submitted interviews confirms that the temporal dimensions of anticipation, crisis and aftermath will allow us to categorize some types of emotions. The temporal dimensions could complement the dimensions of valence and inten- sity so as to obtain a more complete model of emotions. Characterizing temporal dimensions in psychiatric disorders could allow to arrive at a more detailed analysis of the pathological experience of these disorders..

Keywords : emotional emergence - primary emotions - anticipation - aftermath - tem-

porality - phenomenological time - semantic analysis - tropes - emotaix

(5)

01/09/2019 / 1

UNIVERSITE DE TOURS

FA F AC CU UL LT TE E D DE E M ME ED DE EC CI IN NE E D DE E T TO OU UR RS S

DOYEN Pr Patrice D IOT

VICE-DOYEN Pr Henri M ARRET

ASSESSEURS

Pr Denis A NGOULVANT , Pédagogie

Pr Mathias B UCHLER , Relations internationales

Pr Theodora B EJAN -A NGOULVANT , Moyens – relations avec l’Université Pr Clarisse D IBAO -D INA , Médecine générale

Pr François M AILLOT , Formation Médicale Continue Pr Patrick V OURC ’ H , Recherche

RESPONSABLE ADMINISTRATIVE Mme Fanny BOBLETER

********

DOYENS HONORAIRES Pr Emile A RON (†) – 1962-1966 Directeur de l’Ecole de Médecine - 1947-1962

Pr Georges D ESBUQUOIS (†) - 1966-1972 Pr André G OUAZE - 1972-1994 Pr Jean-Claude R OLLAND – 1994-2004

Pr Dominique P ERROTIN – 2004-2014 PROFESSEURS EMERITES

Pr Daniel A LISON Pr Philippe A RBEILLE Pr Catherine B ARTHELEMY

Pr Gilles B ODY Pr Jacques C HANDENIER

Pr Alain C HANTEPIE Pr Pierre C OSNAY

Pr Etienne D ANQUECHIN -D ORVAL Pr. Dominique G OGA

Pr Alain G OUDEAU

Pr Anne-Marie L EHR -D RYLEWICZ Pr Gérard L ORETTE Pr Roland Q UENTIN

Pr Elie S ALIBA

PROFESSEURS HONORAIRES

P. A

NTHONIOZ

– A. A

UDURIER

– A. A

UTRET

– P. B

AGROS

– P.

BARDOS

– J.L. B

AULIEU

– C. B

ERGER

– JC. B

ESNARD

– P. B

EUTTER

– C. B

ONNARD

– P. B

ONNET

– P. B

OUGNOUX

– P. B

URDIN

– L. C

ASTELLANI

– B. C

HARBONNIER

– P.

C

HOUTET

– T. C

ONSTANS

– C. C

OUET

– L.

DE LA

L

ANDE DE

C

ALAN

– J.P. F

AUCHIER

– F. F

ETISSOF

– J. F

USCIARDI

– P. G

AILLARD

– G. G

INIES

– A. G

OUAZE

– J.L. G

UILMOT

– N. H

UTEN

– M. J

AN

– J.P. L

AMAGNERE

– F. L

AMISSE

– Y.

L

ANSON

– O. L

E

F

LOCH

– Y. L

EBRANCHU

– E. L

ECA

– P. L

ECOMTE

– E. L

EMARIE

– G. L

EROY

– M. M

ARCHAND

– C.

M

AURAGE

– C. M

ERCIER

– J. M

OLINE

– C. M

ORAINE

– J.P. M

UH

– J. M

URAT

– H. N

IVET

– L. P

OURCELOT

– P.

R

AYNAUD

– D. R

ICHARD

-L

ENOBLE

– A. R

OBIER

– J.C. R

OLLAND

– D. R

OYERE

- A. S

AINDELLE

– J.J. S

ANTINI

– D.

S

AUVAGE

– D. S

IRINELLI

– B. T

OUMIEUX

– J. W

EILL

(6)

PROFESSEURS DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS ANDRES Christian ... Biochimie et biologie moléculaire ANGOULVANT Denis ... Cardiologie

AUPART Michel ... Chirurgie thoracique et cardiovasculaire BABUTY Dominique ... Cardiologie

BAKHOS David ... Oto-rhino-laryngologie BALLON Nicolas ... Psychiatrie ; addictologie BARILLOT Isabelle ... Cancérologie ; radiothérapie BARON Christophe ... Immunologie

BEJAN-ANGOULVANT Théodora ... Pharmacologie clinique BERNARD Anne ... Cardiologie

BERNARD Louis ... Maladies infectieuses et maladies tropicales BLANCHARD-LAUMONNIER Emmanuelle .... Biologie cellulaire

BLASCO Hélène ... Biochimie et biologie moléculaire BONNET-BRILHAULT Frédérique ... Physiologie

BRILHAULT Jean ... Chirurgie orthopédique et traumatologique BRUNEREAU Laurent ... Radiologie et imagerie médicale

BRUYERE Franck ... Urologie BUCHLER Matthias ... Néphrologie

CALAIS Gilles ... Cancérologie, radiothérapie CAMUS Vincent ... Psychiatrie d’adultes COLOMBAT Philippe ... Hématologie, transfusion CORCIA Philippe ... Neurologie

COTTIER Jean-Philippe ... Radiologie et imagerie médicale DE TOFFOL Bertrand ... Neurologie

DEQUIN Pierre-François... Thérapeutique

DESOUBEAUX Guillaume... Parasitologie et mycologie DESTRIEUX Christophe ... Anatomie

DIOT Patrice ... Pneumologie

DU BOUEXIC de PINIEUX Gonzague ... Anatomie & cytologie pathologiques DUCLUZEAU Pierre-Henri ... Endocrinologie, diabétologie, et nutrition DUMONT Pascal ... Chirurgie thoracique et cardiovasculaire EL HAGE Wissam ... Psychiatrie adultes

EHRMANN Stephan ... Réanimation FAUCHIER Laurent ... Cardiologie

FAVARD Luc ... Chirurgie orthopédique et traumatologique FOUGERE Bertrand ... Gériatrie

FOUQUET Bernard ... Médecine physique et de réadaptation FRANCOIS Patrick ... Neurochirurgie

FROMONT-HANKARD Gaëlle ... Anatomie & cytologie pathologiques

GAUDY-GRAFFIN Catherine ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière GOUPILLE Philippe ... Rhumatologie

GRUEL Yves ... Hématologie, transfusion

GUERIF Fabrice ... Biologie et médecine du développement et de la reproduction GUYETANT Serge ... Anatomie et cytologie pathologiques

GYAN Emmanuel ... Hématologie, transfusion HAILLOT Olivier ... Urologie

HALIMI Jean-Michel ... Thérapeutique HANKARD Régis... Pédiatrie

HERAULT Olivier ... Hématologie, transfusion HERBRETEAU Denis ... Radiologie et imagerie médicale HOURIOUX Christophe ... Biologie cellulaire

LABARTHE François ... Pédiatrie

LAFFON Marc ... Anesthésiologie et réanimation chirurgicale, médecine d’urgence LARDY Hubert ... Chirurgie infantile

LARIBI Saïd ... Médecine d’urgence LARTIGUE Marie-Frédérique ... Bactériologie-virologie

LAURE Boris ... Chirurgie maxillo-faciale et stomatologie LECOMTE Thierry ... Gastroentérologie, hépatologie

LESCANNE Emmanuel ... Oto-rhino-laryngologie LINASSIER Claude ... Cancérologie, radiothérapie MACHET Laurent ... Dermato-vénéréologie MAILLOT François ... Médecine interne MARCHAND-ADAM Sylvain ... Pneumologie

MARRET Henri ... Gynécologie-obstétrique

(7)

MARUANI Annabel ... Dermatologie-vénéréologie

MEREGHETTI Laurent ... Bactériologie-virologie ; hygiène hospitalière MITANCHEZ Delphine ... Pédiatrie

MORINIERE Sylvain ... Oto-rhino-laryngologie MOUSSATA Driffa ... Gastro-entérologie MULLEMAN Denis ... Rhumatologie ODENT Thierry ... Chirurgie infantile OUAISSI Mehdi ... Chirurgie digestive OULDAMER Lobna ... Gynécologie-obstétrique

PAINTAUD Gilles ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique PATAT Frédéric ... Biophysique et médecine nucléaire

PERROTIN Dominique ... Réanimation médicale, médecine d’urgence PERROTIN Franck ... Gynécologie-obstétrique

