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-asph´ ericit´ e pour les Ω

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Texte intégral

(1)

[page 171]

VI Crit` ere de W

-asph´ ericit´ e pour les Ω

n

(X, x).

1 Cogitations sur W

n

.

On va d´efinir, pour n∈N,

WnFl(Cat)

par les conditions suivantes (o`u f :X -Y est une fl`eche dans Cat).

f ∈W0 ⇐⇒ a) π0(f) bijectif.

⇐⇒ b) Pour tout pr´efaisceau d’ensemblesF constant surY, H0(Y, F) -H0(X, fF) est bijectif.

⇐⇒ c) Le foncteur F -fF des pr´efaisceaux d’ensembles constants surY vers les faisceaux d’ensembles constants sur X est pleinement fid`ele.

[Les termes de faisceau ou de pr´efaisceau sont utilis´es ici indiff´eremment.]

NBSiF0 est un ensemble,F0Y le faisceau d’ensembles constant d´efini parF surY, on a H0(Y, F0Y) ' HomEns0(Y), F0) (fonctoriel en Y)

HomY(F0Y, G0Y) ' HomEns0(Y),HomEns(F0, G0)) (fonctoriel en Y), ce qui implique que a) = c) tautologiquement

en prenant HomY(eY, F)

= b) = a).

f ∈W1 ⇐⇒ a) π0(f) bijectif, et pour tout x∈ObX,

π1(f, x) :π1(X, x) -π1(Y, f(x)) est bijectif.

(NB Il suffit de le v´erifier pour

un x dans chaque composante connexe de X.)

⇐⇒ a0) Π(X) Πf-Π(Y) est une ´equivalence de cat´egories.

⇐⇒ b) H0(Y, F) -H0(X, fF) bijectif pour tout faisceau d’ensembles localement constant sur Y, et H1(Y, F) -H1(X, fF) bijectif si de plus F est un faisceau en groupes.

⇐⇒ b0) Comme b), mais pour leH1 on se borne `a F constant, et on exige H1(f)surjectif seulement.

⇐⇒ c) Le foncteur F -fF de la cat´egorie des faisceaux d’ensembles

localement constants sur Y vers celle des faisceaux localement constants sur X est une ´equivalence de cat´egories.

(2)

[page 172]

NB Le groupeπ1(X, x) est d´efini via la th´eorie du groupo¨ıde fondamental. On sait qu’il est en bijection canonique avec π0(Ω(X, x)), o`u Ω(X, x) = Ch(X;x, x) (ce qui permet d’avoir une loi de composition mono¨ıdale sur Ω(X, x), donnant la loi de groupe sur leπ0), ou au choix Ω(X, x) = Ch(X;x, x) (plus commode dans certaines situations, mais ne donnant pas directement la loi de composition dansπ0(Ω(X, x))).

Je vais poser, pour n∈N,

πn(X, x) = π0(Ωn(X, x)),

n d´esignant l’it´er´en-i`eme du foncteur (X, x) -Ω(X, x) de la cat´egorie Cat des objets ponctu´es de Cat dans elle-mˆeme. Je pr´ef`ere ici travailler avec la th´eorie Ch au lieu de Ch. Tˆot ou tard il faudra donner un ´enonc´e de comparaison . . .

Th´eor`eme 1 (112). Soit f : X -Y dans Cat, et soit n N, n 2, S une partie de ObX telle que le compos´eS -ObX -π0(X)soit [un]´epimorphisme. Les conditions suivantes sont ´equivalentes.

a) πi(f, x) isomorphe pour tout x∈ObX et tout i∈[0, n].

a0) Comme a), mais avec x∈S.

b) On a

H0(Y, F) - H0(X, fF) pour F faisceau d’ensembles localement constant sur Y. H1(Y, F) - H1(X, fF) si de plus F faisceau en groupes.

Hi(Y, F) - Hi(X, fF) si de plus F faisceau ab´elien, i∈[2, n].

[page 173]

NB L’´equivalence de a) et a0) devrait ˆetre triviale, mais pour cela il faut avoir d´efini les πn(X, x), pour x variable dans ObX, comme syst`eme local sur X, chose que je n’ai pas faite encore. Je vais essayer de le faire dans un courant d’air. Tout d’abord, les Ω(X, x) sont les fibres d’une Wω-fibration parfaite (113), s’ins´erant dans le carr´e cart´esien

Ch(X)¾ Ω(X,−)

?

pX=(σXX)

? ?

X×X ¾diagX X.

I iX

112Sans doute faux. On doit avoir a) = b), mais b) = a) [est] sans doute faux d´ej`a pourn = 2 (sauf le casX,Y 1-connexes). Cf. ´enonc´e rectifi´e[p. 178].

113NBWω est le plus petit localiseur de Cat (satisfaisant W(1, 2 bis, 3)).

(3)

On sait alors que l’on a un foncteur

(∗) ΠX - HotWω

x - hotWω(Ω(X, x)).

Or on a, pouri≥1,

πi(X, x) =πi−1( Ω(X, x)

| {z }

objet ponctu´e

).

