G ERGONNE
Géométrie transcendante. De la loxodromie, sur une surface de révolution, et, en particulier, sur un sphéroïde elliptique
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 8 (1817-1818), p. 125-136
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1817-1818__8__125_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1817-1818, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
I25
GÉOMÉTRIE TRANSCENDANTE.
De la LOXODROMIE ,
sur unesurface de révolution ,
et ,
enparticulier ,
sur unsphéroïde elliptique i
Par M. G E R G O N N E.
LOXODROMIE,
ON
aappelé
Loxodromie(*)
la courbequi
coupe tous les méridiens d’une surfacequelconque
de révolution sous un mêmeangle
donné.Le
problème
de la recherche de cette courbe est, 3 comme l’onvoit
un cas
particulier
duproblème général
destrajectoires
aux fonctionségales. Je
vais d’abord le traiter pour une surface de révolutionquelconque : je
considéreraiensuite,
enparticulier ,
le cas où cettesurface est celle d’un
sphéroïde elliptique.
1. En supposant les coordonnées
rectangulaires ,
et prenant l’axe des z pour axe derévolution ,
toutes les surfaces de révolutionpeuvent
êtrecomprises
dansl’équation générale
(.) De À~$- ( oblique ) et
~o~M~
( ~o~r~c ). Il suivrait de là que toute courbe tracée au hasard sur une surface pourrait êtreappelée
jLo~oJrcT~zc ; ce quimontre combien la connaissance des
étymolosies
est loin de pouvoirsuppléer
les djinitions.
J. D. CI
-
-7,om. F77/. ~8
I26
LOXODROMïE
y désignant
une fonctionquelconque ,
dont la formecaractérise ~
dans
chaque"
casparticulier
y la surface dont ils’agit.
Considérons, en
particulier,
sur cettesurface 1
unpoint ~x~ l ~’~, ~);
nous aurons
d’abord,
pour cepoint,
Nous aurons
ensuite,
endiH’ërentmnt y
en
conséquence , l’équation
duplan tangent
en cepoint
seramais
l’équation
duplan
duméridien , pour
ce mêmepoü~t ~
estle
système
de ces deuxéquations appartient
donc à latangente
anméridien au
point (~ , y~, zl) ;
de sortequ’en
éliminant successi-^-vement entre elles
y2013y~
et.r2013~ ~
on pourraprendre
pour leséquations
de cettetangente
~ tou encore, en vertu
de’FëquatIon (i)
I27
.
~
LOXOBROMIÈ.
-1
Supposons présentement
que lepoint ~x~ , ~y~ z~j
soit un de ceuxde la
trajectoire cherchée ;
leséquations
de latangente
à cette tra-jectoire
en cepoint
seront de la forme.., ~ dxl
dy~
les deux coefficiens différentiels
2013- ~ 2013-
a d~ devant être déterminéepar ces
conditions ,
i.0 quecette tangente
soit sur leplan
tan-gent
t4~ ;
2.°qu’elle
fasse avec l’autretangente- (6)
unangle
constantque nous
représenterons
par~ a~. ~ ~‘
e
Pour
exprimer
que lapremière
de ces deux conditions’est
sa-tisfaite ,
il nes’agit
que d’admettre que leséquations (4, 7)
ontlieu en même
temps ;
cequi’ donne , par’l’élimination-
de ~2013~~ etf~2013~/~ ~
et la. division par z-zléquation qui n’est’,
ausurplus f.
que ladifférentielle
del’équation (i) prise
parrapport
Ii ~.’
’
Quand
à la secondecondition
elle se déduit del’inspection des;
équations (4, 7)
et de la formule connuequi
donne le cosinus de .,l’angle
de deux droites. On obtient ainsi ,’ou encore
I28 L 0 X 0 D-lB 0 M J’Ei
ou
bien ,
en vertu deséquations (i , 8)
ou, en
réduisant
etmultipliant par 2 ;
ou
enfin ,
en quarrant et chassant ledénominateur
La
trajectoire
cherchée sera donc déterminée par cette dernièreéquation
yjointe
auxéquations "( l , 8;. ~
’ . °. Mais
présentement ,
que les coordonnées courantes onttotalement
disparu J
nous pouvons nous délivrer desaccens ;
eiïreindlaçant- en
outre par
~(s) le coe’fficient diiTérent{el 20132013 ,
d nous aurons~finale...
ment, y pour les
équations
duproblème
. -’ .LOXODROMIE
I29La
trajectoire
cherchée devant être sur la surface derévolution
qui
estsupposée
connue , cettetrajectoire
se trouvera tout-à-faitdéterminée,
si l’on connait seulement saprojection
sur leplan
des xy.On en obtiendra
l’équation
différentielle en éliminant z et dz entreles trois
équations
ci-dessus.L’éliriiination
de dz entre les deux derizières donnemais il est
impossible d’éliminer y~(~) ~
tantqu’on
n’a pas statuésur la nature de la fonction
~c.~~ ;
du moins en se bornant à deséquations
dupremier
ordre.Il est facile de
pressentir
que cetteéquation
doit sesimplifier
enpassant
aux coordonnéespolaires.
