A. L. C AUCHY
Analyse transcendante. Recherche d’une formule générale qui fournit la valeur de la plupart des intégrales définies connues et celle d’un grand nombre d’autres
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 17 (1826-1827), p. 84-127
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ANALYSE TRANSCENDANTE.
Recherche d’une formule générale qui fournit
la valeur de la plupart des intégrales définies
connues
et celle d’un grand nombre d’autres ;
Par M. A. L. CAUCHY, de l’Académie royale des sciences,
Professeur à l’école polytechnique,
etc.(
Deuxième Partie(*).)
ON
a vu , dans lapremière partie
de cemémoire , qu’en
dé-signant
parf(x)
une fonction telle quef(x+y-I)
s’évanouisseI.° pour
x=±~, quel
que soit y ; 2.° pour y= ~ ,quel
quesoit x , et que d’ailleurs cette fonction conserve une valeur uni- que et
déterminée ,
pour toutes les valeurs de xet y
renferméesentre les limites x=2013~ ,
x=+~ ,
y=o ,y=+~ , qui
ne sa-tisfont
pas à l’équation
si, après
avoir cherché les racines réelles ouimaginaires
del’équation
(*) Voy. la page 97 du précédent volume. Consultez aussi l’errata du même volume sur des fautes assez graves
qui
se sontglissées
dansl’impression
dela
première partie.
J. D. G.
on
désigne
par x1 , x2 , x3 , ... celles de ces racines dans les-quelles
le coefficient de-I
estpositif ,
et parfi , f2 , f3 ,
....les valeurs que
reçoivent
lesproduits
lorsque e
se réduit àzéro ; alors,
en posanton a
C’est cette formule
qu’il s’agit présentement d’appliquer.
Rappelons
auparavant que, sil’équation (J)
avaitplusieurs
ra-cines
égales
à xI ; endésignant
par m le nombre de cesracines,
et par 03B5 un nombre infiniment
petit ,
il faudrait supposer, dans la formule(2),
nonplus fI=03B5f(xI+03B5),
maisEnfin, si ,
dans la racine x,, le coefficient de-I
se rédui-sait à la limite des
quantités positives décroissantes , c’est-à-dire ,
à
zéro ;
ou , en d’autres termes, si la racine xI devenaitréelle ,
le terme
f1 correspondant
à cetteracine,
devrait être réduit à moitiésPassons maintenant à
l’application
de ces formules.La formule
(3)
peutêtre,
sil’on veut, remplacée
par la sui-vante
Tome XVII. 12
et l’on voit que les formules
(3)
et(4)
réduisent la détermination desintégrales qu’elles
renferment à la recherche des racines de l’é-quation (i)
danslesquelles
le coefficientde V
-1 estpositif.
Supposons,
pour fixer lesidées , qu’on
ait~(u), x(v), 03C8(w),.... désignant
des fonctions rationnelles des va-riables u, v , w , ... , et u, v, w,
...f(x) représentant
des fonc-tions de x
qui
restentcomplètement déterminées ,
dans le cas mêmeoù, après
avoirremplacé x
parx+y-I,
on attribue â x unevaleur réelle
quelconque,
et à y une valeur réellepositive.
Con-cevons d’ailleurs que la fonction
f(x)
ne deviennejamais
infiniepour aucune valeur
finie,
réelle ouimabinaire,
de la variable x.Pour obtenir les racines de
l’équation (1),
il faudra d’abord cher- cher celles deséquations
et comme , par
hypothèse,
les fonctions~(u) , x(v), 03C8(w),
...sont
rationnelles,
il est clair que lespremiers
membres deséqua-
tions
(6)
pourront êtreremplacés
par des fonctions entières de u , v , w , ...Supposons
ces niâmeséquations résolues,
et soith+k-I
unede leurs
racines ;
on n’auraplus
à résoudre que deséquations
dela forme
chacune d’elles fournira une seule
racine ,
dont il sera facile deD É F I N I E S. 87
fixer la
valeur ,
si l’on apris
pour u, v , w , ...quelques-unes
desfonctions
r et s étant des
quantités positives ,
et 0 un arccompris
entreles limites o et 03C9.