PISELLA Pierre-Jean ... Ophtalmologie PLANTIER Laurent ... Physiologie

REMERAND Francis ... Anesthésiologie et réanimation, médecine d’urgence ROINGEARD Philippe ... Biologie cellulaire

ROSSET Philippe ... Chirurgie orthopédique et traumatologique

RUSCH Emmanuel ... Epidémiologie, économie de la santé et prévention SAINT-MARTIN Pauline ... Médecine légale et droit de la santé

SALAME Ephrem ... Chirurgie digestive

SAMIMI Mahtab ... Dermatologie-vénéréologie

SANTIAGO-RIBEIRO Maria ... Biophysique et médecine nucléaire THOMAS-CASTELNAU Pierre ... Pédiatrie

TOUTAIN Annick ... Génétique

VAILLANT Loïc ... Dermato-vénéréologie VELUT Stéphane ... Anatomie

VOURC’H Patrick ... Biochimie et biologie moléculaire WATIER Hervé ... Immunologie

PROFESSEUR DES UNIVERSITES DE MEDECINE GENERALE DIBAO-DINA Clarisse

LEBEAU Jean-Pierre

PROFESSEURS ASSOCIES

MALLET Donatien ... Soins palliatifs POTIER Alain ... Médecine Générale ROBERT Jean ... Médecine Générale

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES - PRATICIENS HOSPITALIERS BARBIER Louise... Chirurgie digestive

BERHOUET Julien ... Chirurgie orthopédique et traumatologique BRUNAULT Paul ... Psychiatrie d’adultes, addictologie

CAILLE Agnès ... Biostat., informatique médical et technologies de communication CLEMENTY Nicolas ... Cardiologie

DENIS Frédéric ... Odontologie

DOMELIER Anne-Sophie ... Bactériologie-virologie, hygiène hospitalière DUFOUR Diane ... Biophysique et médecine nucléaire

ELKRIEF Laure ... Hépatologie – gastroentérologie FAVRAIS Géraldine ... Pédiatrie

FOUQUET-BERGEMER Anne-Marie ... Anatomie et cytologie pathologiques GATAULT Philippe ... Néphrologie

GOUILLEUX Valérie... Immunologie GUILLON Antoine ... Réanimation

GUILLON-GRAMMATICO Leslie ... Epidémiologie, économie de la santé et prévention HOARAU Cyrille ... Immunologie

IVANES Fabrice ... Physiologie

LE GUELLEC Chantal ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique LEFORT Bruno ... Pédiatrie

LEMAIGNEN Adrien ... Maladies infectieuses

MACHET Marie-Christine ... Anatomie et cytologie pathologiques

(8)

MOREL Baptiste ... Radiologie pédiatrique

PIVER Éric ... Biochimie et biologie moléculaire REROLLE Camille ... Médecine légale

ROUMY Jérôme ... Biophysique et médecine nucléaire SAUTENET Bénédicte ... Thérapeutique

TERNANT David ... Pharmacologie fondamentale, pharmacologie clinique VUILLAUME-WINTER Marie-Laure ... Génétique

ZEMMOURA Ilyess ... Neurochirurgie

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITES AGUILLON-HERNANDEZ Nadia ... Neurosciences BOREL Stéphanie ... Orthophonie

MONJAUZE Cécile ... Sciences du langage – orthophonie

NICOGLOU Antonine ... Philosophie – histoire des sciences et des techniques PATIENT Romuald... Biologie cellulaire

RENOUX-JACQUET Cécile ... Médecine Générale

MAITRES DE CONFERENCES ASSOCIES

RUIZ Christophe ... Médecine Générale SAMKO Boris ... Médecine Générale

CHERCHEURS INSERM - CNRS - INRA

BOUAKAZ Ayache ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1253 CHALON Sylvie ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1253 COURTY Yves ... Chargé de Recherche CNRS – UMR INSERM 1100 DE ROCQUIGNY Hugues ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1259 ESCOFFRE Jean-Michel ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1253 GILOT Philippe ... Chargé de Recherche INRA – UMR INRA 1282 GOUILLEUX Fabrice ... Directeur de Recherche CNRS – UMR CNRS 7001 GOMOT Marie ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1253 HEUZE-VOURCH Nathalie ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 KORKMAZ Brice ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 LAUMONNIER Frédéric ... Chargé de Recherche INSERM - UMR INSERM 1253 MAZURIER Frédéric ... Directeur de Recherche INSERM – UMR CNRS 7001 MEUNIER Jean-Christophe ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1259 PAGET Christophe ... Chargé de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 RAOUL William ... Chargé de Recherche INSERM – UMR CNRS 7001 SI TAHAR Mustapha ... Directeur de Recherche INSERM – UMR INSERM 1100 WARDAK Claire ... Chargée de Recherche INSERM – UMR INSERM 1253

CHARGES D’ENSEIGNEMENT Pour l’Ecole d’Orthophonie

DELORE Claire ... Orthophoniste GOUIN Jean-Marie ... Praticien Hospitalier Pour l’Ecole d’Orthoptie

MAJZOUB Samuel... Praticien Hospitalier Pour l’Ethique Médicale

BIRMELE Béatrice ... Praticien Hospitalier

(9)

SERMENT D’HIPPOCRATE

En pr´ esence des Maˆıtres de cette Facult´ e, de mes chers condisciples

et selon la tradition d’Hippocrate,

je promets et je jure d’ˆ etre fid` ele aux lois de l’honneur et de la probit´ e dans l’exercice de la M´ edecine.

Je donnerai mes soins gratuits ` a l’indigent, et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail.

Admis dans l’int´ erieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce qui s’y passe, ma langue taira les secrets qui me seront confi´ es et mon ´ etat ne servira pas

`

a corrompre les mœurs ni ` a favoriser le crime.

Respectueux et reconnaissant envers mes Maˆıtres, je rendrai ` a leurs enfants

l’instruction que j’ai re¸cue de leurs p` eres.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fid` ele ` a mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et m´ epris´ e de mes confr` eres

si j’y manque.

(10)

Remerciements

A Monsieur le Professeur Vincent Camus, pour l’honneur qu’il me fait de pr´ esider mon jury de th` ese, et pour les enseignements qu’il m’a apport´ es.

A Monsieur le Docteur Thomas Desmidt, pour avoir accept´ e de diriger ma th` ese, pour l’honneur qu’il me fait d’ˆ etre jury de ma th` ese, pour son soutien, ses relectures et ses conseils.

A Monsieur le Professeur Wissam El-Hage, pour l’honneur qu’il me fait d’ˆ etre jury de ma th` ese et pour les enseignements qu’il m’a apport´ es.

A Madame la Professeure Natalie Depraz, pour l’honneur qu’elle me fait d’ˆ etre jury de ma th` ese.

A Monsieur le Docteur Paul Brunault, pour l’honneur qu’il me fait d’ˆ etre jury de ma th` ese.

A Monsieur le Docteur Gabriel Robert, pour l’honneur qu’il me fait d’ˆ etre jury de ma th` ese.

Je vous exprime toute ma gratitude.

(11)

D´ edicaces

A mes ami.e.s, A ma famille, A ma belle-famille,

A mes enseignant.e.s, maˆıtre.sse.s de stages et formateur.rice.s, A mes coll` egues,

A mes th´ erapeutes, A mes clown.e.s, A Arnaud, A Alice, A Matthieu, A mes mort.e.s,

Je vous exprime ma plus profonde gratitude.

