DESCRIPTION DES TABLES RONDES
L’objectif des tables rondes est de contribuer à la Consultation régionale nord- américaine pour l’Étude du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la violence contre les enfants en apportant des données et des points de vue régionaux. Chacune d’elles stimulera et concentrera la discussion sur un thème spécifique associé à la violence à l’égard des enfants en Amérique du Nord en incitant les participants à :
discuter du sujet spécifique en fonction des paramètres élaborés dans les descriptions ci-dessous; se concentrer sur la situation actuelle et sur les nouvelles tendances correspondant aux objectifs établis de la table ronde;
obtenir divers points de vue sur les apprentissages et pratiques les plus révélateurs (ce qui est efficace et en quoi; ce qui ne l’est pas et pourquoi) et sur la recherche novatrice dans la région afin d’en faire part aux autres ainsi qu’à la communauté mondiale;
identifier les lacunes à combler en matière de recherche, lois, politiques et pratiques (en particulier en ce qui concerne la prévention);
identifier deux à trois recommandations concernant les principales priorités d’action. Celles-ci peuvent traiter des possibilités en matière de législation, politiques et (ou) pratiques associées à la prévention, à la protection, aux interventions et (ou) à la réhabilitation.
Tables rondes I
A. Perdu dans un espace virtuel : la violence à l’égard des enfants dans les médias
Tandis que le dernier demi-siècle a favorisé un concept de « l’enfance » sans précédent et a généré une industrie de jeux, jouets, musique, livres, films et autres médias conçus spécialement pour les enfants, l’Amérique du Nord se transforme maintenant en une culture « pour tous » caractérisée par des produits médiatiques « convenant à tous ». Dans les jeux vidéo, films et espace Internet, le degré de violence s’accroît, et ils sont de plus en plus accessibles aux enfants malgré les tentatives de réglementation du
gouvernement, de l’industrie et des institutions de la société civile. De récents sondages effectués par la Fédération canadienne des enseignants et des enseignantes, le Réseau Éducation-Médias et plusieurs autres semblent indiquer qu’une grande part des attitudes violentes et agressives qu’adoptent les enfants est copiée sur des films et des jeux vidéo, et que l’encadrement parental concernant ce que regardent les enfants et ce à quoi ils jouent est minimal.
En même temps, de nouvelles formes de violence associées aux médias, telles que la « cyber-intimidation », font surface et présentent une avance considérable sur la capacité de protection technologique et des systèmes de réglementation visant à les limiter. Dans une culture qui glorifie l’agressivité et la réussite à tout prix, comment tentons-nous de stimuler l’enfance, en tant que période et espace distincts et protégés? Comment les parents, les enseignants et l’ensemble de la communauté peuvent-ils promouvoir des normes et des valeurs différentes de celles que les enfants apprennent dans les médias? Quels facteurs « médient » l’imitation de la violence dans les médias chez les enfants? À qui incombe la responsabilité de contrer la violence que les enfants voient dans les médias, et que peut-on faire de mieux? Cette table ronde invitera les intervenants et les experts en la matière à identifier les apprentissages clés et les pratiques prometteuses qui traitent de ces questions, à relever les lacunes dans la législation, la réglementation, la prévention, les politiques, les pratiques et la recherche, et à suggérer des priorités pour orienter les actions futures.
Animateurs :
Brian Howe, Cape Breton University, Children’s Rights Centre Katherine Covell, Cape Breton University, Children’s Rights Centre Rapporteur : À déterminer
B. Rompre le silence : dévoiler la violence cachée à l’égard des enfants handicapés
La violence à l’égard des enfants handicapés est à la fois profonde et cachée.
Les enfants handicapés sont fréquemment dépréciés et maltraités sans la moindre sanction sociale et ce, peut-être à cause du stigmate persistant qui associe l’incapacité à la déviance et à la faiblesse. Cette table ronde a pour objet d’identifier et de discuter des contextes dans lesquels les enfants handicapés sont particulièrement vulnérables, de la réaction à la violence, des lacunes dans la documentation/sensibilisation, et des pratiques
prometteuses ou de celles suggérées.