En
effet,
posons , pourabréger ,
(*) Pour fixer, d’une manière précise, les valeurs des notations employées
dans le calcul , nous
adopterons
ici les conventions que nous avons admi-ses dans le Coursrl’analyse algébrique et dans les précédens mémoires. En vertu
de ces conventious, la notation
est toujours
employée
pourdésigner
leplus petit
arc, abstraction faite ditsigne,
dont la tangente soitégale à v ;
et les notationsu
( u désignant une quantité positive ou nulle , et f!’ un exposant réel) pour représenter les
expressions imaginaires
88
INTÉGRALES
et l’on trouvera
On peut encore considérer la notation
dans
laquelle À
et 03BCdésignent
des quantités quelconques, comme représen-tant une fonction unique et complètement déterminée, toutes les fois que
u reçoit une valeur
positive.
En effet , comme dans cette hypothèse, on auragénéralement
on sera conduit naturellement à la formule
qui suflira pour fixer
complètement
le sens del’expression imaginaire
com-prise
dans son premier membre. Si l’on suppose, enparticulier,
u=o , ontrouvera pour des valeurs
positives
de v,et , pour des valeurs
négatives de v ,
89
et ainsi du rèste.
Si,
aucontraire
onprenait
pour u, v,w,
...quelques-unes
des fonctions
a , b désignant
desquantités quelconques ,
et 7- un nombre infé-rieur à
l’unité ;
chacune deséquations (7)
aurait une infinité deracines.
Ainsi ,
parexemple ,
enreprésentant
par n un nombre en- tierquelconque
on trouverait90 INTÉGRALES
.et ainsi du reste.
(*)
Voy
le Cours d’analysealgèbrique , chap.
IX , (12) et (22).DÉFINIES.
9IAlors la somme
désignée
par A secomposerait,
engénéral,
d’une infinité de termes et par
conséquent l’intégrale (4)
se, trou-verait
représentée
par la somme d’une série infinie. Mais il arri- vera , dansplusieurs
cas , ou que laplupart
des termes de la sé-rie devront être
rejetés,
parcequ’ils appartiendront
à des racines danslesquelles
le coefficient 1 de-I
seranégatif
, ou que laplu- part
des termes seront, deux àdeux, égaux
et designes
contrai-res , ou enfin que la somme de la série pourra être facilement dé-
terminée ,
par la méthode que nous avonsindiquée
dans le para-graphe
13 du Mémoire sur lesintégrales prises
entre des limitesires.
Il en résultera souvent que leséquations (3)
et(4) fourniront,
en termesfinis,
les valeurs desintégrales qu’elles
ren-ferment. C’est ce
qui
auralieu,
parexemple ,
si l’onprend
~(a) désignant
une fonction rationnelle etpaire
de la variable x.En ayant
égard
aux diverses remarques que l’on vientde faire,
on déduira des
équations (3)
et(4)
une multitude de formulesgénérales,
propres à la détermination desintégrales
définies. Je mecontenterai d’en citer ici
quelques-unes.
En
désignant
par r unequantité positive ,
et par m un nom- breentier ,
on établira sans difficulté les formulesgénérales
92
INTÉGRALES
Si Fon suppose
fi f(x) l(r-x-I);
on trouvera(*) Le r est celui de M.
Legendre,
de sorte que0393(m)=I.2.3...(m2013n).
C’est le (m2013I)! de M.
Kramp.
J. D. G.
93
vPuis,
en réduisant la constante r àzéro ,
on tirera de la pre- mière de ces trois formulesSi,
dansl’équation (21),
onremplace
le nombre entier m parun nombre
quelconque a ,
on trouveratoujours
Soit maintenant
~(x)
une fonction rationnelle de la variable x,et concevons
qu’après
avoir calculé les diverses racines del’équa-
tion
I ~(x) =o,
onreprésente
parh+k-I
l’unequelconque
decelles dans
lesquelles
le coefficient de-I
estpositif.
Soient deplus
m le nombre des racineségales
àh+k-I , 03B5
unequantité
infiniment
petite,
etHn, Kn
deuxquantités réelles ,
déterminées par la formulequi
deviendrasimplement
si une seule racine est
égale
àh+k-I .