Cela donne le syst`eme local cherch´e desπi, si seulement on avait un foncteur un peu plus pr´ecis que (∗), savoir

ΠX -HotWω (cat´egorie Wω-homotopique ponctu´ee)

(114). Or la fl`eche iX : X -ChX relevant pX donne une section canonique de Ω(X,−) surX -

[page 174]

celle justement qui associe `a toutx∈X le point marqu´e 1x de Ω(X;x, x) (‘lacet vide en x’). La question est donc celle-ci :

On a une W-fibration Ω -X, avec une section donn´eσ. Cela d´efinit-il un foncteur canonique

X -HotW, transformant toute fl`eche en [un]isomorphisme?

L’id´ee naturelle est de prendre

x -hotW(Ω/x)

en ponctuant Ω/x par le point marqu´e σ(x) de Ωx ¤£- Ω/x. L’ennui, c’est que les mor- phismes de transition Ω/x -Ω/x0 (pour x u-x0 dans X) ne sont pas compatibles avec les points marqu´es. Mais on a une fl`eche (savoir σ(u)) allant

[page 175]

de l’image σ(x)/x0 du point marqu´e de Ω/x vers le point marqu´eσ(x0)/x0 de Ω/x0. Ceci doit suffire pour d´efinir la fl`eche

(Ω/x, σ(x)/x) -(Ω/x0, σ(x0)/x0)

comme fl`eche dans HotW, avec transitivit´e pour une compos´ee x u-x0 v-x00 dans X.

Je vais pour l’instant me borner

114Mais il faut aussi v´erifier que lesπn(X, x) (n1) sont des foncteurs sur HotW, i.e. transforment W-´equivalences en itou. Cela r´esulte de W(4a) pour W, qui implique que (X, x) -Ω(X, x) se factorise par HotW (en tant que foncteur `a valeurs dans HotW).

(4)

[page 176]

`a une indication, quitte `a faire des v´erifications circonstanci´ees par la suite. Au besoin, j’utiliserai d`es maintenant que pouri∈N, i≥1,

πi(f, x) :πi(X, x) -πi(Y, f(x))

peuvent s’interpr´eter comme provenant d’un homomorphisme de syst`emes locaux π˜i(X,−) -f

˜i(Y,−))

surX. La condition a) du th´eor`eme 1 s’interpr`ete en disant que cet homomorphisme est un isomorphisme pour i [1, n], et la condition a0) se borne alors `a rappeler qu’il suffit de tester qu’il en est ainsi pour un point de chaque composante connexe de X.

L’´enonc´e du th´eor`eme 1 garde un sens pourn = 1, et dans ce cas a ´et´e ‘rappel´e’ pr´ec´edem- ment (et est ± tautologique). Cela va nous permettre de proc´eder par r´ecurrence sur n, en supposant que le th´eor`eme est prouv´e pourn−1. Cela signifie que l’on peut supposer que les conditions a)et b) sont satisfaites parf pouri∈[1, n1], et se borner `a prouver que, sous ces conditions, la condition a) (ou a0), pour i = n, ´equivaut `a la condition b) pouri=n.

[page 177]

Donc il faut prouver simplement ceci :

Lemme (115). Supposons que πi(f, x) [est un] isomorphisme pour i [0, n1] et b) satisfait pour i∈[0, n1], o`u n∈N, n 2, est fix´e. Alors les conditions suivantes sont

´equivalentes :

a) πn(f, x) :πn(X, x) -πn(Y, f(x)) [est un] isomorphisme pour toutx∈ObX.

b) Hn(Y, F) -Hn(X, fF)[est un]isomorphisme pour tout faisceau ab´elien locale- ment constant sur Y.

Notons que f induit une fl`eche dans Cat,

Ω(f, x) : Ω(X, x) -Ω(Y, f(x)), d’o`u

πi(Ω(X, x)) - πi(Ω(Y, f(x)))

o o

πi+1(X, x) - πi+1(Y, f(x)), s’identifiant `a πi+1(f, x) :

πi(Ω(f, x))i+1(f, x).

115Sans doute faux.

(5)

L’hypoth`ese a) du lemme implique que πi(Ω(X, x)) -πi(Ω(Y, y)) pour i∈ [0, n1]. Il s’agit ici des πi bas´es en les points unit´es. On devra sans doute prouver que, du fait qu’il s’agit d’un morphisme de mono¨ıdes dans Cat (satisfaisant certaines conditions?) ¸ca reste vrai pour lesπi entout pointξ de Ω(X, n). Par l’hypoth`ese de r´ecurrence, on saura donc que Ω(X, x) -Ω(Y, y)

[page 178]

induit un isomorphisme pour la cohomologie `a coefficients localement constants, jusqu’en dimension n−1 inclus.

Finalement, je me suis ± convaincu que l’´enonc´e du th´eor`eme 1 est faux tel quel. Voici un ´enonc´e que j’´esp`ere vrai, et que je vais essayer de prouver dans un esprit ‘utilitaire’, en utilisant tout ce que je sais en homotopie et cohomologie (et pas seulement ce que j’ai d´evelopp´e ‘from scratch’ dans le mod´elisateur Cat).

Th´eor`eme 1 rectifi´e. Consid´erons, pour un entiern 2donn´e, les conditions suivantes sur une fl`eche f :X -Y dans Cat (ou une application continue d’espaces topologiques, ou un morphisme dans etc. etc.) :

an) Si Z est une ‘fibre homotopique’ de f (NB il y en a essentiellement une par com- posante connexe de Y), alors Z est n-connexe, i.e.