(12)

Table des mati` eres

Introduction 16

1 TEMPORALITE ET EMOTIONS 17

1.1 Le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle . . . 17

1.2 Psychopathologie de la temporalit´ e . . . 20

1.3 Emotions et cat´ egorisation temporelle . . . 21

1.4 Probl´ ematique : la dimension de la temporalit´ e permet-elle de distinguer dif- f´ erents types d’´ emotions ? . . . 23

2 MATERIEL ET METHODE 24 2.1 Objectif principal . . . 24

2.2 Objectifs secondaires . . . 24

2.3 Protocole de l’´ etude . . . 24

2.3.1 Recrutement des participants et choix des questionnaires . . . 24

2.3.2 Population de l’´ etude . . . 25

2.3.3 Instruments de mesure et de recueil des donn´ ees . . . 26

2.4 Traitement des donn´ ees . . . 26

2.4.1 Analyse du contenu . . . 26

3 RESULTATS 34 3.1 Questionnaire 1 . . . 34

3.1.1 Donn´ ees d´ emographiques . . . 34

3.1.2 Corpus Tristesse . . . 35

(13)

3.1.3 Corpus Joie . . . 35

3.1.4 Corpus Col` ere . . . 36

3.1.5 Corpus Peur . . . 37

3.1.6 Corpus D´ egoˆ ut . . . 37

3.1.7 Conclusion . . . 38

3.2 Questionnaire 2 . . . 39

3.2.1 Donn´ ees d´ emographiques . . . 39

3.2.2 Corpus Tristesse . . . 40

3.2.3 Corpus Joie . . . 41

3.2.4 Corpus Col` ere . . . 42

3.2.5 Corpus Peur . . . 43

Discussion 46 3.3 R´ esultats . . . 46

3.4 Implications pour la psychopathologie . . . 47

3.5 Limites de l’´ etude . . . 49

3.6 Limites du logiciel . . . 49

3.7 Conclusion . . . 50

Annexes 51 A Questionnaire 1 . . . 51

B Questionnaire 2 . . . 53

C R´ esultats secondaires questionnaire 2 . . . 55

D Occurrences classifi´ ees dans la cat´ egorie s´ emantique Surprise du Sc´ enario EMO- TAIX du logiciel Tropes . . . 61

E R´ esultats questionnaire 1 - Corpus complet . . . 62

F R´ esultats questionnaire 2 - Corpus complet . . . 71

Bibliographie 80

(14)

Table des figures

1.1 L’´ emotion par rapport aux autres ph´ enom` enes affectifs ( Scherer 2005). . . . 21 2.1 Organisation du Sc´ enario EMOTAIX. . . . 32 3.1 Fr´ equences des ´ equivalents s´ emantiques dans les 3 cat´ egories temporelles pour

la cat´ egorie ´ emotionnelle « tristesse » . . . 40 3.2 Fr´ equences des ´ equivalents s´ emantiques dans les 3 cat´ egories temporelles pour

la cat´ egorie ´ emotionnelle « joie » . . . 41 3.3 Fr´ equences des ´ equivalents s´ emantiques dans les 3 cat´ egories temporelles pour

la cat´ egorie ´ emotionnelle « col` ere » . . . 42 3.4 Fr´ equences des ´ equivalents s´ emantiques dans les 3 cat´ egories temporelles pour

la cat´ egorie ´ emotionnelle « peur » . . . 43 A.1 Questionnaire 1 . . . 51 B.2 Questionnaire 2 . . . 53 C.3 Tristesse, premier niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario

EMOTAIX . . . 55 C.4 Tristesse, deuxi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario

EMOTAIX . . . 55 C.5 Tristesse, troisi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario

EMOTAIX . . . 56 C.6 Joie, premier niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 56 C.7 Joie, deuxi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 57 C.8 Joie, troisi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 57

(15)

C.9 Col` ere, premier niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO- TAIX . . . 58 C.10 Col` ere, deuxi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario

EMOTAIX . . . 58 C.11 Col` ere, troisi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario

EMOTAIX . . . 59 C.12 Peur, premier niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 59 C.13 Peur, deuxi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 60 C.14 Peur, troisi` eme niveau de cat´ egorisation selon l’organisation du Sc´ enario EMO-

TAIX . . . 60

(16)

Liste des tableaux

3.1 Questionnaire 1 - Donn´ ees d´ emographiques . . . 34 3.2 Questionnaire 2 - Donn´ ees d´ emographiques . . . 39 3.3 Tableau r´ ecapitulatif des ´ equivalents s´ emantiques retrouv´ es majoritairement

dans une cat´ egorie temporelle pour chacune des cat´ egories ´ emotionnelles, au

niveau le plus sp´ ecifique. . . 45

D.1 EMOTAIX - Occurrences classifi´ ees pour la Surprise . . . 61

F.2 R´ esultats questionnaire 2 . . . 79

(17)

Introduction

Construit ` a partir de travaux neuroscientifiques et philosophiques, le mod` ele de la dy- namique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle est un mod` ele int´ egratif qui articule des donn´ ees en 1` ere et en 3` eme personne autour du concept ´ elargi de « surprise » , et pose le vecteur « temps ph´ enom´ enologique » comme l’un des crit` eres principaux pour l’organisation des ´ emotions.

Les auteur.rice.s de ce mod` ele sugg` erent que dans la dimension subjective consciente d’un sujet, les trois cat´ egories temporelles que sont l’anticipation, la situation et le contrecoup, pourraient permettre une certaine cat´ egorisation des ´ emotions, et ainsi de mieux caract´ eriser certains troubles psychiatriques.

Peu d’´ etudes ont cherch´ e ` a cat´ egoriser empiriquement les ´ emotions en fonction de crit` eres temporels. Cette ´ etude propose, par le biais de l’analyse s´ emantique informatis´ ee de deux questionnaires, de classifier dans chacune des trois cat´ egories temporelles « anticipation » ,

« situation » et « contrecoup » les ´ emotions d´ ecrites pour cinq ´ ev` enements distincts suppos´ es

provoquer les cinq ´ emotions dites primaires (tristesse, joie, col` ere, peur, d´ egoˆ ut). Pour cela,

le logiciel fran¸cais d’analyse linguistique Tropes, ainsi que son extension « EMOTAIX » ,

relative au champ lexical affectif, ont ´ et´ e utilis´ es.

(18)

Chapitre 1

TEMPORALITE ET EMOTIONS

1.1 Le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emer- gence ´ emotionnelle

Issu des travaux de la neuroph´ enom´ enologie telle que d´ ecrite par Francisco Varela (F. J.

Varela 1996) ainsi que de donn´ ees physiologiques et neuroscientifiques, le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle est un mod` ele int´ egratif des ´ emotions qui place la surprise non pas seulement comme un bref moment de rupture mais comme le processus v´ ecu structurant toutes les ´ emotions ( Desmidt 2010 ; Desmidt et al. 2014).

La surprise n’est pas comprise comme une ´ emotion primaire ( Ekman et Davidson 1994 ; Plutchik 1980) mais inclut une dimension de temporalit´ e v´ ecue ´ elargie, sur le mod` ele du temps v´ ecu du ph´ enom´ enologue Edmund Husserl, de sorte que la surprise ´ emerge de la diff´ erence entre ce qui est « anticip´ e » , et ce qui arrive lors de ce qui est nomm´ e la « crise » , puis qui se poursuit dans le « contrecoup » . La « crise » est entendue comme un ensemble complexe de transformations ` a plusieurs niveaux.

Le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle reprend ´ egalement des travaux en neurosciences et inclut en particulier le mod` ele de l’int´ egration neuro-visc´ erale (J.

Thayer et Lane 2001 ; J. Thayer et Lane 2009) et le mod` ele ´ emergent des moments

´

emotionnels globaux de ( Craig 2009a ; Craig 2009b). Ces mod` eles sont compatibles entre eux, notamment en ce sens que les moments ´ emotionnels globaux, qui permettent une m´ eta- repr´ esentation unifi´ ee du soi mat´ eriel ou du soi saillant au moment imm´ ediat du temps (le maintenant), sont reli´ es entre eux par des structures temporalisantes. Contrairement aux types de structures temporalisantes concernant les informations corporelles (int´ eroception, perception sensorielle, informations h´ edoniques), qui s’int` egrent rapidement au niveau du syst` eme nerveux central, celles qui concernent les informations cognitives (sociales, langage, m´ emoire) s’int` egrent selon une r´ esolution temporelle plus longue.

La dynamique temporelle de l’´ emotion est consid´ er´ ee comme un processus non-lin´ eaire.

Il s’agit d’un processus int´ egratif admettant le principe d’´ emergence et de contraintes mu-

(19)

tuelles entre les niveaux ´ emergents et les niveaux sous-jacents, et qui inclut non seulement le paroxysme de la r´ eaction ´ emotionnelle ` a proprement parler, mais aussi son effet a posteriori ainsi que la tension ´ emotionnelle en regard de l’´ ev` enement ` a venir. Aussi, le contrecoup peut amener directement ` a l’´ emergence d’une nouvelle phase d’anticipation quand il produit des signaux ` a propos d’un ´ ev` enement ´ emotionnel ` a venir, ce qui am` ene ` a parler de « dynamique circulaire » .

L’un des objectifs de ce mod` ele est de rendre compte de la mani` ere dont les phases des

´

emotions sont impliqu´ ees dans l’´ emergence d’une exp´ erience ´ emotionnelle, et comment la dynamique temporelle structure l’exp´ erience v´ ecue. Les affects et les ´ emotions sont ´ etudi´ es comme la source originelle du pr´ esent v´ ecu (F. Varela et Depraz 2005).

