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Probl` eme 2 (Simplification d’une expression mettant en jeu arcsinus et arctangente)

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Lyc´ee Benjamin Franklin PTSI−2012-2013

D. Blotti`ere Math´ematiques

Correction du devoir surveill´ e n˚3

Exercice 1 :Soitf la fonction d´efinie par :

f:x7→xx. 1. D´eterminer le domaine de d´efinitionDf de la fonction f.

2. Justifier que la fonctionf est d´erivable surDf. Qu’en d´eduire quant `a sa continuit´e ? 3. ´Etudier les variations def.

4. En d´eduire quef admet un minimum, atteint en un unique point que l’on pr´ecisera.

5. ´Etudier les limites ´eventuelles def aux bornes deDf.

6. Tracer l’allure de la repr´esentation graphique de f dans un rep`ere du plan.

Correction 1. L’expression

xx=exln(x) (d´efinition)

de la variable r´eellexn’est d´efinie que pourx∈]0,+∞[. Par cons´equent :Df =]0,+∞[.

2. Soient les fonctions

f1: ]0,+∞[→R; x7→ln(x) f2: ]0,+∞[→R; x7→x f3: R→R; x7→ex. On a :

f =f3◦(f2×f1). (1)

Notons que la compos´ee pr´ec´edente est bien d´efinie car le domaine de d´efinition def3 estRet que toutes les images de la fonctionf2×f1 sont dansR.

Les fonctions f1, f2, f3 sont des fonctions usuelles que l’on sait ˆetre d´erivables sur leurs domaines de d´efinitions respectifs. Par op´erations (produit et composition) sur les fonctions d´erivables, la fonction f est d´erivable surDf =]0,+∞[.

La fonctionf ´etant d´erivable surDf =]0,+∞[, elle est ´egalement continue surDf =]0,+∞[. En effet une fonction d´erivable sur un intervalle est continue sur cet intervalle.

3. Pour ´etudier le sens de variation de la fonctionf, on va utiliser le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie.

Calcul de la d´eriv´ee def

La fonctionf est d´erivable surDf =]0,+∞[ et sa d´eriv´ee est donn´ee par (cf. relation (1)) : f(x) = (f2×f1)(x)×f3((f2×f1)(x))

= (f2(x)f1(x) +f1(x)f2(x))×f3(f2(x)f1(x)) pour toutx∈ Df =]0,+∞[. De ce calcul et des d´eriv´ees usuelles :

f1: ]0,+∞[→R; x7→ 1 x f2: ]0,+∞[→R; x7→1 f3:R→R; x7→ex on d´eduit que :

f: ]0,+∞[→R; x7→

1×ln(x) + 1 x×x

exln(x)= (ln(x) + 1)exln(x). (2)

(2)

Etude du signe de´ f

La fonction exponentielle ´etant strictement positive surR, on d´eduit que le signe def(x) est le mˆeme que celui de ln(x) + 1 o`ux∈ Df =]0,+∞[.

R´esolution de l’in´equation stricteln(x) + 1>0 Soitx∈ Df =]0,+∞[.

ln(x) + 1>0 ⇐⇒ ln(x)>−1 (soustraction de 1 `a chaque membre)

⇐⇒ x > e−1=1

e (expրրsurRet pour toutX ∈R+∗,eln(X)=X).

R´esolution de l’´equation ln(x) + 1 = 0 Soitx∈ Df =]0,+∞[.

ln(x) + 1 = 0 ⇐⇒ ln(x) =−1 (soustraction de 1 `a chaque membre)

⇐⇒ x=e−1= 1

e (exp :R→]0,+∞[ est bijective et pour toutX ∈R+∗,eln(X)=X).

Des deux ´etudes pr´ec´edentes, on d´eduit le tableau de signes suivant pour ln(x) + 1 (qui est le mˆeme que celui def(x) d’apr`es la discussion pr´ec´edente) o`ux∈ Df =]0,+∞[.

x 0 1

e +∞

Signe de ln(x) + 1 − 0 +

Variations def

On applique le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie pour d´eduire du tableau de signes pr´ec´edent, le tableau de variations def.

x 0 1

e +∞

Variations def

ց ր

f(1e) =e1e

4. Du tableau de variations de f pr´ec´edent, on d´eduit que f admet un unique minimum e1e atteint en l’unique pointx= 1e.

5. • Etude de la limite ´eventuelle de´ f en +∞. xln(x) →

x→+∞+∞ (limites usuelles et op´erations) eX

X→+∞+∞ (limite usuelle)





composition

=⇒

de limites f(x) =exln(x)x→+∞→ +∞.

(3)

• Etude de la limite ´eventuelle de´ f en 0+. xln(x) →

x→0+0 (croissances compar´ees) eX

X→0e0= 1 (continuit´e de exp en 0)





composition

=⇒

de limites f(x) =exln(x)

x→0+1.

6. Repr´esentation graphique de f

Commef admet un minimum (global mais local suffirait) enx= 1e, la courbe repr´esentative def poss`ede une tangente horizontale au point d’abscisse 1e.

1 2 3 4 5 6

1 2

−1 1

e

Exercice 2 :On se propose de d´eterminer toutes les fonctionsf:R→Rtelles que : (A) f n’est pas la fonction nulle ;

(B) f est d´erivable surR;

(C) pour tout (x, y)∈R2, f(x+y) =f(x)f(y).

1. Soitaune constante r´eelle et soitf la fonction d´efinie par : f:R→R; x7→eax. Montrer quef v´erifie les conditions (A), (B) et (C).

2. Soitf:R→Rune fonction v´erifiant les conditions (A), (B) et (C).

(a) Ici,xd´esigne un nombre r´eelfix´e. On introduit la fonctionfxd´efinie par : fx:R→R; y7→fx(y) =f(x+y).

i. Justifier que fx est d´erivable surR.

ii. Soity∈R. Calculerfx(y) de deux mani`eres.

iii. En d´eduire quef(x) =f(0)f(x).

(b) Prouver qu’il existe deux constantes r´eellesaetK telles que : f:R→R; x7→Keax. (c) Montrer que :f(0) = 0 ou f(0) = 1.

(d) En d´eduire que :

f:R→R; x7→eax. 3. Conclure.

(4)

Correction

1. V´erifions que la fonctionf:R→R; x7→eax v´erifie les trois conditions (A), (B) et (C).

• Condition (A)

On af(0) =ea×0= 1 doncf n’est pas la fonction nulle. En fait la fonction exponentielle ´etant stricte- ment positive surR, on en d´eduit que la fonctionf ne s’annule jamais (propri´et´e plus forte que (A)).

• Condition (B) Soient les fonctions

f1:R→R; x7→ax (fonction affine) f2:R→R; x7→ex.

La compos´eef2◦f1 est bien d´efinie (l’ensemble d’arriv´ee def1 co¨ıncide avec l’ensemble de d´epart de f2) et l’on a :

f =f2◦f1.

