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1 Exponentielle de matrices

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Équations différentielles linéaires autonomes

1 Exponentielle de matrices

Définition

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

On appelleexponentielle de matricel’application :

exp :

Mn(K) −→ Mn(K) x 7−→ expx=ex=

X

k=0

xk k!

Propriété

Ê PourA∈ Mn(K), l’application t7−→etAest dérivable et : detA

dt =AetA=etAA.

Ë Pour toutA∈ Mn(K), exp(A)estinversibleet exp(A)−1=exp(−A). Ì SiAetBcommutent, alors :

eA+B=eAeB Í SiPG Ln(K), alors :

PeAP−1=ePAP−1

Î Si∆est diagonale d’élémentsλialors e estdiagonaled’éléments eλi.

Théorème :

Soientt0Retx0Kn. L’unique solution du système : x0(t) =Ax(t)

x(t0) =x0 est l’application définie par :

tR, x:t7−→e(tt0)Ax0

2 Calcul d’exponentielle de matrices

2.1 Matrice à cœfficients dans C

(2)

2.2 Sous-espacesn propres–Sous-espaces caractéristiques

Définition

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

À chaque valeur propre deAsont associés deux sous-espaces vectoriels deCn. Ê Lesous-espace propre:

Πλi=kerC(AλiI)

C’estl’ensembledes vecteurs propres associés àλi. On définit alorsei=dimΠλi comme lamulti- plicité géométriquede la valeur propreλi.

Ë Lesous-espace caractéristique:

Γλi=kerC(AλiI)pi

Théorème : décomposition des noyaux

On a :

Cn= Γ1⊕ · · · ⊕Γr

Propriété

On a :

Ê dimΓi=pi

Ë Chacun des espacesΓiest invariant parA:x∈ΓiAx∈Γi

Ì La restriction A|Γi s’écrit :

A|Γi=λiIΓi+Ni

IΓi désigne l’identité deΓietNiest un endomorphisme deΓi nilpotentd’ordreplus petitque pi.

Rappel :

A est diagonalisable si et seulement si pour toue valeur propre, les ordres de multiplicité algébrique et géométrique coïncident, c’est-à-dire, pour tout i∈J1,rK,dimΠi=pi.

2.2.1 Reduction de JORDAN

Considérons la baseBformée par la réunion des bases desΓiet notonsPla matrice de passage de cette base à la base canonique. D’après le théorème de décomposition des noyaux, l’application linéaire associée àAa pour matricedans la baseB:

P−1AP= ∆ +N

où∆est la matrice diagonale formée dep1-foisλ1,. . .,pr-foisλretN est la matrice nilpotente qui s’écrit par blocs :

N=

N1

...

Nr

(3)

Théorème : de Jordan dans C

Pour toute matriceA∈ Mn(C), il existePG Ln(C)telle queP−1APs’écrit sous une forme de matrice diagonale par bloc :

P−1AP=

J1

...

Jr

où chaqueJiest une matrice(pi×pi)de la forme :

Ji=

Ji,1

...

Ji,e

i

avec Ji,k=

λi 1

... ...

... 1 λi

2.2.2 Dans R On a alors :

PA(λ) =

s

Y

i=1

(λ−λi)pi

q

Y

i=s+1

€(λ−λi)(λ−λipi

Définition

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

On définit lessous-espace caractéristiques réelsdeA: Ê

i∈J1,sK, Ei= ΓiRn Ë

i∈Js+1,qK, Ei=

Γλi+ Γλi

Rn DansRla décomposition des noyaux devient :

Rn=E1⊕ · · · ⊕Eq

Théorème : de Jordan dans R

Pour toute matriceA∈ Mn(R), il existeQG Ln(R)telle queQ−1AQs’écrit sous la forme de matrice diagonale par blocJ0, d’éléments diagonaux J1, . . . , Js, Js0+1, . . . , Jq0, où pouri ∈J1,sKles Ji sont celles données par le théorème précedent, et pouri∈Js+1,qK, chaque élémentsJi0 est une matrice 52pi×2pi) de la forme :

Ji0=

Ji,10

...

