MPSI A - B Année 2017-2018. DS 11 le 25/06/18 22 juin 2018
Problème 1
Soit n ∈ N ∗ , on note M = M n ( R ) , C = M n,1 ( R ) (matrices colonnes), L = M 1,n ( R ) (matrices lignes), O = O n ( R ) (matrices orthogonales).
On note aussi S le sous-espace de M formé des matrices symétriques et A le sous-espace des matrices antisymétriques.
Pour toute M ∈ M , on dénit sa partie symétrique (notée M s ) et sa partie antisymétrique (notée M a ) par
∀M ∈ M : M s = 1
2 (M + t M ), M a = 1
2 (M − t M ).
On introduit les produits scalaires habituels dans C et M :
∀(X, Y ) ∈ C 2 , (X/Y ) = t XY
∀(A, B) ∈ M 2 , (A/B) = tr( t AB)
Les normes sont notées kk . Le contexte permettra de distinguer entre la norme et le produit scalaire dans C ou dans M .
Une matrice M ∈ M est dite normale si et seulement si t M M = M t M .
I. Parties symétriques et antisymétriques.
1. a. Préciser des bases pour S et A . En déduire leurs dimensions.
b. Montrer que S ⊥ = A et S = A ⊥ .
c. Préciser les projections orthogonales sur S et A d'une matrice M ∈ M .
2. Soit M ∈ M . Exprimer t M M en fonction de M s et M a . En déduire que M est normale) si et seulement M a M s = M s M a .
3. Soit M ∈ M inversible.
a. Montrer que
∀(S, A) ∈ S × A : M S t M ∈ S , M A t M ∈ A.
b. Montrer que
M s = M (M −1 ) s t M, M a = −M (M −1 ) a t M.
c. Montrer que det(M s ) = (det(M )) 2 det((M −1 ) s ) .
II. Sous-espaces stables.
Soit M ∈ M , on note µ M l'application
C → C X 7→ M X
On pourra désigner ker µ M par ker M et Im µ M par Im M . Ce sont des sous-espaces de C . Soit U un sous-espace de C de dimension r stable par µ M .
Soit (C 1 , · · · , C n ) une base orthonormée de C telle que (C 1 , · · · , C r ) soit une base ortho- normée de U .
On note P ∈ M la matrice dont les colonnes sont (C 1 , · · · , C n ) et Q ∈ M n,r ( R ) celle dont les colonnes sont (C 1 , · · · , C r ) .
1. Montrer que rg(M ) = rg(µ M ) . 2. Changement de base.
a. Exprimer la matrice de µ M dans la base (C 1 , · · · , C n ) en fonction de M et P . On la note M 0 .
b. Exprimer la matrice R de la restriction de µ M à U dans la base (C 1 , · · · , C r ) en fonction de M et Q . En déduire que si M est symétrique (respectivement antisymétrique) alors R est symétrique (respectivement antisymétrique).
3. Dans cette question, on suppose que M est normale.
a. Montrer que M 0 est normale.
b. On écrit M 0 avec des blocs M 0 =
M 1 M 2 M 3 M 4
avec M 1 ∈ M r ( R ).
Montrer que M 3 est une matrice nulle. Montrer que M 2 est une matrice nulle. En déduire que U ⊥ est stable par µ M et que M 1 et M 4 sont normales.
4. Dans cette question on s'intéresse aux matrices antisymétriques.
a. Montrer que s'il existe une matrice antisymétrique inversible réelle de taille m×m alors m est pair.
b. Montrer que
∀A ∈ A, ∀X ∈ C, t XAX = 0.
c. Montrer que Im A = (ker A) ⊥ et que rg(A) est pair.
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai Benoît SaleurS1711EMPSI A - B Année 2017-2018. DS 11 le 25/06/18 22 juin 2018
III. Sous-espaces stables irréductibles.
Soit M ∈ M et λ ∈ C.
On dit que λ est une valeur propre complexe de M si et seulement si
∃Z ∈ M n,1 ( C ) tq Z 6=
0 ...
0
et M Z = λZ.
La colonne Z est alors un vecteur propre de valeur propre λ . On note Sp C (M ) l'ensemble des valeurs propres complexes de M . On admet que c'est une partie non vide de cardinal inférieur ou égal à n .
On dit que λ ∈ R est une valeur propre réelle de M si et seulement si
∃X ∈ C tq X 6=
0 ...
0
et M X = λX.
On note Sp R (M ) l'ensemble des valeurs propres réelles de M .