[page 179]

(p. ex) πi(Z) = 0 pour i∈[0, n].

bn) π0(f) est bijectif, et x X, πi(f, x) : πi(X, x) -πi(Y, f(x)) est [un] isomor- phisme pouri∈[1, n]. (NBIl suffit de le dire pour unpointxde chaque composante connexe de X.)

cn) Hi(Y, F) -Hi(X, fF) [est un] isomorphisme pour F faisceau localement con- stant sur Y (avec F ab´elien si i≥2, F faisceau en groupes si i= 1).

On a alors

an = bn =(116)cn =(117)an−1

(et je pr´esume que chacune de ces implications est stricte).

D´emonstration. an = bn est cons´equence imm´ediate de la suite exacte d’homotopie pour une Hot-fibration ¯X f-¯ Y qui factorise X f-Y en f = ¯f ◦i, i W. En fait, an ´equivaut `a bn + la surjectivit´e des πn+1(X, x) -πn+1(Y, f(x)), laquelle bien sˆur ne r´esulte pas de bn, i.e. de la bijectivit´e des πi(f, x) pour i ≤n (prendre des K(π, n+ 1)).

Donc l’implication est bien stricte.

116si X, Y 1-connexes, c’est vraiment prouv´e, sinon, il y a des v´erifications `a faire (qui ont l’air soritales . . . ).

117NB Mˆeme si X, Y 1-connexes, il n’est pas clair que cn = bn, car il faut montrer que πn(Z) -πn(X) est nul, et on trouve seulement que le compos´e avec πn(X) -Hn(X) est nul. Je pr´esume qu’il y a des contre-exemples.

(6)

[page 180]

bn =cn. On peut supposer quef est une Hot-fibration (et mˆeme Hot-parfait si ¸ca nous chante . . . ). On sait d´ej`a que pour

(∗) Hi(Y, F) -Hi(X, fF)

tout est O.K. si i∈ {0,1}. Donc on peut supposer F ab´elien. Si ¸ca nous avance, on peut supposer, par r´ecurrence, (que l’implication bn−1 = cn−1 est connue, donc) que (∗) est [un] isomorphisme pour i < n. Reste `a le voir pour i = n. On est ramen´e bien sˆur, commeπ0(f) est bijectif, au cas o`u X,Y sont 0-connexes, donc il y a essentiellement une seule fibre Z. La suite exacte d’homotopie nous apprend que

πi(Z, z) = 0 pour i≤n−1 (Z est (n1)-connexe) et de plus

πn(Z, z) -πn(X, z) est nul

(car πn(X, z) -πn(Y, y) [est un] isomorphisme donc [un] monomorphisme), donc πn+1(Y, y) -πn(Z, z) [est un]´epimorphisme.

CommeZ est (n1)-connexe (donc aussi 1-connexe), on a (∗) Hi(Z, G) = 0 , si 0 < i < n, pourG localement constant (donc constant) surZ.

[page 181]

Ecrivons la suite spectrale de Leray pour´ f :X -Y etfF =FX : H(X, fF)=E2pq =Hp(Y, Hq(Z, fF)),

o`u ‘Hq(Z)’ doit ˆetre vu comme un syst`eme local sur Y. Donc par (∗) on a

E2pq = 0 si 0 < q < n, - 6

n

• • • • •

• • • • •

0 0

, donc on trouve la suite exacte

0 -Hn(Y, F) -Hn(X, FX) α-H0(Y, Hn(Z,

MZ

z}|{FZ)

| {z }

= Hom(πn(Z, z), M) par[le]th. de Hurewicz

) -Hn+1(Y, F).

(7)

Ici je fixe un point x de X, Z d´esigne la fibre de f en y = f(x), et M celle de F en y, M = Fy. Le groupe π1(Y) y op`ere, d’ailleurs π d´ef= π1(X, x) ' π1(Y, y) aussi. Le H0(Y, Hn(Z, FZ)) peut s’interpr´eter, sauf erreur, comme

Homπn(Z, x), M),

en tenant compte de l’op´eration de π =π1(X, x) sur πn(Z, x) ´egalement. ( `A v´erifier.) Il faut interpr´eter la fl`eche

Hn(X, FX) -Homπn(Z, x), M), via l’application compos´ee [o`u z=x, vu comme point de Z]

(∗) πn(Z, z) -πn(X, x) -Hn(X,Z).

SiF est constantsurY (p. ex. si Y [est] 1-connexe), donc de valeur M, on a les fl`eches canoniques

(∗0) Hn(X, FX) =Hn(X, M) -Hom(Hn(X,Z), M) -Hom(πn(Z, z), M)(118) [lire : Homπ],

[page 182]

et sˆurement (en dehors de toute hypoth`ese de type bn ou autre) l’application canonique directe ‘de localisation surY’, suivi de . . . ,

(∗∗) Hn(X, FX) -H0(Y, Hn(Z, FZ)) -Homπn(Z), M)

n’est autre que la compos´ee des applications canoniques ci-dessus. Dans le cas actuel o`u on suppose bn, la deuxi`eme fl`eche dans (∗∗) est [un] isomorphisme, donc la compos´ee

‘n’est autre’ que la fl`eche de localisation elle-mˆeme. D’autre part πn(Z, z) -πn(X, x) dans (∗) est nul, donc aussi πn(Z, z) -Hn(X,Z), donc aussi la fl`eche compos´ee (∗0) qui s’en d´eduit. Revenons alors `a la suite exacte de Leray (page pr´ec´edente), on trouve que Hn(Y, F) -Hn(X, FX).