Soit enfin
f(x)
une fonction telle quel’équiation I
=o n’ad-mette
point
de racines danslesquelles
le coefficient de-I
soitTom. XVII. 13
94
positif;
du moinsqui
neproduise
dans la valeur de A que desternies dont la somme se réduise à
zéro ;
ou tirera de la for- mule(3)
les
expressions K2013H-I, KI2013HI2013I,
... devant être rédui-tes à
moitié, quand
laquantité k
devient nulle.Ainsi ,
parexemple, a , b ,
r, sdésignant toujours
desquantités positives ,
6 un arccompris
entre les limites o et 03C9,h+k-I
une des racines
inégales
del’équation I ~(x)=o,
et en6n 03C9, p lesquantités
que renferment lesseconde
membres des formules(9),
on trouvera
95
96
et ainsi du reste
On trouvera encore , en
supposant
r 1 ,et ainsi des autres.
Enfin ,
si l’onsuppose ab,
on trouvera, en prenant pour xune fonction rationnelle et
paire
de la variable x ,97
et, en prenant pour
~(x)
une fonctionrationnelle,
maisimpaire
de la.
variable x ,
Comme d’ailleurs ces
quatre
dernièresintégrales
s’évanouissentévidemment,
savoir : les deuxpremières lorsque ~(x)
deviendraune fonction
impaire,
et les deux dernièreslorsque cp(x)
devien-dra une fonction
paire ;
on peut en conclure que les valeurs deces
quatre intégrales
seront connues pour des valeursquelconques
de la fonction rationnelle
désignée
par~(x).
-Chacune des formules que nous venons d’établir se
décompose
98 INTEGRALES
en deux
équations réelles , lorsqu’on égale séparément à
zéro etles
parties
réelles des deux membres ..et lPsparties multipliées
par-I.
Enopérant ainsi,
etprenant
pour~(x)
une fonctionréelle,
on obtiendra une multimde de
formules ,
dontquelques-unes
sontdéjà
connues, etparmi lesquelles je
citerai seulement les suivantes :99
On trouvera encore, en
prenant
pour~(x)
une fonctionpaire
de la variable x ,
Il est facile de reconnaître les différentiations que doivent su- bir les diverses formules
auxquelles
nous sommesparvenus ,
dansle cas où
l’équation I ~(x)
=o a des racineségales.
Si l’on diffé- rentie ces mêmes formules parrapport
auxquantités a , b ,
r, ....on obtiendra de nouveaux
résultats ,
que l’onpourrait
déduire di-rectement de la formule
(3). Ainsi ,
parexemple ,
si l’ondifféren-
tie n fois par rapport à la
quantité a , l’équation (46),
on en dé-duira la valeur de
l’intégrale
à
laquelle
onparviendrait aussi,
enposant successivement ,
dansl’équation (3)
On obtiendrait encore
plusieurs
résultatsdignes
de remarque, enintégrant quelques
formules par rapport aux constantesa, b,
r, ...Il
importe
d’observer que les formules(29), (34), (35), (36)
et
(39) subsistent ,
dans le cas même ou l’onremplace l’exposant
réel a par une constante
imaginaire 1
Enopérant ainsi, prenant
pourcp(x)
une fonction réelle et posant successivementon établira de nouvelles
équations
que l’onpourrait
combiner en-tre
elles,
et l’on reconnaîtrafacilement,
par ce moyen , que les formules(46), (57),
... s’étendent à des valeurs réelles ou ima-ginaires quelconques
de la constante a. Si l’ondécompose
ensuitechaque équation imaginaire
en deuxéquations réelles,
on obtien-DÉFINIES.
I0Idra les valeurs d’un
grand
nombred’intégrales définies , parmi lesquelles je
citerai cellesqui
suivent :On déterminera les deux
premières, quelle
que soit la fraction rationnelledésignée par ~’x);
et les deuxdernières,
toutes lesfois que cette fraction deviendra une fonction
paire
de la varia-ble x.