Dans ce mod` ele, il est consid´ er´ e trois ´ echelles d’´ emotions : organique, subjective et inter- subjective-historique, chaque ´ echelle ´ etant distingu´ ee comme une fonction des trois phases temporelles. Ces diff´ erentes ´ echelles impliquent des transformations physiques et psychiques, a contrario des exp´ eriences non-´ emotionnelles (exp´ eriences perceptives-cognitives, imaginatives, m´ emorielles, linguistiques, sociales, etc. . . ).

Il est fait l’hypoth` ese qu’` a chacun des trois temps de la surprise correspond un ensemble de processus c´ er´ ebraux, cardio-vasculaires et de v´ ecu en 1` ere personne. L’originalit´ e de ce mod` ele r´ eside non seulement dans la proposition des structures n´ ecessaires ` a l’´ emergence d’une ´ emotion, mais surtout dans l’hypoth` ese de la n´ ecessit´ e d’une inscription temporelle des interactions r´ eciproques du corps/cœur/cerveau et du v´ ecu, dans une dynamique circulaire en 3 phases.

La surprise dans ce cadre devient l’indicateur int´ egratif de la rupture au sein des dyna- miques temporelles d’un ´ etat ´ emotionnel, dont l’expression discursive peut rendre compte ` a certains niveaux. Les ´ etats v´ ecus peuvent ˆ etre :

• Des micro-fluctuations ´ emotionnelles pr´ e-conscientes diffuses, qui correspondent ` a des

´

etats ancr´ es organiquement et v´ eg´ etatifs (exemple : malaise, d´ egoˆ ut, tension, d´ etente).

• Des ´ emotions conscientes subjectives, qui sont des « actes » v´ ecus qui op` erent instan- tan´ ement et sont clairement localis´ es (exemples : peur, col` ere et explosions de joie).

• Des ´ emotions relationnelles, qui en impliquent d’autres, et qui sont fond´ ees sur des contextes sociaux et historiques et entraˆınent des dispositions plus durables (exemple : honte, culpabilit´ e, confiance et espoir).

Lorsqu’il y a une rupture au niveau pr´ e-conscient, la surprise apparaˆıt dans la phase de la crise comme un ph´ enom` ene v´ eg´ etatif. Lorsqu’il y a une rupture dans le temps conscient, la surprise apparaˆıt dans la phase de la crise comme une surprise de peur (ou de joie, etc. . . ). Au niveau du temps social intersubjectif, la surprise apparaˆıt dans la crise comme une surprise de honte (ou de culpabilit´ e) avec une disposition plus durable.

Au niveau subjectif conscient les trois phases sont : l’anticipation, durant laquelle le sujet

s’attend ` a voir apparaˆıtre un stimulus ´ emotionnel saillant ; la « crise » , qui commence quand

(20)

le stimulus ´ emotionnel est ´ eventuellement per¸cu ; le contrecoup, durant lequel le stimulus

´

emotionnel disparaˆıt et/ou est habitu´ e.

Si cette cat´ egorisation est appliqu´ ee aux ´ emotions primaires : pour la peur par exemple, l’anticipation, la crise et le contrecoup peuvent ˆ etre identifi´ es comme les ´ emotions de l’anxi´ et´ e, de la peur et de la rumination respectivement ; pour la joie, elles peuvent ˆ etre identifi´ ees comme l’impatience, la joie, et l’euphorie. N´ eanmoins, cette cat´ egorisation reste au stade de l’hypoth` ese dans le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle et aucune

´

etude n’a cherch´ e ` a caract´ eriser la pertinence de la dimension temporelle pour cat´ egoriser les

´

emotions.

Ce sch` eme int´ egratif pose donc que le temps est l’un des vecteurs principaux de la dif- f´ erenciation des ´ emotions, ce qui le relie implicitement ` a certains auteurs comme Plutchik ( Plutchik 1980), en regard de leurs crit` eres int´ egratifs syst´ emiques, tout en s’´ eloignant d’eux en posant de fa¸con innovante le vecteur « temps ph´ enom´ enologique » comme l’un des crit` eres principaux pour l’organisation des ´ emotions.

Les auteur.rice.s sugg` erent que cette dynamique temporelle op` ere non seulement dans les ´ emotions fortes mais ´ egalement dans les ´ emotions quotidiennes. Ils.elles admettent que chaque exp´ erience survient dans un contexte particulier et est ancr´ ee dans une dynamique temporelle qui inclut non seulement une composante pr´ esente mais aussi une composante pass´ ee et future, dans diff´ erentes phases parall` eles et plus ou moins conscientes.

Ce mod` ele permet de relire certaines dimensions de la psychopathologie en lien avec le

v´ ecu qu’un sujet a du temps.

(21)

1.2 Psychopathologie de la temporalit´ e

Dans le courant de la psychopathologie ph´ enom´ enologique, plusieurs psychiatres en dia- logue avec la philosophie (Bergson, Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty,...) ont consid´ er´ e la temporalit´ e comme l’un des probl` emes principaux. Il s’agit notamment de Minkowski, Straus, Binswanger, Gebsattel, Tellenbach... Dans cette lign´ ee, Thomas Fuchs fait une distinction entre temporalit´ e implicite et explicite, ou en d’autres termes, la temporalit´ e v´ ecue de fa¸con pr´ e-r´ eflexive et la temporalit´ e exp´ eriment´ ee consciemment ( Fuchs 2013). Le temps v´ ecu ou implicite, est fond´ e sur les dynamiques de protention-r´ etention-impression (modalit´ es sp´ eci- fiques de type futur-pass´ e-pr´ esent) tels que d´ ecrits par Edmund Husserl, ainsi que les dy- namiques conatives-affectives (modalit´ es affectives tourn´ ees vers le futur et reli´ ees ` a l’´ elan vital). Le temps explicite, exp´ eriment´ e ou autobiographique, implique les dimensions de fu- tur, pr´ esent et pass´ e, qui sont fond´ ees sur la relation qu’a un sujet avec lui-mˆ eme. D’apr` es Thomas Fuchs, le temps intersubjectif est consid´ er´ e comme un arrangement de processus individuels et relationnels caract´ eris´ es par des synchronisations et d´ esynchronisations. Tan- dis que le temps v´ ecu implicite est naturellement associ´ e ` a la synchronie, l’exp´ erience du temps explicite survient en premier lieu dans des ´ etats de d´ esynchronisation ( Fuchs 2013).

Ces hypoth` eses rejoignent d’autres travaux au croisement de la ph´ enom´ enologie et de la psychanalyse, qui invitent ` a inscrire les patient.e.s notamment en ´ etat de d´ elire psychotique dans un temps social lin´ eaire, afin de leur permettre la reconstitution d’une auto-narration ( Bilheran 2007). Le d´ esordre fondamental de la schizophr´ enie est d´ ecrit chez Thomas Fuchs comme une faiblesse et une fragmentation temporelle de l’exp´ erience du soi minimal qui at- teint secondairement la temporalit´ e intersubjective. Le m´ ecanisme de la d´ epression est d´ ecrit selon deux niveaux d’interpr´ etation : le r´ esultat d’une d´ esynchronisation de l’intersubjectivit´ e et la perturbation de la conation ( « inhibition vitale » ).

Des ´ etudes ont montr´ e ( Buck , Minor et Lysaker 2015) que l’anh´ edonie, d´ efinie ici comme une diminution globale de l’aptitude d’un individu ` a ressentir du plaisir, dans la schi- zophr´ enie ´ etait caract´ eris´ ee par une anh´ edonie anticipatoire plutˆ ot que « consommatoire » . Dans une population d’individus ayant re¸cu le diagnostic de schizophr´ enie, on retrouvait un niveau d’affectivit´ e positive-trait diminu´ ee par rapport ` a des sujets contrˆ oles, alors que le taux d’´ emotions plaisantes en r´ eponse ` a des stimuli dans l’instant ´ etait similaire. Ce « paradoxe

´

emotionnel » a amen´ e les chercheurs ` a diff´ erencier l’anh´ edonie anticipatoire, renvoyant ` a un plaisir g´ en´ er´ e par l’anticipation d’un stimulus dans un temps diff´ er´ e, et l’anh´ edonie consom- matoire, qui renvoie ` a l’exp´ erience d’´ emotions positives dans l’engagement dans l’instant avec un stimulus ( Gard et al. 2006). Les auteurs soulignaient la n´ ecessit´ e de faire des ´ etudes en population non clinique afin d’affiner ces r´ esultats.