Les fonctions f1 et f2 sont des fonctions usuelles que l’on sait ˆetre d´erivables sur leurs domaines de d´efinitions respectifs. Par op´eration (composition) sur les fonctions d´erivables, la fonctionf est d´erivable surR.

• Condition (C) Soit (x, y)∈R2.

f(x+y) = ea(x+y)

= eax+ay

= eaxeay (relation fonctionnelle de l’exponentielle)

= f(x)f(y).

2. (a) i. Soit la fonction

τx:R→R; y7→y+x (fonction affine).

La compos´eef◦τxest bien d´efinie (l’ensemble d’arriv´ee deτxco¨ıncide avec l’ensemble de d´epart def) et l’on a :

fx=f ◦τx. (3)

La fonction f est d´erivable sur R (car par hypoth`ese,f v´erifie (B)). La fonction τx est affine, donc d´erivable surR. Par op´eration (composition) sur les fonctions d´erivables, la fonctionfxest d´erivable surR.

ii. • Calcul de (fx) au moyen de la relation (3).

Soity∈R. D’apr`es (3), on a :

(fx)(y) = (τx)(y)×fx(y)).

Comme (τx)(y) = 1, on a donc :

(fx)(y) =f(x+y). (4)

(5)

• Calcul de (fx) au moyen de la propri´et´e (C).

La fonctionf satisfaisant (C), on a pour touty ∈R: fx(y) =f(x+y) = f(x)

constante|{z}

×f(y)

et donc :

fx= f(x)

|{z}

constante

×f.

On en d´eduit que (fx)=f(x)×f et donc que pour touty∈R:

(fx)(y) =f(x)×f(y). (5)

iii. Des identit´es (4) et (5), on d´eduit que pour touty∈R: f(x+y) =f(x)×f(y).

En particulier poury= 0, on a :f(x) =f(0)f(x).

(b) Par hypoth`ese, la fonctionf est d´erivable surR(cf. condition (B)). De plus on a montr´e `a la question 2.(a) que pour tout x∈R:

f(x) =f(0)f(x) soit

f(x)−f(0)f(x) = 0.

La fonctionf est donc solution, surR, de l’´equation diff´erentielle : (E) : y−ay= 0

o`uaest la constante r´eellef(0). L’´equation diff´erentielle (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire homog`ene d’ordre 1 (`a coefficient constant). D’apr`es le cours, son ensemble solution surRest :

y:R → R x 7→ Keax

K∈R

.

La fonctionf ´etant solution de (E) surR, il existe donc une constante r´eelleK telle que pour tout x∈R:

f(x) =Keax ou en d’autres termes telle que :

f:R→R; x7→Keax.

(c) Appliquons la propri´et´e (C) avecx=y= 0. On obtientf(0 + 0) =f(0)×f(0) soit : f(0) =f(0)2.

On a :

f(0) =f(0)2 =⇒ f(0)−f(0)2= 0 (soustraction def(0)2`a chaque membre)

=⇒ f(0)(1−f(0)) = 0 (factorisation du membre de gauche parf(0)

=⇒



f(0) = 0 ou

1−f(0) = 0

(Rest int`egre).

On a donc :f(0) = 0 ou f(0) = 1.

(6)

(d) • En 2.(b), nous avons ´etabli qu’il existe deux constantes r´eellesaet K telles que : f:R→R; x7→Keax.

On en d´eduit quef(0) =K.

• En 2.(c), nous avons obtenu quef(0) = 0 ouf(0) = 1.

• Montrons quef(0) = 1 par l’absurde.

Supposons quef(0)6= 1. Alors d’apr`es ce qui pr´ec`ede, on af(0) = 0 et doncK= 0. Dans ce cas la fonction f est la fonction nulle, ce qui est en contradiction avec l’hypoth`ese (A) que v´erifief par hypoth`ese.

• On a doncf(0) = 1 et par suite K= 1 d’o`u :

f: R→R; x7→eax.

3. D´esignons par E l’ensemble des fonctions f:R→R v´erifiant les conditions (A), (B) et (C). Nous avons d´emontr´e que :

E=

f:R → R x 7→ eax

a∈R

. En effet, l’inclusion

E ⊂

f:R → R x 7→ eax

a∈R

a ´et´e prouv´ee `a la question 2. Quant `a l’inclusion

f:R → R x 7→ eax

a∈R

⊂ E elle a ´et´e d´emontr´ee `a la question 1.

Exercice 3

1. R´esoudre l’´equation diff´erentielle

(E) :y′′+ 6y−7y= 8ex.

d’inconnue une fonctiony:R→R(ici le corps des coefficients estK=R).

2. D´eterminer l’unique solution y de (E) telle que :

y(0) = 1 et y(0) = 0.

Correction

1. • Analyse de l’´equation diff´erentielle `a r´esoudre

On remarque de (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire `a coefficients constants, du second ordre.

Son ´equation homog`ene associ´ee est :

(Eh) :y′′+ 6y−7y= 0.

Elle a comme ´equation caract´eristique :

(Eh)car:x2+ 6x−7 = 0.

R´esolution de l’´equation num´erique (Eh)car

Le polynˆomeX2+6X−7 est unitaire. Ses racines enti`eres ´eventuelles sont `a chercher parmi les diviseurs entiers de−7, soit dans la liste : 1,7,−1,−7. On v´erifie que 1 est racine. Le produit des racines valant

−7, on en d´eduit que l’autre racine est−7.

Ainsi l’´equation (Eh)car poss`ede-t-elle deux racines r´eelles simples : 1 et −7.

(7)

R´esolution de l’´equation diff´erentielle (Eh)surR De ce qui pr´ec`ede et du cours, on d´eduit que :

Sol(Eh),R=

y:R → R

x 7→ K1ex+K2e−7x

(K1, K2)∈R2

.

D´etermination d’une solution particuli`ere de l’´equation diff´erentielle (E)surR Le second membre 8exde (E) estdu type P(x)eλxo`u :

• P = 8 est une fonction polynomiale de degr´e 0 ;

• λ= 1 est racine simple de (Eh)car.

D’apr`es le cours, on cherche une solution de (E) surRsous la forme : R→R; x7→Q(x)ex

o`uQest une fonction polynomiale de degr´e 1 (i.e. une fonction affine). On introduit donc la fonction y0:R→R; x7→(ax+b)ex

o`ua, bsont des constantes r´eelles.

– La fonction y0 est le produit d’une fonction affine et de la fonction exponentielle. Elle est donc deux fois d´erivable surR.

– Pour toutx∈R, on a :

y0(x) =aex+ (ax+b)ex= (ax+a+b)ex

y0′′(x) = (y0)(x) =aex+ (ax+a+b)ex= (ax+ 2a+b)ex.

De ce qui pr´ec`ede, on d´eduit quey0 est solution de (E) si et seulement si pour tout x∈R:

(ax+ 2a+b)ex+ 6(ax+a+b)ex−7(ax+b)ex= 8ex. (6) Soitx∈R.