Aux formules
générales
ci-dessusétablies ,
onpourrait
enjoin-
dre un
grand
nombred’autres,
danslesquelles
entreraient des fonctions~(u), X(r) , 03C8(w),
... des variablesAinsi,
parexemple, h+k-I désignant toujours
une des raci-nes
intégrales
deI ~(u),
etl’expression H+K2013I
étant déterminéepar la formule
(27),
on tirera del’équation (3)
Tome XVII.
I4
Il résulte d’ailleurs des
équations (10) qu’après
avoir cherché lesracines
deI ~(x)=o ,
on devra seulementadmettre ,
dans les formu-les
(62),
celles des racines dont le module sera inférieur à l’u-nité,
et, dans la formule(3) ,
cellesqui
fourniront des valeurs po- sitives ou nulles de Cos.k.Ajoutons
que lesquantités
H et K de-vront être réduites à
moitié,
dans la formule(62), quand
lemodule de
h+k2013I, c’est-à-dire, h2+k2
deviendraégal
à l’u-nité ,
et dans la formule(63), quand
on aura Cos.k=o.On déterminera avec la même facilité les valeurs des
intégrales
et ainsi du reste.
On
trouverait par exemple,
On trouverait de même
On
aurait,
parsuite,
en prenant pour~(x)
une fonctionpaire
de xet, en prenant pour
~(x)
une fonctionimpaire de x,
On
pourrait multiplier
sans mesure les formulesgénérales qui
se déduisent des
équations (2)
et(3) ;
onpourrait
ensuite trans-former les
intégrales
définies contenues dans cesformules ,
de ma-nière à obtenir d’autres
intégrales , prises
entre des limites diffé- rentes ; cequi
seraparticulièrement utile ,
toutes les fois que les fonctions sous lesigne f
deviendront infinimentgrandes,
pour cer.taines valeurs de la variable.
Ainsi,
parexemple,
on tirera de laformule (I6)
Il sera
pareillement
facile de s’assurer quel’intégrale (58)
estéqui-
valen te à
l’expression
Ajoutons
que , dans les diverses formulesobtenues,
les valeurs nu"mériques
des constantes a,b,
r, s, ... ne seront pastoujours
entièrement
arbitraires ;
et que ces constantes devront être com-prises
entre certaines limitessi ,
en les étendant au-delà de ceslimites,
on rend infinies les valeurs desintégrales qui
les renfer-ment.
Ainsi,
endésignant
par~(x)
une fraction rationnelle danslaquelle
ledegré
du dénominateur surpasse de ni unités celui dunumérateur ,
on reconnaîtra sanspeine
que , dans la formule(58) ,
la constante
positive a
doit être inférieure au nombreentier
m.Si maintenant on attribue aux fonctions
f(x), f(x), ~(x) ,
... ,ou bien aux constantes
a, b,
r , s, ... des valeursparticulières.
on déduira des formules
générales
que nous avons construites laplupart
desintégrales
définies connues , et une infinité d’autres nouvelles. Je me contenterai deprésenter
iciquelques-uns des
ré-sultats les
plus simples.
I07
I08
INTÉGRALES
Les
quatre
dernières formules supposentab.
Dans le tableau
qui précède,
on reconnaît facilementplusieurs
formules établies à J’aide de méthodes
diverses,
par Euler et d’autresgéomètres ,
etparticulièrement
par MM.Laplace, Legendre
et Pois-son, et par M.
Bidone , géomètre
italien. C’est à cedernier
que sont dues leséquations (37),
les formules(7 5) , (76),
etplusieurs
au-tres sont entièrement
nouvelles ,
ou extraites dequelques-uns
desmémoires que
j’ai déjà publiés
sur lesintégrales
définies.(*) Ces deux dernières formules doivent être déduites, non de la formule
mais de la formule
F
désignant
la valeur que reçoit(x+y-I)f (x+y-I),
pour r= oc. ( Voy. la première partie du mémoire ).