Animateurs :
Maria Truchan-Tataryn, Association canadienne pour l’intégration communautaire
Myroslaw Tataryn, Association canadienne pour l’intégration communautaire Présentateurs :
Dick Sobsey, University of Alberta, JP Das Developmental Disabilities Centre Cameron Crawford, L’Institut Roeher
Leigh Ann Davis, The ARC of the United States
Patricia Sullivan, Creighton University, Centre for the Study of Children’s Issues
Rapporteur :
Janis Douglas, Association canadienne pour l’intégration communautaire
C. Modèles pour les bureaux de protection de l’enfant, les commissaires pour les enfants et les ombudsmans pour les enfants
Cette table ronde discutera des principes nécessaires concernant les mécanismes officiels de défense des enfants. Les éléments structurels des bureaux efficaces seront décrits par la présentation d’un éventail de modèles variés. Les avantages comme les désavantages de ces modèles seront discutés. Les limites législatives requises pour garantir l’autorité mandatée, l’indépendance et l’accessibilité seront également mises en évidence. Les présentations visant à structurer la discussion comprendront les modèles de protection de l’enfance du Royaume-Uni, l’expérience canadienne et le rôle des organismes non gouvernementaux.
Animatrice :
Judy Finlay, avocate en chef, Bureau d’assistance à l’enfance et à la famille, province de l’Ontario
Présentateurs :
Janet Mirwaldt, ancienne protectrice des enfants, Bureau du protecteur des enfants, province du Manitoba
Richard C. Mitchell, MA, candidat au doctorat, département des études sur l’enfance et la jeunesse, Brock University
Rapporteur :
Kim Snow, professeur adjoint, School of Child and Youth Care, Ryerson University
D. Agir dans un système fédéral Animateur : À déterminer
Rapporteur : À déterminer
E. Violence à l’égard des enfants autochtones et amérindiens 1993 a été l’année internationale des peuples autochtones du monde.
Quelque douze années plus tard, les conditions socio-économiques des Autochtones du Canada et des Amérindiens des États-Unis continuent de refléter les réalités du tiers monde. Tous les indicateurs, qu’il s’agisse de la santé, de l’éducation, de la pauvreté, du suicide, des taux d’incarcération ou du nombre d’enfants pris en charge, reflètent la pure réalité de ce qui arrive lorsqu’un peuple est marginalisé et lorsque des générations d’enfants ont été enlevés à leur famille et à leur communauté et ont appris à mépriser leur langue, leurs valeurs et leurs traditions. Dans certaines régions, un fort leadership communautaire et un nouveau respect des valeurs et coutumes traditionnelles commencent à avoir un effet positif sur l’actuelle génération de jeunes et les autres membres de la communauté. Les méthodes
traditionnelles de résolution de conflits sont un exemple de la façon dont les communautés réaffirment leurs pratiques habituelles. De nombreuses communautés ont établi des protocoles pour protéger leur savoir et pour veiller à ce que les chercheurs rendent compte de leurs découvertes à la communauté. De nombreux problèmes auxquels font face les Autochtones et les Amérindiens seront similaires et se superposeront à ceux discutés lors des autres séances : bandes de jeunes, jeunes de la rue, prostitution et drogue ne sont pas exclusifs à un groupe.
Cette table ronde débutera avec la présentation du sujet et des animateurs, incluant leur recherche et leur travail dans ce domaine. Ils entameront un cercle de discussion au cours duquel les participants se présenteront et donneront un aperçu de leurs problèmes et préoccupations. Les animateurs garderont un œil sur le chronomètre pour veiller à ce que chacun ait la possibilité de s’exprimer et que les points inscrits à l’ordre du jour
(identification des principaux problèmes, thèmes et priorités d’action, soient abordés. Parmi ceux-ci, quelques-uns peuvent être spécifiques à un groupe
ou à une région en particulier, outre ceux partagés par les États-Unis et le Canada, et peuvent avoir une certaine valeur pour d’autres pays.
Animateurs :
Nico Trocme, University of Toronto, Centre d’excellence pour le bien-être des enfants
Terry Cross, NICWA Rapporteurs :
Cindy Blackstock, Société de soutien à l’enfance et à la famille des Premières nations du Canada
Alfred Gay, L’Association nationale des centres d’amitié
F. Violence à l’égard des enfants réfugiés, demandeurs d’asile et appartenant aux minorités ethnoculturelles
Animateur : À déterminer Rapporteur : À déterminer
G. Violence contre les enfants à la maison
Le foyer et la famille offrent généralement des contextes où les enfants trouvent la sécurité et la protection dont ils ont besoin pour se développer et prospérer. Pour de nombreux enfants cependant, le foyer peut être un lieu où ils éprouvent de la peur, sont témoins de violence et subissent des violences psychologiques, physiques et sexuelles de la part de ces mêmes adultes qui sont censés leur offrir amour, sécurité et soins. La trahison vécue dans ces relations destructrices s’ajoute aux blessures qu’elles causent. De plus, même lorsque la violence n’est pas dirigée vers eux, les enfants sont profondément affectés par leur exposition à la violence entre leurs parents, d’autres adultes et leurs frères et sœurs. Les résultats de recherches révèlent que le développement affectif, cognitif et physique à long terme des enfants qui subissent et (ou) sont exposés à la violence et aux abus dans leur foyer risque d’être terriblement compromis. En situation d’abus et d’exposition à la violence, la capacité des enfants d’apprendre et de penser, d’établir des relations amoureuses satisfaisantes et de devenir des adultes en bonne santé physique et mentale est à risque.