1. Soit M ∈ M . Soit λ ∈ C \ R une valeur propre complexe non réelle et Z un vecteur propre associé. On dénit X et Y dans C tels que Z = X + iY par :
Z =
z 1
...
z n
, X =
Re(z 1 )
...
Re(z n )
, Y =
Im(z 1 )
...
Im(z n )
.
a. Montrer que (X, Y ) est une famille libre de C .
b. Montrer que U = Vect(X, Y ) est stable par µ M et former la matrice de la restric- tion de µ M à U dans la base (X, Y ) .
2. a. Soit S ∈ S . Montrer que Sp C (S) = Sp R (S) . b. Soit A ∈ A . Montrer que Sp C (A) ⊂ i R.
3. Soit P ∈ O . On note S = P s et A = P a . a. Montrer que Sp R (P ) ⊂ {−1, +1} .
b. Soit λ une valeur propre complexe non réelle de P . Montrer qu'il existe θ ∈ ]−π, π[
tel que λ = e iθ .
c. Montrer que ker A = ker(P − I) ⊕ ⊥ ker(P + I) .
Problème 2
Soit (u n ) n∈ N
∗une suite de réels non nuls, on lui associe la suite (p n ) n∈ N
∗dénie par : p n = u 1 u 2 · · · u n
On dira que le produit inni Q
n≥1 u n converge si et seulement la suite (p n ) n∈N
∗converge vers un nombre non nul. Cette limite sera notée Q
n≥1 u n . Si la suite (p n ) ne converge pas, on dira que le produit diverge.
I. Exemples.
1. Soit u k = 1 + 1 k .
Simpliez p n . Le produit Q
n≥1 (1 + n 1 ) est-il divergent ou convergent ? 2. Soit u k = cos 2 a
kavec a 6≡ 0 mod π .
Pour tout n ∈ N ∗ , calculer p n sin 2 a
n. En déduire que le produit inni converge et préciser
Y
n≥1
cos a 2 n .
3. Soit u k = 1 − k 1
2pour k ≥ 2 . Montrer que le produit inni converge et calculer Y
n≥2
(1 − 1 n 2 ).
4. Soit a ∈]0, 1[ et u k = 1 + a (2
k) . Calculer (1 − a 2 )p n . En déduire la convergence et la valeur du produit inni.
II. Conditions.
1. Montrer que si le produit inni Q
n≥1 u n converge alors la suite (u n ) n∈ N
∗converge vers 1.
2. On suppose u n > 0 à partir d'un certain rang n 0 . Montrer que la convergence du produit inni Q
n≥1 u n est équivalent à la convergence de la série ( P ln(u n )) n≥n
0. Dans ce cas, comment sont reliés la valeur du produit inni et la somme de la série ?
3. Montrer que, sous l'une des hypothèses suivantes
à partir d'un certain rang n 0 , u n = 1 − v n avec 0 < v n < 1 , à partir d'un certain rang n 0 , u n = 1 + v n avec 0 < v n , le produit inni Q
n≥1 u n converge si et seulement si la série ( P v n ) n≥n
0
converge.
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III. Un expression de sin comme produit inni.
Dans cette partie, x ∈] − 1, 1[ .
1. a. Montrer la convergence de la série ( P 2x x
2−n
2) n≥1 . b. Montrer la convergence du produit inni Q
n≥1 (1 − n x
22) . 2. Études locales.
a. Former un développement asymptotique en 0 avec un reste en o(t) de t 7→ π cotan(πt).
b. Montrer que l'on peut prolonger par continuité la fonction dénie par :
∀t ∈] − 1, +1[\ {0} , t 7→ ln sin πt
πt
.
On note f la fonction ainsi prolongée.
c. Montrer que f est C 1 dans ] − 1, +1[ et préciser f 0 . 3. On admet la relation suivante
∀x ∈] − 1, 1[, f 0 (x) = X
n≥1
2x x 2 − n 2 .
a. Montrer que
∀t ∈]0, 1[, ∀n ∈ N \ {0, 1} , t
n 2 − t 2 ≤ 1 n 2 − 1 b. Montrer que
∀N ∈ N ∗ , ∀x ∈] − 1, +1[
ln
sin(πx) πx
−
N
X
n=1
Z x 0
2t t 2 − n 2 dt
≤ |x|
+∞
X
n=N+1
2 n 2 − 1 .
c. En déduire
∀x ∈] − 1, +1[, sin(πx) = πx Y
n≥1
1 − x 2
n 2
.
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