I09 En
désignant ,
avec M.Legendre,
par0393(a) l’intégrale
et , en suivant la méthode que
j’ai indiquée
dans le Mémoire sur lesintégrales prises
entre des limitesimaginaires ( Paris, in-4.° , Debure , I825 ),
on établit facilement les deuxéquations
De ces
dernières ,
combinées avec la formule(102),
on tire im-médiatement
et aussi
Tom. XVII,
n.°IV, I.er
octobre I826. I5J’ai donné les formules
(ni)
au commencement deI8I5,
dansun mémoire ou elles étaient
appliquées
à la conversion des di6é-rences finies des
puissances
enintégrales définies ,
et pourlesquel-
les MM.
Laplace , Legendre
et Lacroix furent nommés commissai-res. On
peut,
au reste ,opérer
cetteconversion,
ens’appuyant
sur la
première
desformules (II0),
ou sur une autre formulequi
s’accorde avec
elle,
etqui
a été donnée par M.Laplace.
Enfin on tire des formules
(87),
en faisant r=I,puis
écrivantz au lieu
de h,
Ces dernières fournissent le moyen de
remplacer
le cosinus d’unarc
positif z,
par le sinus d’un arcvariable , proportionnel à z ,
et le sinus du
premier
arc par le cosinus du second. Cettepropriété
des formules
(II3) peut
être utile dans la solution dequelques problèmes.
C’est effectivement à l’aide des formules dont ils’agit
que
j’étais
d’abord parvenu,en I8I5,
à résoudre laquestion
dela
propagation
desondes,
ainsiqu’on
peut le voir dans la noteXVIII, placée
à la suite du mémoiredéjà
cité.Si ,
dansl’intégrale (74),
on pose x=e-p , elleprendra
la formePar
conséquent,
les méthodes ci-dessusexposées
fourniront la va-leur de
l’intégrale (II4), qui
ne diffère pas de la suivanteSi l’on
applique
la même transformation auxintégrales (78) , (80), (8I) , (82), (83), (88), (95),
...,puis
que l’on écrive xau lieu de p , on trouvera
et ainsi du reste
On
pourrait ,
ausurplus,
déduire directement laplupart
deséquations précédentes
de la formule(4),
combinée avec celles(lui
résultent de la méthode
indiquée
dans le I3.eparagraphe
du Mé-moire sur les
intêgraled définies , prises
entre des limitesimagi-
nalres.
Si l’on pose , dans la formule
(62) , x+Tang.
p, on trouveraou, ce
qui
revient aumême,
L’équation (I22)
coïncide avec l’une des formulesgénérales
quej’ai
données dans le XIX.e cahier du Journal de l’écolepolytechni-
fue. De
plus y si,
dansl’équation (I23),
on fait successivementr
désignant
une constantepositive ,
etf(u)
une fonctionqui
con-serve une valeur finie pour toutes les valeurs
de u ,
réelles ouimaginaires ,
dont le module est inférieur àl’unité ;
on trouvera, pour r I ,pour r=1
et
enfin,
pour r > ILorsque,
dans leséquations (124) ,
on suppose r=o, elles seréduisent
àSi,
danscelle-ci,
onremplace f(x)
parf(b+x) ,
et les limites2022, 03C9 par 201303C9, +03C9, ou conclura
De
même,
siaprès
avoir différentié nfois ,
parrapport
à laquantité
r , la seconde deséquations (I24),
on yremplace f(x)
par
f(b+x),
on entirera ,
enposant
r=o ,INTEGRALES
Ces diverses
formules,
quej’ai
données dans le Bulletin de lasociété
philomatique,
s’accordent avec d’autres formules du même genre , obtenues par MM.Perseval ,
Libri et Poisson. Il est facilede les étendre à des valeurs
négatives ,
ou même à des valeursimaginaires
des constantes r etb. Ainsi ,
parexemple,
on recon-naîtra sans
peine
que leséquations (I24)
subsistent pour toutes les valeurs de r , réelles ouimaginaires,
dont le module est in- férieur à l’unité. La seconde de ceséquations, présentée
sous laforme
offre évidemment le moyen de convertir une fonction donnée de r , considérée comme
variable ,
en uneintégrale définie ,
dans la-quelle
la fonction sous lesigne
se réduise à une fraction dont le numérateur soitindépendant
de r , et le dénominateur une fonc- tion linéaire de cette variable.Si ,
dansl’équation (I22),
on pose successivementr
désignant
une constantepositive,
etf(u)
une fonctionqui
con-serve une valeur
fixe ,
pour toutes les valeursde u ,
réelles ou ima-ginaires,
dont le module est inférieur àl’unité ;
on trouveraet pour r > I ,
Si ,
dansl’équation (I22),
onremplace
la fonctionpar
l’un desproduits
on trouvera successivement
II7
et ainsi du reste.