La table ronde tentera d’éclaircir les points susmentionnés en étudiant : 1. les programmes de prévention et de traitement fructueux fondés sur les preuves;
2. l’efficacité de la diffusion de protocoles de prévention et de traitement et l’évaluation associée à l’efficacité;
3. les lacunes et priorités en matière de recherche.
Voici certaines des questions dont discutera le groupe :
1. Quels sont les signes d’avertissement précoces, c.-à-d., pouvons-nous identifier des caractéristiques permettant de prédire la violence à l’égard des enfants à la maison, et ces caractéristiques sont-elles similaires dans des populations et des contextes variés? Quelles sont les estimations du risque correspondant à ces facteurs? Existe-t-il dans les foyers des facteurs qui agissent comme des « régulateurs » de la violence à l’égard des enfants et qui adoucissent son effet?
2. Quelles sont les qualités communes des programmes de prévention et de traitement fructueux fondés sur les preuves, et celles-ci peuvent-elles être généralisées à des populations et à des contextes variés? Comment établir des protocoles de prévention et de traitement fructueux dans divers
contextes? Quelles sont les qualités communes des programmes qui échouent?
3. Quels facteurs entravent la diffusion et la mise en œuvre des programmes de prévention et de traitement, et comment surmonter ces obstacles?
4. Quelles sont les prochaines étapes pour la génération de recherches de pointe? Quelles sont les questions importantes de la recherche? Existe-t-il des collectes de données et des techniques statistiques novatrices qui permettent de répondre à ces questions? En d’autres termes, que devons- nous savoir et où en sommes-nous en ce qui concerne les résultats et les mesures conséquentes pour mieux protéger les enfants et réduire la violence à leur égard au sein du foyer?
5. Quelles devraient être nos priorités de recherche?
Animateurs :
Janet Saul, Centres for Disease Control Maggie Fietz, Services à la famille - Canada Rapporteur :
Julia Silva, American Psychological Association
Tables rondes II
A. Législation, politique et pratique relatives au bien-être de l’enfant Animateurs :
Peter Newell, End Corporal Punishment Against Children
Gordon Phaneuf, Ligue pour le bien-être de l’enfance au Canada Rapporteur :
Dr. Grant Charles, University of British-Columbia, School of Social Work and Family Studies
B. Agression par des pairs
On s’accorde à dire que l’intimidation ou l’agression par des pairs est
associée à la violence familiale, en particulier à des antécédents de châtiment corporel, et que l’intimidation affecte le développement de l’intimidateur et de la victime. Mais qu’entendons-nous exactement par « intimidation »?
Comment les schémas de l’intimidation changent-ils avec les
développements technologiques? Comment les schémas de l’intimidation changent-ils au fur et à mesure que l’enfant se développe? Comment les jeunes et les adultes comprennent-ils l’intimidation et leur rôle comme victimes, intimidateurs ou spectateurs? Quels services d’aide, changements systémiques ou programmes sont nécessaires pour faciliter la prévention de l’intimidation et les interventions? Ces sujets seront abordés du point de vue du développement et des droits de l’enfant.
Animateur :
Katherine Covell, Cape Breton University, Children’s Rights Centre Rapporteur :
Linda Rose-Krasnor, Brock University, Youth Lifestyles, CURA
C. Violence à l’égard des enfants dans le cadre du système judiciaire pour les jeunes
Au Canada comme aux États-Unis, l’incarcération de jeunes est l’une des principales réactions à la criminalité chez les jeunes, en particulier aux infractions violentes. Nous en savons malheureusement très peu sur ce qui arrive aux jeunes une fois qu’ils sont placés en détention préventive. Les participants à la table ronde partageront l’information sur ce que l’on connaît du traitement des jeunes dans le système judiciaire et proposeront des normes relatives à la collecte de données et aux pratiques.