Comment r´ecup´erer le cas o`u F n’est pas constant? Dans le cas n = 2, cela marchait, en passant aux revˆetements universels ˜X, ˜Y de X, Y (par rapport aux points x, y choisis), et en ´ecrivant les suites spectrales

H(Y, F) = E2pq = Hp(π, Hq( ˜Y , FY˜))

? ?

H(X, FX) = E0pq2 = Hp(π, Hq( ˜X, FX˜)).

L’hypoth`ese bn est conserv´ee en passant de f :X -Y `a ˜f = ˜fx : ˜X -Y˜, donc on sait que

118grˆace `a la composition avec (∗).

(8)

[page 183]

(∗) E2pq -E0pq2 [est un]isomorphisme si q≤n.

Dans le casn = 2, utilisant que

E2p1 =E0p12 = 0 car H1( ˜X) =H1( ˜Y) = 0, -

2 6

q

• • • •

• • • • 0 0 0

, on trouve deux suites exactes

0 - H2(π, H0( ˜Y)) - H2(Y) - H0(π, H2( ˜Y)) - H3(π, H0( ˜Y))

?

iso

? ?

iso

?

iso

0 - H2(π, H0( ˜X)) - H2(X) - H0(π, H2( ˜X)) - H3(π, H0( ˜X)),

et un homomorphisme de l’une dans l’autre, qui permet de conclure par le lemme des 5 queH2(Y, F) -H2(X, FX) est[un]isomorphisme. Mais pour n quelconque, la relation (∗) sur les termesE2 (pour q≤n) ne me semble pas impliquer la relation similaire pour lesEn sup´erieures, et de l`a pour les termesE, ce qui permettrait de conclure.

Je reviens donc `a la suite exacte p. 181, avec F faisceau tordu. J’ai envie de trouver une application canonique

Hn(X, G) -

Homsadditifsbien sˆur, i.e. deZ[π]-modules

z }| {

Homπn(X, x), Gx) ,

o`uG est un faisceau ab´elien localement constant quelconque sur X, et π =π1(X, x). Si j’interpr`ete

[page 184]

πn(X, x) par des classes d’homotopie d’applications ponctu´ees (Sn, x0) ϕ-(X, x)

j’ai bien, pour une telle application ϕ,

ϕ :Hn(X, G) -Hn(Sn,

'(Gx)Sn

z }| {

ϕG )'Gx

(tenant compte queSn est 1-connexe, et que san-cohomologie `a valeurs dans un faisceau constant M est M.) Sˆurement l’application

Hn(X, G) -Gx

(9)

ainsi d´efinie ne d´epend que de la classe d’homotopie ponctu´ee de ϕ, d’o`u πn(X, x)×Hn(X, G) -Gx,

et il faut de plus prouver a) que c’est compatible avec les op´erations de π =π1(X, x), et b) que c’est additif enπn(X, x), pour avoir l’application cherch´ee

Hn(X, G) -Homπn(X, x), Gx).

Si j’admets ceci, il n’y a qu’un pas pour admettre aussi que la fl`eche qui nous int´eresse vraiment (dans la suite exacte p. 181)

[page 185]

Hn(X, FX) -Homπn(Z, z), M|{z}

=Fy

)

n’est autre que la compos´ee de la fl`eche pr´ec´edente (page pr´ec´edente) pourG=FX, avec Homπn(X, x), M) -Homπn(Z, x), M)

d´eduite de

πn(Z, x) -πn(X, x).

Or cette fl`eche est nulle, par l’hypoth`ese bn. Donc la fl`eche α dans la suite exacte page 181 est nulle, donc Hn(Y, F) -Hn(X, FX) est [un] isomorphisme, q.e.d. (mais il y a pas mal de travail de v´erification `a faire . . . ).

cn=an−1. On peut proc´eder par r´ecurrence surn. (NB L’enonc´e a un sens mˆeme pour n= 1, o`u il est prouv´e, et mˆeme c1 = b1, et b1 =a0, plus g´en´eralement bn = an−1, imm´ediat par[la] suite exacte d’homotopie.) Donc on sait d´ej`a, en plus de l’hypoth`ese cn, qu’on a an−2, i.e.Z est (n−2)-connexe. Il faut prouver qu’il est mˆeme (n−1)-connexe, i.e. πn−1(Z) = 0. Le cas n= 2 demande

[page 186]

peut-ˆetre une attention particuli`ere, car on ne sait pas mˆeme encore queZ est 1-connexe.

Mais on sait que c2 implique c1, qui ´equivaut [?] `a b1, donc on a π1(X, x) -π1(Y, y) isomorphisme, donc

π1(Z, x) -π1(X, x) [est] nul, donc

π2(Y, y) -π1(Z, x) [est un]´epimorphisme,

ce qui implique tout au moins queπ1(Z, x) estab´elien. Il faut le voir comme unπ-module, et prouver sa nullit´e comme tel (moyennant c2).

