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B Deux manières de dénir

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Chapitre 1

Suites

A Dénitions

Activité A,Bp123 (manipulation d'expressions, remplacement de variables par des expressions) Activité 1p124 (itérations sur un trajet morcelé)

Dénition Une suiteude nombres réels est une fonction associant à tout entier naturelnsupérieur ou égal à un entiern0donné, un nombre réelu(n), notéun.

On dit queun est le terme d'indicende la suite.

On peut noter la suiteusous la forme(un)n≥n0.

Remarque Le plus souvent,n0= 0. On note alors(un)n∈N. Parfoisn0= 1. Remarque Sin0= 1, le premier terme de la suite estu0, le secondu1, etc...

Il ne faut donc pas confondre le rang et l'indice.

Exemple

La suiteudénie parun=√

n−2 est dénie pour toutn≥2. On la note(un)n≥2. La suitevdénie parvn = 2n2+ 3n−5est dénie pour toutn∈N. On la note(vn)n∈N.

B Deux manières de dénir

Dénition Une suiteuest dénie de façon explicite lorsque le terme généralunest exprimé en fonction den(un =f(n))

Exemple la suiteudénie parun= 4n−7est dénie explicitement. Ici,f(x) = 4x−7. On représente une telle suite en plaçant les points(n;f(n))dans un repère.

Dénition Une suiteuest dénie par récurrence lorsqu'un terme de la suite est dénie en fonction du précédent. Plus précisément :

un0, le premier terme, est donné

un+1= f(un)pour toutn≥n0, oùf est une fonction

Exemple Soitula suite dénie paru0= 3etun+1=u2n−4. La fonctionf associée à la suite est dénie parf(x) =x2−4.

On représente une telle suite par une toile d'araignée . (À montrer au tableau et avec la calculatrice) 1

(2)

2 CHAPITRE 1. SUITES

→Exercices 1,6,8p140 (calcul de valeurs, utilisation de la calculatrice)

→Exercices 3,9,p140 (travail sur les indices)

→Exercices 10p140 (représentation d'une suite simple)

C Variations et bornes

Dénition Soituune suite dénie pourn≥n0.

uest croissante si, pour toutn≥n0,un+1≥un. Siun+1> un, elle est strictement croissante.

uest décroissante si, pour toutn≥n0,un+1≤un. Siun+1< un, elle est strictement décroissante.

uest constante si, pour tout n≥n0,un+1=un.

uest monotone lorsqu'elle est croissante ou décroissante.

Remarque Une suite peut n'être ni croissante, ni décroissante (donc non monotone) Pour déterminer les variations d'une suite dénie explicitement, on peut étudier la fonction.

Exemple Siun= 1

n (n≥0), comme la fonctionf dénie par f(x) = 1

x est décroissante,uest décrois- sante.

Dans le cas général, on étudie le signe deun+1−un.

Exemple Siun+1=un+ 7, on aun+1−un= 7>0, donc la suite est strictement croissante.

Dénition Soituune suite dénie pourn≥n0.

uest majorée s'il existe une réel M tel que pour toutn≥n0,un≤M. uest minorée s'il existe une réelmtel que pour toutn≥n0,m≤un. uest bornée si elle est à la fois minorée et majorée.

Exemple la suite udénie par un =√

n+ 4est minorée par 2 car pour toutn≥0,√

n+ 4≥√ 4 = 2 (la fonction racine carrée est croissante).

→Exercices 14p140,16,17,21p141 (explicites)

(3)

D Suites remarquables

1 Suites arithmétiques

Dénition Soitn0un entier naturel,run réel et(un)n≥n0une suite. Si, quelque soitn≥n0,un+1−un = r, on dit queuest une suite arithmétique de raisonr.

Remarque Cette dénition donne une relation de récurrence pour la suite arithmétique :un+1=un+r. Remarque un+1+un−1

2 = r+un−r+un

2 =un :un est la moyenne arithmétique deun−1etun+1. Exemple La suite udénie parun = 5n+ 3 pour toutn ≥0 est arithémtique de raison 5. En eet, un+1−un= 5(n+ 1) + 3−(5n+ 3) = 5n+ 5 + 3−5n−3 = 5.

Plus généralement :

Toute suite de la formeun=r×n+a, avecret ades nombres réels, est arithmétique de raisonr. La réciproque est vraie :

Théorème Soitrun nombre réel et soituune suite arithmétique de raisonr, dénie pourn≥0. Alors pour toutn∈N,un =r×n+u0. Plus généralement sip∈N, alors pour toutn≥p:

un=r×(n−p) +up (utile si la suite est dénie pourn≥p)

Preuve : Admis 2

Remarque Ce théorème donne une dénition explicite des suites arithmétiques.