Les questions fréquemment soulevées à ce sujet comprennent le manque de données fiables sur l’incidence de la violence dans le système judiciaire et la variabilité entre les juridictions (État par État, province par province). Des préoccupations, de sources souvent anecdotiques, ont été identifiées dans les deux pays en ce qui concerne la violence entre pairs, l’utilisation de procédés intrusifs, tels que fouille à nu et moyens de contention, le manque de protocoles et de traitements médicaux et psychologiques, et la mise en isolement de jeunes vulnérables. La prestation de services judiciaires pour les jeunes par des organismes indépendants à but lucratif et sans but lucratif, de même que l’incohérence des normes entre les juridictions soulèvent
également des questions de responsabilité. Les intervenants et les experts en la matière seront invités à répondre aux questions fondamentales : Que signifie une « garde ouverte en milieu fermé »? Comment pouvons-nous dire si nous l’offrons ou non? Quels sont les modèles existants de pratiques prometteuses? Peuvent-ils être reproduits? Comment et que peuvent nous dire les jeunes à propos de leurs expériences de sorte que nous puissions faire mieux?
Animatrice :
Paula Kingston, ministère de la Justice, Canada Présentateurs :
Judy Finlay, Bureau d’assistance à l’enfance et à la famille, province de l’Ontario
Mark Soler, Youth Law Centre, Washington Rapporteurs :
Diana Cooke, Bureau d’assistance à l’enfance et à la famille, province de l’Ontario
Cheryl Milne, Justice for Children and Youth, Canadian Foundation for Youth and the Law
D. Épidémiologie et surveillance de la violence contre les enfants Cette table ronde étudiera ce que l’on connaît déjà sur l’occurrence, les facteurs de risque et les facteurs de protection de la violence à l’égard des enfants aux États-Unis et au Canada. La table ronde débutera avec un aperçu d’une durée de quinze minutes de l’objet de la discussion, passera ensuite à l’établissement des priorités d’action ou des recommandations relatives aux futures collectes de données, puis résumera les leçons tirées des efforts actuels en Amérique du Nord. Les leçons tirées d’expériences nord-américaines seront transmises à l’Étude du Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies sur la violence contre les enfants.
Un bref examen des résultats de plusieurs études majeures sera présenté
États-Unis et au Canada. Les efforts de collecte de données existantes ont inclus les collections nationales de rapports officiels aux autorités, de rapports de police, et de sondages menés auprès de parents et d’adultes. Les
participants partageront de récents rapports sur l’épidémiologie de la violence à l’égard des enfants, tels que les données NCANDS aux États-Unis, le récent rapport des résultats du Juvenile Victimization Questionnaire (JVQ) de David Finkelhor, les données de l’étude sur la santé des enfants en Ontario, et le sondage d’opinion mené par téléphone auprès de parents de la Caroline du Nord et du Sud. Les participants engagés dans des efforts constants, tels que la 4e étude nationale sur l’incidence aux États-Unis, commenteront les difficultés et les leçons tirées de leurs efforts. D’importantes publications seront distribuées aux participants avant la réunion, de même que les données actuelles des deux pays et de brèves biographies de tous les participants.
Les sondages auprès d’enfants de moins de 18 ans sont compliqués à concevoir et à administrer, car il y a obligation de signalement dans de nombreuses régions des deux pays. Les participants à la table ronde
tiendront compte de la manière dont les données ont été recueillies dans les deux pays et feront des recommandations relativement aux futures collectes de données visant à évaluer l’étendue des problèmes de violence à l’égard des enfants. Il est également nécessaire d’examiner l’état des connaissances dans l’évaluation des programmes de prévention et d’intervention. La réunion sera articulée autour de l’établissement de recommandations pouvant être partagées à grande échelle par les deux pays et avec le Secrétaire général en vue de les appliquer, le cas échéant, à d’autres pays.
Animateur : À déterminer Rapporteur : À déterminer
E. Violence contre les enfants dans le sport
L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies a proclamé 2005 année internationale de l’éducation physique et du sport, afin d’inciter un plus grand investissement public dans les occasions d’activités physiques saines.
Bien que la revitalisation des occasions publiques de faire de l’éducation physique et du sport constitue un besoin social urgent, en particulier partout en Amérique du Nord où les programmes scolaires et municipaux ont été réduits, elle doit être accompagnée d’une réforme des pratiques sportives, en particulier dans la mesure où elles touchent les enfants et les jeunes. Les enfants et les jeunes qui pratiquent des sports sont beaucoup trop souvent victimes de diverses formes de violence et d’abus du fait d’autres joueurs, d’entraîneurs et de parents, de façons telles qu’ils se voient privés des importants avantages éducatifs et pour la santé que le sport peut
éventuellement leur apporter. Une telle réforme supposera des actions du
gouvernement et des associations sportives bénévoles qui gèrent les sports juvéniles dans la plupart des communautés.