(10)

Passons au cas g´en´eral. On a pour F localement constant ab´elien sur Y

H(X, FX)=E2pq =Hp(Y, Hq(Z, FZ))

| {z }

= 0 si 0< q < n1 carZest (n2)-connexe

, -

6

n−1

• • • • •

• • • • •

0 0

,

D’o`u

0 -Hn−1(Y, F) -Hn−1(X, FX) - H0(Y, Hn−1(Z, FZ))

| {z }

Homπn−1(Z, x), Fx) par Hurewicz

-Hn(Y, F) -Hn(X, FX).

L’hypoth`ese cn implique qu’on a [page 187]

Homπn−1(Z, x), M|{z}

=Fx

) = 0

et ceciquel que soit le π-moduleM, puisque π=π1(X, x) -π1(Y, y). Cela implique (en prenant p. ex. M =πn−1(Z, x) !) que πn−1(Z, x) = 0. (Mais en faisant attention, dans le casn = 2, qu’on sait d´ej`a queπ1(Z, x) est ab´elien).

Donc le th´eor`eme rectifie page 178 a bien l’air vrai. Il est un peu triste, puisque dans chacune des implications

an = bn = cn = an−1

on perd un chouia, et en fin de compte on sort avec la magnifique implication an = an−1.

De toutes fa¸cons, il est ± clair que le “bon” localiseur Wn, celui qui doit d´efinir les

“n-types d’homotopie” comme objets de HotWn, est d´efini par la condition an.

2 Crit` ere de W

n

-asph´ ericit´ e.

Je vais essayer de faire mieux quand Y est r´eduit `a un point. Cette fois, je

(11)

[page 188]

veux ˆetre strict, et donner (si je peux) des d´emonstrations compl`etes dans le cadre o`u je me place `a pr´esent, celui du mod´eliseur Cat, et en n’utilisant que ce que je sais y d´emontrer directement `a pr´esent, sans me r´ef´erer `a la th´eorie semi-simpliciale ou topologique.

Th´eor`eme 2(?). Soit X dans Cat, n N un entier 1. Alors les conditions suivantes sont ´equivalentes :

an) X est 0-connexe, et si x est dans X, πi(X, x) = 0 pour i [1, n] (condition qui ne d´epend pas du choix de x), i.e. lesi(X, x) pour i∈[1, n] sont 0-connexes.

bn) Pour tout groupeG, G -H0(X, GX) est un isomorphisme, et H1(X, GX) = 0. De plus, si G est ab´elien, on a aussi Hi(X, GX) = 0, pour i∈[1, n].

D´emonstration. Pour n = 1 cette ´equivalence est ± tautologique et a ´et´e rappel´ee (sous une forme l´eg`erement diff´erente) au d´ebut (p. 71). On proc`ede par r´ecurrence. On peut donc supposer quen≥2, que X satisfait an−1, bn−1, et prouver qu’alors an, bn sont

´equivalentes, i.e. πn(X, x) = 0 ´equivaut `a Hn(X, M) = 0 pour tout groupe ab´elien M. [page 189]

On utilise laW-fibration (parfaite)

E = Ch(X;x,−) E W-asph´erique

?

X de fibreZ en x´egale `a Ω(X, x).

Supposons an) pourX, donc an−1) pour Ω(X, x). Par hypoth`ese de r´ecurrence, on a donc Hi(Z, M) = 0 pour i∈[1, n1],

M groupe ab´elien. Donc dans la suite spectrale de Leray,

H(E, M)=E2pq =Hp(X, Hq(Z, M)) on a

E2pq = 0 siq [1, n1], -

6

n

• • • • •

• • • • •

0 0

.

(12)

On a donc la suite exacte

0 -Hn(X, M) -Hn(E, M)

et comme E estW-asph´erique, on a Hn(E, M) = 0, donc Hn(X, M) = 0.

Inversement, supposons bn), prouvons an). On sait d´ej`a qu’on a an−1), donc an−2 pour Ω(X, x), ce qui implique

Hi(Z, M) = 0 pour i∈[1, n2], donc

E2pq = 0 siq [1, n2].

On a donc la suite exacte [page 190]

0 - Hn−1(X, M)

| {z }

= 0

- Hn−1(E, M)

| {z }

= 0

-H0(X, Hn−1(Z, M)) - Hn(X, M)

| {z }

= 0

-Hn(E, M), donc

H0(X, Hn−1(Z, M)

| {z }

syst`eme local constantsurX, carXest 1-connexe

) = 0,

donc

Hn−1(Z, M) = 0,

ce qui, par hypoth`ese de r´ecurrence, impliqueπn−1(Z, z) = 0, donc πn(X, x) = 0, q.e.d.

Corollaire. Pour que X soit W-asph´erique, i.e. pour qu’on ait G -H0(X, G), H1(X, G) = 0 [pour] tout groupe [G], et Hi(X, G) = 0 si i 2 pour G ab´elien, il faut et il suffit que 1) X soit 0-connexe, et (x ´etant un point de X) 2) lesi(X, x) [soient] 0-connexes pour i≥1.