Proposition Selon la valeur der, on peut déterminer la variation d'une suite arithmétique de raisonr. 1. Sir <0, alors la suite est décroissante ;

2. Sir= 0, alors la suite est constante ; 3. Sir >0, alors la suite est croissante.

Preuve : Évident d'après la dénition. 2

Proposition Soituune suite arithmétique de raisonr dénie pourn≥0. Pour toutn≥0, on dénit Sn=u0+· · ·+un. Alors

Sn = (n+ 1)

u0+un

2

Preuve :Sn =u0+u1+· · ·+un=u0+ (r+u0) +· · ·+ (nr+u0) = (n+ 1)u0+r(1 +· · ·+n). Or,1 +· · ·+n= n(n+ 1)

2 car(1 +· · ·+n) + (n+· · ·+ 1) =n(n+ 1). DoncSn= (n+ 1)u0+rn(n+ 1)

2 = (n+ 1)2u0

2 +rn(n+ 1)

2 =n+ 1

2 (2u0+nr) = n+ 1

2 (u0+nr+u0).

Commeun =nr+u0, on trouve bien le résultat souhaité. 2

→Exercices 22,23,24p141

→Exercices 27,28p141

2 Suites géométriques

Dénition Soit n0 un entier naturel,qun nombre réel et(vn)n≥n0 une suite. Si quel que soit n≥n0, vn+1

vn =q, on dit quev est une suite géométrique de raisonq.

Remarque On dénit une suite géométrique par récurrence, puisquevn+1=q×vn.

(4)

4 CHAPITRE 1. SUITES Exemple Soit vn = 2×3n (n ≥0). Alors v est une suite géométrique de raison 3. En eet, vn+1

vn

= 2×3n+1

2×3n = 3.

De manière générale, toute suite de la formevn=b×qn (betqréels) est une suite géométrique de raison q. La réciproque est vraie :

Théorème Soit q un réel non nul et v une suite géométrique de raison q. Alors quelque soit n ≥ 0, vn =v0×qn.

De plus, sip∈N, alors pour toutn≥p,

vn=vp×qn−p

Proposition En fonction de q(q >0), on peut déterminer les variations de la suite géométriquev de raisonq:

Siq >1, alorsv est croissante siv0>0, décroissante sinon.

Si0< q <1, alorsv est décroissante siv0>0, croissante sinon.

Preuve : On étudie le signe devn+1−vn=v0qn+1−v0qn=v0qn(q−1).

Dans tous les cas,q >0. le signe devn+1−vn, ne dépend alors que du signe dev0et deq−1. Il y a donc quatre cas possibles, qui donnent les variations armées par la propriété. 2 Proposition Soit v une suite géométrique de raison q dénie pour n ≥ 0. Soit, pour tout n ≥ 0, Sn=v0+· · ·+vn. Alors, siq= 1,Sn = (n+ 1)v0 et siq6= 1,

Sn=v01−qn+1 1−q

Preuve : Siq= 1, alorsSn =v0+· · ·+v0×qn=v0+· · ·+v0×1n =v0+· · ·+v0= (n+ 1)v0. Siq6= 1,Sn =v0+v0×q+· · ·+v0×qn =v0×(1 +q+· · ·+qn).

Or,(1 +q+· · ·+qn)−q(1 +q+· · ·+qn) = 1−qn+1, donc(1 +q+· · ·+qn) =1−qn+1 1−q .

D'où le résultat. 2

→Exercice 32p141

→Exercices 33,34,36,37,38p142

→Exercice 71p144-145

(5)

E Limites et convergence

Activité Conjecturer l'existence et la valeur des limites des suites suivantes lorsquentend vers+∞.

1

n

n≥1

(2n2−1)n∈N

n

n2+ 1

n∈N

cos3

n

n≥1

2n+ 1

n−5

n≥6

(2n)n∈N ((−1)n)n∈N (sinn)n∈N

1

3n

n∈N

(cos((2n+ 1)π))n∈

N

Le but de cette partie est de donner une dénition précise concernant les limites d'une suite (nécessaire- ment lorsquentend vers+∞).

1 Dénitions

Dénition (Limites nies) Soitlun réel. On dit qu'une suiteuconverge verslsi pour tout intervalle ouvert]a;b[contenantl, il existe un rangn0∈Nà partir du quel tous les termes de la suite appartiennent à cet intervalle.