(6) ⇐⇒ ax+ 2a+b+ 6(ax+a+b)−7(ax+b) = 8 (division de chaque membre par ex6= 0)

⇐⇒ 8a= 8

On en d´eduit que a= 1 et queb est quelconque (ce qui n’est pas surprenant carx7→exest solution de l’´equation diff´erentielle (Eh) surRd’apr`es le point pr´ec´edent). Ici, on choisitb= 0. La fonction

y0:R→R; x7→(1×x+ 0)ex=xex est donc solution de (E) surR.

• Des deux derniers points, on d´eduit que l’ensemble solution de (E) surRest donn´e par : Sol(E),R=

y:R → R

x 7→ K1ex+K2e−7x+xex

(K1, K2)∈R2

.

2. Soit le probl`eme de Cauchy :

(S) :



y est solution de (E) surR y(0) = 1

y(0) = 0.

D’apr`es la question 1, on a :

(S) ⇐⇒



∃(K1, K2)∈R2tel que y:R→R; x7→K1ex+K2e−7x+xex y(0) = 1

y(0) = 0.

(8)

Si y:R→R; x7→K1ex+K2e−7x+xex (o`u (K1, K2)∈R2) alors y(0) =K1+K2.

De plus la d´eriv´ee de y:R→R; x7→K1ex+K2e−7x+xex (o`u (K1, K2)∈R2) est donn´ee par : y:R→R; x7→K1ex−7K2e−7x+ex+xex= (x+K1+ 1)ex−7K2e−7x et on a donc :

y(0) =K1+ 1−7K2. On a donc :

(S) ⇐⇒



∃(K1, K2)∈R2tel que y:R→R; x7→K1ex+K2e−7x+xex K1+K2= 1

K1+ 1−7K2= 0.

On est alors conduit `a r´esoudre le syst`eme (S) :

K1+K2= 1 K1+ 1−7K2= 0.

(S) ⇐⇒

K1 + K2 = 1 K1 − 7K2 = −1

⇐⇒

K1 + K2 = 1

−8K2 = −2 (L2←L2−L1) Le dernier syst`eme est ´echelonn´e. De (L2), on d´eduit que

K2= 1 4 puis en injectant cette valeur dans (L1) on obtient :

K1= 3 4.

De cette ´etude, on d´eduit que l’unique solution du probl`eme de Cauchy (S) est la fonction : y:R→R; x7→ 3ex

4 +e−7x 4 +xex.

Probl` eme 1

I− Une formule de trigonom´etrie hyperbolique

On rappelle que les fonctions cosinus hyperbolique et sinus hyperbolique sont d´efinies par : ch: R→R; x7→ ex+e−x

2 et sh :R→R; x7→ ex−e−x

2 .

1. Soit x ∈ R. ´Enoncer et d´emontrer la formule de trigonom´etrie hyperbolique du cours liant ch2(x) et sh2(x).

II− Etude du signe de la fonction sh´ 2. R´esoudre l’in´equation

sh(x)>0 d’inconnuex∈R.

(9)

3. R´esoudre l’´equation

sh(x) = 0 d’inconnuex∈R.

4. En d´eduire le tableau de signes de la fonction sh.

III− Etude de la fonction ch´

5. ´Etudier la parit´e ´eventuelle de ch.

6. ´Etudier les limites ´eventuelles de ch aux bornes de son ensemble de d´efinition.

7. ´Etudier les variations de la fonction ch sur R.

8. Donner l’allure de la repr´esentation graphique de ch dans un rep`ere du plan.

IV − Construction de la fonction argch Soitf la fonction d´efinie par :

f:R+→R; x7→ch(x).

9. D´emontrer que la fonctionf r´ealise une bijection deR+ sur un intervalleJ que l’on pr´ecisera.

Dans la suite, on notera

fe:R+→J ; x7→f(x) = ch(x)

la bijection induite par f. La bijection r´eciproque de fe, not´ee traditionnellement fe−1, est appel´ee argument cosinus hyperbolique et est not´ee argch.

10. Pr´eciser l’ensemble de d´epartDargchet l’ensemble d’arriv´ee de argch.

11. Soit x∈Ret soity∈ Dargch. Donner une condition n´ecessaire et suffisante pour quex= argch(y).

12. Calculer argch(1).

V −Etude de la fonction argch´

13. Que dire de la continuit´e et des variations de la fonction argch ? 14. D´eterminer le domaine de d´erivabilit´eDargch de argch.

15. Soit y∈ Dargch . Calculer argch(y).

VI − Expression logarithmique de argch

16. Donner deux d´emonstrations du r´esultat suivant.

Pour touty∈ Dargch, argch(y) = ln y+p

y2−1 .

VII − Comportement asymptotique de argch en +∞ 17. ´Etudier la limite ´eventuelle de argch en +∞.

VIII− Une primitive de argch sur son domaine de d´efinition

18. D´eterminer une primitive de argch surDargch. Correction

1. Soitx∈R. On a

ch2(x)−sh2(x) = 1.

Prouvons ce r´esultat.

ch2(x)−sh2(x) =

ex+e−x 2

2

ex−e−x 2

2

= 1

4(ex+e−x)2−1

4(ex−e−x)2

(10)

= 1

4 (ex)2+ 2exe−x+ (e−x)2

−1

4 (ex)2−2exe−x+ (e−x)2

= 1

4 e2x+ 2 +e−2x

−1

4 e2x−2 +e−2x

(relation fonctionnelle)

= 1

4

e2x+ 2 +e−2x−(e2x−2 +e−2x

| {z }

4

)

= 1

2. Soitx∈R.

sh(x)>0 ⇐⇒ ex−e−x 2 >0

⇐⇒ ex−e−x>0 (multiplication de chaque membre par 2>0)

⇐⇒ ex> e−x (ajout dee−x `a chaque membre)

⇐⇒ x >−x (ln estրրsurR+∗ et pour toutX ∈R, ln(eX) =X)

⇐⇒ 2x >0 (ajout dex`a chaque membre)

⇐⇒ x >0 (division de chaque membre par 2>0)

L’ensemble solution de l’in´equation sh(x)>0 est donc ]0,+∞[.

3. Soitx∈R.

sh(x) = 0 ⇐⇒ ex−e−x

2 = 0

⇐⇒ ex−e−x= 0 (multiplication de chaque membre par 26= 0)

⇐⇒ ex=e−x (ajout de e−x`a chaque membre)

⇐⇒ x=−x (ln : ]0,+∞[→Rest bijective et pour toutX∈R, ln(eX) =X)

⇐⇒ 2x= 0 (ajout dex`a chaque membre)

⇐⇒ x= 0 (division de chaque membre par 26= 0)

L’ensemble solution de l’´equation sh(x) = 0 est donc{0}. 4. Des questions 2 et 3, on d´eduit le tableau de signes suivant.

x −∞ 0 +∞

Signe de sh(x) − 0 +

5. La fonction ch est paire. En effet :

(a) son domaine de d´efinition, qui est R, est sym´etrique par rapport `a 0 ;

(11)

(b) pour toutx∈R:

ch(−x) = e−x+e−(−x)

2 = e−x+ex

2 =ex+e−x

2 = ch(x).