0

avec Ji,k0 =

Ci I2

... ...

... I

(4)

Théorème : dans C

SoitA∈ Mn(C). Toute solution de x0(t) =Ax(t)dansCns’écrit sous la forme :

x(t) =

r

X

i=1

etλi

mi−1

X

k=0

tkvi,k

!

vi,k∈Γietmi=maxke1dimJi,k.

Théorème : dans R

SoitA∈ Mn(R). Toute solution dex0(t) =Ax(t)dansRns’écrit sous la forme :

x(t) =

q

X

i=1

etαi

mi−1

X

k=0

tk€

cos(βit)ai,k+sin(βit)bi,kŠ

!

où(ai,k,bi,k)∈Ei2,αi=ℜ(λi),βi=ℑ(λi)etmi=max1¶k¶e1dimJi,k.

3.1 Comportement asymptotique

Définition

Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð Ð

Dans R :

Ê l’espace stable :

Es=

 M

ℜ(λi)<0

Γi

∩Rn= M

ℜ(λi)<0

Ei

Ë l’espace instable :

Eu=

 M

ℜ(λi)>0

Γi

∩Rn= M

ℜ(λi)>0

Ei

Ì l’espace indifférent :

Ec=

 M

ℜ(λi)=0

Γi

∩Rn= M

ℜ(λi)=0

Ei

Dans C :

Ê l’espace complexe stable : Γs= M

ℜ(λi)<0

Γi

Ë l’espace complexe instable : Γu= M

ℜ(λi)>0

Γi

Ì l’espace complexe indifférent : Γc= M

ℜ(λi)=0

Γi

(5)

Théorème :

SoitAune matrice (n×n)réelle[resp. complexe]. Notons x(.)les solutions dansRn[resp.Cn]de l’équation différentiellex0(t) =Ax(t). Alors :

Es[resp.Γs]est l’ensemble desx(0)∈Rn[resp.Cn]pour lesquels

t→+∞lim kx(t)k=0;

Eu[resp.Γs]est l’ensemble desx(0)∈Rn[resp.Cn]pour lesquels

t→−∞lim kx(t)k=0;

Ec [resp.Γc]est l’ensemble desx(0)∈Rn[resp.Cn]pour lesquels il existe un entier M ¾0 est une constanteC>0 tels que, pour|t|suffisamment grand,

C−1kx(0)k¶kx(t)k¶C|t|Mkx(0)k

Propriété

Toutes les solutions dex0(t) =Ax(t)tendent vers 0 quandt→+∞si et seulement sitoutesles valaurs propes deAont unepartie réelle strictement négatives(c’est-à-direEs=RnouΓs=Cn).

On parle alorsd’équilibre asymptotiquement stable

3.2 Cas d’une matrice diagonalisable

Propriété

SoitA∈ Mn(C)une matrice dansC. Toute solution de x0(t) =Ax(t)dansRns’écrit sous la forme :

x(t) =

q

X

j=1

etαj€

cos(βjt)aj+sin(βjt)bjŠ

αj=ℜ(λj),βj=ℑ(λj)et les vecteur(aj,bj)∈Rnsont tels queaj+ibjest une vecteur propre deA associé àλj.

Attention : Les sous-espaces stables, instables et indifférents s’écrivent alors en fonctions des sous- espaces propres puisque ceux-ci sont égaux aux sous-espaces caractéristiques).

Propriété

Soit A∈ Mn(R)une matrice diagonalisable dans C. Notons x(.)les solution dans R de l’équation différentiellex0(t) =Ax(t).

Alors :

Ê Es est l’ensemble des conditions initiales x(0) ∈ Rn correspondant à des solutions x(t) qui tendent exponentiellement vers 0quandttend vers+∞

Ë Eu est l’ensemble des conditions initiales x(0) ∈ Rn correspondant à des solutions x(t) qui

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