Autrement dit, il existen0∈Ntel que pour toutn≥n0,un0∈]a;b[. On note alors lim

n→+∞un =l.

Dessin

Cela signie que les termes de la suite sont aussi proches que l'on veut del à partir d'un certain rangn0 pourvu quen0 soit assez grand.

Dénition Si une suite a une limite réelle (nie), on dit que la suite converge.

Dans le cas contraire, on dit que la suite diverge.

Proposition Si une suite converge vers un réell, alorslest la seule limite de la suite.

Preuve :Soitl0 un réel diérent del. on condidèreε= |l−l0|

3 les intervalles]l0−ε;l0+ε[et]l−ε;l+ε[

sont disjoints (dessin).

Commeu converge versl, il existe un rangn0 tel que pour tout n≥n0, un ∈]l−ε;l+ε[. Ainsi, pour toutn≥n0,un6∈]l0−ε;l0+ε[.

La suiteune converge donc par versl0. 2

Proposition Limites de suites de référence :

n→+∞lim

√1

n = 0 lim

n→+∞

1

n= 0 lim

n→+∞

1

n2 = 0 lim

n→+∞

1

np = 0 pour toutp∈N

Dénition (Limites innies) On dit que la suiteua pour limite+∞si pour tout réelA, il existe un rangn0 tel que pour toutn≥n0,un≥A.

On dit que la suiteua pour limite−∞si pour tout réelA, il existe un rangn0 tel que pour toutn≥n0, un≤A.

Dessin

Remarque Une suite qui a une limite innie est une suite divergente. Un autre cas de suite divergente est celui où la suite n'a pas de limite.

Proposition Limites de suites de référence :

n→+∞lim

√n= +∞ lim

n→+∞n= +∞ lim

n→+∞n2= +∞ lim

n→+∞xp= +∞pour toutp∈N

→Exercices 42,43p142

→Exercices 46p142

(6)

6 CHAPITRE 1. SUITES

2 Opérations sur les limites

La plupart du temps on évite en fait d'utiliser la dénition pour démontrer qu'une suite a une limite donnée. On utilise les règles de calcul déjà vues pour les fonctions.

Voir page 132

Les méthodes sont le plus souvent les mêmes que pour les fonctions (si ce n'est que la variable est un entier).

3 limites de suites arithmétiques et géométriques

Théorème Soituune suite arithmétique de raison ret de premier termeu0. Sir >0, alors lim

n→+∞un = +∞;

Sir= 0, alors la suite est constante et donc lim

n→+∞un=u0; Sir <0, alors lim

n→+∞un =−∞.

Des suites plus intéressantes pour leurs limites sont les suites géométriques.

Théorème Soituune suite géométrique de raisonq et de premier termev0. Si−1< q <1, alors lim

n→+∞un = 0;

Siq= 1, alors la suite est constante et donc lim

n→+∞un=u0; Siq >1, alors lim

n→+∞un =

+∞ siu0>0

−∞ sinon ;

Siq≤ −1, alorsudiverge (sans avoir de limite).

→Exercices 48,49 p142 (pures)

→Exercices 50p142 ,52,54,57p143

4 Comparaisons de suites

Théorème (des gendarmes) Soitu,v et wtrois suites. On suppose : qu'à partir d'un certain rang,un≤vn≤wn;

queuet wconvergent vers le même réell. Alors la suitev converge versl.

Preuve : Elle utilise la dénition donnée à la section précédente. 2 Le nom de ce théorème provient du fait que l'on encadre une suite par deux entités qui la mènent d'autorité à un endroit bien déterminé.

Une conséquence de ce théorème est :

Proposition Soituet vdeux suites. On suppose : qu'à partir d'un certain rang,|un−l| ≤vn; lim

n→+∞vn= 0.

Alors la suiteuconverge versl

Preuve : cela vient du fait que|un−l| ≤vn⇔l−vn≤un≤l+vn. 2

→Exercice considérer les suites (−1)n n et 1

ncos(n). Proposition Soituet vdeux suites. On suppose : qu'à partir d'un certain rang,un≤vn;

lim

n→+∞un = +∞. Alors lim

n→+∞vn= +∞.

Proposition Soituet vdeux suites. On suppose :

(7)

qu'à partir d'un certain rang,un≤vn; lim

n→+∞vn=−∞. Alors lim

n→+∞un=−∞.

Proposition Soituet vdeux suites. On suppose : qu'à partir d'un certain rang,un≤vn;

lim

n→+∞un =l et lim

n→+∞vn=l0. Alorsl≤l0.

→Exercices

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