6. On commence par ´etudier la limite ´eventuelle de ch en +∞.

• On sait (limite usuelle) queexx→+∞→ +∞.

• D’autre part :

−x →

x→+∞−∞ (op´erations) eX

X→−∞0 (limite usuelle)





composition

=⇒

de limites e−xx→+∞→ 0.

De ces deux points et des op´erations sur les limites, on d´eduit que : ch(x) = ex+e−x

2 →

x→+∞+∞. Par parit´e (cf. question 5), on en d´eduit que :

ch(x)x→−∞→ +∞.

7. Pour d´eterminer le sens de variation de ch surR, on va appliquer le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie.

D´erivabilit´e de ch Soient les fonctions

f1:R→R; x7→ex

f2:R→R; x7→ −x (fonction affine).

La compos´eef1◦f2 est bien d´efinie (car l’ensemble d’arriv´ee def2 co¨ıncide avec l’ensemble de d´epart def1) et l’on a :

ch = 1

2(f1+f1◦f2). (7)

Les fonctions f1 etf2sont d´erivables sur R(fonctions usuelles).

Par op´erations sur les fonctions d´erivables (compos´ee et combinaison lin´eaire), la fonction ch est d´erivable surR.

Calcul de ch

De l’identit´e (7), on d´eduit que pour toutx∈R: ch(x) = 1

2(f1(x) +f2(x)×f1(f2(x))). De ce calcul et des d´eriv´ees usuelles :

f1:R→R; x7→ex f2:R→R; x7→ −1.

on d´eduit que :

ch(x) =1

2 ex+ (−1)×e−x

= sh(x).

Signe de ch=sh

Cette ´etude a ´et´e faite `a la question 4.

(12)

Sens de variation de ch

x −∞ 0 +∞

Signe de ch(x) = sh(x) − 0 +

+∞ +∞

Variations de ch

ց ր

1

8. Allure de la repr´esentation graphique de ch

La fonction ch ´etant paire, sa courbe repr´esentative est sym´etrique par rapport `a l’axe des ordonn´ees.

Comme ch admet un minimum (global mais local suffirait) en x = 0, la courbe repr´esentative de ch pr´esente une tangente horizontale au point d’abscisse 0.

1 2 3 4 5 6

1 2

−1

−2

−3

9. • La fonctionf: R+→R; x7→ch(x) est d´efinie surR+, qui est un intervalle r´eel.

• La fonctionf est continue surR+. En effet, on a prouv´e `a la question 7 que la fonction ch est d´erivable surR, elle est donc continue surR. Sa restriction `aR+, qui est la fonctionf, est donc continue surR+.

• La fonctionf est strictement croissante surR+ d’apr`es la question 7.

Les hypoth`eses du th´eor`eme de la bijection sont donc v´erifi´ees parf. On peut donc appliquer ce th´eor`eme pour obtenir quef r´ealise une bijection deR+ sur

J =f(R+) =f([0,+∞[) =

f(0), lim

x→+∞f(x)

(cf. question 6)= [1,+∞[.

10. La fonction

fe: R+→[1,+∞[ est bijective, d’apr`es la question pr´ec´edente. Sa bijection r´eciproque

argch =fe−1: [1,+∞[→R+ a donc comme ensemble d´epart

Dargch= [1,+∞[

(13)

et comme ensemble d’arriv´eeR+.

11. Soitx∈Ret soity∈ Dargch= [1,+∞[. Par d´efinition mˆeme d’une bijection r´eciproque, on a :

x= argch(y)⇐⇒



x∈R+ et

ch(x) =y.

12. Soitx∈R+. On a :

x= argch(1)⇐⇒



x∈R+ et

ch(x) = 1.

Comme 0∈R+ et ch(0) = 1 (calcul d´ej`a effectu´e `a la question 7), on a : argch(1) = 0.

13. La fonctionf ´etant continue et strictement croissante sur son intervalle de d´efinition (R+), on sait (corol- laire du th´eor`eme de la bijection) que la fonction argch = fe−1 est continue et strictement croissante sur son intervalle de d´efinition ([1 +∞[).

14. D’apr`es le th´eor`eme sur la d´erivabilit´e et la d´eriv´ee d’une bijection r´eciproque, on a pour touty∈[1,+∞[ argch =fe−1est d´erivable eny⇐⇒fe(fe−1(y))6= 0.

Soity∈[1,+∞[.

fe(fe−1(y)) = 0 ⇐⇒ sh(fe−1(y)) = 0 (cf. question 7)

⇐⇒ fe−1(y) = 0 (cf. question 3)

⇐⇒ f(efe−1(y)) =fe(0) (fe:R+→[1,+∞[ ; x7→ch(x) est bijective)

⇐⇒ y= ch(0) (pour toutY ∈[1,+∞[, fe(fe−1(Y)) =Y).

⇐⇒ y= 1.

On en d´eduit que :

Dargch= ]1,+∞[.

15. Soity∈ Dargch = ]1,+∞[. D’apr`es le th´eor`eme sur la d´erivabilit´e et la d´eriv´ee d’une bijection r´eciproque, on a :

argch(y) = (fe−1)(y) (argch =fe−1)

= 1

fe(fe−1(y))

= 1

sh(fe−1(y)) (cf. question 7)

= 1

sh(argch(y)) (argch =fe−1).

On a donc :

argch(y) = 1

sh(argch(y)). (8)

Essayons de simplifier sh(argch(y)). D’apr`es la question 1, on a : ch2(argch(y))−sh2(argch(y)) = 1

(14)

d’o`u :

sh2(argch(y)) = ch2(argch(y))−1. (9)

Comme pour toutY ∈[1,+∞[, on a ch(argch(Y)) =Y (carfe◦fe−1=id[1,+∞[), de (9), on d´eduit :

sh2(argch(y)) =y2−1. (10)

En appliquant la fonction racine carr´ee `a chacun des membres (positifs) de (10), il vient : q

sh2(argch(y)) =p

y2−1. (11)

Comme pour toutX ∈R, on a :√

X2=|X|, l’identit´e (11) se r´e´ecrit :

|sh(argch(y))|=p

y2−1. (12)

Par hypoth`ese, on ay >1.

y >1 =⇒ argch(y)>argch(1) (car argchրրsur [1,+∞[ d’apr`es la question 13)

=⇒ argch(y)>0 (cf. question 12)

=⇒ sh(argch(y))>0 (cf. question 4)

=⇒ |sh(argch(y))|= sh(argch(y)).

De cette ´etude et de (12), on d´eduit :

sh(argch(y)) =p

y2−1. (13)

Enfin, les identit´es (8) et (13) livrent :

argch(y) = 1 py2−1.

16. • Premi`ere preuve : en r´esolvant une ´equation `a param`etre issue de la d´efinition d’une bijection r´eciproque Soity∈[1,+∞[. Par d´efinition, argch(y) est l’uniquex∈R+ tel que :

ch(x) =y.