Par ailleurs, certains auteurs ont propos´ e que les pers´ ev´ erations cognitives rel` event d’un

processus qui pourrait ˆ etre sp´ ecifiquement impliqu´ e dans le d´ eveloppement de maladies reli´ ees

au stress, notamment les maladies cardiaques. Ils font l’hypoth` ese que les pers´ ev´ erations

cognitives modulent les cons´ equences sur la sant´ e des facteurs de stress, en ce sens qu’ils

peuvent prolonger l’activation physiologique d’un stress affectif, avant et apr` es l’´ ev` enement

stressant ( Brosschot , Gerin et J. F. Thayer 2006).

(22)

1.3 Emotions et cat´ egorisation temporelle

Parmi les auteur.rice.s qui travaillent sur des propositions de cat´ egorisation ´ emotionnelle, Klaus Scherer propose une classification selon plusieurs crit` eres temporels ( Scherer 2005).

Figure 1.1 – L’´ emotion par rapport aux autres ph´ enom` enes affectifs ( Scherer 2005).

Dans cette classification des affects, les formes fondamentales d’assertion sont des pr´ edi- cats purs (la joie est une ´ emotion, la m´ elancolie est une humeur,...) et substantiels (un individu sensible peut ˆ etre joyeux, m´ elancolique,...) associ´ es ` a des pr´ edicats accidentels (l’´ emotion qui affecte l’individu peut ˆ etre activ´ ee ou non, plus ou moins intense,...), et circonstanciels (leur existence d´ epend plus ou moins d’un ´ ev` enement cible) ( Feys 2014).

Il s’agit de pr´ edications dogmatiques, qui ne distinguent pas l’objet per¸cu de la percep- tion, la parole de l’acte de parole, l’´ enonc´ e de l’´ enonciation, contrairement aux pr´ edications r´ eflexives dont le projet ph´ enom´ enologique cherche ` a rendre compte, et dont les assertions admettent la participation de la subjectivit´ e du sujet ´ enonciateur ` a la construction de l’affir- mation.

Les caract´ eristiques « ´ ev` enement cible » et « d´ eclenchement de l’appraisal » sont consi- d´ er´ ees comme des ant´ ec´ edents. Les caract´ eristiques « intensit´ e » , « dur´ ee » et « synchro- nisation » sont consid´ er´ ees comme des caract´ eristiques de r´ eponse, et les caract´ eristiques

« rapidit´ e de changement » et « impact comportemental » sont consid´ er´ ees comme des

cons´ equences.

(23)

Ces caract´ eristiques ant´ ec´ edents/r´ eponse/cons´ equences peuvent ˆ etre assimil´ ees ` a des mo- dalit´ es pass´ e/pr´ esent/futur sur la fl` eche du temps. Cependant, il est op´ er´ e une r´ eduction m´ ethodologique qui ne prend pas en compte les modalit´ es d’affects qui ne s’expriment pas par des adjectifs qualificatifs, par exemple ronger son frein, ravaler sa salive, avoir des regrets, ne pas pouvoir saquer quelqu’un, avoir hˆ ate de faire quelque chose, ˆ etre pris aux tripes avoir mal au coeur,... Autant d’expressions ou de locutions, qui peuvent ˆ etre structur´ ees autour de verbes non pas uniquement statifs mais aussi factifs, d´ eclaratifs et performatifs, ainsi que de substantifs, de connecteurs et modulateurs temporels, et de temps grammaticaux. Ce sch´ ema ne prend pas en compte non plus un certain nombre de modalit´ es temporelles telles que la cyclicit´ e, l’´ evolution, la p´ eriodicit´ e, la r´ ecurrence,...

Le mod` ele temporel de l’´ emergence ´ emotionnelle ´ elargit les dimensions temporelles d´ e-

crites dans les travaux de Klaus Scherer, notamment en y ajoutant les notions de dynamique

circulaire, ainsi que les dimensions d’anticipation et de contrecoup ` a plusieurs niveaux des

syst` emes soumis ` a ces pr´ edicats ( Scherer 2005). Contrairement ` a de nombreux travaux en

sciences cognitives qui se concentrent sur le syst` eme « individu » , les syst` emes pris en compte

dans le mod` ele temporel de l’´ emergence ´ emotionnelle, qui se veut int´ egratif, sont biologiques,

individuels, et interactionnels. Par ailleurs, il tend ` a d´ epasser le dualisme sujet/objet propre

aux syst` emes dogmatiques et permet de rendre compte d’un certain nombre de modalit´ es

temporo-affectives. Le contenu discursif de l’expressivit´ e affective peut varier consid´ erable-

ment en fonction des « niches » linguistiques ( Lupyan et Dale 2010), correspondant ` a

des modes d’appropriation temporo-affectifs complexes. Une part de cette complexit´ e onto-

logiquement irr´ eductible pourrait ˆ etre d´ ecrite dans les cat´ egories temporelles d’anticipation,

de crise et de contrecoup des dimensions pr´ e-consciente (organique), consciente et inter-

subjective-historique du mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle.

(24)

1.4 Probl´ ematique : la dimension de la temporalit´ e permet-elle de distinguer diff´ erents types d’´ emo- tions ?

Ces ´ etudes nous invitent ` a poser la question de la cat´ egorisation des ´ emotions ` a partir d’un d´ ecoupage temporel.

La temporalit´ e v´ ecue pourrait ˆ etre une dimension compl´ ementaire ` a la valence (axe h´ edo- nique), l’activation, l’intensit´ e et la dominance, ces dimensions ´ etant g´ en´ eralement accept´ ees comme permettant justement de distinguer les ´ emotions ( Belzung 2007).

Les ´ emotions d´ ecrites comme primaires et propos´ ees initialement notamment dans les travaux de Ekman ( Ekman 1972) permettent d’´ evaluer un premier niveau de cat´ egorisation avec une certaine stabilit´ e, du moins dans les populations ayant acc` es aux m´ edias, bien que leur universalit´ e soit critiqu´ ee ( Izard 1971 ; Leff 1973 ; Lutz 1986 ; Do¨ı 1988).

Il existe de nombreux mod` eles des ´ emotions mais peu de mod` eles laissent une place aussi importante au temps v´ ecu que le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence

´

emotionnelle. Cependant, plusieurs aspects du mod` ele restent ` a l’´ etat d’hypoth` ese et les

´

etudes venant confirmer ou non ces hypoth` eses sont encore peu nombreuses.

Cette ´ etude s’int´ eresse ` a des donn´ ees en premi` ere personne de la dimension consciente, en population g´ en´ erale, du v´ ecu temporel d’un ´ ev` enement saillant dans les trois cat´ egories temporelles « anticipation » , « situation » , et « contrecoup » , autour des cinq ´ emotions dites primaires : « tristesse » , « joie » , « col` ere » , « peur » , « d´ egoˆ ut » . Le terme « situa- tion » renvoie ` a la dimension consciente subjective de la « crise » telle que d´ efinie dans le mod` ele de la dynamique temporelle de l’´ emergence ´ emotionnelle. Dans la suite de l’´ etude, les cat´ egories « anticipation » , « situation » et « contrecoup » seront d´ enomm´ ees « cat´ egories temporelles » .

Le terme « ´ emotion » sera employ´ e pour qualifier l’´ etat ´ emotionnel du. de la participant.e au sens large, regroupant ainsi des notions vari´ ees telle que les notions d’affect, de sentiment, d’humeur,. . . Lorsqu’il s’agira d’une ´ emotion primaire en tant que cat´ egorie, l’expression

« cat´ egorie ´ emotionnelle » sera utilis´ ee. Lorsqu’il s’agira d’une ´ emotion primaire en tant

qu’occurrence lexicale, l’expression « ´ emotion primaire » sera employ´ ee.

(25)

Chapitre 2

MATERIEL ET METHODE

2.1 Objectif principal

Montrer que les dimensions temporelles de l’anticipation, de la situation et du contrecoup permettent de distinguer diff´ erents types d’´ emotions.

2.2 Objectifs secondaires

Identifier pr´ ealablement les ´ ev` enements saillants/signifiants qui provoquent le plus proba- blement chacune des cinq ´ emotions dites « primaires » : tristesse, joie, col` ere, peur, d´ egoˆ ut.

Recueillir une description sommaire du v´ ecu ´ emotionnel dans l’anticipation, le contrecoup, et au moment de l’´ ev` enement en tant que tel (situation).

Faire une analyse s´ emantique informatis´ ee de ces descriptions.

Faire ressortir des invariants dans le v´ ecu ´ emotionnel de cette structure temporelle.

2.3 Protocole de l’´ etude

2.3.1 Recrutement des participants et choix des questionnaires

Questionnaires en ligne Framaforms

1

diffus´ es par mail dans des r´ eseaux personnels et professionnels.