Cette table ronde traitera donc de quatre formes de violence et (ou) d’abus à l’égard des enfants ou affectant ces derniers dans les sports :
La violence dans le jeu, au hockey, au soccer et dans d’autres sports
La figuration de la violence dans les sports dans les médias de masse et ses effets sur les jeunes
L’abus des jeunes par un surcroît d’entraînement, etc. dans les sports
La violence sexuelle à l’égard des jeunes sportifs
Chacun de ces cas est en soi l’objet d’une documentation scientifique
essentielle, de même que de projets de réforme et de défense des politiques gouvernementales. Compte tenu du temps limité, les participants seront invités à résumer la situation actuelle de chaque cas en Amérique du Nord et les plus importantes mesures correctrices entreprises, et à établir les priorités d’action de la politique gouvernementale.
Animateurs :
Peter Donnelly, faculté d’éducation physique et de santé, University of Toronto
Bruce Kidd, doyen, faculté d’éducation physique et de santé, University of Toronto
Rapporteur :
Nicole Bates-Eamer
F. Rôle de la prévention primaire
La prévention primaire de la violence à l’égard des enfants et des jeunes nécessite le développement, la mise en place et l’évaluation de programmes conçus pour mettre fin à la perpétration de cette violence. La violence à l’égard des enfants et des jeunes peut impliquer comme auteurs des adultes connus et inconnus, des parents/éducateurs ou des pairs. La violence peut être physique, sexuelle ou psychologique, et les victimes peuvent être des nourrissons, des tous-petits, des enfants ou des jeunes. Les programmes de prévention doivent donc spécifier soigneusement les populations d’auteurs et de victimes, ainsi que le type et le contexte des comportements violents ciblés. Il s’agit clairement d’un domaine compliqué et il sera important de résumer le vaste éventail de recherches et de programmes fructueux qui ont été menés et évalués en Amérique du Nord.
La prévention universelle suppose d’encourager la tolérance et de réduire le risque au sein des populations. À court terme, de tels programmes de
risque. À long terme, ces changements devraient donner lieu à un nombre inférieur de cas de comportements violents à l’égard des enfants. À la
différence de la prévention universelle, la prévention sélective fait référence à des programmes à l’intention des personnes considérées à risque à cause de variables personnelles/familiales ou de facteurs contextuels. Les programmes de prévention ciblés visent à identifier les signes précoces de déséquilibre chez les particuliers ou dans les familles et à intervenir avant qu’un
comportement violent grave ne soit manifesté.
La table ronde discutera de la situation de la preuve en ce qui concerne les programmes de prévention universelle, sélective et ciblée axés sur les particuliers, les familles, les communautés ou à l’échelle sociale. Un tel examen devrait, autant que possible, tenir compte des différentes étapes du développement sur lesquelles les programmes de prévention peuvent être axés : petite enfance, enfance, adolescence et âge adulte. Des programmes de prévention s’adressant à différents groupes d’âge auront également une chronologie différente relativement aux effets : les programmes à l’intention des enfants d’âge préscolaire, par exemple, peuvent avoir d’importants effets sur le comportement violent lorsque ceux-ci seront des adolescents ou de jeunes adultes.
L’évaluation de l’utilité des programmes doit également tenir compte de leur efficacité, de leur coût et de leur contexte. Nous ne devons cependant pas perdre de vue que les programmes d’intervention auprès de jeunes
fréquemment violents se sont révélés efficaces et ont permis de largement épargner les fonds publics. Les programmes efficaces de prévention de la violence peuvent donc, généralement, s’avérer très rentables lors de l’analyse coûts-avantages, et des programmes bien choisis peuvent fonctionner dans des contextes à faibles ressources.
Cet examen des apprentissages à l’échelle régionale sur l’efficacité des efforts particuliers de prévention primaire devrait engendrer deux ou trois priorités d’action visant à combler les lacunes ou à approfondir les possibilités pour que l’environnement soit plus protecteur pour les enfants en Amérique du Nord.
Animateur :
Peter Dudding, Ligue pour le bien-être de l’enfance du Canada Exposés : À déterminer
Rapporteur :
Bruce Ferguson, Hospital for Sick Kids