R´esolvons l’´equation ch(x) =y, de param`etrey, d’inconnuex∈R+.Soitx∈R+. ch(x) =y ⇐⇒ ex+e−x

2 =y

⇐⇒ ex+e−x= 2y (multiplication par 26= 0 de chaque membre)

⇐⇒ exex+exe−x= 2yex (multiplication parex6= 0 de chaque membre)

⇐⇒ (ex)2−2yex+ 1 = 0 (soustraction de 2yex`a chaque membre et ´equation fonctionnelle)

⇐⇒



X =ex

X2−2yX+ 1 = 0 R´esolvons l’´equation

(E) :X2−2yX+ 1 = 0.

Il s’agit d’une ´equation polynomiale de degr´e 2.

(15)

SoitX ∈R.

X2−2yX+ 1 = 0 ⇐⇒ (X−y)2−y2+ 1 = 0 (forme canonique)

Commey≥1 et que la fonction carr´ee est croissante surR+, on ay2≥1 et par suitey2−1≥0. Donc : X2−2yX+ 1 = 0 ⇐⇒ (X−y)2−(y2−1) = 0

⇐⇒ (X−y)2−(p

y2−1)2= 0

⇐⇒ (X−y−p

y2−1)(X−y+p

y2−1) = 0 (identit´e remarquable)

⇐⇒



X =y+p y2−1 ou

X =y−p y2−1

(Rest int`egre)

Ainsi a-t-on :

ch(x) =y⇐⇒



ex=y+p y2−1 ou

ex=y−p y2−1

(14)

On remarque que si y= 1, alors les termes y+p

y2−1 et y−p

y2−1 sont ´egaux (tous deux valent 1). On en d´eduit que siy= 1, alors :

x= ln(y+p

y2−1) (ln : R+∗→Rest bijective et pour toutX ∈R, ln(eX) =X) et donc que :

siy= 1, argch(y) = ln(y+p

y2−1). (15)

Il reste `a traiter le cas o`uy >1. On fait donc d´esormais l’hypoth`ese quey >1.

On a :

ex≥1 (16)

carx∈R+ et la fonction exponentielle est croissante surR+. D’autre part : y−p

y2−1<1 ⇐⇒ y−1

| {z }

≥0

<p

y2−1 (ajout dep

y2−1−1 `a chaque membre)

⇐⇒ (y−1)2< y2−1 (la fonction carr´ee est strictement croissante surR+)

⇐⇒ y2−2y+ 1< y2−1

⇐⇒ 2<2y (ajout de 1−y2+ 2y `a chaque membre)

⇐⇒ 1< y

| {z }

VRAI

(division de chaque membre par 2>0)

On a donc :

y−p

y2−1<1. (17)

De (16) et (17), on voit que l’´egalit´eex=y−p

y2−1<1 de (14) ne peut ˆetre v´erifi´ee. On a donc : ch(x) =y ⇐⇒ ex=y+p

y2−1 (r´e´ecriture de (14))

⇐⇒ x= ln(y+p

y2−1) (ln :R+∗ →Rest bijective et pour toutX ∈R, ln(eX) =X).

(16)

On a donc :

∀y∈]1,+∞[, argch(y) = ln(y+p

y2−1). (18)

De (15) et (18), on d´eduit alors le r´esultat demand´e.

Deuxi`eme preuve : en utilisant le fait qu’une fonction d´erivable sur un intervalleI, de d´eriv´ee nulle sur I, est constante sur I

Soit la fonction

g: [1,+∞[→R; y7→argch(y)−ln(y+p y2−1).

On va montrer que la fonctiongest nulle sur [1,+∞[, ce qui impliquera le r´esultat demand´e. Pour cela, on va scinder l’´etude en plusieurs parties.

(a) Sur l’intervalle ]1,+∞[, on va prouver queg est d´erivable et a une d´eriv´ee nulle. On en d´eduira que g est constante sur ]1,+∞[.

(b) On montrerag(1) = 0 par un calcul.

(c) On d´eduira de (a) et (b) queg est nulle sur [1,+∞[ par un argument de continuit´e.

(a) D´erivabilit´e et d´eriv´ee deg sur ]1,+∞[ La fonction

h1: ]1,+∞[→R+∗; x7→y2−1 (fonction polynomiale) est bien d´efinie. En effet, soitx∈]1,+∞[.

x >1 =⇒ x2>1 (la fonction carr´ee est strictement croissante surR+)

=⇒ x2−1>0 (soustraction de 1 `a chaque membre)

Soient ´egalement les fonctions

h2:R+∗→R+∗; y7→√y h3: ]1,+∞[→]1,+∞[ ; y7→y h4:R+∗→R; y 7→ln(y)

La compos´eeh2◦h1: ]1,+∞[→R+∗; y7→p

y2−1 est bien d´efinie car l’ensemble d’arriv´ee deh1et l’ensemble de d´epart deh2 co¨ıncident. D’autre part, pour touty∈]1,+∞[ :

y+p

y2−1>0 et donc la fonction h4◦(h3+h2◦h1) est bien d´efinie.

On remarque que :

g|]1,+∞[= argch|]1,+∞[−h4◦(h3+h2◦h1). (19) D’apr`es la question 14, la fonction argch|]1,+∞[ est d´erivable sur son domaine de d´efinition ]1,+∞[.

Les fonctions h1, h2, h3, h4 sont d´erivables sur leurs ensembles de d´efinition (fonctions usuelles).

Par op´erations sur les fonctions d´erivables (composition et combinaison lin´eaire), la fonctiong|]1,+∞[

est d´erivable sur son domaine de d´efinition ]1,+∞[.

(17)

On a les d´eriv´ees suivantes :

h1: ]1,+∞[→R+∗; x7→2y h2:R+∗→R+∗; y7→ 1

2√y h3: ]1,+∞[→]1,+∞[ ; y7→1 h4:R+∗→R; y7→ 1

y

(argch|]1,+∞[): ]1,+∞[→R; y7→ 1

py2−1 (cf. question 15).

Soity∈]1,+∞[. D’apr`es les d´eriv´ees pr´ec´edentes et la relation (19), on a :

g(y) = (argch|]1,+∞[)(y)−(h3(y) +h1(y)×h2(h1(y)))×h4(h3(y) +h2(h1(y)))

= 1

py2−1 − 1 +2y× 1 2p

y2−1

!

× 1

y+p y2−1

= 1

py2−1 − 1 + y py2−1

!

× 1

y+p y2−1

= 1

py2−1 −

py2−1

py2−1 + y py2−1

!

× 1

y+p y2−1

= 1

py2−1 −p y2−1 +y

py2−1 × 1

y+p y2−1

= 0.

La fonction g est d´erivable, de d´eriv´ee nulle, sur l’intervalle ]1,+∞[. Elle est donc constante sur l’intervalle ]1,+∞[. Il existe donc une constante r´eelleK telle que pour touty∈]1,+∞[ :

g(y) =K. (20)

(b) Preuve de g(1) = 0

On rappelle que argch(1) = 0 (cf. question 12). On a donc : g(1) = argch(1)

| {z }

0

−ln(1 +p 12−1)

| {z }

0

= 0.