Le premier questionnaire propose aux participant.e.s de d´ efinir deux ´ ev` enements ou si-

1

https://framaforms.org/

(26)

tuations qui provoqueraient chacune des cinq ´ emotions dites « primaires » (tristesse, joie, col` ere, peur, d´ egoˆ ut).

Nous cherchons ` a identifier des ´ ev` enements factuels qui repr´ esenteraient, pour chacune de ces cinq ´ emotions, une cause significative de leur d´ eclenchement. Les ´ ev` enements en question doivent ˆ etre suffisamment pr´ ecis pour ˆ etre sp´ ecifiques, et suffisamment g´ en´ eraux pour que la majorit´ e de la population puisse s’identifier et s’imaginer vivre l’´ ev` enement.

L’objectif est de faire ressortir un ´ ev` enement saillant par ´ emotion.

La perspective est synchronique.

Cf annexe A Questionnaire 1 page 51.

Le deuxi` eme questionnaire propose aux participant.e.s, pour chaque ´ ev` enement saillant identifi´ e ` a l’issue du premier questionnaire, de d´ ecrire en un mot/expression/locution, l’´ emo- tion/affect/humeur/sentiment ressentie pendant, avant et apr` es l’´ ev` enement en tant que tel, sous l’angle vectoriel de la situation proprement dite, l’anticipation, et le contrecoup.

L’objectif est de faire ressortir au moins une ´ emotion saillante pour chaque s´ equence temporelle.

La perspective est diachronique.

Cf annexe B Questionnaire 2 page 53.

Dans le cas des deux questionnaires, l’objectif n’est pas d’expliciter un v´ ecu d´ etaill´ e, ni de faire des regroupements th´ ematiques avec un haut degr´ e de subjectivit´ e et de sp´ ecificit´ e. Il ne s’agit pas non plus de chercher ` a faire ressortir des grandes g´ en´ eralit´ es. Il s’agit, par le biais de consignes exer¸cant des contraintes contradictoires, de se situer dans un compromis entre le sp´ ecifique et le g´ en´ eral, en extrayant ` a partir de propositions discursives restreintes un contenu s´ emantique concis, et ce afin de rendre compte d’une certaine stabilit´ e des cat´ egories th´ ematiques mises en jeu, tout en conservant un certain niveau de pertinence.

2.3.2 Population de l’´ etude

Crit` eres d’inclusion

Personne en capacit´ e et d´ esireuse de r´ epondre au questionnaire.

Population g´ en´ erale.

Crit` eres de non inclusion

Non compr´ ehension des consignes.

Tableau incompl` etement rempli.

(27)

2.3.3 Instruments de mesure et de recueil des donn´ ees

Deux questionnaires anonymes Framaforms, diffus´ es sur des r´ eseaux professionnels et personnels.

Recueil des donn´ ees socio-d´ emographiques pour chacun des questionnaires :

• Sexe

• Age

• Niveau d’´ etudes

Il s’agit de deux questionnaires en ligne, les consignes sont donc strictement les mˆ emes pour chaque participant.e. Les r´ eponses sont ouvertes et courtes.

10 entr´ ees pour le premier questionnaire = 2 ´ ev` enements x 5.

15 entr´ ees pour le second = 3 ´ emotions/humeurs/sentiments/affects x 5.

2.4 Traitement des donn´ ees

2.4.1 Analyse du contenu

Il s’agit d’une analyse th´ ematique, c’est-` a-dire de la cat´ egorisation du corpus en th` emes repr´ esentatifs, en rapport avec la probl´ ematique de recherche. Les corpus ont ´ et´ e analys´ es dans leur totalit´ e.

L’analyse des donn´ ees a suivi les ´ etapes suivantes :

• pr´ eparation du mat´ eriel

• analyse lexicale informatis´ ee : 1. codage

2. extraction terminologique 3. lev´ ee d’ambigu¨ıt´e

4. analyse s´ emantique

• analyse statistique

(28)

Pr´ eparation du mat´ eriel

Il s’agit de la transcription ´ ecrite du corpus ` a partir des donn´ ees enregistr´ ees par le biais du questionnaire, et ce dans le but de le rendre lisible par le logiciel :

• production d’un document regroupant de fa¸con lin´ eaire l’ensemble des r´ eponses pour chacun des questionnaires

• correction orthographique

• ajout de ponctuation pour d´ elimiter les propositions syntaxiques

• ajout de « d´ elimiteurs » afin de segmenter les unit´ es de contextes

• mise en forme de certaines locutions par l’ajout de ponctuations sp´ ecifiques

Analyse lexicale informatis´ ee

L’outil d’assistance informatique utilis´ e est le logiciel Tropes (V8.5) dont les postulats, la structure et les fonctionnalit´ es sont explicit´ es plus loin. L’analyse se r´ ealise tout d’abord au cas par cas, puis elle est synth´ etis´ ee, et enfin transversalis´ ee. Les discours th´ ematiques sont regroup´ es puis ´ etudi´ es au sein d’une unit´ e de contexte.

1. Codage

Il s’agit de la transformation effectu´ ee par des r` egles pr´ ecises des donn´ ees brutes du texte et qui permet d’aboutir ` a une repr´ esentation du contenu ( Bardin 2013).

L’organisation du codage comprend quatre choix :

a. L’unit´ e d’analyse est le segment de contenu analys´ e comme un segment autonome revˆ etant une signification. Il s’agit ici :

• pour le premier questionnaire : d’une partie du discours compos´ ee d’un ou plusieurs syntagmes nominaux et/ou verbaux et correspondant ` a un ´ ev` ene- ment.

• pour le deuxi` eme questionnaire : d’un mot ou d’une locution identifiable comme une ´ emotion.

b. L’unit´ e d’enregistrement est l’unit´ e de signification ` a coder. Il peut ˆ etre de nature lexicale, s´ emantique ou linguistique ( Molette 2009). Il s’agit ici :

• pour le premier questionnaire : d’une unit´ e d’enregistrement linguistique.

• pour le deuxi` eme questionnaire : d’une unit´ e d’enregistrement s´ emantique.

c. L’unit´ e de contexte sert d’unit´ e de compr´ ehension pour coder l’unit´ e d’enregistre-

ment. Elle correspond ` a un segment du corpus dont la taille, sup´ erieure ` a l’unit´ e

d’enregistrement, est optimale pour saisir la signification de l’unit´ e d’enregistre-

ment. Il s’agit ici :

(29)

• pour le premier questionnaire : de l’ensemble des ´ ev` enements donn´ es pour une cat´ egorie ´ emotionnelle.

• pour le deuxi` eme questionnaire : de l’ensemble des ´ emotions d´ ecrites pour une cat´ egorie temporelle au sujet d’un ´ ev` enement.

d. Les r` egles d’´ enum´ eration repr´ esentent la mani` ere de :

• compter l’unit´ e d’analyse au sein d’une unit´ e d’enregistrement :

– pour le premier questionnaire : r` egles de convergence, de parent´ e et de subsidiarit´ e th´ ematiques.

– pour le deuxi` eme questionnaire : r` egles d’emboˆıtement, d’´ equivalence et d’opposition s´ emantiques.

• compter l’unit´ e d’enregistrement au sein d’une unit´ e de contexte : r` egles de pr´ esence et de r´ ecurrence.

2. Extraction terminologique

Cette fonctionnalit´ e permet de faire ressortir les ´ el´ ements s´ emantiques pertinents dans le texte qui ne sont pas pr´ esents dans le th´ esaurus de base du logiciel, et ce afin de permettre de proc´ eder manuellement ` a leur int´ egration dans un Sc´ enario plus pertinent en regard des objectifs d’analyse.

3. Lev´ ee d’ambigu¨ıt´e

Dans le manuel du logiciel, il est stipul´ e qu’en moyenne au moins un mot sur quatre

est ambigu (ambigu¨ıt´e grammaticale, syntaxique ou s´emantique). Une des fonctions

importantes du logiciel est de r´ esoudre ces ambigu¨ıt´es en utilisant plusieurs algorithmes

de r´ esolution de probl` emes. Son taux d’erreur est jug´ e faible mais insuffisant, et n´ ecessite

une v´ erification manuelle ( Molette 2013).

(30)

4. Analyse s´ emantique

Relev´ e des ´ equivalents s´ emantiques

Les ´ equivalents s´ emantiques sont d´ efinis par les r´ ef´ erents-noyaux (RN). Le comptage par le logiciel ne se fait pas uniquement sur une base lexicale mais sur une base s´ eman- tique, c’est-` a-dire que les ´ el´ ements lexicaux sont regroup´ es en classes ou en r´ eseaux fond´ es sur la nature des relations de sens paradigmatique qui les relient.