Par
suite ,
si l’onprend
pour~(u)
une fonction réelle de uqui
vérifie la conditionon trouvera
Tom. XVII. 16
II9
et ainsi du reste.
Si,
aucontraire,
onprend
pour~(u)
une fonctionrationnelle
qui
vérifie la conditionen trouvera
et ainsi du reste.
Il serait facile
d’apercevoir
les modifications que doiventpré-
senter, dans les seconds membres de ces diverses
équations,
lestermes
correspondant
à des racineségales
deI ~(u)=o.
Lorsque
la fonction~(u)
estrationnelle,
les valeurs del’expres-
sion
imaginaire h+k-I, c’est-à-dire ,
les racines del’équation
1 ~(u)=c,
sont en nombrefini ;
et parconséquent
les valeurs desintégrales
que contiennent les diverses formules ci-dessusétablies,
se composent d’un nombre limité de termes. On ne doit pas ou- blier que , dans ces formules comme dans
l’équation (I22) ,
ondoit seulement tenir
compte
des racines del’équation I ~(u)=o
dontle module est inférieur à
l’unité ,
et réduire à moitié tous les ter-mes
correspondant
aux racines dont le module estprécisément égal
à I.Il est encore essentiel d’observer I.° que les formules trouvées
cessent d’être
applicables ,
toutes les fois que lesintégrales qu’elles
renferment deviennent
infinies ;
2.° que de ces formules on enpeut déduire un
grand
nombred’autres ,
par des différentiationsou des
intégrations
relatives à laquantité a ;
3.°enfin,
que cetteconstante a, dans les
équations qui
larenferment,
peut recevoir des valeurs réelles ou des valeursimaginaires.
Si maintenant on attribue aux fonctions
f(x), ~(x) ,
ou bienaux constantes r, a ,... des valeurs
particulières,
on déduira im-médiatement des formules ci-dessus établies les valeurs d’un
grand
nombre
d’intégrales définies ,
dontplusieurs
étaientdéjà
connues.Je me contenterai de citer ici
quelques-uns
des résultats lesplus simples.
On trouvera de
même,
pour rI ,et pour
r4,
On trouvera encore, pour
r2I ,
I23
et ainsi du reste.
On trouvera , au
contraire,
pour r2 > I ,I24
DÉFINIES.
I25et ainsi du reste.
Si l’on
développe,
suivant lespuissances
ascendantesde r ,
lesdeux membres de chacune des
équations (I66) , (I67)....(I72) ,
on obtiendra de nouvelles
formules ,
que l’onpourrait
déduiredirectement de
l’équation (I22) ,
étendue au cas oul’équation
I ~(u)
=o a des racines
égales.
On trouvera de cettemanière ,
ndésignant
un nombre entierquelconque ,
La formule
(I57)
et les formules(I8I), quand
on yremplace
a par 2013a , peuvent s’écrire comme il suit :
Si,
dans leséquations
(III) et (II2),
on pose r=o, ou r=I ,s= I et x
= Tang.’2p ;
on en tirera successivementI27
Les deux dernières formules
peuvent
êtreremplacées
par la sui-vante
que l’on déduit
également
deséquations (183) ,
dans le cas par-ticulier où la demi-somme a+b 2
équivaut
à un nombre entier.La formule
(I89),
danslaquelle
les constantes a et b peuvent recevoir des valeurs réelles ou des valeursimaginaires ,
cesse d’exis-ter, toutes les fois que
l’intégrale
contenue dans lepremier
mem-bre devient
iufillie;
parexemple , quand
la constante a, ayant une valeurréelle,
devient inférieure à - i.Si,
dans la mêmeformule,
onremplace b
parb -I,
on trou-vera