[page 191]

3 Sur la philosophie des fibres homotopiques.

Le crit`ere d’asph´ericit´e (pour W) que je viens d’obtenir, grˆace aux foncteur Ch(X) (ou au choix, Ch(X)) et ses d´eriv´es Ω(X, x) et les it´er´es, enl`eve tout doute (s’il pouvait en rester encore) que les ‘espaces de chemins’ que j’ai construit (assez p´eniblement!) sont bel et bien ‘les bons’. Je voudrais maintenant me rendre compte de fa¸con la plus pr´ecise possible de leur ‘canonicit´e’, dans quelle mesure ces constructions sont ind´ependant d’un choix (p.ex. celui entre la th´eorie Ch, et Ch).

Tout revient, finalement, `a des questions de factorisation d’une fl`eche quelconque f :X -Y

(13)

de Cat en

X i-f X¯ f-¯ Y, avec

if ∈W, f¯∈W-fib

(le fait que ¯f puisse mˆeme ˆetre choisie Wω-parfait, ne me paraissant pas essentiel ici).

C’est bien de cela qu’il s’agit pour construire [page 192]

un objet ‘chemins dansX’

Ch(X), en factorisant l’application diagonale

X diagX-X×X,

et aussi quand on construit Ω(X, x) comme fibre en x d’une W-fibration E(X, x) -(X, x)

qui factorise l’inclusion

{x} -X (donc E(X, x) ´etant W-asph´erique).

On peut ˆetre plus ou moins exigeant, et regarder, soit pour un ‘but’ Y (ou plutˆot un S) fix´e dans Cat, une factorisation fonctorielle

C : Cat/S -FibWS ¤£- Cat/S du morphisme structural X -S d’un objet, en

X iX-C(X) -S, i.e. on se donne le foncteur C, plus

[page 193]

le morphisme fonctoriel

iC : idCat/S -C avec

(iX :X -C(X))∈W ∀X dans Cat/S,

soit ˆetre encore plus exigeant et faire varier en mˆeme temps la source et le but de f : X -Y(=S), et demander un foncteur

C : Fl(Cat) - Cat f - C(f),

(14)

avec des morphismes fonctoriels enf s(f)| {z }

=X i-f

C(f)

| {z }

= ¯X p-f

b(f)| {z }

=Y

(i,p des fl`eches dans Hom(Fl(Cat),Cat)), avec

if ∈W, pf ∈W-fib pour toute fl`echef dans Cat.

[page 194]

Dans les deux points de vue, dans quel sens a-t-on unicit´e d’une telle construction?

Prenons d’abord le premier point de vue, factorisation des fl`eches `a but fix´eS, donc[c’est une] question dans Cat/S. J’ai oubli´e une propri´et´e importante, mais elle r´esulte de ce qui a ´et´e dit : le foncteur

X -C(X) : Cat/S -Cat/S

R £µ

FibWS

transforme [les] fl`eches [de] W en itou, comme on voit sur le diagramme commutatif X iX-

C(X)

?

f

?

C(f)

Y iY- C(Y), o`uiX, iY sont dansW, donc

f ∈W ⇐⇒ C(f)∈W.

Soit

(C0, i0) un deuxi`eme foncteur, Cat/S -Cat/S,

[page 195]

muni d’un morphisme

i0 : idCat/S -C0

qui est dans W argument par argument, et tel que C0 se factorise par FibWS. On peut comparer C etC0 moyennant C◦C0, car

C◦C0

¡¡µ

C∗i0

C =C◦id @

@ I i∗C0

C0 = id◦C0,

(15)

i.e. on a, pour toutX dans Cat/S,

C(C0(X))

¡¡µ

C(i0X)

C(X) @

@ I iC0(X)

C0(X),

le deux fl`eches ´etant dansW (celle de gauche parce que C(W)⊆W). Ce sont des fl`eches dans FibWS, et si on suppose que W satisfait W(4b), elles induisent des W-´equivalences en chaque fibre. Cela montre donc d´ej`a

[page 196]

qu’`a isomorphisme (peut-ˆetre non-canonique) pr`es, le foncteur compos´e d´efini par C, X - C(X) - (s -hotW(C(X)s))

Cat/S - FibWS - Hom(S,HotW),

ϕC

:

ne d´epend pas du choix particulier de C, i.e. deux tels foncteurs ‘fibres homotopiques’

(correspondant `a deux choixC,C0) sont toujours isomorphes. Mais au lieu d’utiliserC◦C0 pour d´efinir un tel isomorphisme, on aurai pu utiliser C0 ◦C, ou quelque autre proc´ed´e.

On aimerait comprendre s’il y a unicit´e v´eritable, une caract´erisation intrins`eque de ces isomorphismes ϕC -ϕC0, ind´ependamment de telle construction ou de telle autre.

Je pr´esume queC◦C0 est lui aussi muni de

idCat/S -C◦C0, [page 197]

et mˆeme a priori de deux fa¸cons possible

C(C0(X))

¡¡¡¡µ

C(i0X)

C(X)

@@

@@ I

iC0(X)

C0(X)

@@

@@ I

iX

¡¡¡¡µ

i0X

6

X,

soit par C(i0X)◦iX, soit par iC(X) ◦i0X, heureusement elles sont ´egales, car pour toute fl`eche X i-0 X0 dans Cat/S, le carr´e

(16)

C(X0)

¡¡µ

C(i0)

C(X)

@@ IiX

@@ IiX0

X0

¡¡µ

i0

X

est commutatif (par fonctorialit´e de iX : X -C(X)), et on applique ceci au cas de X0 =C0(X), i0 =i0X.