Les RN sont d´ efinis comme ´ etant des objets anim´ es ou non, humains ou non, r´ eels ou imaginaires, abstraits ou concrets, ou encore de pronoms personnels, d´ emonstratifs, possessifs, relatifs, plac´ es en position d’actant et/ou d’act´ e et qui, par la fr´ equence de leur utilisation, de mise en relation, de d´ eplacement et d’op´ eration de d´ etermination par des modalisateurs, attestent de leur importance dans la construction et l’organisation de l’univers r´ ef´ erentiel produit.

Les diff´ erentes relations s´ emantiques sont les suivantes :

• Hyponymie/hyperonymie : rapport d’inclusion du signifi´ e des unit´ es lexicales con- cern´ ees (inclusion de sens d’un hyponyme dans une classe plus g´ en´ erale qui est son hyperonyme) : r` egle d’emboˆıtement

• Co-hyponymie : relation s´ emantique d’´ equivalence de deux termes par rapport

`

a un hyperonyme (deux hyponymes d’un mˆ eme hyperonyme) : premi` ere r` egle d’´ equivalence.

• Synonymie : relation d’´ equivalence s´ emantique (leur interversion ne change pas le sens de la proposition) : deuxi` eme r` egle d’´ equivalence.

• Antonymie : relation d’opposition s´ emantique (la pr´ esence de l’un nie la pr´ esence de l’autre) : r` egle d’opposition.

Les diff´ erentes classes de RN sont hi´ erarchis´ ees, par emboˆıtements successifs, sur l’axe vertical de l’hyperonymie par ordre de sp´ ecificit´ e croissante. Pour effectuer ce traitement, le logiciel utilise un dictionnaire des ´ equivalents s´ emantiques, qui est un th´ esaurus de la langue fran¸caise.

En plus de proposer un th´ esaurus g´ en´ eral de la langue fran¸caise, Tropes permet

`

a l’analyste de construire ses propres th´ esaurus, ainsi que de modifier le th´ esaurus existant ` a chaque niveau de cat´ egorisation (cr´ eation d’un item, d’un groupe s´ eman- tique, dissociation d’une occurrence, suppression). Chaque analyse s’inscrivant dans un contexte particulier, la construction d’un th´ esaurus personnalis´ e, nomm´ e « Sc´ enario » , permet d’assigner aux mots une signification unique, propre au contexte de l’analyse, augmentant ainsi la pertinence de cette derni` ere.

Bien qu’il existe un nombre consid´ erable de variations et de « turbulences » dues ` a des effets de contexte, la stabilit´ e du syst` eme est jug´ ee suffisante pour que les fluctua- tions modifient peu les m´ etacat´ egories.

Pour le premier questionnaire, le logiciel a ´ et´ e utilis´ e comme support d’aide au codage, et la posture compr´ ehensive/interpr´ etative a ´ et´ e invoqu´ ee.

Pour le deuxi` eme questionnaire, la subjectivit´ e de la chercheuse n’´ etait pas impli-

qu´ ee.

(31)

Sc´ enario

Pour le premier questionnaire, l’objectif relevant d’une s´ emantique g´ en´ eraliste, il a

´

et´ e jug´ e suffisant et pertinent d’utiliser le th´ esaurus de base de Tropes et son sc´ enario par d´ efaut « Concepts frv8-d´ etaill´ es.scn » .

Les dictionnaires y sont mis ` a jour r´ eguli` erement afin de s’adapter ` a l’actualit´ e et ` a l’´ evolution du langage.

Pour le deuxi` eme questionnaire, le corpus de r´ eponses concernait des ´ emotions, et relevait donc d’un r´ eseau s´ emantique sp´ ecifique. Ainsi, le sc´ enario EMOTAIX a ´ et´ e utilis´ e.

Sc´ enario EMOTAIX

Ce sc´ enario de Tropes a ´ et´ e ´ elabor´ e par une ´ equipe de l’universit´ e d’Aix-en-Provence, afin de mettre ` a disposition des donn´ ees cat´ egoris´ ees et quantifi´ ees concernant les oc- currences du lexique ´ emotionnel et affectif ( Piolat et Bannour 2009). La derni` ere version, datant de 2012, a ´ et´ e utilis´ ee pour l’´ etude.

L’article descriptif s’appuie sur des travaux de linguistique qui postulent la relativit´ e interpersonnelle et interculturelle des cat´ egories linguistiques, ainsi que l’irr´ eductibilit´ e de la complexit´ e aux difficult´ es de traduction d’´ equivalents conceptuels. Il est admis que chaque filiation linguistique (n´ eolatine, anglo-saxonne,. . . ) poss` ede une organisation inh´ erente au lexique ´ emotionnel, et ainsi que les termes se recouvrent mutuellement dans un ensemble coh´ erent.

Il est ´ egalement stipul´ e que l’individu non-sp´ ecialiste ne dispose pas d’outils concep- tuels lui permettant une capacit´ e de discrimination des seules ´ emotions (et encore moins d’´ emotions « purifi´ ees » de leur caract` ere mixte ou compos´ e) parmi les ´ etats subjectifs qui se rattachent ` a son exp´ erience affective.

Ainsi les auteur.rice.s se sont appuy´ e.e.s sur les listes rattach´ ees au vocabulaire

´

emotionnel disponibles en langue fran¸caise, puis ont ´ etabli des r` egles pour structurer et enrichir la collection du lexique fran¸cais. Les listes disponibles ´ etaient :

• celle des 143 termes de Galati et Sini ( Galati et Sini 1998)

• celle des 237 termes ´ etablie par Niedenthal, Auxiette, Nugier, Dalle, Bonin et Fayol ( Niedenthal et al. 2004)

• celle de Scherer ( Scherer 2005) et son tableau de conversion en fran¸cais.

Pour statuer, terme apr` es terme, sur l’inclusion des ´ el´ ements dans la collection EMOTAIX, les auteur.rice.s ont exploit´ e le Portail lexical en ligne

2

du Centre national de Ressources Textuelles et Lexicales (CNRTL)

3

qui permet d’obtenir les ´ el´ ements de d´ efinition issus de plusieurs dictionnaires (Le Tr´ esor de la Langue Fran¸caise informatis´ e (TLFi) et trois dictionnaires de l’Acad´ emie Fran¸caise).

Quelle que soit la cat´ egorie grammaticale (nom, verbe, adverbe, adjectif) des termes, les auteur.rice.s ont tenu compte du contenu de la d´ efinition propos´ ee par l’entr´ ee

2

http://www.cnrtl.fr/portail/

3

http://www.cnrtl.fr/

(32)

« Lexicographie » . Ils.elles ont aussi explor´ e les entr´ ees « Synonymes » et « Anto- nymes » du Dicosyn (dictionnaire produit par le Centre de recherche Inter-langues sur la Signification en Contexte, CRISCO). Pour chaque requˆ ete, ces entr´ ees ordonnent les

« ´ equivalents » du plus proche au plus faible.

Pour inclure un terme dans la collection, il devait contenir dans sa d´ efinition (section sens propre ou sens figur´ e) au moins une des caract´ eristiques s´ emantiques suivantes :

« affection » , « caract` ere » , « ´ emotion » , « ´ etat affectif » , « ´ etat ´ emotionnel » , « ´ etat psychologique » , « force/faiblesse morale » , « humeur » , « sentiment » , « temp´ era- ment » , « trait de personnalit´ e » , « trouble affectif » .

Les auteur.rice.s ont aussi consid´ er´ e comme ´ etant int´ egrables dans la collection les termes dont la d´ efinition contenait des mots relevant du lexique ´ emotionnel « clas- sique » (col` ere, gaˆıt´ e, tristesse, d´ egoˆ ut, etc.) ou d’´ etats psychologiques agr´ eables ou d´ esagr´ eables (d´ epression, d´ ecouragement, euphorie, soulagement, etc.). Enfin, ils.elles ont int´ egr´ e dans la collection les termes synonymiques et antonymiques donn´ es dans cette d´ efinition. Ainsi le th´ esaurus contient des termes des registres argotique, familier, courant et soutenu.

Au total, la collection comporte 2014 r´ ef´ erents qui regroupent 4921 mots.