(c) Conclusion

En (a), nous avons montr´e que la fonction g est d´erivable sur ]1,+∞[. De fa¸con analogue, on peut montrer que la fonction g est continue sur [1,+∞[. En particulier,g est continue en 1 `a droite et donc :

g(y) →

y→1+g(1) = 0.

Mais en utilisant la relation (20), il vient :

g(y) →

y→1+K.

Par unicit´e de la limite, on a donc K= 0. On en d´eduit que pour touty∈[1,+∞[,g(y) = 0. On en d´eduit l’´egalit´e demand´ee.

(18)

17. On a :

y2−1y→+∞→ +∞ (op´erations)

√Y →

Y→+∞+∞ (limite usuelle)





composition

=⇒

de limites

py2−1y→+∞→ +∞.

et y+p

y2−1y→+∞→ +∞ (op´erations et r´esultat pr´ec´edent) ln(Y) →

Y→+∞+∞ (limite usuelle)







composition

=⇒

de limites ln(y+p

y2−1)y→+∞→ +∞.

De ce dernier calcul de limite et de la question pr´ec´edente, on d´eduit alors que : argch(y)y→+∞→ +∞.

18. D’apr`es le cours, on sait que :

F: ]1,+∞[→R; y7→

Z y

argch(t)dt

o`u∗ est une constante fix´ee de ]1,+∞[, est une primitive de la fonction argch sur ]1,+∞[.

Soity∈]1,+∞[. On remarque que : F(y) =

Z y

argch(t)dt= Z y

|{z}1

u(t)

×argch(t)

| {z }

v(t)

dt.

Les fonctions

u: ]1,+∞[→R; t7→t et v: ]1,+∞[→R; t7→argch(t) sontC1 sur ]1,+∞[ (usuelles) et l’on a :

u: ]1,+∞[→R; t7→1 et v: ]1,+∞[→R; t7→ 1

√t2−1. Par int´egration par parties, on a donc :

Z y

|{z}1

u(t)

×argch(t)

| {z }

v(t)

dt = [targch(t)]y− Z y

|{z}t

u(t)

×

v(t)

z }| {

√ 1

t2−1 dt

= [targch(t)]y−1 2

Z y

w(t)

z}|{2t pt2−1

| {z }

w(t)1/2

dt

= [targch(t)]y−1 2 h

2p

t2−1iy

= yargch(y)−p

y2−1 + Constante.

On en d´eduit que :

]1,+∞[→R; y7→yargch(y)−p y2−1 est une primitive de argch sur ]1,+∞[.

(19)

Probl` eme 2 (Simplification d’une expression mettant en jeu arcsinus et arctangente)

I− Etude de la fonction´ x7→arcsin(2x−1) Soitf la fonction d´efinie par :

f: x7→arcsin(2x−1).

1. D´eterminer le domaine de d´efinitionDf de la fonctionf. 2. Justifier quef est d´erivable surDf priv´e de ses bornes.

3. Soitxun r´eel appartenant `a Df priv´e de ses bornes. Calculerf(x).

II− Etude de la fonction´ x7→ 1−x x Soitg1 la fonction d´efinie par :

g1:x7→1−x x . 4. D´eterminer le domaine de d´efinitionDg1 deg1.

5. Dresser le tableau de signes de la fonctiong1. 6. Justifier queg1est d´erivable surDg1.

7. Soitx∈ Dg1. Calculerg1(x).

8. ´Etudier les variations deg1surDg1. III− Etude de la fonction´ x7→arctan

r1−x x

!

Soitgla fonction d´efinie par :

g:x7→arctan

r1−x x

! . 9. D´eterminer le domaine de d´efinitionDg deg.

10. Justifier queg est d´erivable sur ]0,1[.

11. Soit x∈]0,1[. Calculerg(x).

IV − Simplification de2 arctan

r1−x x

!

+ arcsin(2x−1) o`u cela a un sens Soithla fonction d´efinie par :

h:x7→2 arctan

r1−x x

!

+ arcsin(2x−1).

12. D´eterminer le domaine de d´efinition Dh deh.

13. D´emontrer que pour tout x∈ Dh : 2 arctan

r1−x x

!

+ arcsin(2x−1) = π 2. Correction

1. Soitx∈R. Le domaine de d´efinition de arcsin ´etant [−1,1], le nombref(x) existe si et seulement si :

−1≤2x−1≤1.

Soitx∈R.

−1≤2x−1≤1 ⇐⇒ 0≤2x≤2 (ajout de 1 `a chacun des membres)

⇐⇒ 0≤x≤1 (division de chaque membre par 2>0) On en d´eduit que le domaine de d´efinition def est :

Df = [0,1].

(20)

2. Il s’agit de d´emontrer quef est d´erivable sur ]0,1[. Soient les fonctions : f1: ]0,1[→]−1,1[ ; x7→2x−1 f2: ]−1,1[→R; x7→arcsin(x).

Notons que la fonction f1 est bien d´efinie. En effet, soitx∈]0,1[.

0< x <1 =⇒ 0<2x <2 (multiplication par 2>0 de chacun des membres)

=⇒ −1<2x−1<1 (soustraction de 1 dans chaque membre).

De plus la compos´ee f2◦f1 est bien d´efinie car l’ensemble d’arriv´ee de f1 co¨ıncide avec l’ensemble de d´epart de f2.

On observe que :

f|]−1,1[=f2◦f1. (21)

Les fonctions f1 et f2 sont toutes deux d´erivables sur leurs ensembles de d´efinition respectifs (usuelles).

Une compos´ee de fonctions d´erivables ´etant d´erivable, on en d´eduit que f|]−1,1[ est d´erivable sur son do- maine de d´efinition ]−1,1[. En d’autres termes,f est d´erivable sur ]−1,1[.

3. Les d´eriv´ees def1et f2 sont donn´ees par :

f1: ]0,1[→]−1,1[ ; x7→2 f2: ]−1,1[→R; x7→ 1

√1−x2. Soitx∈]−1,1[. Des d´eriv´ees pr´ec´edentes et de (21), on d´eduit que : f(x) =f1(x)×f2(f1(x)) = 2× 1

p1−(2x−1)2 = 2

√−4x2+ 4x= 2

p4x(1−x) = 2 2p

x(1−x) = 1 px(1−x).

4. La fonctiong1 est une fonction rationnelle. Elle est d´efinie l`a o`u son d´enominateur ne s’annule pas. On a donc :

Dg1=R.

5. La fonctiong1 est le quotient de deux fonctions affines. On a le tableau de signes suivant.

x −∞ 0 1 +∞

Signe de 1−x + + 0 −

Signe dex − 0 + +

||

Signe deg1(x) −

||

+ 0

||

6. La fonctiong1 est une fonction rationnelle. Elle est donc d´erivable sur son domaine de d´efinitionR. 7. Soitx∈R.

g1(x) =(−1)×x−1×(1−x)

x2 =− 1

x2 <0.