Cette remarque nous encourage `a faire un saut dans l’abstraction, et d’introduire la cat´e- gorie

[page 198]

(∗) C =CS =

cat´egorie des couples (C, i), avec

C : Cat/S -Cat/S se factorisant par FibWS, i: idCat/S -C tel que iX ∈W ∀X dans Cat/S, une fl`eche

(C, i) -(C0, i0)

´etant une fl`eche

C u-C0 (dans Hom(Cat/S,Cat/S)) rendant commutatif le carr´e[lire : le diagramme]

C u - C0. idCat/S

¡¡

ªi @@Ri

0

En d’autres termes,C est d´efini comme une sous-cat´egiorie pleine de idCat/S\Hom(Cat/S,Cat/S),

`a savoir celle dont les objets (C, i) satisfont les deux conditions (∗) plus haut (impliquant l’une et l’autre le localiseur W).

[page 199]

Ces conditions impliquent ceci

a) ∀X dans Cat/S, (uX :C(X) -C0(X))∈W, puisque

C(X) uX- C0(X), X

¡¡

iX∈Wª @@Ri

0 X∈W

(17)

et

b) si W satisfait W(4b), de sorte queuX ∈WSf, alors ce d´efinit unisomorphisme entre ϕC(X) et ϕC0(X)

s -hotW(C(X)s)

?ouX,s

s -hotW(C0(X)s).

Mieux encore, dans ce cas, le foncteur compos´e

C ×Cat/S -FibWS -HOTlcW(S) donne naissance `a

C -Hom(Cat/S,HOTlcW(S))

qui transforme toute fl`eche deC en[un]isomorphisme, donc se factorise par le groupo¨ıde fondamental de C,

ΠC -Hom(Cat/S,HOTlcW(S)).

[page 200]

Quant au foncteur envisag´e tantˆot

C - Hom (Cat/S,Hom(S,HotW))

| {z }

'Hom((Cat/S)×S,HotW)

C - ((X, s) -hotW(C(X)s)), il se d´eduit du pr´ec´edent en composant avec

HOTW(S) -Hom(S,HotW), Hom(ΠSR ,HotW)

µ

plus exactement, avec le foncteur qui s’en d´eduit

Hom(Cat/S,HOTW(S)) -Hom(Cat/S,Hom(S,HotW)).

On voit poindre ici un principe plausible de canonicit´e d’isomorphismes, en ce qui concerne les foncteurs

CW : Cat/S -HOTlcW(S) d´efinis par lesC ObC, par la relation

ΠC ≈ cat´egorie ponctuelle, i.e.C est 1-connexe.

De plus, les arguments utilis´es jusqu’ici sont de nature `a tel point formelle, que les aspects sp´ecifiques du Mod´eliseur Cat

(18)

[page 201]

semblent n’y jouer pratiquement aucun rˆole, ou un rˆole tr`es effac´e.

Le carr´e de la page 197 montre surtout que la cat´egorie C est filtrante - (C, i), (C, i0) s’envoient l’un et l’autre dans (C00, i00), avec C00=C◦C0, eti00 = (C∗i0)◦i= (i∗C0)◦i0. Il y a mˆeme une loi de composition dans C, nullement commutative ni unitaire c’est sˆur, mais sˆurement associative, et (si cette composition est not´ee ∗) avec des morphismes fonctoriels

ξαξ,ξ-0 ξ∗ξ0¾βξ,ξ0ξ0

qui assurent le caract`ere filtrant croissant deC. Ces fl`eches semblent remplacer en quelque sorte l’unit´e bilat`ere absente, et on s’attend `a ce qu’elles aient les mˆemes excellentes propri´et´es que si on avait une telle unit´e, concernant les compos´es doubles (ξ∗ξ0)∗ξ00 ' ξ∗0∗ξ00),

[page 202]

∗ξ0)∗ξ00 -ξ∗0∗ξ00).

Il y a deux fa¸cons d’envoyer un produit binaire

ξ∗ξ0, ξ0∗ξ00, ξ∗ξ00

dans le produit ternaire, et bien elles doivent dans chacun des trois cas, ˆetre ´egales. Et de mˆeme il y a, ceci admis, encore deux fa¸cons d’envoyer ξ dans le produit ternaire, en factorisant soit par ξ∗ξ0, soit par ξ∗ξ00, et de mˆeme pour les deux autres foncteurs ξ0, ξ00; et l`a encore, ces deux fa¸cons doivent ˆetre ´egales, dans chacun de ces trois cas - donc 3 + 3 = 6 ´egalit´es en tout `a ´ecrire et `a v´erifier - on a vu pire!

La philosophie calculatoire devrait ˆetre celle-ci : Si on a un produit n-uple ξ1∗ξ2∗ · · · ∗ξn

(o`u je me dispense de mettre des parenth`eses . . . ), pour tout produit m-uple partiel (m[1, n1])

[page 203]

ξi1 ∗ξi2 ∗ · · · ∗ξim (i1 < i2 <· · ·< im),

en utilisant `a tour de bras les isomorphismes d’associativit´e et les αξ,ξ0, βξ,ξ0, il n’y a pourtant qu’une seule fa¸con de l’envoyer dans le produit n-uple. J’ai bien l’impression que ¸ca doit ˆetre vrai. (Est-ce que ¸ca implique d´ej`a queC est 1-connexe?)