Soient donc r le rayon vecteuret t son inclinaison sur l’axe
des
i nous auronsd’où nous conclurons successivement
I30
LOXODR OMIE.
substituant donc dans
l’équation (IV) y
elledeviendra
toutesr~
ductions.
faites,
et
F équation polaire
de la courbe sera le résultat de l’élimination de~ ,~ entre cetteéquation
etl’équation
Sortons
présentement
de cesgénéralités ,
et supposons que la sur-face de révolution dont il
s’agit
est celle d’unsphéroïde eHIpt!qu6~
engendré
par uneellipse
dont les deux diamètresprincipaux
sont.20 et
.2b ,
y dont le centre soit àl’origine,
et dont le diamètre 2a=ait dans l’axe de
révolution ; l’équation
de cesphéroïde
seranous aurons donc ic~
cfonc-
en
conséquence> t l’équation (V) deviendra,
en réduisantquarrant et
éliminant
z aumoyen’
del?éq:uation (VII),
ilviendra
enfirr,â~à on- tiirt,
L 0 X 0 D B 0 1B1 1 E.
I3Iéquation ~é~arée j qu’il s’agit présentement d’intégrer.
Pour faire
disparaître
le radical dunumérateur 1 posons
d’abordce
qui donnera ,
enquarrant
et réduisantd’où on tirera
donc
Substituant
ces valeurs dans1"équation ~I~~ ~
ellepourra
être nuse alors sous la forme -posant
ensuite~~y
d’où2xdx=dr;
elle se réduira àPour rendre cette
dernière
formuleyat!Qnn@Uc ~
nous poseronsI32 LOXODROMIE.
d’où en
quarrant
et réduisantce
qui
donnedont
Substituant toutes ces valeurs dans la formule
(X) ,
elle deviendraformule entièrement rationnelle.
En
décomposant
d’abord la fractionqui
compose le second membreen trois autres,, on aura
En
décomposant
ultérieurement les deuxpremières fractions,
il vÍent2013~d~.
L 0 X 0 D ROM 1 E~
I33ce
qui donne ~
enintégrant ,
ou encore
Présentement,
pour effectuerl’intégration indiquée
dans lede!nier
terme, sans tomber dans les
imaginaires,
1 il est nécessaire de dis-tinguer
deux cas ; savoir : celui où lesphéroïde
estalongé
et celuioù il est
aplati ; c’est-à-dire,
celui où l’on aa yb ,
et celui oùl’on a, au
contraire,
ya~b~.
1. er CAS.
~~héroi’d’e alongé.
Dans ce cas, on aenserte que
l’intégrale
totale est, pour ce cas, -H.*" CAS.
t~ph~roiile cplati, Dans
ce cas , on a~’om ~ f’ 111,
r9I34 ~OXODROMIE
~nsorte que
l’intégrale
totale est, pour ce cas,-
111.~ CAS.
Sphère. &i,
dans l’une ou dans 1".autreformule ,
onsuppose
~==3 ~
on aura le résultatqui
convient à lasphère.
Onobtiendra ainsi
Il ne
s’agit plus présentement
que de repasserde m’à y , de y a x x
et de x à r. On tire des relations
précédemment
établiesnlais on a aussi
Substituant donc cette valeur dans celle
de z,
elle deviendra tellequelle
doit être5,ub-stituf,,o
dans nosformule~ ,
pourqu’elles
deviennentLOXODROMIE.
I35.
les
équations
deprojections
de la loxodromie sur leplan
del’éclua-
teur.
La valeur de x devenant nulle
lorsque a= b ,
cequi
rend la va- leur de z infinie etimaginaire;
il nousfaut,
pour éviter cetinconvénient, reprendre
enparticulier
le cas de la’sphère.
Nous avons obtenul’équation
différentiellegénérale
en y faisant de suite
3==~
elledevient,
toutes réductionsfaites,
ce
qui
donne enintégrant
A
étant une constante que l’ondéterminc-ra -
enassujettissant
hcourbe à passer par un
point
donné arbitrairement sur lasphère.
Si l’on demandait que la courbe
coupât
tous les méridiens per-pend!cuialremeut: ~
on devrait avoir Cot~=o yl’é~~ation (IX)
seréduirait donc à
ia
projection
de la loxodromie serait donc un cercleayant
son centreà
l’origine ;
cette loxodromie serait donc elie-même unparallèle quelconque.
’
Si ,
aucoutraire ,
onsupposait
~-0 ~l’équation (IX) deviendrait
simplement
la
projection
de la loxodromie serait donc une droitequelconque
I36 QUESTIONS
payant
par~’ari~ioc ~
cette loxodromie serait donceHe-m~me
unméridien
quelconque.
~1,
dans cette mêmeéquation (IX),
on suppose a.=Q , cequi
revient à supposer que le
sphéroïde
se réduit auplan
deFéquateur ;
elle deviendra
simplement
équation
de laspirale logarithmique ,
ainsi que cela doit être.QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstrations du théorème de géométrie énoncé à la page 380 du VII.e volume de
cerecueil ;
Par M. FRÉGIER, ancien élève de l’école polytechnique ,
et
M. VECTEN ,
ancienprofesseur de mathématiques spéciales.
,~ i ~.~4~~1~’,E..~~
somme des distances des trois sommetsde
laface h~~poth~nusacte
d’un tétraèdre inscrit à unesphère
auplan
d’u~grand
cerclequelco-n-que
estégale à
la distance du sommetopposé
du tétraèdre au
plan
du rn~r~~egrand
cercle,.M.
Frégier ,
fiqui
l’on doit ladécouverte
de ce curieuxthéoré~~ ~
le démontre à peu