8. On applique deux fois le crit`ere diff´erentiel de stricte monotonie pour obtenir les variations def : une fois sur l’intervalle ]− ∞,0[ et une autre sur l’intervalle ]0,+∞[.

(21)

• La fonction g1 est d´erivable sur l’intervalle ]− ∞,0[ et a une d´eriv´ee strictement n´egative sur cet intervalle. On a donc

g1 estցցsur ]− ∞,0[.

• La fonctiong1 est d´erivable sur l’intervalle ]0,+∞[ et a une d´eriv´ee strictement n´egative sur cet inter- valle. On a donc

g1est ցցsur ]0,+∞[.

9. Soitx∈R.

f(x) existe si et seulement si







 x6= 0

d´efinition de 1−x x

1−x

x ≥0 (le domaine de d´efinition de racine carr´ee estR+).

De la question 5, on d´eduit que :

Dg =]0,1].

Remarque : On rappelle que le domaine de d´efinition d’arctangente est R. L’arctangente n’apporte donc aucune contrainte sur le domaine de d´efinition de f.

10. Soient les fonctions

g2: ]0,1[→R+∗; x7→ 1−x x g3:R+∗→R+∗; x7→√

x g4:R+∗→R; x7→arctan(x).

La fonctiong2 est bien d´efinie. En effet, six∈]0,1[, alors d’apr`es la question 5, on a 1−x x >0.

La fonctiong3est bien d´efinie. En effet, six >0 alors√

x >0 car la fonction racine carr´ee est strictement croissante surR+.

La compos´eeg4◦g3◦g2est bien d´efinie compte tenu des ensembles de d´epart et d’arriv´ees respectifs des fonctionsg2, g3, g4 et l’on a :

g|]0,1[=g4◦g3◦g2. (22)

Les fonctions g2, g3, g4 sont d´erivables sur leurs domaines de d´efinition respectifs.

On en d´eduit que la fonction g|]0,1[ est d´erivable sur ]0,1[, comme compos´ee de fonctions d´erivables. En d’autres termes,g est d´erivable sur ]0,1[.

11. On a les d´eriv´ees suivantes :

g2: ]0,1[→R+∗; x7→g1(x) =− 1 x2 g3:R+∗→R+∗; x7→ 1

2√ x g4:R+∗→R; x7→ 1

1 +x2. Soitx∈]0,1[. Des d´eriv´ees pr´ec´edentes et de (22), on d´eduit que :

g(x) = g2(x)×g3(g2(x))×g4(g3(g2(x)))

= − 1

x2 × 1 2

r1−x x

× 1

1 +

r1−x x

!2

= −1 2× 1

x2 × r x

1−x× 1

1 + 1−x x

(22)

= −1 2× 1

x2 × r x

1−x× 1

x+ 1−x x

= −1 2× 1

x2 × r x

1−x×x

= −1 2×1

√x

√1−x

= −1

2× 1

√x√ 1−x

= −1

2× 1

px(1−x)

12. Le domaine de d´efinition dehest l’intersection des domaines de d´efinition def etg, i.e. : Dh = Df ∩ Dg

= [0,1]∩]0,1] (cf. questions 1 et 9)

= ]0,1].

13. On a bien sˆur :

h= 2g+f]0,1[. (23)

Les fonctions geth´etant d´erivables sur ]0,1[ (cf. questions 2 et 10), on en d´eduit quehest d´erivable sur ]0,1[.

D’apr`es (23), on a pour tout x∈]0,1[ : h(x) = 2g(x) +f(x)

= 2× −1

2 × 1

px(1−x)

!

+ 1

px(1−x) (cf. questions 3 et 11)

= 0.

La fonctionhest d´erivable, de d´eriv´ee nulle, sur l’intervalle ]0,1[. Elle est donc constante sur ]0,1[, i.e. il existe une contante r´eelleK telle que pour toutx∈]0,1[ :

h(x) =K.

On a donch(12) =K. Mais d’autre part, h

1 2

= 2 arctan (1)

| {z } π 4

+ arcsin (0)

| {z }

0

=π 2.

On en d´eduit que K= π

2 et par suite que :

∀x∈]0,1[, h(x) = π

2. (24)

Calculons h(1).

h(1) = 2 arctan (0)

| {z }

0

+ arcsin (1)

| {z } π 2

= π

2. (25)

(23)

De (24) et (25), on d´eduit que :

∀x∈ Dh=]0,1], h(x) = 2 arctan

r1−x x

!

+ arcsin(2x−1) = π 2.

Probl` eme 3 (Courbes int´ egrales d’une ´ equation diff´ erentielle)

I− R´esolution de l’´equation diff´erentielle

1. R´esoudre l’´equation diff´erentielle

(E) (1 +x2)y+ 2xy= 1 x

d’inconnuey une fonction d´efinie sur ]0,+∞[ (le corps des coefficients estK=R).

II− Propri´et´e de non-intersection des courbes int´egrales

Le plan est rapport´e `a un rep`ere (O;−→i ,−→j). Pour toutK∈R, on d´efinit la fonctionfK par : fK : ]0,+∞[→R; x7→ ln(x) +K

1 +x2 et on noteCK sa courbe repr´esentative dans (O;−→i ,−→j).

2. Soit (α, β)∈R+∗×R. SoitM le point de coordonn´ees (α, β). Montrer que parM passe une et une seule courbeCK (K∈R).

III− Etude d’une fonction auxiliaire´

SoitKun r´eel fix´e. SoitgK la fonction d´efinie par :

gK : ]0,+∞[→R; x7→1 +x2−2x2(ln(x) +K).

3. Justifier quegK est d´erivable sur ]0,+∞[.

4. Soitx∈]0,+∞[. CalculergK (x).

5. R´esoudre l’in´equation

gK (x)>0 d’inconnuex∈]0,+∞[.

6. R´esoudre l’´equation

gK (x) = 0 d’inconnuex∈]0,+∞[.

7. Dresser le tableau de variations degK. 8. D´emontrer que l’´equation

gK(x) = 0

admet une unique solution sur ]0,+∞[ ; cette solution sera not´eemK. 9. Dresser le tableau de signes degK.

IV − Etude des fonctions´ fK

SoitKun r´eel fix´e.

10. Justifier quefK est d´erivable sur ]0,+∞[.

11. Soit x∈]0,+∞[. Montrer quefK (x) a mˆeme signe quegK(x).

12. Dresser le tableau de variations defK. 13. CalculerfK(1) etfK(e−K).

14. ´Etudier les limites ´eventuelles defK en 0+et en +∞.

(24)

15. Montrer quef(mK) = 1 2m2K.

V −Trac´e de l’allure de trois courbes int´egrales 16. Montrer quem1= 1.

17. Repr´esenter sur un mˆeme graphique les allures des courbesC−1,C0et C1. Correction

1. • Analyse de l’´equation diff´erentielle

L’´equation (E) est une ´equation diff´erentielle lin´eaire du premier ordre. Elle s’´ecrit (1 +x26= 0) : (E) :y+ 2x

1 +x2y= 1 x(1 +x2) sous forme normalis´ee. L’´equation diff´erentielle homog`ene associ´ee est :

(Eh) :y+ 2x

1 +x2y= 0.