En fait, il y a bien une unit´e bilat`ere, mais elle n’est pas dans C, mais dans la cat´egorie plus grande

idCat/S\Hom(Cat/S,Cat/S), qui elle, comme toute cat´egorie

idX\Hom(X,X),

(19)

est une cat´egorie mono¨ıdale, i.e. avec produit associatif et unitaire. Les fl`echesαξ,ξ0, βξ,ξ0 sont les fl`eches qui r´esultent de la pr´esence de cette unit´e (vu queC est une sous-cat´egorie pleine), et alors il doit devenir clair qu’on a les compatibilit´es dites.

[page 204]

Mais mˆeme une cat´egorie mono¨ıdale, est elle 1-connexe? Par exemple BG, pour G un groupe disons, est bien une cat´egorie mono¨ıdale et mˆeme ‘groupale’, une G-cat´egorie (tout ce qu’il y a de strict), et pourtant elle n’estpas 1-connexe!

Bien sˆur, on peut court-circuiter la question de la 1-connexit´e de C, en notant qu’apr`es tout on a d´ej`a a priori un objet privil´egi´e dans

Hom(Cat/S,HOTlcW(S)), i.e. un foncteur canonique

Cat/S -HOTlcW(S), savoir le foncteur compos´e

(∗) Cat/S | {z }-

localisation parWS

(Cat/S)WS−1 - HOTlcW(S)

| {z }

ef

= (FibWS)(WSf)−1

,

o`u la deuxi`eme fl`eche est d´efinie comme le quasi-inverse de (∗∗) (FibWS)(WSf)−1 -(Cat/S)WS−1 [page 205]

d´eduit de l’inclusion

(FibWS, WSf) ¤£- (Cat/S, WS).

Le fait que (∗) soit une ´equivalence, se prouve justement par le fait de l’existence d’un foncteur C : Cat/S -Cat/S et d’un i : idCat/S -C, ayant les propri´et´es qu’on sait, i.e. du fait que C 6=∅. De plus, la donn´ee d’un objet C de C donne un moyen commode d’expliciter le quasi-inverse dudit foncteur. Mais ce quasi-inverse a une existence canon- ique et ind´ependante du choix d’un C, i.e. d’un mode de calcul. Le fait que le foncteur compos´e ϕdans (∗) puisse se ‘relever’ (`a isomorphisme pr`es) en un foncteur

C : Cat/S -FibWS

entre ϕ(X) = hotW,S(X) et hotW,S(C(X)) et que l’isomorphisme puisse s’expliciter, lui aussi, par une fl`echeX-fonctorielle

iX :X -C(X), iX ∈W,

dans Cat/S lui-mˆeme (et non seulement dans le localis´e (Cat/S)WS−1),

(20)

[page 206]

est une vertu particuli`ere du [mot illisible], qui ne doit pas pour autant faire oublier le caract`ere intrins`eque des fl`eches (∗), ind´ependamment de tout mode de calcul.

La clef de la situation, et des questions de canonicit´e, me semble ˆetre dans le fait que (∗∗) est une ´equivalence de cat´egories - et il faut avouer que, tout familier et quasiment banal qu’il soit finalement devenu pour moi, c’est l`a un fait tout `a fait remarquable et nullement ´evident a priori. (Mais sans doute peut-on l’avoir aussi par les fourbis g´en´eraux

`a la Quillen-Thomason, sans se battre avec un formalisme de chemins . . . ) Les ‘iso- morphismes canoniques’ qu’on peut ´etablir entre une ‘th´eorie C ’ et une ‘th´eorieC0 ’ (via deux constructions diff´erentes, p. ex., de cat´egories de chemins, ou via l’approche de Quillen-Thomason, sans chemins) doivent toujours revenir `a ceux

[page 207]

qu’on peu d´efinir via la comparaison de la ‘th´eorieC’ d’une part, la ‘th´eorieC0 ’ de l’autre, avec ce que nous donne directement la fl`eche compos´ee (∗) (p. 204). Finalement, il me semble que l’existence d’une th´eorie des ‘fibres homotopiques’ (ou ‘W-homotopiques’) d’une fl`eche X -S dans Cat, r´esulte de l’´equivalence (∗∗) (p. 204), et cette th´eorie pourrait sans doute dans une certaine mesure se d´evelopper `a partir de l`a, sans choix d’un foncteur C ni d’une structure de cat´egorie de mod`eles au sens de Quillen.

4 Axiomatisation des ‘fibres W -homotopiques’.

La reflexion de hier me fait revenir sur l’axiomatique dans des ‘cat´egories de mod`eles’

(M, W)

(119) plus g´en´erales que Cat, dans l’esprit de VI (cf. th´eor`eme-scholie 2, p. 108-113). Pour le moment, on va supposer seulement M stable par produits fibr´es (on n’a pas besoin d’objet final). On introduit l’ensemble

FibW Fl(M) [page 208]

des W-fibrations (sous-entendu ‘ultrafortes’ !) par la condition

f :X -Y est dans FibW si et seulement si le foncteur changement de base par X,

Y0 - X0 =Y Y0 M/Y - M/X

119W satisfait l’axiome de saturation faible : les isomorphismes[sont]dansW, et si deux parmif,g, gf [sont]dansW, le troisi`eme aussi.

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