Le d´ ecompte du lexique ´ emotionnel se fait en fonction de 3 aspects :

• La valence (positive/n´ egative = « axe h´ edonique » ) et l’absence de valence (sur- prise/´ emotions non sp´ ecifi´ ees/impassibilit´ e)

• L’usage (sens propre/sens figur´ e)

• La nature (types de contenu regroup´ es en cat´ egories s´ emantiques)

Construit sur la base de mod` eles d´ ej` a existants et ` a partir de termes pr´ esents dans diff´ erentes publications de psychologie, psychopathologie et neurosciences, il prend en compte dans sa structure la mise en opposition sym´ etrique de 28x2 cat´ egories d’´ emo- tions, organis´ ees en trois niveaux hi´ erarchiques (cat´ egories, supracat´ egories et m´ eta- cat´ egories) et r´ eparties selon l’axe h´ edonique (` a chaque cat´ egorie de valence n´ egative correspond une cat´ egorie de valence positive) auxquelles sont adjointes les trois cat´ e- gories sans valence. L’organisation du Sc´ enario EMOTAIX est pr´ esent´ ee dans la figure 2.1.

L’aspect d’intensit´ e, mˆ eme binaire, a ´ et´ e exclu d’une part pour des raisons de va-

riabilit´ e interjuges trop grande (selon une dizaine de juges au sujet de 559 r´ ef´ erents),

et d’autre part du fait de la pauvret´ e d’´ el´ ements concernant les diff´ erences d’inten-

sit´ e fournies par la rubrique Lexicographie du CNRTL (lorsque ces diff´ erences ´ etaient

indiqu´ ees par le CNRTL, c’´ etait ` a l’aide d’adjectifs ou de modalisateurs).

(33)

Figure 2.1 – Organisation du Sc´ enario EMOTAIX.

Les nombres indiqu´ es ` a cˆ ot´ e des cat´ egories, supracat´ egories et m´ etacat´ egories correspondent aux effectifs des r´ ef´ erents.

Analyse statistique

Une analyse statistique descriptive des r´ esultats de l’analyse s´ emantique a ´ et´ e r´ ealis´ ee.

Pour les r´ eponses au premier questionnaire, nous avons retenu les regroupements th´ e- matiques qui ´ etaient le plus souvent cit´ es par les participant.e.s (fr´ equence la plus grande d’´ el´ ements s´ emantiques associ´ es dans les r´ eponses et qui convergeaient dans un th` eme) pour chacune des cinq ´ emotions primaires.

Pour les r´ eponses au deuxi` eme questionnaire, les r´ esultats principaux ´ etaient les ´ el´ ements

s´ emantiques apparaissant majoritairement dans une des cat´ egories temporelles pour chacune

des quatre ´ emotions primaires (le d´ egoˆ ut n’ayant pas pu ˆ etre analys´ e, cf chapitre 3).

(34)

Organisation des r´ esultats pour le deuxi` eme questionnaire : Les r´ esultats sont pr´ esent´ es seulement si :

• il existe au moins 3 occurrences du mot dans au moins une cat´ egorie temporelle (seuil de significativit´ e variant de 1,8 ` a 2,8% des occurrences totales dans la cat´ egorie temporelle).

Cette r` egle permet une lisibilit´ e optimale, les occurrences les plus faibles sont ainsi

« absorb´ ees » dans les cat´ egories sup´ erieures.

• il existe au moins 2 occurrences de diff´ erence entre la cat´ egorie temporelle dans laquelle l’occurrence est la plus ´ elev´ ee et chacune des deux autres cat´ egories temporelles. Cette r` egle permet de rendre visible les occurrences qui ont un certain niveau de sensibilit´ e ` a la cat´ egorisation temporelle.

A cela est ajout´ ee l’´ emotion primaire dans sa propre cat´ egorie ´ emotionnelle, mˆ eme si elle ne satisfait pas aux deux r` egles pr´ ec´ edentes.

Chaque graphique est segment´ e par tiers selon l’ordre s´ equentiel « anticipation » , « si- tuation » , « contrecoup » (fr´ equence sup´ erieure d’occurrences dans une cat´ egorie temporelle par rapport aux deux autres), et par fr´ equence d´ ecroissante d’occurrences.

Chaque classe d’´ equivalents, cat´ egorie, supracat´ egorie et m´ etacat´ egorie s´ emantique est segment´ ee par tiers dans l’ordre s´ equentiel des cat´ egories temporelles « anticipation » , « si- tuation » , « contrecoup » .

L’axe des ordonn´ ees repr´ esente le pourcentage d’occurrences sur le corpus total de la cat´ egorie ´ emotionnelle concern´ ee.

Les r´ esultats principaux montrent les cat´ egories ´ emotionnelles au niveau z´ ero de cat´ ego- risation (niveau s´ emantique le plus sp´ ecifique).

Les r´ esultats secondaires montrent les 3 niveaux de cat´ egorisation tels que structur´ es

dans le sc´ enario EMOTAIX du logiciel Tropes (cf figure 2.1) et sont pr´ esent´ es en annexe C

R´ esultats secondaires questionnaire 2 page 55.

(35)

Chapitre 3 RESULTATS

3.1 Questionnaire 1

42 participant.e.s. 84 ´ ev` enements d´ ecrits.

3.1.1 Donn´ ees d´ emographiques

Sexe

Masculin 35,7%

F´ eminin 64,3%

Niveau d’´ etudes

Inf´ erieur au baccalaur´ eat 0,0%

Baccalaur´ eat ou ´ equivalent 9,5%

Licence ou ´ equivalent 40,5%

+ de 3 ans apr` es le baccalaur´ eat 50,0%

Age

< 25 ans 28,6%

25 - 49 ans 54,8%

50 – 74 ans 11,8%

> ou = 75 ans 4,8%

Table 3.1 – Questionnaire 1 - Donn´ ees d´ emographiques

(36)

3.1.2 Corpus Tristesse

37 % des unit´ es de signification du corpus renvoyaient ` a la th´ ematique du d´ ec` es d’un proche.

Exemples :

« La perte d’un proche » ,

« Le d´ ec` es d’un proche » ,

« Perdre un ˆ etre cher » ,

« Mort d’un ˆ etre aim´ e ou innocent » ,

« Le deuil » ,

« D´ ec` es d’un membre aim´ e de la famille » ,

« La mort » ,

« Perdre quelqu’un de proche » ,

« Annonce du d´ ec` es d’un proche » ,

« Je participe aux fun´ erailles d’un ˆ etre cher » .

28 % des unit´ es de signification du corpus renvoyaient ` a une th´ ematique de rupture d’un lien affectif ou relationnel, momentan´ ee ou d´ efinitive.

Exemples :

« Quand je quitte des amis » ,

« Rupture d’une relation, amoureuse ou non » ,

« Voir mes enfants quitter la maison » ,

« Etre abandonn´ ˆ e, quitt´ e » ,

« Se faire poser un lapin » ,

« Fin d’une relation » ,

« L’´ eloignement » ,

« S´ eparation » ,

« Solitude » ,

« Une dispute » .

3.1.3 Corpus Joie

39% des unit´ es de signification du corpus renvoyaient ` a la th´ ematique d’un bon moment pass´ e avec un ˆ etre aim´ e.

Exemples :

« Retrouver ses amis pour une soir´ ee, un repas » ,

« Je revois des amis que je n’ai pas vus depuis longtemps » ,

« Retrouver un ˆ etre aim´ e apr` es une longue absence » ,

« Coup de t´ el´ ephone d’une personne dont on est amoureux » ,

« Voir ma copine » ,

Références

Documents relatifs

If VPA is not asserted during the interrupt acknowledge sequence, the interrupt is considered nonautovectored, and the interrupting device responds with a vector

Now Simplicial Sets carries a closed model structure, i.e., it has distinguished classes of maps called cofibrations, weak equivalences, and.. fibrations satisfying

Dans la pratique, il suffit donc de d´ eterminer la dimension du noyau ou celle de l’image d’une application lin´ eaire pour avoir les deux dimensions..

encodes the information and insert the resulting format packet after the break. If the succeeding break is not followed by a format packet, postpkt prevchar

Du coup, ”deux d´ efinitions ´ equivalentes” deviennent ”deux cat´ egories ´ equivalentes”. Mais que sont les morphismes, isomorphismes, ´ equivalences de cat´ egorie

c) Que reste-t-il ` a faire pour montrer qu’on a d´ efini une cat´ egorie ? d) Montrez que tout morphisme entre deux espaces projectifs de mˆ eme dimension finie est un

Explicitez une bijection entre l’ensemble des cat´ egories et celui des simili-cat´ egories (d’un univers)... Equivalence de d´

Les donn´ ees d’une sous-cat´ egorie C 0 v´ erifient les conditions suivantes. identit´