R´esolution de l’´equation diff´erentielle (Eh)surR+∗

Une primitive de la fonction

a:R+∗→R; x7→ 2x 1 +x2 est donn´ee par la fonction

A: R+∗→R; x7→ln(|1 +x2|) = ln(1 +x2) o`u la derni`ere ´egalit´e vient du fait que 1 +x2>0 six∈R+∗.

D’apr`es le cours, l’ensemble solution de (Eh) surR+∗ est donn´e par :

Sol(Eh),R=

( y:R+∗ → R

x 7→ Keln(1+x2)= K 1 +x2

K∈R

) .

Recherche d’une solution particuli`ere de (E) surR+∗

On utilise la m´ethode de la variation de la constante. On cherche une solution particuli`ere sous la forme y0:R+∗→R; x7→ K(x)

1 +x2

o`uK:R+∗→Rest une fonction d´erivable surR+∗. La fonctiony0est alors d´erivable surR+∗(quotient deKd´erivable sur R+∗par une fonction polynomiale qui ne s’annule pas surR+∗ et qui, elle aussi, est d´erivable surR+∗). En outre, pour toutx∈R+∗ :

y0(x) = K(x)(1 +x2)−2xK(x) (1 +x2)2 . Soitx∈R+∗.

y0(x) + 2x

1 +x2y0(x) = 1

x(1 +x2) ⇐⇒ K(x)(1 +x2)−2xK(x)

(1 +x2)2 + 2x 1 +x2

K(x)

1 +x2 = 1 x(1 +x2)

⇐⇒ K(x) (1 +x2)

(1 +x2)2 −2xK(x) (1 +x2)2 +

2xK(x)

(1 +x2)2 = 1 x(1 +x2)

⇐⇒ K(x) = 1

x (division de chaque membre par 1 +x26= 0)

(25)

Ainsi, si l’on pose

K:R+∗→R; x7→ln(x) alorsy0est une solution de (E) surR+∗, i.e. la fonction

y0:R+∗→R; x7→ ln(x) 1 +x2 est une solution de (E) surR+∗.

Conclusion

Du cours et des deux points pr´ec´edents, on d´eduit que :

Sol(E),R=



y:R+∗ → R

x 7→ K

1 +x2 + ln(x)

1 +x2 = ln(x) +K 1 +x2

K∈R



.

2. SoitM(α, β), o`uα∈R+∗ etβ ∈R.

Existence d’une courbe CK passant parM Consid´erons le probl`eme de Cauchy suivant.

(S) :





y+ 2x

1 +x2y= 1 x(1 +x2) y(α) =β.

D’apr`es le cours, il existe une unique solution de (E) solution de ce probl`eme de Cauchy, i.e., d’apr`es la question 1, il existe une unique constante r´eelleK(α, β) telle que la fonction

fK(α,β):R+∗→R; x7→ ln(x) +K(α, β) 1 +x2

soit solution de (S). Comme fK(α,β)(α) = β, la courbe CK(α,β), qui repr´esentefK(α,β), passe par le pointM(α, β) (cf. d´efinition d’une courbe repr´esentative de fonction).

Unicit´e de la courbeCK passant parM

Soient K1 etK2 deux constantes r´eelles telles que les courbesCK1 et CK2 passent toutes deux parM. On a donc

– La fonction fK1: R+∗ →R; x7→ ln(x) +K1

1 +x2 v´erifie (E) (cf. question 1) et fK1(α) =β (CK1 passe parM). DoncfK1 est solution du probl`eme de Cauchy (S).

– La fonction fK2: R+∗ →R; x7→ ln(x) +K2

1 +x2 v´erifie (E) (cf .question 1) et fK2(α) =β (CK2 passe parM). DoncfK2 est solution du probl`eme de Cauchy (S).

Par unicit´e de la solution du probl`eme de Cauchy (S), on a fK1 = fK2 (´egalit´e de fonction). En particulier, on afK1(1) =fK2(1), i.e. :

K1

2 =K2

2 . On en d´eduit queK1=K2, ce qui montre l’unicit´e.

3. La fonctiongK est d´erivable surR+∗comme combinaison lin´eaire et produit de fonctions usuelles que l’on sait ˆetre d´erivables surR+∗.

4. Soitx∈R+∗. gK(x) = 2x−

4x×(ln(x) +K) + 2x2×1 x

=2x−4x(ln(x) +K)−2x=−4x(ln(x) +K)

(26)

5. Soitx∈R+∗.

gK (x)>0 ⇐⇒ −4x(ln(x) +K)>0 (cf. question pr´ec´edente)

⇐⇒ ln(x) +K <0 (division de chaque membre par −4x <0)

⇐⇒ ln(x)<−K (soustraction deK dans chaque membre)

⇐⇒ x < e−K = 1

eK (la fonction exp estրրsurRet pour toutX∈R+∗,eln(X)=X) L’ensemble solution de l’in´equationgK(x)>0 est

0, e−K . 6. Soitx∈R+∗.

gK (x) = 0 ⇐⇒ −4x(ln(x) +K) = 0 (cf. question pr´ec´edente)

⇐⇒ ln(x) +K= 0 (division de chaque membre par −4x6= 0)

⇐⇒ ln(x) =−K (soustraction deK dans chaque membre)

⇐⇒ x=e−K = 1

eK ( exp :R→]0,+∞[ est bijective et pour toutX∈R+∗,eln(X)=X) L’ensemble solution de l’´equationgK (x) = 0 est

e−K .

7. Pour d´eterminer le sens de variation de la fonction gK, qui est d´erivable sur R+∗ (cf. question 3), on applique le crit`ere diff´erentielle de stricte monotonie. Le signe de la d´eriv´ee de gK surR+∗ se d´eduit des deux questions pr´ec´edentes.

x 0 e−K +∞

Signe degK (x) + 0 −

gK(e−K) = 1 +e−2K

Variations degK

ր ց

8. • R´esolution de l’´equation gK(x) = 0 sur l’intervalle]0, e−K]

La fonctiongK est continue sur l’intervalle ]0, e−K] (puisque d´erivable surR+∗ d’apr`es la question 3).

La fonctiongK est strictement croissante sur ]0, e−K] (cf. question pr´ec´edente).

D’apr`es le th´eor`eme de la bijection,gK r´ealise donc une bijection de ]0, e−K] sur gK(]0, e−K]) =

x→0lim+gK(x), gK(e−K)

=

1,1 +e−2K . Le calcul de lim

x→0+gK(x) = 0 repose sur des limites usuelles, un r´esultat de croissances compar´ees qui livre :

x2ln(x) →

x→0+0 et des op´erations sur les limites.

On en d´eduit que

∀x∈]0, e−K], gK(x)>0 (26)

et donc que l’´equationgK(x) = 0 ne poss`ede aucune solution sur l’intervalle ]0, e−K].

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